Évangile selon Marc

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Si vous ne possédez pas l’évangile selon Marc, deuxième livre du Nouveau Testament, vous pouvez vous le procurer dans plusieurs sites Internet. Tharsei recommande la version française Darby, aussi fidèle que possible au texte original, au lien suivant: http://www.bibliquest.org/

Introduction
Dans Marc, Jésus nous est présenté dans son activité en tant que serviteur et prophète, selon Deut. 18, 15; Es. 49, 4-6; Es. 42, 1-3, c’est-à-dire:

« L’Éternel, ton Dieu, te suscitera un prophète comme moi, du milieu de toi, d’entre tes frères; » (Deutéronome 18:15)
« – Et moi j’ai dit : J’ai travaillé en vain, j’ai consumé ma force pour le néant et en vain; toutefois mon jugement est par devers l’Éternel, et mon œuvre par devers mon Dieu » (Ésaïe 49:4)
« Et maintenant, dit l’Éternel, qui m’a formé dès le ventre pour lui être serviteur afin de lui ramener Jacob…; quoique Israël ne soit pas rassemblé, je serai glorifié aux yeux de l’Éternel, et mon Dieu sera ma force…. » (Ésaïe 49:5)
« Et il [me] dit: C’est peu de chose que tu me sois serviteur pour rétablir les tribus de Jacob et pour ramener les préservés d’Israël; je te donnerai aussi pour [être] une lumière des nations, pour être mon salut jusqu’au bout de la terre.  » (Ésaïe 49:6)
« Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu [en qui] mon âme trouve son plaisir. Je mettrai mon Esprit sur lui; il fera valoir le jugement à l’égard des nations. » (Ésaïe 42:1)
« Il ne criera pas, et il n’élèvera pas sa voix, et il ne la fera pas entendre dans la rue. » (Ésaïe 42:2)
« Il ne brisera pas le roseau froissé, et n’éteindra pas le lin qui brûle à peine. Il fera valoir le jugement en faveur de la vérité. » (Ésaïe 42:3)

Nous discernons aussi, dans ces versets, le caractère d’humilité de ce serviteur parfait, tel qu’il l’a manifesté dans son service. Dans le passage d’Esaïe 49 cité, on voit que le rejet de Christ a ouvert la porte de la bénédiction aux nations. Esaïe 53, comme la fin du 52ème, mentionne ce serviteur. Il est aussi vrai que tous les évangiles racontent le service de Jésus. Mais Marc présente le caractère de serviteur de Jésus dans l’accomplissement de son service alors que Matthieu en faisait de même pour le Messie, Luc pour le fils de l’homme et Jean quant au fils de Dieu. Marc raconte, dans son évangile, l’ordre chronologique des faits. Marc ne raconte pas tous les faits mais présente ce qu’il nous est utile de connaître. En Jean 21, 25 et 20, 30-31, nous voyons ce que Jean dit dans son récit, quant aux faits. Marc n’était pas l’un des douze. Il était neveu de Barnabas et appelé Jean en Act. 13, 5, 13. Et appelé Marc en Act. 15, 37. En Act. 13, 13, Marc avait abandonné Paul. Mais on le retrouve avec lui en Col. 4, 10 et en 2 Tim. 4, 11. Sa mère était nommée Marie (Act. 12, 12) et c’est là que des personnes étaient rassemblées pour prier pour la délivrance de Pierre. Marc a été formé par Dieu et lorsqu’il avait abandonné Paul, il a dû apprendre à mettre de côté toute considération charnelle. Et ses expériences le préparèrent pour être l’instrument du Saint Esprit pour présenter le serviteur parfait dans son activité et son dévouement jusqu’à la mort. Marc, présente aussi d’une manière particulière le Serviteur, Christ, qui porte la parole dans un service actif.

Marc, avec Matthieu et Luc, fait partie des évangiles dits synoptiques. Ces évangiles présentent Christ comme celui que le monde aurait dû recevoir. Au contraire, le monde a crucifié Christ. Quant à Jean, il nous présente Christ comme étant rejeté et cela dès le premier chapitre. Marc, comme Matthieu et Luc, présentent l’inimitié croissante de l’homme contre Jésus jusqu’à son rejet et sa mort. Dans Marc, le baptême de feu n’est pas mentionné parce que le sujet de cet évangile est le service du Seigneur en bénédiction et non l’exercice de son pouvoir en jugement. Le feu signifie toujours le jugement.

