Chez le potier
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« La parole qui vint à Jérémie de par l’Eternel, disant : Lève-toi, et descends dans la maison du potier, et là je te ferai entendre mes paroles. Et je descendis dans la maison du potier ; et voici, il faisait son ouvrage sur son tour. Et le vase qu’il faisait fut gâté comme de l’argile dans la main du potier ; et il en fit un autre vase, comme il plut aux yeux du potier de le faire. Et la parole de l’Eternel vint à moi, disant : Ne puis-je pas faire de vous comme fait ce potier, ô maison d’Israël ! dit l’Eternel. Voici, comme est l’argile dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans ma main, ô maison d’Israël ! » (Jér. 18, 16).
Entrons avec Jérémie dans l’atelier du potier et observons sa manière de travailler.
Devant lui, sur une grande planche, une masse d’argile que l’artisan a déjà manipulée avec de l’eau pour la rendre malléable et jusqu’à obtention de la consistance voulue.
Puis, voici l’outil important : le tour. Le potier applique l’argile sur le tour ; ses doigts forment la masse selon l’objet voulu, tandis que le tour tourne. Parfois, il ajoute un peu d’argile, et progressivement l’objet prend forme. L’artisan l’examine soigneusement, corrige un défaut ici ou là jusqu’à ce que tout soit conforme à sa pensée. Mais l’artiste aperçoit parfois des défauts plus graves. Que faire ? Une seule solution : briser le vase et recommencer. Sans se lasser, le potier ajuste, retouche, recommence jusqu’à ce que la réussite soit parfaite, et qu’il puisse considérer son œuvre avec satisfaction.
Dans ce travail du potier nous pouvons lire notre propre histoire sous trois points de vue.
Le vase est manufacturé, c’est-à-dire, fait à la main. Dieu n’est pas seulement notre Dieu Créateur, il est Dieu, notre Père, il s’occupe de nous, nous sommes entre ses mains. « Eternel, tu es notre Père ; nous sommes l’argile, tu es celui qui nous a formés » (Es. 64, 8).
Le vase est gâté. Si, en travaillant, le potier laisse quelque bulle d’air se former, l’argile se réduit immédiatement en poussière ; pour éviter ce défaut, l’artisan frappe la masse avec un couteau. L’enfant de Dieu doit prendre garde à ne pas laisser germer dans son coeur un sentiment de désobéissance, de critique ou même de révolte contre Dieu.
Le vase est refait. Si le vase n’est pas réussi, le potier le refait. Lorsqu’un coeur confesse son péché et s’humilie davant son Dieu, notre tendre Père façonne ce vase bisé et humilié pour en faire un vase à honneur.
La main de notre Dieu est en bien sur tous ceux qui le cherchent (Esd. 8, 22).
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