Le monde à venir
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Les passages de la Bible précèdent les notes. Le tout représente environ 12 pages au format A4
Apocalypse 20, 1-6; 21, 9-27; 22, 1-5
Apocalypse 20, 1-6
1 Et je vis un ange descendant du ciel, ayant la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. 2 Et il saisit le dragon, le serpent ancien qui est le diable et Satan*, et le lia pour mille ans; 3 et il le jeta dans l’abîme, et l’enferma; et il mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis; après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps.
4 Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus*, et le jugement leur fut donné; et les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu; et ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans: 5 le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est ici la première résurrection. 6 Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection: sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui* mille ans.
/ v. 2: comme 12:9. / v. 4: Dans Daniel 7, on ne voit personne assis sur les trônes. / v. 6: plusieurs ajoutent: les.
Apocalypse 21, 9-27
9 Et l’un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint et me parla, disant: Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. 10 Et il m’emporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la sainte cité, Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. 11 Son luminaire* était semblable à une pierre très-précieuse, comme à une pierre de jaspe cristallin. 12 Elle avait une grande et haute muraille; elle avait douze portes, et aux portes douze anges, et des noms écrits sur [elles], qui sont ceux des douze tribus des fils d’Israël: 13 à l’orient, trois portes; et au nord, trois portes; et au midi, trois portes; et à l’occident, trois portes. 14 Et la muraille de la cité avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.
15 Et celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, pour mesurer la cité et ses portes et sa muraille. 16 Et la cité est bâtie en carré, et sa longueur est aussi grande que sa largeur. Et il mesura la cité avec le roseau, jusqu’à douze mille stades*: sa longueur et sa largeur, et sa hauteur étaient égales. 17 Et il mesura sa muraille, cent quarante-quatre coudées*, mesure d’homme, c’est-à-dire d’ange.
18 Et sa muraille était bâtie de jaspe; et la cité était d’or pur, semblable à du verre pur. 19 Les fondements de la muraille de la cité étaient ornés de toute pierre précieuse: le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, 20 le cinquième de sardonix, le sixième de sardius, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. 21 Et les douze portes étaient douze perles; chacune des portes était d’une seule perle; et la rue de la cité était d’or pur, comme du verre transparent. 22 Et je ne vis pas de temple en elle; car le *Seigneur, Dieu, le Tout-puissant, et l’Agneau, en sont le temple*. 23 Et la cité n’a pas besoin du soleil ni de la lune, pour l’éclairer; car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe. 24 Et les nations marcheront par sa lumière; et les rois de la terre lui apporteront leur gloire. 25 Et ses portes ne seront point fermées de jour: car il n’y aura pas de nuit là. 26 Et on lui apportera la gloire et l’honneur des nations. 27 Et il n’y entrera aucune chose souillée, ni ce qui fait une abomination et un mensonge: mais seulement ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau.
/ v. 11: ou: Sa lumière. / v. 16, 17: environ 2000 km et 70 m; nombres symboliques. / v. 22: litt.: le Tout-puissant est son temple, et l’Agneau.
Apocalypse 22, 1-5
1 Et il me montra un fleuve d’eau vive*, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l’Agneau. 2 Au milieu de sa rue*, et du fleuve, de çà et de là, était l’arbre de vie, portant douze fruits, rendant son fruit chaque mois; et les feuilles de l’arbre sont pour la guérison des nations. 3 Et il n’y aura plus de malédiction; et le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle; et ses esclaves le serviront, 4 et ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. 5 Et il n’y aura plus de nuit, ni besoin d’une lampe et de la lumière du soleil; car le *Seigneur Dieu fera briller [sa] lumière sur eux; et ils régneront aux siècles des siècles.
/ v. 1: litt.: de vie. / v. 2: rue, pour place.
Quelques notes
À propos des versets d’Apocalypse ch. 20, 1-6
Après les jugements de Babylone de la part de Dieu, puis de la Bête et du Faux-Prophète par Jésus, le jugement tombe maintenant sur Satan qui est une source de puissance et de force produisant toute iniquité. Si le coeur de l’homme est le terrain où tout cela est semé, Satan en est l’auteur. Satan est donc lié après le jugement guerrier du Seigneur avec la destruction de la Bête, etc.
Versets 1 à 3 : le fait que Satan sera lié est de toute importance pour le monde. Il en résultera une immense différence. S’en faire une idée est difficile car nous entrons peu de ce qu’est la corruption du coeur rusé et méchant de l’homme lié à la puissance de Satan. Satan en prison représente l’un des principaux caractères du millénium.
Avec ces versets et d’autres, Satan est le Serpent comme méchant et séducteur; puis, comme possédant de la force, il est le Dragon; comme adversaire, il a le nom de Satan; comme accusateur, celui de Diable. En Éden, par la chute
d’Adam, tout tombe, tout est ruiné. Satan figure comme Prince de ce monde avec tout ce que cela résulte. L’homme est loin de Dieu. Dans la sagesse de Dieu, il a été démontré que l’homme, par sa sagesse, ne connaissait pas Dieu, est devenu idolâtre, y compris dans l’affaire du veau d’or, etc. Mais Dieu a beaucoup exhorté l’homme à revenir à Lui. Puis, en rapport avec l’égarement des Juifs, Étienne relie la captivité actuelle des Juifs à leur péché et notamment à leur idolâtrie dans le désert.
