Explications de mots, d’expressions depuis P (poésie) jusqu’à P (python)
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Poésie (La) hébraïque
Le texte de l’A.T. comprend des formes littéraires variées, en particulier de longs passages poétiques. Environ 30% des versets sont en poésie pure: la majeure partie des livres prophétiques et la quasi-totalité des livres dits poétiques (de Job au Cantique des Cantiques).
D’origine orientale, les poètes antiques d’Israël avaient des idées bien différentes des nôtres concernant la poésie. En regardant de plus près leur art poétique, nous serons impressionnés par sa puissance et sa beauté.
Quelques connaissances de base de la poésie hébraïque aident à mieux comprendre le message d’une grande partie de la Bible. Toutefois l’étude de la poésie hébraïque oblige à mettre de côté les idées occidentales sur la poésie. Comme en ougarit (autre langue sémitique), la poésie hébraïque se caractérise généralement par une grande irrégularité de rythme et une absence d’arrangements réguliers de strophes.
– 1. Le parallélisme
La caractéristique fondamentale de la poésie hébraïque est la construction en strophes de vers parallèles, qui contiennent une pensée commune. Ce parallélisme s’exprime sous diverses formes:
– a. Parallélisme par synonymes (pensées voisines) :
Les vers parallèles expriment la même pensée par des mots équivalents, mais différents.
Exemple : Ps. 19, 7
« La loi de l’Eternel est parfaite, restaurant l’âme.
« Les témoignages de l’Eternel sont sûrs rendant sages les sots. »
Le parallélisme est évident entre :
– la loi de l’Eternel et les témoignages de l’Eternel,
– parfaite et sûrs,
– restaurant l’âme et rendant sages les sots.
– b. Parallélisme par antithèses (pensées opposées) :
Le second vers exprime l’idée opposée à celle exprimée dans le premier.
Exemple : Prov. 28, 13
« Celui qui cache ses transgressions ne prospérera point…...
« Celui qui les confesse et les abandonne obtiendra miséricorde. »
– c. Parallélisme complémentaire :
La pensée du premier vers est complétée par celle du second.
Exemple : Prov. 4, 18
« Mais le sentier des justes est comme la lumière resplendissante
« Qui va croissant jusqu’à ce que le plein jour soit établi. »
– 2. La structure rythmique
Le rythme est aussi une caractéristique fondamentale de la pensée hébraïque. Cependant, la métrique en hébreu est bien différente de notre métrique française, ou de celle du grec ancien.
En hébreu ancien, seul compte le nombre des syllabes accentuées. Le nombre des syllabes non-accentuées n’a pas d’importance. Une conséquence majeure de cette règle est la grande liberté d’expression qu’elle donne au poète.
Une difficulté surgit du fait que la prononciation de l’hébreu et l’accentuation des mots se sont considérablement modifiées depuis le deuxième millénaire avant Jésus Christ où les premiers textes poétiques bibliques ont été composés. On peut toutefois retrouver quelques jalons solides dans le rythme de cette poésie hébraïque.
Le mètre (signifie ici l’élément de mesure des vers, selon le nombre, le rythme et la succession des syllabes accentuées) le plus commun dans l’A.T. est celui de deux séries de trois syllabes accentuées (3 + 3). Mais on rencontre aussi des mètres de (3 + 2), (2 + 2), (4 + 3), (2 + 2 + 2), (3 + 3 + 2), (3 + 3 + 3) et plusieurs autres encore. Dans un même passage, les changements de rythme peuvent être fréquents, donnant une grande variété à la poésie hébraïque.
Il est assez difficile d’attribuer à ces mètres une certaine unité de sens. Mais il est possible de dire que:
– le mètre (3 + 3) est par exemple caractéristique du livre doctrinal des Proverbes.
– le mètre (2 + 2) du style lyrique du Cantique des Cantiques
– le mètre (3 + 2) est très émotionnel et exprime très bien une grande peine, ou une grande joie : il est, par exemple, utilisé pour les Lamentations de Jérémie.
