L’Épître de Jude. 26ème livre du Nouveau Testament et 65ème de la Bible.
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Texte biblique version JND:
1 Jude, esclave de Jésus Christ et frère de Jacques, aux appelés, bien-aimés en Dieu le Père, et conservés en* Jésus Christ:
2 Que la miséricorde, et la paix, et l’amour vous soient multipliés! 3 Bien-aimés, quand j’usais de toute diligence* pour vous écrire de notre commun salut, je me suis trouvé dans la nécessité de vous écrire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints;
4 car certains hommes se sont glissés [parmi les fidèles], inscrits jadis à l’avance pour ce jugement*, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître** et seigneur, Jésus Christ.
5 Or je désire vous rappeler, à vous qui une fois saviez tout, que le Seigneur, ayant délivré le peuple du pays d’Égypte, a détruit ensuite ceux qui n’ont pas cru; 6 — et qu’il a réservé dans des liens éternels, sous l’obscurité, pour le jugement du grand jour, les anges qui n’ont pas gardé leur origine, mais qui ont abandonné leur propre demeure; 7 comme Sodome et Gomorrhe*, et les villes d’alentour, s’étant abandonnées à la fornication de la même manière que ceux-là, et étant allées après une autre chair, sont là comme exemple, subissant la peine d’un feu éternel. 8 De la même manière cependant, ces rêveurs aussi souillent la chair, et méprisent la domination, et injurient les dignités*. 9 Mais Michel l’archange, quand, discutant avec le diable, il contestait touchant le corps de Moïse, n’osa pas proférer de jugement injurieux contre [lui]; mais il dit: Que le *Seigneur te censure! 10 Mais ceux-ci, ils injurient tout ce qu’ils ne connaissent pas, et se corrompent* dans tout ce qu’ils comprennent naturellement comme des bêtes sans raison**. 11 Malheur à eux, car ils ont marché dans le chemin de Caïn*, et se sont abandonnés à l’erreur de Balaam** pour une récompense, et ont péri dans la contradiction de Coré***. 12 Ceux-ci, ils sont des taches* dans vos agapes, faisant des festins avec vous sans crainte, se repaissant eux-mêmes: nuées sans eau, emportées par les vents; arbres d’automne, sans fruit, deux fois morts, déracinés; 13 vagues impétueuses de la mer, jetant l’écume de leurs infamies; étoiles errantes, à qui l’obscurité des ténèbres est réservée pour toujours. 14 Or Énoch aussi, le septième depuis Adam, a prophétisé de ceux-ci, en disant: Voici, le Seigneur est venu au milieu de* ses saintes myriades, 15 pour exécuter le jugement contre tous, et pour convaincre tous les impies d’entre eux de toutes leurs œuvres d’impiété qu’ils ont impiement commises et de toutes les [paroles] dures que les pécheurs impies ont proférées contre lui. 16 Ceux-ci, ils sont des murmurateurs, se plaignant de leur sort, marchant selon leurs propres convoitises (tandis que leur bouche prononce d’orgueilleux discours), et admirant les hommes en vue de [leur propre] profit.
17 Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des paroles qui ont été dites auparavant par les apôtres de notre seigneur Jésus Christ, comment ils vous disaient que, 18 à la fin du temps, il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs propres convoitises d’impiétés; 19 ceux-ci sont ceux qui se séparent [eux-mêmes], des hommes naturels*, n’ayant pas l’Esprit. 20 Mais vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très-sainte foi, priant par le Saint Esprit, 21 conservez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle; 22 et les uns qui contestent, reprenez-les; 23 les autres sauvez-les avec crainte, les arrachant hors du feu, haïssant même le vêtement souillé par la chair.
24 Or, à celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez et de vous placer irréprochables devant sa gloire avec abondance de joie, 25 — au seul Dieu, notre Sauveur, par notre seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles! Amen.
/ v. 1: ou: par. / v. 3: ou: je désirais ardemment. / v. 4: ici, la chose mise a leur charge. / v. 4**: maître d’un esclave, ailleurs seigneur ou souverain; comme Luc 2:29. / v. 7: Genèse 19. / v. 8: litt.: gloires. / v. 10*: ou: se détruisent, périssent. / v. 10**: selon leur nature d’êtres sans raison. / v. 11*: Genèse 4. / v. 11**: Nombres 22 à 24. / v. 11***: Nombres 16. / v. 12: ou: écueil. / v. 14: ou: avec. / v. 19: ailleurs: homme animal
Commentaires
Cette épître se trouve juste avant l’Apocalypse. Il y est question de la fin des temps et nous y sommes, Par les v. 1 et 17, il semble que l’auteur de cette épître est le frère du Seigneur. Au v. 2, la miséricorde n’est pas pour l’assemblée qui n’en a pas besoin. Elle est pour les croyants. La miséricorde est l’amour témoigné envers les misérables et nous étions tels (cf v. 21). Ensuite, le v. 2, il y a aussi la paix qui nous fait penser à Phil. 4, 7. Puis l’amour, qui est la manifestation de la vie divine, qui est en nous (cf 1 Jean 4, 7-10).