Dieu a ainsi envoyé son Fils, second Adam. Remarquons que ce titre de second Adam, comme père (ou chef) de la race spirituelle, prend effet après sa résurrection. D’un autre côté, le premier Adam est devenu le père de la race déchue qu’après sa chute. Satan s’était adressé à Adam. Il s’est aussi adressé à Jésus conduit au désert par l’Esprit pour être tenté; mais les tentatives de Satan furent vaines. Jésus, ayant lié l’homme fort, a chassé des démons. Ce fait montre, en même temps, la puissance qu’exerçait Satan dans les possédés. L’iniquité de l’homme n’est pas le démon. Pour démontrer cela, la légion de démons entre dans les pourceaux (Matt. 8, 31), agit en ces animaux, et demandent de ne pas être envoyés dans l’abîme (Luc 8, 31 cf Apoc. 20, 3). Voyant qu’il ne peut plus rien contre Jésus pour le séduire, ou pour anéantir l’effet de sa puissance, Satan suscite tout le monde contre lui. Et, comme Jésus ne voulait pas abandonner l’homme, étant même venu pour donner sa vie en rançon pour plusieurs, Satan fait venir sur lui toute la terreur de la mort sur son âme pour l’arrêter dans le chemin de l’obéissance. De fait, quoique vainqueur de Satan en Gethsémané, Jésus a dû mourir. Tout ce que l’homme était, était ruiné. Mais c’est dans la résurrection de Jésus que se retrouvent la victoire sur Satan et la preuve de son jugement, le jugement du Prince de ce monde. Mais le temps de l’exécution du jugement n’était pas encore venu. Satan demeure encore dans les lieux célestes, non dans le Ciel où Dieu habite, mais dans les cieux créés. La mort de Jésus ne l’en a pas chassé. Toutefois, lorsque les disciples chassent les démons au nom de Jésus, Jésus dit: «J’ai vu Satan tomber du ciel comme un éclair» (Luc 10, 18). Jésus prévoit la chute de Satan par la puissance de son nom. Actuellement, Satan agit encore dans la création comme c’était le cas avec l’exemple de Job. Jésus, qui n’est plus sur la terre, est dans le ciel. N’étant pas lié, Satan éprouve et tente l’homme, et l’homme tombe. Il s’occupe de l’Église, y sème l’ivraie et gâte l’oeuvre de Dieu sur la terre. Il ne peut la gâter pour le ciel. Ce résumé de l’œuvre de Satan sur la terre démontre qu’il gâte tout et il agira de la sorte jusqu’à ce qu’il soit lié. Dieu garde les fidèles. Néanmoins, Satan est
dans le monde et y gâte l’oeuvre de Dieu; et, si notre salut dépendait de la responsabilité de l’homme, il n’y aurait point de salut. Les hommes du monde ne se font aucune idée de la manière dont Satan aveugle le cœur. Dans cet aveuglement, les hommes croient au mensonge. Depuis le début de la Genèse jusqu’au ch. 20 de l’Apocalypse, tout ce que Dieu a fait sur la terre, dans le monde et dans l’Église, a été gâté par Satan. Satan a de l’influence sur le monde; il aveugle non seulement les païens mais aussi le monde christianisé. Et hélas, il aveugle aussi les enfants de Dieu sur bien des points. Satan ne veut pas que l’on croie que son empire va être détruit. Et chose terrible pour ceux qui endurcissent leurs cœurs en ce que Dieu les livrera afin qu’ils croient le mensonge (2 Thes. 2, 11).
Lorsque Satan est lié, la création n’est plus sous sa domination. L’homme, soustrait à l’empire de Satan, passe sous celui de Jésus. Il peut rester du mal dans le coeur de l’homme, mais Satan est banni de la scène du monde. Le Juge, le second Adam, descend du Ciel selon la victoire qu’il a déjà remportée dans la résurrection. Ceci n’est point encore l’état d’éternité. Ce sont des choses manifestées sur la terre, où Jésus régnera après avoir lié Satan, et délivré la création de la servitude de la corruption. Et si Satan ne sera pas été lié tout de suite, la Parole donne quelques enseignements dont:
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la création attend la manifestation des enfants de Dieu (Rom. 8, 19). Christ ne peut se manifester dans la gloire et dans le jugement, ni délivrer le monde, sans avoir délivré et ressuscité l’Église, et sans que le jugement soit donné à l’Église aussi bien qu’à Christ. «Ne savez-vous pas que les Saints jugeront le monde» (1 Cor. 6, 2).
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Et Daniel dit (7, 22) que l’Ancien des Jours vient, et que le jugement est donné aux saints du Souverain. Voilà pourquoi la création n’est pas encore délivrée de la servitude de lacorruption. Il faut que l’Église ressuscitée juge le monde avec Christ.
Pendant que Satan est lié, il n’y a point de séduction, point de combat, ni souffrance, ni victoire. Toutefois, le monde à venir sera aussi soumis à l’épreuve. Cela n’arrive pas pendant toute la durée du règne de Christ, mais seulement à la fin de ce règne, lorsque Satan sort de l’abîme. Alors, l’homme manque immédiatement … comme toujours. L’expression «clef de l’abîme» (v. 1) désigne le pouvoir pour enferme dans le lieu qui est d’ordinaire sous le contrôle de Satan. Ce n’est pas l’étang de feu. (cf Luc 8, 31; Apoc. 9, 1,2,11; 11, 7; 17, 8). Quant à la «grande chaîne» elle représente ce qui retient le prisonnier selon la puissance divine.