– 3. Caractéristiques stylistiques
En plus du parallélisme et des structures métriques, d’autres caractéristiques de style d’importance variée apparaissent. En voici quelques exemples :
a. L’acrostiche :
Le Ps. 119 est un bon exemple d’acrostiche: tout le psaume est subdivisé en 22 strophes. Chaque verset de la première strophe commence par la lettre « aleph », première lettre de l’alphabet hébraïque. Dans la deuxième strophe, chaque verset commence par « beth » etc., jusqu’au « taw », vingt-deuxième et dernière lettre de l’alphabet.
D’autres exemples d’acrostiches se trouvent dans :
– les psaumes 111 et 112,
– le psaume 145,
– la description de la femme vertueuse (Prov. 31, 10-31),
– les quatre premiers chapitres des Lamentations de Jérémie.
b. Le chiasme :
Il y a chiasme lorsque les mots de deux vers sont placés de telle manière qu’ils se correspondent selon un ordre inverse.
Exemple : Gen. 9, 6, dont la traduction littérale est :
« Celui qui verse le sang d’un homme
« Par l’homme son sang sera versé.
c. L’assonance et la paronomase (La paronomase est une figure de style qui rapproche des mots de consonance semblable, mais de sens différent.)
L’assonance, dans la poésie hébraïque, est la similitude, entre plusieurs mots, des sons qui les composent. Cette similitude repose surtout sur les consonnes puisqu’elles sont à la base de l’hébreu écrit.
Exemple : Gen. 49, 8,16,19.
Dans ces paroles de Jacob, il y a paronomase entre les noms de Juda, Dan et Gad, tandis que la prophétie sur Gad inclut une assonance, qui apparaît dans la traduction littérale (v. 19):
« A celui qui fait des incursions, des incursionistes feront des incursions chez lui,
« Mais il fera des incursions sur les talons de ces incursionistes. »
d. L’allitération
Une allitération est la répétition de la première lettre d’une série de mots (par exemple « sain et sauf »). Un exemple se trouve en Es. 1, 18-20.
e. Le refrain
Des exemples de refrain sont donnés dans:
– le psaume 107 (v. 8,15,21,31),
– le psaume 136 (tous les versets),
– le Cantique des cantiques (2, 7 ; 3, 5 ; 8, 4).
– Autres caractéristiques
La poésie hébraïque présente d’autres caractéristiques, d’ordre lexical ou grammatical, par exemple l’utilisation de mots très rares ou seulement utilisés en poésie (comme le mot « Jah » pour « Yahveh »), un emploi plus rare de l’article, etc. Enfin, n’oublions pas que l’hébreu, comme les autres langues sémitiques, est très imagé, tout particulièrement dans ses formes poétiques.
Prière dans l’évangile selon Luc (Le Seigneur en)
1. Luc 3, 21,22
Au baptême de Jean au bord du Jourdain, Jésus prie alors qu’il est baptisé. Le ciel s’ouvre sur lui, le Saint-Esprit descend sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. L’offrande de gâteau, figure de la vie de perfection de Christ sur la terre, est ici ointe d’huile (Lév. 2, 1), comme elle avait été pétrie à l’huile, à la naissance miraculeuse du Fils de Dieu (Luc 1, 35). Dieu déclare du ciel, le plaisir qu’il trouve en lui.
- Luc 5, 16
Le Seigneur accomplit son ministère de grâce dans la puissance de l’Esprit (Luc 4, 14), guérissant les malades, purifiant les lépreux et chassant les démons, de sorte que sa renommée se répand de plus en plus ; mais, loin des foules, il se retire dans les déserts et prie.
- Luc 6, 12
Seigneur de gloire et possédant toute autorité, il choisit les douze disciples pour être apôtres. Retiré seul sur une montagne, il avait auparavant passé la nui entière à prier Dieu, circonstance qui n’est rapportée que dans l’évangile selon Luc.
- Luc 9, 18
Aux quartiers de Césarée de Philippe, quelques jours avant le début de son dernier voyage vers Jérusalem, il est reconnu par Pierre comme le Christ de Dieu (9, 20). Mais là encore, entouré de ses disciples, il prie à l’écart.
