Le rouge-gorge
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En hiver on aime voir ce charmant petit oiseau se poser sur le bord de la fenêtre et attendre sa pitance. On le croit familier et on voudrait l’apprivoiser, mais il est plus farouche qu’on ne le pense.
Observons ses traits les plus caractéristiques. Le mâle, comme la femelle, est de nature solitaire; il passa la plus grande partie de l’année sur son « territoire » sur lequel il ne tolère aucun de ses congénères, pas même ses descendants. Le rouge-gorge est le seul oiseau qui chante à peu près toute l’année ; il chante même en automne, alors que tous les autres se sont tus. Est-ce pour s’égayer lui-même ? Non ; son chant est une sorte de cri de guerre par lequel il interdit à tout intrus l’accès à son domaine. Le rouge-gorge ne s’en éloigne pas durant neuf mois environ. Il en fixe les limites qu’il ne dépasse pas et que lui seul connaît. Si un être humain le dérange, il s’envole à quelque distance, puis revient ; si vous insistez, il se mettra à voleter autour de vous, au-dessus de votre tête, puis reviendra à son point de départ.
Au printemps, chose surprenante, le chant du rouge-gorge prend une intonation totalement différente; c’est un chant nouveau, amical, que le mâle adresse à sa femelle, apparemment pour l’engager à créer une famille. Père et mère vont donc s’occuper du nid, puis des oisillons qui naîtront ; ils resteront tous ensemble jusqu’à ce que les jeunes soient capables de prendre leur envol et de choisir leur « territoire » propre. Au mois de juillet, les chants cessent et les rouges-gorges revêtent un nouveau plumage du plus beau rouge. Enfin, on se sépare et les chants reprendront lorsque chacun aura trouvé son domaine.
Ne sommes-nous pas un peu comme le rouge-gorge ? Notre nature humaine dit trop facilement: « Moi, moi », cette nature contre laquelle nous avons à lutter journellement. Levons les yeux vers notre Sauveur, lui qui nous engage à suivre son exemple. Lui, le Fils de Dieu est venu ici-bas chercher et sauver ses brebis perdues. Loin de dire : « Moi, moi » il ne pensait qu’à nous « Christ n’a point cherché à plaire à lui-même » (Rom. 15, 3). Et maintenant que nous connaissons cet amour merveilleux, lui rendons-nous témoignage de ce que nous possédons en lui ? Nos cœurs devraient déborder de joie. « Réjouissez-vous toujours », dit l’apôtre (1 Thes. 5, 16).
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