Genèse 49

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Genèse 49, résumé des bénédictions prophétiques de Jacob à ses fils
Ce tableau présente l’histoire passée de la nation. Ainsi, Ruben, l’histoire primitive du peuple, montrant son instabilité et son idolâtrie. Siméon et Lévi représentent le peuple uni dans la cruauté et la violence. Juda = royauté et majesté établies en Christ.
Quant à l’histoire présente, elle est décrite en rapport avec Zabulon = Israël centre du commerce dans le monde. Aussi Issacar, c’est-à-dire Israël satisfait de payer le tribu et assujetti aux Gentils.
Maintenant l’histoire future. Dan = puissance et énergie de Satan mais un résidu crie à l’Éternel en relation avec la crise qui vient. Gad représente le résidu subjugué dans la tribulation mais vainqueur à la fin. Puis dans Aser il y a la terre qui rend son abondance avec Israël victorieux. Puis Nephthali = jouissance de la liberté de la grâce et victoire célébrée. Et en Joseph et Benjamin ressortent des types personnels du Seigneur en gloire et en puissance unies pour Israël.

Ce chapitre 49 est aussi à comparer à Deutéronome 33. Les paroles de Jacob et de Moïse diffèrent en ce sens que le premier considère ses fils et le second les tribus d’Israël. Le premier anticipait leur propre conduite et leur histoire.

Le second les plaçait individuellement dans cette position d’honneur et de bénédictions que Dieu avait établies et leur avait assurées. C’est pourquoi, dans les paroles de Moïse, il n’est pas fait mention de fautes ou de mal. Dieu dispose d’eux tous selon son propre dessein de grâce. Le passage du Deutéronome, il s’agit des tribus sous l’alliance de la promesse en vue des derniers jours.

Dans Genèse 49, les caractères moraux des fils de Jacob sont bien là. Ce sont ceux que le peuple d’Israël a manifesté et manifestera dans les diverses phases de son histoire. Reprenons ces bénédictions. Ruben a été caractérisé par la corruptionSiméon et Lévi l’ont été par la violenceCe sont là les 2 formes de mal qui sont dans le monde. Depuis la mort de Christ, Israël a été dispersé parmi les nations et il y est encore partiellement aujourd’hui (2014). Nous avons donc, dans ces 3 tribus ce qui caractérise Israël jusqu’à ce jour. C’est son histoire. Avec Juda, il n’est pas difficile de reconnaître un type, quoique imparfait bien sûr, de Christ. Toutes les créatures tremblent devant le lion, dans la force de sa jeunesse. De la même manière, toutes les nations trembleront devant lui lorsqu’il s’assiéra sur le trône de sa gloire. L’état des tribus d’Israël dispersées parmi les nations actuellement est décrit en relation avec Zabulon et Issacar, comme perdus dans la mer des peuples. Ils sont assujettis à tous. Pourvu que leurs affaires prospèrent. Il semble que leur séjour dans les lieux dans lesquels ils se retrouvent sont aussi agréables que celui de la terre promise s’ils peuvent y trafiquer. Pourtant, ce peuple rentrera dans la terre promise (partiellement dès 1948) comme Dan. Il sera en quelque sorte reconnu comme étant le peuple de Dieu mais il revêtira un caractère nettement diabolique lorsque l’Antichrist sera sur la scène. Gad représente les fidèles, le vrai Israël haï, persécuté, mais bientôt délivré par leur Messie. Aser fera les délices du Messie qui trouvera une grande joie dans ses fidèles. Au milieu de la plus grande tribulation, le Messie sera glorifié par leur piété et leur fidélité. Comme Nephthali, ce résidu Le glorifiera par leur marche et par leurs paroles. Puis Joseph donne un sujet de joie pour les nations car ses rameaux passent par-dessus la muraille jusqu’aux extrémités de la terre. En Benjamin, le Messie vient en puissance exercer le jugement contre ses ennemis.