- Luc 9, 28
Huit jours après, transfiguré devant ses disciples pour recevoir de Dieu le Père honneur et gloire (2 Pi. 1, 17), il monte sur la sainte montagne. Son but était de prier, et c’est en priant que l’apparence de son visage devient tout autre, resplendissant comme le soleil.
- Luc 11, 1
En prière en un certain lieu, il reçoit de ses disciples la demande de les enseigner à prier.
Docteur dont les lèvres distillaient la parole divine pour le cœur préparé de Marie à Béthanie, il est aussi le modèle parfait de l’homme de prière dont l’oreille était réveillée chaque matin à la voix de son Père (Es. 50, 4).
- Luc 22, 41
Entièrement consacré aux affaires de son Père (Luc 2, 49), le vrai serviteur de l’Eternel avait achevé les jours de son nazaréat (Nom. 6, 8) et pouvait sortir libre (Ex. 21, 2 ; Deut. 15, 12). Christ, offrande de gâteau manifestée parfaite dans sa vie et son service, devait dans la mort être aussi l’holocauste et le sacrifice pour le péché. Dans le jardin de Gethsémané, seul, à un jet de pierre des trois disciples endormis de tristesse, Christ, homme dépendant, à genoux pour prier son Père, accepte de sa main la coupe de la colère, la volonté du Fils se soumettant et s’identifiant à celle de son Père. La présence de l’ange descendu du ciel pour le fortifier et la sueur sanglante exprimant l’angoisse du combat, sont soulignées ici, dans l’évangile de l’homme de douleurs.
- Luc 23, 34
Crucifié entre deux brigands, le Sauveur dans la première parole prononcée sur la croix, intercède pour ceux qui s’étaient rendus coupables de sa mort. « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ». Telle est, à la croix, la première manifestation des œuvres de la vie divine par celui qui en est la plénitude.
- Luc 23, 46
La dernière parole du Sauveur sur la croix est naturellement à sa place dans l’Évangile du Fils de l’homme dépendant : « Père ! entre tes mains, je remets mon esprit ».
Fils de Dieu, il a le pouvoir de laisser sa vie et de détacher son âme de son corps. Homme dépendant, c’est entre les mains de son Père qu’il remet son esprit.
Note : Pour les deux dernières prières, voir aussi : Les sept paroles de la croix.
Procès (Le) du Seigneur
Jésus en accusation devant les autorités religieuses
- Comparution devant les principaux sacrificateurs, de nuit, dans le palais de Caïphe, souverain sacrificateur.
Matt. 26, 57-58 Marc 14, 53-54 Luc 22, 54 Jean 18, 12-24
- Première comparution devant le sanhédrin, de nuit, dans le palais du souverain sacrificateur.
Matt. 26, 59-66 Marc 14, 55-64
Jésus est condamné à mort
- Seconde comparution devant le sanhédrin, le matin.
Matt. 27, 1 Marc 15, 1 Luc 22, 66-71.
Jésus en accusation devant les autorités civiles
- Première comparution devant Pilate, gouverneur romain.
Matt. 27, 11-14 Marc 15, 2-5 Luc 23, 1-7 Jean 18, 28-38
- Comparution devant Hérode
Luc 23, 8-12
- Seconde comparution devant Pilate
Matt. 27, 15-26 Marc 15, 6-15 Luc 23, 13-25 Jean 18, 38 à 19, 16.
Jésus est livré pour être crucifié
- Durant les heures de ténèbres, Jésus, sainte victime, paraît devant Dieu qui le frappe, comme juge, sans compassion et sans miséricorde.
Proconsul
Le proconsul était le gouverneur d’une province romaine relevant du Sénat. Il administrait avec l’autorité d’un consul. Sur une pierre découverte à Sali sur l’île de Chypre et datée de 41-47, on peut lire le nom de Quintus Sergius Paulus avec le titre de proconsul. Peut-être s’agit-il du même Serge-Paul rencontré par Barnabas et Saul.