Remarquons que dans Marc, Jésus prend une place au-dessous de toute généalogie alors que dans Jean il est au-dessus de toute généalogie humaine. Il convenait à Matthieu et à Luc de rapporter les généalogies. Et pour préparer le chemin du Seigneur vers sa place d’abaissement comme serviteur parmi les hommes, un septuple témoignage est rendu dans les v. 1 à 20 du premier chapitre, à savoir : le témoignage de Marc au v. 1, celui des prophètes dans les v. 2 et 3, de Jean dans les v. 4 à 8, de la voie venue du ciel dans les v. 9 à 11. Puis, dans les v. 12 à 13 un cinquième témoignage: la tentation du désert devient un témoignage à sa perfection infinie par laquelle il vainquit Satan. Il y a sixièmement la création, avec ces bêtes sauvages, qui sont sans crainte devant leur créateur. Il y a enfin les anges qui le servent. Puis les versets suivants de cette introduction nous relatent le récit de l’événement qui ouvre la voie au service public du Seigneur.

Chapitre 1

Le mot  » aussitôt  » revient onze fois dans ce chapitre. Il démontre l’activité incessante qui caractérise le parfait serviteur et qui devrait nous caractériser. En Rom. 12, 11: … fervents en esprit (ou en action); servant le Seigneur.

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 01à 08 Ch. 3 v. 01 à 12 Ch. 3 v. 01 à 18 Ch. 1 v. 19 à 28
v. 09 à 11 Ch. 3 v. 13 à 17 Ch. 3 v. 21 à 23 Ch. 1 v. 29 à 34
v. 12 à 13 Ch. 4 v. 01 à 11 Ch. 4 v. 01 à 13
v. 14 à 15 Ch. 4 v. 12 à 17 Ch. 4 v. 14 à 15
v. 16 à 20 Ch. 4 v. 18 à 22 Ch. 5 v. 01 à 11
v. 21 à 28 Ch. 4 v. 31 à 37
v. 29 à 31 Ch. 8 v. 14 à 15 Ch. 4 v. 38 à 39
v. 32 + 34 Ch. 8 v. 16 à 17 Ch. 4 v. 40 à 41
v. 35 à 39 Ch. 4 v. 23 à 25 Ch. 4 v. 42 à 44
v. 40 à 45 Ch. 8 v. 02 à 04 Ch. 5 v. 12 à 16

Versets 1 à 8 La prédication de Jean le baptiseur
Versets 9 à 13 Le baptême et la tentation de Jésus
Versets 14 et 15 Jésus prêche l’évangile du royaume
Versets 16 à 20 L’appel de quelques disciples
Versets 21 à 28 Un démoniaque dans la synagogue
Versets 29 à 39 La belle-mère de Pierre
Versets 40 à 45 La guérison d’un lépreux

Versets 1 à 8 La prédication de Jean le baptiseur
La généalogie est superflue pour introduire le serviteur sur la scène. Mais l’Esprit de Dieu fait ressortir qui il est. C’est Jésus Christ, le Fils de Dieu. La première chose que cet évangile relate quant aux pécheurs, c’est qu’il faut reconnaître et confesser ses péchés afin que celui qui en a le pouvoir puisse les pardonner. C’est ainsi qu’on sortait vers Jean, pour être baptisé dans le Jourdain, en confessant ses péchés. Nous ne trouvons pas ici, comme en Matthieu, les Pharisiens qui venaient se faire baptiser par hypocrisie.

Versets 9 à 13 Le baptême et la tentation de Jésus
Satan se présente donc à Jésus de la même manière qu’il l’avait fait à Adam. Mais si Adam succomba alors qu’il se trouvait dans des conditions favorables, et bien Jésus tint ferme alors que tout se dressait contre lui, dans ce lieu terrible du désert, où il y avait des bêtes sauvages. Ce détail est rapporté uniquement dans Marc.

Versets 14 et 15 Jésus prêche l’évangile du royaume
En rapport avec ces versets, relevons la différence entre l’évangile du royaume et celui de la grâce. Cette différence consiste dans la position et le caractère de Christ au moment où l’évangile est prêché. Lorsqu’il était sur la terre, le royaume s’était approché des hommes. Le royaume était au milieu des hommes dans la personne de Christ. Ils auraient dû le recevoir. Aujourd’hui (2007), Christ est dans le ciel, Seigneur et Sauveur rejeté, après avoir accompli le sacrifice en vertu duquel tout pécheur peut être sauvé par la foi. C’est là le sujet de l’évangile.
Le rejet de Jean n’empêche donc pas le Seigneur de poursuivre son ministère. Au contraire, c’est le moment choisi de Dieu pour que Jésus commence sa mission. Quelle façon différente d’agir par rapport aux hommes! Le v. 15 rapporte le but du service du Seigneur en Marc. C’est un résumé de ce grand but: se repentir et croire à l’évangile.