Ouvrons maintenant, en relation avec ces bénédictions, une parenthèse avec les évènements actuels qui se déroulent en Israël. Ainsi, depuis quelques années, un certain nombre de Juifs rentrent en Palestine et ont même constitué, en 1948, l’état d’Israël avec Jérusalem comme capitale et ceci en dépit de très nombreux obstacles et de l’hostilité des Arabes qui occupent le pays. Mais il s’agit là uniquement d’un mouvement politique sans relation avec la conversion et la restauration annoncées par les prophètes. Actuellement il s’agit de ces os qui s’assemblent (Ezé. 37, 7 et 8) mais dont il n’y a pas de souffle en eux. Présentement, Es. 17, 10 et 11 peut aussi être appliqué quant aux Juifs et Es. 18, 3 quant aux nations dont l’étendard levé et la trompette qui sonne sont des signaux de départ. Ces passages font manifestement allusion au début du retour d’Israël en Palestine, évènement annoncé par la Parole et vérité remise en lumière dans la 1ère moitié du 19ème siècle par nos vénérés frères qui n’ont pas vu ce à quoi nous avons assisté et assistons actuellement en rapport avec la terre d’Israël. Dieu reste impassible à ce retour (voir Es. 18, 4). Ces évènements auxquels nous assistons ne sont qu’un début. C’est le bourgeonnement du figuier (voir Matt. 24, 32 et 33). Ces passages:

(Ézéchiel 37:7 et 8) «Et je prophétisai selon qu’il m’avait été commandé; et comme je prophétisais, il y eut un bruit, et voici, il se fit un mouvement, et les os se rapprochèrent, un os de son os. Et je vis, et voici, il vint sur eux des nerfs et de la chair, et de la peau les recouvrit par-dessus; mais il n’y avait pas de souffle en eux.» (Ésaïe 17:10 et 11) «Car tu as oublié le Dieu de ton salut, et tu ne t’es pas souvenue du rocher de ton lieu fort; c’est pourquoi tu planteras des plantations agréables, et tu les sèmeras de ceps étrangers; le jour même où tu planteras, tu feras croître, et le matin tu feras pousser ta semence; [mais] au jour de l’entrée en possession, la moisson sera un monceau, et la douleur, incurable.» (Ésaïe 18:3 et 4) «Vous tous, habitants du monde, et vous qui demeurez sur la terre, quand l’étendard sera élevé sur les montagnes, voyez; et quand la trompette sonnera, écoutez! Car ainsi m’a dit l’Éternel: Je resterai tranquille, et je regarderai de ma demeure, comme une chaleur sereine sur la verdure, comme une nuée de rosée dans la chaleur de la moisson.» (Matthieu 24:32 et 33) «De même aussi vous, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que cela est proche, à la porte. En vérité, je vous dis: Cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées.»