Promesses (Les)
Après qu’il a obéi à l’appel de Dieu, Abraham reçoit des promesses de la part de Dieu : il aura une postérité nombreuse (Israël) qui possédera le pays de Canaan, puis toutes les nations de la terre seront bénies en lui. Après l’offrande de son fils Isaac, la promesse de la bénédiction des nations est confirmée à sa semence, qui est Christ (Gal. 3, 16). Les promesses sont sans condition. Elles s’accompliront pour Israël aux derniers jours, mais les chrétiens jouissent déjà de leurs effets.
Parmi les nombreuses promesses de Dieu, on peut citer par exemple :
– « la vie éternelle que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps des siècles » (Tite 1, 2),
– la venue de l’Esprit Saint : « Le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera » (Jean 14, 26),
– le retour du Seigneur : « Je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi » (Jean 14, 3), « Le Seigneur lui-même… descendra du ciel » (1 Thes. 4, 16)
Prophètes
Dans l’A.T., la prophétie n’est pas nécessairement, ni même premièrement, la prédiction d’événements. Elle est la déclaration de ce qui ne peut être connu par des moyens naturels, c’est-à-dire l’annonce de la volonté de Dieu et la révélation de ses pensées, que ce soit par rapport au passé, au présent ou au futur (Gen. 20, 7 ; Deut. 18, 18).
Dans le N.T., les dons de grâce des prophètes sont pour l’ensemble de l’Église « en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ » (Eph. 4, 11, 12). C’est Dieu qui confère ce don « comme il lui plaît » (1 Cor. 12, 11). Il ne s’agit donc ni d’une investiture, ni d’une consécration par les hommes. Le ministère des prophètes consiste à appliquer la Parole aux besoins que Dieu leur fait discerner dans l’Église par son Esprit. Le prophète peut prédire l’avenir (comme par exemple en Act. 11, 27, 28), mais il est avant tout et surtout un homme qui « parle aux hommes pour l’édification, et l’exhortation, et la consolation » (1 Cor. 14, 3). L’effet du ministère du prophète sur les incroyants est de révéler les secrets des cœurs, de convaincre de péché et de pousser à rendre hommage à Dieu (1 Cor. 14, 24, 25). Dans l’A.T., le faux prophète devait être mis à mort. Il était reconnu tel quand la chose prédite au nom de l’Eternel ne se réalisait pas (Deut. 18, 20-22). Dans le N.T., le Seigneur nous met en garde contre les faux prophètes (Matt. 7, 15) qui agissent aujourd’hui surtout comme faux docteurs (Act. 20, 30 ; 2 Pi. 2, 1). Leur culpabilité n’est pas moins grande que sous la loi.
Prophétie (Quelques pensées générales sur la)
La prophétie présente les voies de Dieu à l’égard de Christ, le Messie, et de tous les hommes. Au premier plan, apparaît Israël, peuple terrestre de Dieu, et derrière lui, les nations. Christ est le centre de toute la prophétie, et l’Esprit de Christ parle de lui (1 Pi. 1, 11). Le grand but de Dieu est de placer finalement toutes choses sous l’autorité de son Fils, selon « l’administration de la plénitude des temps » (Eph. 1, 10).
La prophétie est aussi l’instrument divin pour maintenir ou rétablir les relations de Dieu avec son peuple terrestre. Le ministère prophétique devient aussi d’autant plus important que le peuple s’éloigne davantage de Dieu.
Deux circonstances essentielles ont marqué le peuple de Dieu pendant les quinze siècles de son histoire:
– 1. La brèche entre Juda et Israël après le règne de Salomon ;
– 2. La déportation à Babylone à la fin de la royauté en Juda. Le trône de Dieu a été retiré de Jérusalem tandis que le gouvernement du monde était confié aux nations. Ce sont « les temps des nations », qui durent encore.
Les prophéties de l’A.T. se placent donc :
– 1. Soit avant la prise de Jérusalem ;
– 2. Soit pendant ou après la déportation.
