Dieu vous appelle : glanures dans Genèse 12 : l’appel d’Abram

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Le chapitre de Genèse 12 est important car il place devant nos yeux les voies de Dieu dans l’appel des siens, leur bénédiction et leur responsabilité.

L’appel de Dieu est un point capital dans les dispensations* divines. Cet appel est joint à la grâce. C’est donc quelque chose d’irrévocable. Dans Rom. 11, 29, nous lisons: Car les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir. Pour Abram, l’appel est une révélation de Dieu. Si nous considérons les premiers chapitre de la Genèse, il y a Adam, il y a Noé mais la Bible nous présente le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Pas celui d’Adam (à la tête de la création), ni celui de Noé (premier représentant du gouvernement). Que penser des chapitres précédents directement Genèse 12: nous y avons l’homme qui cherche à s’élever (tour de Babel) et Dieu qui intervient en confondant leur langage. C’est la confusion consécutive à l’homme qui est pécheur par nature. A ce sujet, la Bible déclare ce coeur de l’homme dans sa condition naturelle:

Genèse 6, 5-7
5 Et l’Éternel vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps. 6 Et l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il s’en affligea dans son cœur. 7 Et l’Éternel dit : J’exterminerai de dessus la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, jusqu’aux reptiles, et jusqu’aux oiseaux des cieux, car je me repens de les avoir faits.
Josué 24, 2-3
2 Et Josué dit à tout le peuple : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Vos pères, Térakh, père d’Abraham et père de Nakhor, ont habité anciennement au delà du fleuve*, et ils ont servi d’autres dieux; 3 et je pris votre père Abraham d’au delà du fleuve, et je le fis aller par tout le pays de Canaan, et je multipliai sa semence

Esaïe 43, 24

24 Tu n’as pas acheté pour moi du roseau aromatique pour de l’argent, et tu ne m’as pas rassasié de la graisse de tes sacrifices ; mais tu m’as asservi par tes péchés, tu m’as fatigué par tes iniquités.

Alors, quelle que soit l’époque à laquelle se trouve un homme, Dieu appelle: l’appel de Dieu. Le principe en est introduit par l’appel d’Abram. Ce principe agit au-dessus des relations naturelles et des associations déjà formées: va-t-en de ton pays, de ta parenté. C’est le moment de lire une partie de Genèse 12:
1 Et l’Éternel avait dit à Abram : Va-t’en de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai;
2 et je te ferai devenir une grande nation et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction; 3 et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et en toi seront bénies toutes les familles de la terre.4 Et Abram s’en alla, comme l’Éternel lui avait dit ; et Lot s’en alla avec lui. Et Abram était âgé de soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de Charan. 5 Et Abram prit Saraï sa femme, et Lot, fils de son frère, et tout leur bien qu’ils avaient amassé, et les âmes qu’ils avaient acquises à Charan, et ils sortirent pour aller au pays de Canaan; et ils entrèrent au pays de Canaan. 6 Et Abram passa au travers du pays, jusqu’au lieu de Sichem, jusqu’au chêne de Moré. 7 Et le Cananéen était alors dans le pays. Et l’Éternel apparut à Abram, et dit : Je donnerai ce pays à ta semence. Et Abram bâtit là un autel à l’Éternel, qui lui était apparu. 8 Et il se transporta de là vers la montagne, à l’orient de Béthel, et tendit sa tente, [ayant] Béthel à l’occident et Aï à l’orient; et il bâtit là un autel à l’Éternel et invoqua le nom de l’Éternel.
9 Et Abram partit, marchant et allant vers le midi.
10 Et il y eut une famine dans le pays ; et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine pesait sur le pays.11 Et il arriva, comme il était près d’entrer en Égypte, qu’il dit à Saraï, sa femme : Voici, je sais que tu es une femme belle de visage; 12 et il arrivera que lorsque les Égyptiens te verront, ils diront : C’est sa femme ; et ils me tueront, et te laisseront vivre.13 Dis, je te prie, que tu es ma sœur, afin qu’il m’arrive du bien en considération de toi, et que mon âme vive à cause de toi.

Remarquons que, malgré cet appel, le gouvernement, les relations naturelles, la famille, etc, sont des choses qui ne sont nullement rejetées, bien qu’envahies par le mal. Citons simplement Rom. 13, 4 à propos du gouvernement:
car le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien; mais si tu fais le mal, crains; car il ne porte pas l’épée en vain; car il est serviteur de Dieu, vengeur pour [exécuter] la colère sur celui qui fait le mal

Mais c’est au milieu de ces choses envahies par le mal que l’appel constitue l’introduction d’un témoignage de choses nouvelles. L’appel est un droit suprême que Dieu exerce en grâce sur un individu. L’appel est personnel et implique une obéissance pure et simple. Dans l’appel d’Abram, nous lisons: « au pays que je te montrerai ». Il y a donc une promesse de la part de Dieu, une espérance pour Abram et la foi de sa part (voir Hébreux 11 v. 8 et suivants).

Le grand trait de l’appel, c’est la séparation d’avec le monde. Et pour recevoir les choses promises, c’est-à-dire la bénédiction, il faut obéir. Point d’obéissance, point de bénédiction. La foi est donc nécessaire puisqu’il y a en jeu la confiance dans la fidélité, dans la puissance, et dans l’amour de Dieu. En tout cela, on peut faire un beau parallèle avec le témoignage de l’Eglise dans ce monde selon Actes 2, 42-47:
Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. Et toute âme avait de la crainte; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes; et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.
Précisons que ce bel état du commencement n’a pas duré bien longtemps mais néanmoins, pour ceux qui désirent marcher dans ce sentier, c’est possible de le faire. Pour le réaliser, la séparation d’avec le mal dans la chrétienté est nécessaire. Il appartient alors à quelques-uns de réaliser ce témoignage. Pas comme au commencement toutefois car tous ne sont pas réunis en un même lieu mais comme expression du *(voir assemblée) témoignage entier. Etre là où devraient se trouver tous les *sanctifiés est une chose possible et bénie.

On comprend que le côté pratique est différent. Dans le récit de Genèse 12, Abram agit par la foi en sortant de son pays. Par contre, il manque de foi en reniant sa femme. Dans les deux cas, il y a l’activité. Lorsqu’Abram renie sa femme, lorsqu’il descendit en Egypte, remarquons que le premier pas est le plus mauvais: Abram descendit en Egypte.

Donc, la responsabilité d’obéir découle de l’appel. Le résultat de l’obéissance, c’est la bénédiction.

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