Autres notes sur la même portion

On trouve donc dans Genèse 49 toute l’histoire morale d’Israël, les desseins de Dieu à l’égard de ce peuple et leur  accomplissement en Christ. Israël est d’abord présenté tel qu’il était puis sa chute morale en Ruben, Siméon et Lévi. Tous les caractères sous lesquels le péché se développe sont là: la corruption et la violence, la souillure et les instruments de cruauté et de colère. Dieu, dans le témoignage de l’Esprit, rejette leur assemblée. Les passions violentes sont la dernière forme du mal. La bête est détruite après Babylone. C’est en Juda que sont les desseins de Dieu. Là se trouve le roi et le législateur. L’assemblée des peuples lui appartient. Mais nous savons que lorsqu’il fut présenté à Israël, alors dans une position de responsabilité, il en fut rejeté et il n’y eût pas d’assemblée des peuples. Les verges «beauté et cordon» furent rompues. Il s’agissait de ces verges par lesquelles les peuples devaient être rassemblés et les 2 divisions d’Israël réunies sous un seul chef. Viennent alors Zabulon et Issacar. Israël y est présenté comme mêlé avec le monde semblable à Tyr dans Ézéchiel et satisfait d’être assujetti aux étrangers par l’amour du repos et des aises comme s’il n’était absolument pas le peuple de Dieu. Dan, toutefois, est reconnu, en dépit de tout, et représente Israël comme la portion de Dieu mais en même temps il signale l’apostasie et la puissance de Satan en Israël. Le résidu enseigné de Dieu fixe ses regards au-delà de toute la position du peuple, sur le salut même provenant de Dieu qui ne peut manquer de fidélité à sa Parole. Là-dessus, vient la bénédiction sans mélange, bénédiction couronnée de la gloire céleste et de la gloire terrestre d’un Christ rejeté, canal de toutes les ressources de la bénédiction divine sur son peuple et dépassant toute connaissance antérieure de bénédiction. Gad représente Israël qui avait été ravagé mais il ravage à la fin. Aser, bien différent de Zabulon, a sa graisse dans ses propres pâturages et les délices royales sont chez lui. Avec Nephtali, il y a la liberté donnée de Dieu pleine d’aimables et heureuses paroles. Vient alors ce qui couronne le tout avec Joseph, le rejeté de ses frères, qui fut douloureusement éprouvé et chassé mais un type de Christ le Berger. La pierre d’Israël rendue forte par la puissance de Dieu, exaltée pendant sa réjection pour être placé à la droite du roi et chef sur les Gentils, et l’inépuisable source de toutes les bénédictions divines propres à réjouir le cœur de l’homme. Bénédictions qui, venant richement de Dieu sont toutes sur la couronne de la tête de Celui qui fut nazaréen d’entre ses frères. Tel est Christ en tant que rejeté et glorifié et celui par lequel, comme participant de la gloire céleste, nous parviennent toutes les bénédictions données de Dieu qui sont ainsi à la gloire de celui qui fut nazaréen d’entre ses frères. Finalement Benjamin en qui la force royale et la puissance royale en Égypte. La puissance royale du peuple est aussi là lorsque Christ revient comme roi. A fait de Juda son cheval d’honneur au jour de la bataille et a rempli Éphraïm comme un carquois. Telle est, d’une manière générale, la perspective dont cette prophétie présente l’esquisse. Cette esquisse de Genèse 49 a pour but de faire voir que ce chapitre retrace d’une manière typique l’histoire de la nation juive depuis le commencement jusqu’à la fin, depuis sa rédemption hors de l’Égypte jusqu’à l’établissement du royaume du Messie. Remarquons, quant à l’ordre suivi, que 6 de ces tribus obtiennent la bénédiction et 6 ne l’obtiennent pas. Dans la 1ère série, trois représentent Christ et les trois autres le Résidu.

Pour faire ressortir cette distinction à dans Ruben, Siméon et Lévi = ancien Israël apostat. Avec Juda, Christ lors de sa 1ère venue. Avec Zabulon et Issacar = Israël dans sa dispersion actuelle. Dans ces 6 tribus = les fils de Léa Dan, fils de la servante de Rachel, est en rapport avec l’Antichrist. Et puis, dans le Résidu fidèle à venir, ce sont Gad, Aser (fils de la servante de Léa) et Nephthali (fils de la servante de Rachel). Et Christ, juste avant sa seconde venue, est typifié par Joseph et Benjamin (fils de Rachel). Avec Dan, pourquoi, au v. 18, ces paroles «J’ai attendu ton salut, ô Éternel»? La réponse réside en ce que Dan, considéré comme le type de ce faux roi dont le royaume précédera celui de Christ. En conséquence, à la mention de son nom, les espérances du patriarche, en rapport avec la délivrance d’Israël, sont vivement réveillées. Ainsi, quoique environné de détresse, le Résidu d’alors, lèvera la tête du fait que la délivrance approche.  

 

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