Versets 4 à 6 : il y a des trônes. Daniel dit (7, 9): «Je vis jusqu’à ce que les trônes furent placés». Daniel voit seulement les trônes; ici, ceux qui sont assis dessus sont mentionnés. Maintenant il y a des souffrances. Mais demain nous régnerons avec Christ et nous serons assis sur le trône de Jésus (Apoc. 3, 21; cf Jean 17, 22). Ce royaume médiatorial, dans lequel Christ est assis sur son trône, sera à la fin remis à Dieu le Père (1 Cor. 15, 24). Au v. 4, les décapités sont ceux qui ont souffert pour leur témoignage pendant le cours des événements décrits dans l’Apocalypse. Outre ceux qui sont assis sur des trônes, description générale de l’état des saints glorifiés, il y a les décapités. Il y a aussi une troisième classe représentée par ceux qui n’ont pas reçu la marque de la Bête; cette fidélité n’est pas oubliée. Les bien-aimés de ces différentes classes auront part (v. 6) à la première résurrection qui précède de mille ans la résurrection des morts qui sont morts dans leurs péchés.
On a voulu falsifier la première résurrection en une résurrection de principes. Pourtant, les ressuscités régneront avec Christ 1000 ans. Ils seront rois et sacrificateurs; cela ne peut être appliqué en aucune façon à des principes mais uniquement aux saints ressuscités.
Satan est lié. Jésus règne sur la terre. En fait, ici, la terre est soumise à son autorité directe. Et les fidèles règnent avec Jésus lui-même. La puissance de Christ détruit la puissance de Satan. Du verset 4 au verset 10, nous avons l’ensemble des mille ans. C’est le règne de Christ avec ses saints qui gouvernent (cf aussi Apoc. 5, 10), et Satan est lié. Tout l’état du monde dépendra de ces deux choses: le règne de Christ et la prison de Satan. Ceux qui règnent ont une puissance du ciel et régneront sur la terre selon cette puissance. La gloire de Jésus est le but des conseils de Dieu. Tout, dans la Parole et dans les voies de Dieu, est dirigé vers ce but; sans cela on ne peut avoir l’intelligence de la Parole.
Rien de plus simple et de plus beau que la manière dont ce v. 4 résume toute l’Apocalypse. Les visions de ce livre prophétique ne s’ouvrent pas par l’enlèvement des saints dans le ciel; mais en nous les montrant, dès le commencement, déjà glorifiés. Ils sont souvent placés devant le voyant, et toujours dans un état complet, qui n’implique aucune addition à leur nombre. L’enlèvement de l’Église et des saints de l’Ancien Testament, ravis tous ensemble à la rencontre du Seigneur, doit donc déjà avoir eu lieu. Aussi les voyons-nous, accompagnant le Seigneur quand il sort du ciel, et ensuite assis sur des trônes. Quand Christ vient occuper le trône qui lui appartient, eux, par grâce, prennent place sur les leurs. Ensuite, les saints qui ont souffert pour Christ, tandis que ces premiers étaient dans le ciel, ressuscitent et vivent. Le Seigneur n’en laisse aucun privé de ce bonheur. Tous ceux qui ont souffert, soit dans les premières persécutions de la période apocalyptique (chap. 6), soit dans celles qui arrivèrent plus tard (chap. 13, 15), jusqu’à la destruction de Babylone, tous sont maintenant ressuscités d’entre les morts, et introduits ainsi dans une condition convenable pour régner avec Christ, non moins que les saints de l’Ancien Testament et l’Église elle-même. «Ils vécurent», est-il dit; et le sens que nous donnons à cette expression est confirmé par ce qui suit:«Et le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est ici la première résurrection».
Dans le verset 6 : on a remarqué avec raison que l’expression: «Ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ», réduit à néant l’interprétation qui insinue, dans ce passage, une résurrection figurée, celle des principes du christianisme. Il
est vrai que, si des principes peuvent être là lors du règne, il est absurde de penser qu’ils puissent être des sacrificateurs. Ce titre est donc une récompense personnelle accordée à ceux qui ont souffert. Dans ce même verset, l’expression «La seconde mort» est une conséquence de la seconde résurrection (cf v. 14).
Maintenant, à la fin du temps de la grâce (2014), c’est-à-dire peu avant le retour du Seigneur, Christ est caché alors que Satan est délié et agit.
Encore :
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Satan lié 1000 pour mille ans : ce n’est donc pas encore son jugement final puisqu’il sera délié pour un peu de temps.
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Le premier Adam et le second Adam ne peuvent subsister ensemble. Il est impossible que Christ et Satan soient tous deux en même temps princes de ce monde. Christ n’est pas encore assis sur son trône à lui; il est sur le trône de son Père (Apoc. 3, 21). Aujourd’hui, c’est la présence de l’Esprit de Christ dans les coeurs qui les rend fidèles. Pour que Christ règne comme second Adam, il faut que Satan soit lié.
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La question n’est pas de savoir si le règne de Christ est un règne spirituel ou personnel; car le Saint Esprit ne nous quitte pas quand nous sommes glorifiés, et, à cause de cela, ce règne est spirituel aussi bien que personnel. Mais dire que Christ ne sera pas là, c’est nier le règne de Christ.
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Les promesses faites au second Adam, l’attente de l’Époux, le jugement, tout est personnel au Fils de l’Homme. C’est Jésus en personne. Tout cela s’attache à la gloire de Christ. On ne peut être dans le vrai en quoi que ce soit, si l’on s’écarte de la personne du Fils de l’homme. Le Saint Esprit ne peut agir que pour magnifier et glorifier le Seigneur Jésus.