Versets 16 à 20 L’appel de quelques disciples
Remarquons que c’est en Jésus que se trouvent toutes les ressources. Et les simples paroles « Venez après moi, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes » nous donnent toute la vérité à l’égard de la formation d’un serviteur de Dieu. Il faut trois choses: être appelé par le Seigneur, puis le suivre et enfin être enseigné de Lui. Et lui seul peut former celui qu’il veut envoyer. Et tous, quelles que soient nos circonstances, nous avons à être utile au Seigneur. Mais pour cela, il faut l’écouter, le suivre et l’imiter. Ceux qui croient jouissent de cette part et c’est en pratiquant ces préceptes que seront manifestés ceux que le Seigneur invite pour un service spécial pour Lui. A celui qui a, il sera encore donné davantage. 
Tout quitter et suivre le Seigneur
n’est pas demandé à chacun. Beaucoup doivent rester dans leur vocation terrestre (1 Cor. 7, 20). Mais le Seigneur a un service pour chacun, selon sa mesure (Eph. 4, 7).

Versets 21 à 28 Un démoniaque dans la synagogue
Dans ce passage, il y a un enseignement qui fait autorité. Et en effet, l’enseignement qui vient de Dieu a force de loi car qui pourrait faire autorité si ce n’est la Parole de Dieu. Ainsi un prédicateur, dirigé par l’Esprit, aura l’assurance et la persuasion nécessaires pour placer ceux qui l’écoutent sous l’autorité de la Bible. Les auditeurs remarqueront aussi la différence entre l’enseignement divin et celui de la sagesse humaine et cela malgré la faiblesse de l’instrument et son manque possible d’érudition. En Jésus, tout était parfait car rien n’entravait la libre action de l’Esprit. L’eau sortait ainsi dans toute la pureté de la source. Ainsi, au début de son service, l’autorité de Jésus se manifeste de trois manières. C’est-à-dire: dans l’appel des disciples, puis dans l’enseignement public et enfin dans l’expulsion des démons. C’est ainsi que l’autorité divine, mise à la disposition de l’amour, venait délivrer l’homme des conséquences du péché et de la puissance de l’ennemi. Remarquons que Jésus est là en grâce pour les hommes et non pas pour les anges, d’où le frémissement de ces anges déchus.
A propos des miracles de Jésus, remarquons qu’il n’y a pas seulement un signe et une preuve de puissance mais il y a la bonté agissant en puissance divine. C’est ce qui donne le caractère divin aux miracles de Jésus. Toutes ses œuvres sont le fruit de l’amour et rendent témoignage, sur la terre, au Dieu d’amour. La seule exception, c’est la malédiction prononcée sur le figuier
Ces versets relatent, jusqu’à la fin du chapitre, ce qu’est vraiment le parfait serviteur et cela après les vingt premiers versets qui introduisaient cet évangile. Jésus est toujours seul dans la gloire de sa personne. Il est le modèle pour tout serviteur du Seigneur (cf Act. 10, 38). Puissions-nous suivre le Seigneur et l’imiter dans la manière de servir. Remarquons aussi qu’un serviteur a de l’autorité (cf v. 21 et 22 avec 1 Pi. 4, 10-11 et Ps. 25, 9). En plus de l’autorité, il y a aussi la puissance selon v. 23 à 28.

Versets 29 à 39 La belle-mère de Pierre
Dans cette partie, les v. 29 à 34 montrent un autre trait remarquable du parfait serviteur. En plus de l’autorité et de la puissance, il y a le fait qu’il est accessible à tous. L’activité incessante du Seigneur est aussi montrée par la prière et cela longtemps avant le jour (v. 35 à cf avec Es. 50, 4). Dans les v. 36 à 39, relevons encore cet autre trait du parfait serviteur, à savoir le refus de ce qui n’est que de la popularité
La grâce de Jésus est manifestée. Nous voyons aussi un beau modèle en Jésus qui prie à cette occasion. Puissions-nous l’imiter dans tout service, aussi petit soit-il, sachant que la prière doit précéder tout travail, afin que ce travail soit accompli selon la volonté de Dieu. Il y a aussi, au v. 38, le fait que Jésus ne recherche pas les foules. Il cherche de vrais besoins, ne désirant pas satisfaire la curiosité, mais répondre à ces vrais besoins.