Versets 3 et 4 : nous y avons la raison de cette lettre qui était d’entretenir les croyants de notre commun salut et de combattre pour la foi. Des ennemis puissants se trouvent au sein même de la chrétienté (v. 4) et il s’agit de toujours rétablir les choses avec affirmation. Ces personnes de ce v. 4 sont des impies. Elles changent la grâce de notre Dieu en dissolution et elles renient le seul maître et seigneur Jésus Christ. 2 Jean 7 et 1 Jean 2, 22 expriment l’apostasie de ce v. 4 et, selon v. 3, il y a lieu de combattre contre cela. Ceux qui renient le Seigneur seront jugés. Trois exemples sont donnés dans les v. 5 à 8.
Au v. 4, les apostats ne sont pas désignés d’avance au jugement mais le jugement est préparé pour ceux qui marchent dans un tel chemin.
Versets 5 à 8 : il y a l’exemple de l’Égypte (v. 5 et cf Nom. 14, 26-29). Le deuxième exemple est au v. 6. Ce sont ces anges qui n’ont pas gardé leur origine (cf Ezé. 28, 11 et suivants). Ce passage d’Ézéchiel donne la signification en rapport avec le roi de Tyr qui typifie l’origine de Satan. Le troisième exemple se trouve au v. 7. Il y est question de Sodome et Gomorrhe. Après ces trois exemples, le v. 8 montre ces rêveurs désignés par ces mots «ceux-ci». Ce sont ceux qui se sont glissés parmi les fidèles (v. 4).
À propos du v. 6, la comparaison avec Matt. 8, 29 est remarquable. L’on y voit que ces anges sont au courant de leur sentence. Dans troisième exemple du v. 7, le jugement a été exécuté selon le chapitre 19 du livre de la Genèse. La fin de ce v. 7 montre cette peine d’un feu éternel. Ces villes sous l’eau, au point le plus bas du monde. Aucune vie n’y a lieu. L’illustration de cette sentence est sans équivoque. Par ce v. 7, on comprend que les anges du v. 6 représentent ceux qui sont apostats et qui ont commis fornication. Et le v. 8 démontre qu’une autorité a été reconnue dans le christianisme mais qui maintenant ne l’est plus. Elle est mise de côté. C’est l’époque de la contestation.
Versets 9 à 16 : présentent le caractère de ces hommes qui se sont glissés parmi les fidèles. Ils cherchent à corrompre la foi qui avait été enseignée aux saints. Ils portent tous les caractères indiqués dans ces versets.
Verset 17 à 23 : le contraste est là et nous sommes exhortés à ne pas porter ces caractères Ces bien-aimés auxquels Jude écrit reçoivent de ce fait un avertissement qui s’adressent, bien entendu, à nous, croyants du 21ème siècle, qui sommes plus que jamais dans les temps décrits dans cette épître. Ce «mais vous, bien-aimés» de ce v. 17 souligne l’importance et le privilège de notre position en Dieu le Père grâce à l’œuvre de la croix. Le mot «apôtre» signifie «envoyé». Les apôtres sont donc des envoyés du Seigneur Jésus. Il est donc solennel de s’en tenir à ces sains enseignements. C’est pour faire face à ces moqueurs (v. 18) que nous sommes exhortés à demeurer dans ces choses qui ont été entendues dès le commencement. Ces moqueurs n’ont pas la foi; le v. 19 en fait écho. Ils ne peuvent pas saisir les pensées de Dieu. Le verset mentionne qu’ils sont des hommes naturels et la note précise «homme animal». Dans 2 Pi. 3, 1-4, il y a aussi des moqueurs. Ce caractère de moqueur est aujourd’hui manifesté en ce sens que des faits matériels et palpables comme la science, etc, sont là pour raisonner sur la Parole de Dieu. C’est le contraire de la foi. Au v. 20, l’importance de s’édifier sur notre très-sainte foi est indiquée. Cela est nécessaire afin de tenir ferme au milieu de la profession chrétienne. Un triage est là et Apoc. 22, 11 met en évidence le fait que l’église professante glisse toujours plus profondément dans l’erreur. À l’inverse, les vrais croyants sont exhortés à se sanctifier encore. Il s’agit donc de tenir ferme en attendant que se réalise la promesse du v. 21: attendant la miséricorde de notre seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle. Dans cette heureuse attente, demandons le secours du Seigneur pour mettre en pratique les v. 22 et 23 dans lesquels notre Dieu sauveur veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité. Il y a en effet une pensée pour les contestataires qu’il faut reprendre et avertir les autres jusqu’à la fin. L’expression «haïssant même le vêtement souillé par la chair» désigne la profession sans la vie.
Versets 24 et 25 : il est précieux de se recommander à celui qui a le pouvoir de nous garder sans que nous bronchions. C’est notre privilège de pouvoir ainsi se confier en Lui car en nous, il n’y a pas de capacité d’être gardés. Ces deux derniers versets sont de toute beauté. C’est une louange que Jude adresse au seul Dieu, notre Sauveur, par notre seigneur Jésus Christ, en constatant le déclin de la chrétienté, nous nous trouvons au milieu de cette scène et Dieu a le pouvoir de réaliser ses plan dans le résidu. Et nous sommes gardés par ce pouvoir et par la foi qui doit être en exercice.
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