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La première résurrection et la seconde manifestent la gloire de Christ de deux manières fort différentes. L’Église glorifie le Seigneur en étant avec lui et en le servant. Jésus sera glorifié dans le jugement des méchants, qui reconnaîtront, malgré eux, qu’il est le Seigneur.
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La première résurrection est celle des justes, d’entre les morts. Considérons les différents groupes de ceux qui ont part à la première résurrection. Le premier groupe est composé des saints représenté par les saints et les animaux dans le ciel, puis l’épouse et les conviés au banquet des noces. Les premiers sont ceux qui suivaient Christ lorsqu’il sortit du ciel. Ils étaient déjà ressuscités d’entre les morts et glorifiés; c’est pourquoi ils sont immédiatement vus assis sur des trônes, tandis que les deux autres classes de personnes sont encore à l’état d’esprits séparés du corps. Le second groupe est composé de martyrs (cf Apoc. 6, 9). Le troisième est constitué de ceux qui n’ont pas reçu la marque de la Bête.
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Il faut de plus avoir soin de ne pas confondre ensemble les deux derniers groupes, comme le font les versions ordinaires. Il faut lire «et ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête, ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans». Ainsi ceux que nous avons vus d’abord comme esprits séparés du corps, «les âmes», furent ressuscités, réunis à leurs corps, et ils vécurent et régnèrent comme ceux qui étaient déjà assis sur des trônes.
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Dans la résurrection, rappelons que le terme «au dernier jour» (Jean ch. 11) représente une période de temps et non pas 24 heures. Dans cette période de temps, il y a différents actes sans compter celui de la deuxième résurrection, celle des non-croyants. Ainsi, deux grands actes de résurrection; l’un quand, en un moment, en un clin d’oeil, les saints de l’Ancien Testament et l’Église (les morts en Christ) ressusciteront, et que les saints vivants seront changés, et tous ensemble ravis dans le ciel; l’autre, quand Satan ayant été lié après le jugement de Babylone, de la Bête et du faux prophète, les martyrs de ces derniers temps ressusciteront pour régner avec Christ. On peut encore ajouter ce qui aurait un caractère exceptionnel ou particulier comme, par exemple, la résurrection des deux témoins du chap. 11, qui, mis à mort, reprirent vie après trois jours et demi, et montèrent au ciel.
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La Parole de Dieu ne contient aucune expression qui implique que tous les saints de toutes les époques ressuscitent au même moment. Elle indique, au contraire, qu’il doit y avoir plusieurs actes dans la première résurrection. Le passage qui nous occupe le démontre. Aucune autre interprétation n’est envisageable.
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Tous les saints seront donc ressuscités avant que le millénium commence de sorte que, quand le règne de Christ arrive, tous ont eu part à la première résurrection: 1) Christ lui-même (les prémices) ressuscité plus de 20 siècles avant l’Église. Puis 2) l’Église avec les saints de l’Ancien Testament, et enfin, 3 et 4) les saints apocalyptiques, au moins quelques années après l’Église.
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À propos des versets d’Apocalypse ch. 21, 9-27
Préalable : la dernière vision prophétique commence au ch. 19 et se termine au v. 8 du ch. 21. Dans les v. 9 et suivants d’Apoc. 21, nous avons la rétrospective sur l’épouse, la nouvelle Jérusalem et c’est tout.
Il s’agit d’une digression ajoutée dans le but de décrire un objet nommé en passant dans cette série. De même, le ch. 17 ne suit pas chronologiquement les ch. 14 ou 16. Dans ce chap. 21 nous est donnée la description de l’épouse, la femme de l’Agneau, et nous y apprenons comment Dieu se servira d’elle pour répandre des biens illimités, la bénédiction et la gloire durant le millénium; tout comme le diable, pendant la période actuelle, a employé et emploiera Babylone pour accomplir ses desseins de méchanceté. De même que la ville de la confusion humaine a été montrée dans ses viles et honteuses relations avec la bête, de même la sainte cité est vue dans ses pures et glorieuses relations avec l’Agneau. L’ange, qui donnait à Jean la description de Babylone (ch. 17, 1), était l’un des sept qui avaient eu les 7 coupes (cf ch. 16,1). C’est aussi l’un d’eux qui décrit l’Épouse de l’Agneau, la sainte cité, ainsi que toute la suite de la prophétie depuis le v.9. Le développement historique du service médiatorial (millénium) de l’Agneau, contenu dans ce livre, est déjà terminé. Le début du chapitre montre l’état éternel. Dès le v. 9, il faut faire un retour en arrière afin de contempler un objet important dans la prophétie et qui ne pouvait pas être décrit auparavant. Le cours de la prophétie ne pouvait pas être interrompu d’où ce retour en arrière. Il en allait de même au ch. 17 où, dans le cours de la prophétie, Babylone est mentionnée 2 fois. D’abord dans la série des avertissements et des jugements de Dieu (ch. 14). Puis, comme l’objet du jugement de Dieu, lors de la septième coupe (ch. 16, 19) où nous trouvons la description de Babylone qui n’aurait pu être introduite autre part sans rompre le courant du flot prophétique..