Avant la déportation, elles s’adressent à la conscience du peuple, pour le ramener à Dieu. Les prophètes ont surtout exercé leur ministère au milieu d’Israël infidèle (Elie ou Élisée par exemple), alors que Juda était resté plus fidèle. Les prophètes suivants se rattachent à cette période: Esaïe, Jérémie et Ézéchiel d’une part; Osée, Joël, Amos, Michée, Habakuk et Sophonie, d’autre part.
Pendant ou après la déportation, les prophéties concernent les nations (Babylone et les monarchies successives). Cependant, Dieu avait fait remonter à Jérusalem un faible résidu qui sera présent, cinq siècles plus tard, pour recevoir le Messie. Les révélations prophétiques sont encore données à Juda, mais ne le concernent pas directement, puisqu’il n’est plus reconnu par Dieu comme son peuple. Toutefois, la prophétie parle toujours à la conscience et au cœur du résidu. Les prophètes suivants ont prophétisé pendant ou après la déportation: Daniel, d’une part; Aggée, Zacharie et Malachie, d’autre part.
Trois prophètes sont à part et concernent essentiellement les nations : Abdias, Jonas et Nahum.
Thèmes généraux des prophètes
Esaïe
Sa prophétie, la plus longue et la plus complète, forme la base de toutes les autres.
– Le plan des voies de Dieu envers Juda (ch. 1-35).
– La partie historique (ch. 36-39) présente en figure la résurrection du peuple et sa délivrance finale de l’Assyrien.
– La fin du livre (ch. 46-66) contient la controverse de Dieu avec son peuple au sujet des idoles et du rejet du Messie, pour annoncer la bénédiction finale après les jugements.
– Le centre moral de tout le livre : « Et l’Eternel a fait tomber sur lui (Christ) l’iniquité de nous tous » (53, 6).
Jérémie
Les voies de Dieu envers les Juifs rebelles qui iront en captivité. La grâce de Dieu introduira une nouvelle alliance de bénédiction pour Israël, après le jugement des nations.
Les Lamentations expriment les sympathies de l’Esprit de Christ pour les souffrances du résidu.
Ézéchiel
Jérusalem infidèle est jugée, alors que la gloire de l’Eternel quitte le temple, la ville et le pays (ch. 1-9). Mais les nations aussi sont jugées. Prophétiquement, la gloire reviendra; alors Juda et Israël seront réunis dans la même bénédiction après la destruction de l’Assyrien. Jérusalem s’appellera Jéhovah-Shamma (l’Eternel est là).
Daniel
Les temps des nations et leurs caractères moraux (ch. 1-6). L’histoire prophétique des quatre monarchies en rapport avec le résidu juif (ch. 7-12). Dieu révèle ses secrets à Daniel, homme bien-aimé (10, 11). La prophétie s’arrête à l’introduction du millenium.
Osée
Israël et Juda sont rejetés pour un temps, afin que les nations puissent entrer dans la bénédiction (Rom. 11, 26). Par la repentance, Israël revient à Dieu qui voulait le bénir.
Joël
La désolation laissée par une plaie de sauterelles symbolise l’attaque de l’Assyrien contre le peuple de Dieu aux derniers jours. Le jour de l’Eternel (le jour du Seigneur du N.T.) est celui du jugement des ennemis et de la délivrance du peuple élu. La promesse de l’effusion du Saint Esprit est donnée (avec celle du salut) à ceux qui invoquent le nom de l’Eternel.
Amos
Les nations entourant la terre d’Emmanuel sont toutes jugées, avec Juda et Israël. Le jugement est inévitable, mais le résidu fidèle sera sauvé pour être planté sur la terre, lorsque Dieu relèvera le tabernacle de David.
Abdias
Le jugement sur Edom (descendants d’Ésaü, frère jumeau de Jacob) est décrété à cause de sa haine contre Israël, son frère. Edom disparaîtra pour toujours, alors qu’Israël sera béni et que le royaume sera à l’Eternel.
Jonas
Envoyé pour annoncer le jugement sur Ninive (capitale de l’Assyrie), le prophète s’enfuit pour être finalement jeté à la mer.
Dans le ventre du poisson, il devient le signe du Fils de l’homme (celui de sa mort et sa résurrection).
Alors, sa prédication devant Ninive et son roi produit la repentance, et le jugement de la ville est reporté de cent ans. Toutefois, le prophète ne peut s’élever à la hauteur de la miséricorde de Dieu.
Michée
L’état du peuple d’Israël et de Juda (Samarie et Jérusalem) avait souillé et ruiné le pays tout entier. Chefs, princes et prophètes sont jugés. La venue du Messie à Bethléem est annoncée. Par lui, Dieu accomplira plus tard ses pensées et le résidu d’Israël sera béni. Dieu plaide avec son peuple, en lui déclarant ce qui est bon (6, 8).
Nahum
Prophétie de jugement sur Ninive et l’Assyrien, figure historique de l’ennemi de la fin. Mais la venue du Messie délivre son peuple et introduit la paix.
Habakuk
Entretien intime entre le prophète et son Dieu. Israël est livré aux ennemis à cause de ses iniquités, mais Dieu voit toutes choses du haut du palais de sa sainteté. Le juste doit se confier en Lui (le juste vivra par sa foi), et le prophète se prosterne dans la prière.
Sophonie
Le grand jour de l’Eternel est celui du jugement d’Israël infidèle et de toutes les nations. Mais Dieu se conserve un résidu fidèle, pour sa joie, dans le repos de son amour (3, 17).
Aggée
Le résidu remonté de Babylone est invité à bâtir la maison de Dieu, en comptant sur les ressources de Dieu (sa présence, sa parole et son Esprit). La dernière gloire de la maison de Dieu sera plus grande que la première. Christ (le vrai Zorobabel) sera établi par l’Eternel comme l’Homme élu.
Zacharie
La prophétie s’occupe surtout de Jérusalem. Le livre des (huit) visions (ch. 1-6) présente Christ comme gouvernant la terre, puis comme sacrificateur, roi et juge. Vrai germe (de la vie), il bâtit finalement le temple de l’Eternel.
Le livre des oracles (ch. 7-14) annonce le relèvement de Jérusalem. Christ, roi et Messie, a été retranché. Mais Christ, vrai berger d’Israël (ce troupeau sans berger), a été aussi frappé par Dieu lui-même. Le peuple, dans la repentance, regardera à celui qu’ils ont percé, et jouira finalement du repos millénaire (préfiguré par la fête des tabernacles).
Malachie
La ruine morale du peuple de Juda et des sacrificateurs est constatée. Toutefois, un résidu est conservé dans la crainte de Dieu et le souvenir de son Nom. Pour lui, se lèvera le soleil de justice. La première venue (en grâce) de Christ est annoncée par celle de Jean le Baptiseur, tandis que sa seconde venue (en jugement) est introduite par le ministère d’Elie.
Analogie synoptique entre les prophètes
Les douze « petits prophètes » se divisent en quatre groupes (de trois prophètes chacun) qui présentent une analogie avec l’un des « grands prophètes », soit par son thème, soit par la période de sa prophétie.
Certaines analogies sont très nettes (1 et 4 par exemple). D’autres le sont moins (association d’Ézéchiel avec les prophètes des nations).
Dans la Bible hébraïque, les douze « petits prophètes » étaient regroupés en un seul livre.
« Grands prophètes » | « Petits prophètes » | Analogies |
Osée | Prophéties sur Juda et Israël | |
– 1. Esaïe | Amos | avant la déportation |
Michée | ||
Joël | Plaidoyer moral entre | |
– 2. Jérémie | Habakuk | Dieu et Juda |
Sophonie | ||
Abdias | Prophéties sur les nations | |
– 3. Ézéchiel | Jonas | |
Nahum | ||
Aggée | Pendant et après la captivité | |
– 4. Daniel | Zacharie Malachie |
Propitiation (Propitiatoire)
Fréquemment employés dans l’Ancien Testament, ces mots dérivent en hébreu d’un verbe qui signifie couvrir. Le propitiatoire désigne le couvercle d’or qui fermait l’arche de l’alliance, dans le tabernacle dressé par Moïse selon les prescriptions divines.