Cet ordre de choses se retrouve donc ici. Il y a une similarité de l’introduction dans les deux cas et c’est frappant: «Et l’un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint et me parla, disant: Viens ici, et je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau». Ce sont presque les mêmes termes que ceux qui commencent le chap. 17. Dieu a voulu établir cette analogie afin de faire ressortir à nos yeux le contraste entre les deux objets qui nous sont présentés. Ainsi, dès le v. 9, il ne s’agit pas de la continuation de la prophétie mais de la description de la sainte cité nommée précédemment dans l’état éternel. De même, le ch. 17 donnait la description de la ville corrompue dont le jugement avait été annoncé. L’autre, l’épouse, souffre maintenant et régnera alors. La considération de l’une jette donc beaucoup de lumière sur l’autre.
Les versets 9 à 27, ainsi que ceux du ch. 22, 1 à 5, ne forment pas une suite historique ou prophétique de ce qui précède. Il s’agit d’une description de la nouvelle Jérusalem; l’état de choses qui y est dépeint précède l’état éternel décrit au commencement du chapitre.
Versets 9 à 13 : c’est dans le ciel, dans la gloire seulement, qu’il est question de l’Épouse, femme de l’Agneau, en relation avec l’accomplissement des voies de Dieu à son égard. En attendant le ciel, il y a le rassemblement des pierres vivantes de cette ville. C’est le rassemblement des saints, de l’Église et c’est par la foi, que l’on peut déjà goûter cette relation d’Épouse avec Christ. Et le moment venu, par la résurrection, nous serons tous placés sans bruit dans la gloire qui nous a été préparée. Il s’agit donc de l’Épouse de l’Agneau et non celle du Roi comme dans l’Ancien Testament. L’Église a part aux souffrances comme à la gloire de Christ. Pour elle, Jésus est l’Agneau et non le Roi. La mort de Christ est la plus grande injustice de l’homme devant le monde. Ainsi, sur cette terre, la part du chrétien est de garder le caractère de Jésus qui a souffert en faisant le bien. L’Agneau démontre aussi la patience et la bonté de Dieu. Et puis la manière dont Jésus a glorifié le Père ne pouvait être récompensée dignement qu’en plaçant le Fils à la droite du Père. L’Église a part à tout cela. Elle a la communion des souffrances de Christ et de sa résurrection. Elle devient l’Épouse de l’Agneau dans sa gloire, comme, dans sa rejection, elle a eu part à ses souffrances. On ne peut avoir la part de Christ en haut dans le ciel sans avoir celle de Christ ici-bas. Christ est tout un. L’Épouse du Roi est l’Épouse sur la terre. L’Épouse de l’Agneau est l’Église dans la gloire. La cité vient du ciel (v. 10). La cité qui vient de la terre, c’est Babylone. Ici, c’est la «sainte Jérusalem». Cela peut être manifesté à la terre; mais c’est une chose céleste dans son origine, dans son caractère, dans toute sa nature.
Il y a encore quelque chose de plus (v. 10). Jérusalem a «la gloire de Dieu». Cette sainte cité a les formes et la beauté de ce que Dieu manifeste en gloire. Dieu y est glorifié. Tout relève de sa gloire et s’y rapporte. Tout en est le témoignage. Tout en est revêtu (cf Rom. 5, 2). Christ viendra pour être glorifié dans les saints et l’Église est revêtue
de la gloire de Dieu lui-même. Si l’on veut voir le fond dans les conseils de Dieu, il faut voir sa gloire. C’est très précieux. La vue de la gloire sanctifie véritablement, et donne un but au-dessus de tout ce qui pourrait être préparé pour nous arrêter. Quant aux titres, remarquons que le Père n’est pas mentionné dans l’Apocalypse ni les enfants du Père. Mais nous y avons l’Épouse et l’Agneau. Ce livre parle de gouvernement et de gloire, et Dieu, dans ce livre, prend tous ses titres, sauf celui de Père, n’eût été dans un contexte particulier, surtout au début du livre.
V. 12 et 13 : Il était important, précisément parce que c’est l’épouse, la femme de l’Agneau, de montrer que les anges sont là, et qu’Israël n’est pas oublié. Quant aux anges, ils ne sont là qu’en qualité de portiers, si l’on peut dire ainsi; et, pour ce qui est des douze tribus d’Israël, leurs noms seuls sont écrits sur les portes, mais rien n’indique qu’ils fassent partie de la cité: leurs noms sont inscrits en dehors. Cette cité rappellera constamment ceux qui vinrent avant qu’Israël fut restauré ici-bas, de même que, sans nul doute, elle servira pour la bénédiction de ce peuple durant le millénium.
Verset 14 : il s’agit bien des apôtres de l’Agneau (v. 14) et non des 12 tribus d’Israël. Les apôtres forment les fondements de la ville. Les prophètes, selon 1 Pi. 1, 12 savaient que ces choses n’étaient pas pour eux mais pour nous. Voici le passage cité «et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont
maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder
de près.» On comprend que Judas Iscariote n’est pas compris dans ces douze. Dieu est souverain. En tous cas, l’apôtre Paul pourrait en faire partie.
Versets 15 à 17 : il y a un ordre parfait. Le roseau d’or (v. 15), qui évoque la justice exacte de Dieu, mesure tout et juge de tout. Le résultat du travail de Dieu est parfait. Rien n’y manque. Rien n’y est plus long que l’autre. Tout est parfaitement réglé. Il n’y a plus un seul coup de marteau à donner. Tout est parfait, mais parfait, non dans l’infini, mais dans le fini. Dieu est l’architecte. La cité est donc un cube. 12000 stades est l’équivalent d’environ 2220 km dans chaque direction. Cité parfaite bien que limitée dans ses mesures. Dieu seul est infini.
Versets 18 et 19 : des symboles sont là; il ne nous est pas possible d’imaginer de l’or semblable à du verre pur. Mais les 2 symboles sont nécessaires. D’un côté l’or pour représenter la gloire divine dont est revêtue la cité et de l’autre le verre qui évoque une pureté dont tout est transparent. La gloire de Dieu est représentée par l’or pur dont resplendit la cité (v. 18). Christ est ceint d’or pur et le fin lin sont les justes actes des saints. Tout ce qui a été révélé dans le Seigneur Jésus sera retrouvé dans cette cité (cf Eph. 3, 19, 21 et Col. 2, 9). Au v. 21, Il y a aussi la pureté, un verre transparent, la parfaite pureté de Dieu. On ne peut plus être souillé. La pureté n’est pas représentée par l’eau, qui purifie ce qui a été souillé, mais par le verre; elle est consolidée et rendue ferme. La scène est céleste. La justice terrestre qui dit: «oeil pour oeil, dent pour dent» ne convient pas. Elle est incompatible avec la grâce. C’est la justice du ciel peut s’allier avec la grâce. C’est la seule justice, justice céleste, qui convienne au chrétien. Elle se donne et n’exige rien. Le vrai caractère du chrétien est celui de la justice et de la sainteté divines, et celui de la grâce. C’est ce qui convient à Dieu quand il est manifesté comme homme. Tout cela sera pleinement manifesté lorsque l’Église dans le ciel puis manifestée en gloire.
Versets 19 et 20 : les différentes pierres précieuses, qui ornaient les fondements, contiennent, pour autant qu’il y ait des distinctions à faire, des détails qui dépassent notre connaissance. Ézéchiel (28, 13-14) dit de Satan qu’il se promenait parmi des pierres de feu, que sa couverture était de pierres précieuses. Cela avant sa chute. Christ a ces pierres sur le pectoral du souverain sacrificateur. Ces pierres ne sont pas la pure lumière mais le reflet de la gloire divine dans lequel la créature la plus élevée marchait avant sa chute. L’Église est placée par Christ, qui la porte sur son cœur, dans cette position glorieuse. L’Église est dans cette gloire. C’est tout ce qu’il y a de plus rapproché de Dieu, quand il s’agit de la gloire. C’est le rayonnement de la nature divine reflété et manifesté dans sa beauté variée dans la créature, et cela dans ses rapports les plus immédiats avec Dieu. En Ézéchiel, cela a lieu en création; en grâce sur le pectoral de Jésus; ici, en gloire.
Verset 21 : les douze portes sont douze perles. C’est ce qu’il y a de plus beau dans la perfection de la grâce morale dans l’Église. Christ avait cherché une perle de grand prix (Matt. 13, 46). La place est d’or pur et de verre transparent; il n’y a plus de souillure possible. Jésus n’aura plus à s’occuper à laver nos pieds pour que nous puissions entrer en la présence de Dieu. C’est un grand repos pour celui qui aime la sainteté. Les pierres précieuses expriment les fondements solides de notre gloire, et nous marcherons dans la pureté. C’est là le repos céleste.
Versets 22 à 23 : il n’y a plus de temple. Autrement dit, ce qui est l’expression et le séjour de la gloire de Dieu n’est plus renfermé ni caché. Dieu est le temple. Il se révèle sans intermédiaire et se revêt de sa propre gloire. Pendant le millénium, le temple aura sa place à Jérusalem. Si l’on en sort, on trouvait le monde. Dans le ciel, on sera enfermé en Dieu «le temple». Il est le centre intime de tout. Il est aussi la circonférence de notre bonheur. Tous les noms de Dieu, sauf celui de Père, sont ici. L’Agneau, celui qui a souffert et qui concentre nos affections, est aussi le temple. La gloire de Dieu éclairera la cité (v. 23). L’Agneau, qui nous a aimés dans l’humiliation, en sera le porte-lumière. Les nations épargnées sur la terre dans le jugement marchent en sa lumière, la lumière de la cité. Jésus dit: «La gloire que tu m’as donnée, je la leur ai donnée, afin que le monde sache que tu les as aimés comme tu m’as aimé» (Jean 17, 22-23). L’affection de l’Épouse jouit de la gloire qui appartient à l’Agneau, et l’Épouse est manifestée dans cette gloire. L’Église, manifestation de la bonté et de la gloire de Dieu, sera la lumière du monde. C’est dans notre gloire que le monde comprendra quel Sauveur nous avons eu. Quelle joie pour nous, en qui sera montrée, dans les siècles à venir, la surabondante richesse de sa grâce et de sa bonté envers nous en Christ Jésus (Éph. 2, 7). Quand le monde nous verra là, il comprendra que Dieu nous a aimés comme il a aimé Jésus. Tout correspond à notre part ici-bas. La Jérusalem terrestre exécutera la vengeance sur les ennemis de Dieu. Ésaïe 60 indique que la Jérusalem terrestre a le gouvernement terrestre et les droits de la justice de Dieu. «La nation et le peuple qui ne te serviront point périront» (v. 12). Quant à la Jérusalem céleste, les nations de ceux qui sont sauvés marcheront à sa lumière. Tout ce que Dieu perfectionnera dans la gloire doit être, par le Saint Esprit, manifesté ici-bas. Par anticipation, le Saint Esprit nous fait connaître cette gloire d’avance. La connaissance de cette gloire est un principe d’action que le monde ne comprendra jamais. L’égoïsme du monde comprend la grâce qui est dans le chrétien et qui pardonne; mais, en principe, cette grâce est une folie pour lui. Quoiqu’il ne comprenne pas nos motifs, la fidélité est un témoignage rendu à la grâce. Dieu soit sanctifié en nous par la vue de cette gloire!