C’est par le sang des sacrifices aspergé sur le propitiatoire, une fois par an au jour des propitiations (Lév. 16 et 23, 27), que les péchés d’Israël étaient couverts, que propitiation était faite pour leurs péchés.
Cela annonçait le sacrifice de Christ que Dieu a envoyé « pour être la propitiation pour nos péchés » (1 Jean 4, 10), et qu’il a « présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang » (Rom. 3, 25).
Propitiation et Substitution
Le péché de l’homme avait gravement offensé Dieu. Le sacrifice de Christ à la croix l’a entièrement satisfait et lui permet d’être favorable – propice – à celui qui croit. C’est la propitiation, l’œuvre qui a été faite entre Dieu, le Dieu saint et Christ, la victime parfaite (Rom. 3, 24-25). Dans ce sens, la portée de la propitiation est immense et s’étend au monde entier (Rom. 3, 22a ; 1 Jean 2, 2). Mais le bénéfice ne s’applique qu’à ceux qui croient Dieu (Rom. 3, 22b).
Le mal doit recevoir sa juste rétribution : Christ l’a supportée sur la croix. Il a porté les péchés de tous ceux qui croient, il en a fait l’expiation. Bien que ce mot ne se trouve pas dans le N.T., de nombreux passages en attestent la réalité pour le croyant. C’est le côté de l’œuvre de la croix vu entre Christ et le croyant.
Si le terme substitution – le fait que Christ a pris la place du croyant sous le jugement de Dieu pendant les trois heures de ténèbres de la croix – ne se trouve pas dans l’Écriture, la notion est clairement exprimée dans la Parole soit dans l’A.T. (Lév. 16, 20-22), soit dans le N.T. (Héb. 9, 28). Les croyants, et eux seuls, « les plusieurs » (ou mieux : « un grand nombre ») peuvent s’attribuer par la foi cette vérité.
Prosélytes et « craignant Dieu »
Les prosélytes (signifie : qui est venu s’ajouter) étaient des personnes d’origine païenne mais rattachées au judaïsme dont elles pratiquaient tous les rites. Des prosélytes se trouvaient à Jérusalem lors de la venue de l’Esprit Saint à la Pentecôte (Act. 2, 10). Nicolas, l’un des sept serviteurs choisis par l’assemblée de Jérusalem, était un prosélyte d’Antioche (Act. 6, 5).
Le N.T. distingue une autre catégorie de personnes pieuses, ceux qui servent (ou craignent) Dieu (Act. 10, 2 ; 13, 43 ; 16, 14 ; 17, 4 ; 18, 17). Ils ne se soumettaient ni à la circoncision, ni à l’ensemble des ordonnances juives mais fréquentaient fidèlement les synagogues. Ces « craignant-Dieu » étaient plus réceptifs à l’évangile qui leur offrait des droits égaux à ceux des Juifs sans imposer l’observance des lois cérémonielles données à Moïse et sans les obliger à se faire prosélytes.
Publicain
Collecteur juif d’impôts opérant pour le compte de l’occupant romain. Soupçonnés de s’enrichir aux dépens du peuple et souvent considérés comme traîtres, les publicains étaient méprisés et assimilés dans l’opinion aux pécheurs notoires qui ne tenaient pas compte de la loi de Moïse.
Python (Esprit de)
La servante avait un esprit de Python (litt. : un esprit Python), c’est-à-dire un esprit de divination. Elle se prétendait inspirée par Apollon, le dieu grec spécialement associé avec les oracles, qui était révéré comme le dieu pythien dans le temple de Delphes (appelé aussi Pythie) en Grèce centrale. On prétendait qu’Apollon s’était incarné dans un serpent (le Python). Sa prêtresse était la prophétesse pythienne par excellence. Les paroles proférées, hors de son contrôle, étaient acceptées comme celles d’un dieu. A Philippes, la servante n’était qu’un pâle reflet de ce culte démoniaque.
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