Un temple supposerait un intermédiaire; l’absence de temple est donc un gain et non une perte pour la cité. C’est ce qui établit une grande différence entre la Jérusalem terrestre et la cité céleste; en effet, s’il y a, dans la description d’Ézéchiel, une chose plus remarquable qu’une autre, c’est le temple. On le comprend: un temple convient à la terre; mais ici il n’y en a point. La cité céleste, qui est l’expression complète de la bénédiction en haut, n’a pas de temple, parce que tout entière elle est un temple. Pour autant qu’il en est question, le Seigneur Dieu en est le temple, et l’Agneau. Quant à la lumière, relevons que, sur la terre et pendant le règne, la lumière sera éclatante (cf És. 30, 26). Mais dans la cité céleste, plus besoin des luminaires créés pour la terre car: «la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe». Quel gain immense!
Versets 24 à 27 : «Et les nations marcheront par sa lumière» (v. 24). Certaines versions traduisent «les nations qui auront été sauvées». Ce n’est pas faux mais remarquons que, lorsque le mot «sauvé» est employé dans l’Écriture, il s’applique toujours au résidu juif. La lecture de ce verset indique aussi clairement que ces nations ne sont pas dans la cité. Il s’agit simplement de l’hommage rendu par ces nations à la sainte cité. Puis les v. 25 à 27 rappellent la condamnation de tout ce qui, moralement, est impropre à la sainte cité. En même temps, la grâce souveraine est affirmée.
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Pour :
– Grande et haute montagne du v. 10, voir : Deut. 34, 1; Ezé. 40, 2; Matt. 4, 8.
– Luminaire du v. 11, voir : Gen. 1, 16; Phil. 2, 15.
– Grande et haute muraille du v. 12, voir : Néh. 6, 15.
– Orient, nord, midi, occident au v. 13, voir : Nom. 2, 3-31 (ordre des tribus)
– Noms des apôtres sur les fondements, au v. 14, voir : Eph. 2, 20 et 3, 2,5.
– Roseau d’or du v. 15, voir : Ezé. 40, 5
– Carré au v. 16, voir : Ex. 27, 1 et 38, 1
– Fondements … pierre précieuse au v. 19. Voir : Ex. 28, 17; 39, 10; Es. 54, 11-12; Ezé. 28, 13
– Les douze pierres précieuses des v. 19 et 20, L’ordre des pierres précieuses sur le pectoral diffère complètement de celui des fondements de la cité :
01 : Jaspe. Diamant ou brillant.
02 : Saphir. Couleur bleu de ciel.
03 : Calcédoine ou Cornaline. Variété d’agate. Couleur pourpre et écarlate. (Escarboucle, en Ex. 28, 18.)
04 : Émeraude. Couleur verte semblable à celle du feuillage ou de l’herbe.
05 : Sardonix. La plus précieuse variété d’onyx, ayant deux couleurs, une blanche, la seconde, couleur de chair saignante. (Onyx, en Ex. 28, 20.)
06 : Sardius ou Rubis. Couleur rouge sang. (Sardoine, en Ex. 28, 17.)
07 : Chrysolithe. Couleur jaune d’or (voir Dan. 10, 5-6 et Ezé. 1, 16)
08 : Béril ou Aigue-marine. Couleur de mer, vert bleu très pâle. (Diamant ou cristal de roche, couleur d’eau, en Ex. 28, 18.)
09 : Topaze. Couleur de feu ou jaune brillant.
10 : Chrysoprase. Plus précieuse que la calcédoine. Variété d’agate, couleur gris clair. (Agate, en Ex. 28,19.)
11 : Hyacinthe ou ligure. Présente un mélange de couleur rouge, orange et pourpre tyrienne.(Opale, en Ex. 28, 19.)
12 : Améthyste. Couleur violette.
– Douze portes qui sont douze perles au v. 21, voir : Matt. 13,45-46.
· – Pas besoin du soleil, ni de la lune au v. 23, voir : Es. 60, 19-20.
· – Les nations marcheront par sa lumière au v. 24 : voir Es. 60, 13-14.
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À propos des versets d’Apocalypse ch. 22, 1-5
Ce ne sont plus les éclairs et les tonnerres et les voix, caractères de la période transitoire de jugement qui remplit l’intervalle entre l’enlèvement de l’Église et le règne avec Christ, mais la figure employée ici convient à ce temps où
Christ et l’Église règnent paisiblement. Ces versets indiquent quelles seront les relations de la cité céleste avec la terre. Le monde verra que nous avons été aimés, et saura combien nous l’avons été lorsque, à l’apparition de Jésus, nous paraîtrons aussi avec lui en gloire. Sa gloire sera ainsi manifestée dans le monde où il a été rejeté. Mais Jésus a vaincu le hadès, la mort et le Prince de ce monde. Dieu manifeste la gloire de Jésus et celle des chrétiens dans ce monde où elle a été méprisée. Voici les grands principes de cette gloire:
– La Jérusalem terrestre a presque tous les caractères de la céleste. Il y a cependant une différence essentielle. C’est dans la céleste qu’est la gloire, et c’est de là qu’elle luit sur la Jérusalem terrestre. Notre éducation chrétienne sur la terre nous rend propres à manifester cette gloire.
– La Jérusalem terrestre est sur la terre le siège du gouvernement de Dieu en justice. Sa gloire demande l’abaissement de toutes les nations (Zach. 1, 21; 2, 8-13; 8, 22-23, etc.). Historiquement, Israël, a été dans l’incapacité de profiter de la patience de Dieu en gouvernement. Le gouvernement de la nouvelle Jérusalem mettra la loi dans leurs coeurs (Éz. 36, 27). Ils seront capables de répondre à ce gouvernement de Dieu, et Dieu y manifestera sa gloire.
– Dans la Jérusalem céleste, il y a un déploiement plus complet et plus intime des ressources qui sont en Dieu pour bénir. Là-haut se trouve le fruit mûr dans toute sa perfection, dans toute sa variété, et constamment présent. En même temps, il y a sur l’arbre qui le porte des feuilles destinées à la guérison des Gentils.
– En Éden, l’homme a été mis à l’épreuve comme étant innocent. Il y avait les deux arbres, l’un de vie, la vie accordée gratuitement sans laquelle on ne peut rien faire. L’autre est l’arbre de la connaissance du bien et du mal. La responsabilité de l’homme est engagée. Tels sont les principes de toute religion en tant que formulée par une loi. Quant à la responsabilité, toujours vraie, l’homme s’est trouvé dans deux positions, dans l’innocence et dans le péché, en Éden et sous la loi de Moïse qui demande l’obéissance suite à la connaissance du bien et du mal. La loi ne nous soulage pas. Elle exploite la responsabilité dans l’homme qui a la connaissance du bien et du mal; mais elle ne donne pas la vie.
– Christ s’est alors occupé de l’homme sans espérance en rapport avec sa responsabilité. Christ a pris la responsabilité sur lui-même et a donné la vie. Il devient ainsi tout pour l’homme. Il vient comme expiation et comme médiateur et répond selon toute l’exigence de Dieu. Il y satisfait, prend sur lui tout l’effet, quant à nous, de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, prend la place de l’autre arbre et communique la vie.
– L’homme a manqué; il n’a pas mangé de l’arbre de vie, mais de celui de la connaissance du bien et du mal. L’homme se ruine toujours quand il veut se placer sous la responsabilité, et en voulant s’y placer. Reconnaître que Christ est une source de vie, et garder la responsabilité de son propre salut, c’est être dans la confusion et dans la crainte. Il faut que Christ réponde comme médiateur, et qu’il soit la source de la vie. C’est ainsi que la pure grâce est le seul moyen d’avoir affaire à Dieu. Nous verrons des traces de ces choses même dans la Jérusalem céleste.
– Pour nous chrétiens, tout est accompli. La vie et la responsabilité étant réunies, c’est une joie pour nous, comme pour les anges, de faire la volonté de Dieu. Dieu nous fasse bien comprendre et saisir ces deux principes, la vie et la responsabilité! Si nous prenons la responsabilité sur nous, c’en est fait de nous.
Versets 1 et 2 : deux figures représentent la vie. C’est d’abord le fleuve d’eau vive qui est plus que la vie en nous. On s’abreuvera éternellement de cette vie qui sort du trône de Dieu et coule en abondance dans la cité. Puis il y a l’arbre de vie. En Éden, on aurait pu manger du fruit de l’arbre de vie (voir p. XI de l’introduction de la Bible version JND) mais il n’y avait dans cet arbre aucun principe de guérison. Ici, la chose est différente. Les feuilles de l’arbre sont pour la guérison des Gentils. Le fruit de l’arbre de vie est la viande de ceux qui sont dans la cité céleste. Et de ses feuilles découlent les ressources nécessaires à ceux qui sont encore sur la terre. Il y a la joie de la communion; on s’abreuve au fleuve d’eau vive. Quoique cette joie soit la plus élevée, c’en est une aussi, même pour Dieu, que de faire du bien à ceux qui en ont besoin. C’est la grâce, la bonté. Nous avons part à cette joie dans la sainte cité; nous y jouirons de la grâce qui guérit, aussi bien que de celle de s’abreuver de la sainteté. Il y a de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent.
Versets 3 à 5 : le centre de toute autorité, le trône de Dieu et de l’Agneau, est là. Le repos n’y sera pas un repos de paresse. «ses esclaves le serviront». Il n’y aura rien entre Dieu et nous; nous verrons sa face. Puis, sur nos fronts (v. 4), pas la moindre chose qui n’exprime pas Dieu. Tout ce que Dieu est, son nom, sera sur nos fronts; tout sera donc manifesté en nous de la manière la plus évidente. Les esclaves avaient sur le front le nom de leur maître. Nous
verrons la face de Dieu. Ceux qui sont purs de coeur verront Dieu. Tout le monde devra voir que nous sommes serviteurs de Dieu. Tout ceci est, même devant le monde, une pleine manifestation de ce que Dieu est. Au v. 5, tout ce qui est ici est pour l’Église un état éternel.
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Pour :
– Fleuve d’eau vive du v. 1 = bénédictions spirituelles vivifiantes. Voir Ezé. 47, 1-9; Jean 7, 37-39
– Arbre de vie du v. 2, voir : Ps. 1, 3; Jér. 17, 8; Ezé. 47, 7-12