Versets 40 à 45 La guérison d’un lépreux
Les v. 40 à 42 démontrent la grâce qui met la puissance au service du plus vil des pécheurs. Puis dans les v. 43 à 45, encore un autre trait du parfait serviteur qui ne cherche pas sa propre gloire mais la gloire ce Celui qu’il sert.
Dans cette fin du chapitre, nous voyons bien que Jésus est là pour être en contact avec les misères humaines. Au doute du lépreux, Jésus donne cette assurance: je veux. Ainsi, il y a en Jésus non seulement la volonté et la puissance mais toute la compassion produite par l’amour parfait. Et Jésus, absolument saint, touche la plus grande souillure sans être souillé lui-même. La lèpre, figure du péché, contamine quiconque entre en contact avec elle. Mais avec Jésus c’est le contraire. C’est le lépreux qui est rendu net au contact du fils de Dieu, vrai homme, parfait serviteur, descendu jusqu’à ce service. Ainsi, dans cette guérison, les perfections divines et humaines de Jésus, parfait serviteur, apparaissent dans toutes leurs beautés. Il y a la puissance qui délivre, l’amour qui s’est abaissé pour accomplir ce service, et la pureté parfaite du fils de Dieu, dans son humanité, qui ôte la souillure. Il y a aussi l’humilité profonde qui veut éviter les manifestations du public en raison des miracles. En même temps, il y a le dévouement qui est satisfait dans l’accomplissement de la volonté du Père et non par les acclamations de la foule. Nous comprenons ainsi pourquoi le Seigneur parle avec sévérité afin que le lépreux guéri n’aille pas proclamer ce qu’il en a été mais, selon les chapitres 13 et 14 du Lévitique, Jésus lui enjoint d’aller se montrer au sacrificateur. Au lieu de cela, cet homme fait le contraire de sorte que Jésus ne peut plus entrer ouvertement dans la ville. Cet homme agit selon ses propres pensées et c’est au détriment de l’œuvre de Dieu dans cette ville.
Il se tient à l’écart et on vient à lui de toutes parts. On comprend aussi que cet homme avait besoin de faire connaître sa grande délivrance. Et si cette circonstance empêche Jésus d’entrer dans la ville, elle manifesta ceux qui avaient de réels besoins et venaient à lui.
Ce  » je veux  » du v. 41, c’était l’amour dont le lépreux doutait et l’autorité de Dieu qui seul a le droit de dire je veux. Jésus est donc venu à l’homme souillé, non pour être souillé par le contact, mais pour enlever la souillure. Et il est le seul à pouvoir le faire. Puis le fait d’enjoindre à ce lépreux guéri d’aller se présenter au sacrificateur selon la loi démontre la nécessité de se soumettre à cette loi. Cela rend témoignage que Jésus est Jéhovah car Jéhovah seul, sous la loi, purifie souverainement le lépreux. Le sacrificateur était seulement le témoin que cela avait eu lieu.
Toujours en rapport avec le miracle de cette guérison, il y a une circonstance intéressante. C’est que le Seigneur fut ému de compassion quand il le vit. Dieu, dans son amour, et Jésus touché dans son cœur, à cause du misérable état où il trouve l’homme. C’est ce que nous voyons souvent dans les évangiles.
Ce premier chapitre de l’évangile selon Marc nous offre donc un tableau merveilleux et caractéristique de l’activité de Jésus, serviteur et prophète, au milieu des hommes. Les faits sont rapportés de manière à ne laisser aucun doute sur le caractère de Jésus dans cet évangile. Ainsi, il ne peut pas être confondu avec les traits dépeints, par l’Esprit de Dieu, dans les autres évangiles. Et qui pourrait écrire de cette manière sans être conduit par inspiration divine.

Chapitre 2

Le récit du chapitre deux se passe quelques jours après les événement du premier, lorsque la curiosité s’est un peu calmée.
Remarquons encore que le mot du parfait serviteur est aussitôt, celui des Juifs incrédules est pourquoi (cf v. 7, 16, 18, 24)

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 18 à 22 Ch. 09 v. 14 à 17 Ch. 05 v. 38 à 39
v. 23 à 28 Ch. 12 v. 01 à 08 Ch. 06 v. 01 à 05

Versets 1 à 12 Ministère de Jésus et guérison d’un paralytique
Versets 13 à 17 L’appel de Lévi (Matthieu)
Versets 18 à 22 L’époux présent. Contraste en la grâce et la loi.
Versets 23 à 28 Le sabbat

Versets 1 à 12 Ministère de Jésus et guérison d’un paralytique
Le Seigneur entre dans la ville, dans Capernaüm. Il est à la maison. Le monde est vite là. Jésus leur annonce la parole (v. 2). Ce service d’annoncer la parole était le premier objet du Seigneur Lui, la Parole, la Vérité. Sa parole est confirmée par ses œuvres et c’est ainsi qu’on lui amène un paralytique. Prêcher, c’est donc le but et le service du Seigneur. Cela est déjà signalé au ch. 1, 38. Au v. 4, découvrir le toit est une chose facile en Orient. Mais la persévérance de ces quatre hommes, pour amener ce paralytique à Jésus, est remarquable. Jésus, au v. 5, reconnaît leur foi mais peut ainsi permettre des difficultés afin d’éprouver la foi, notre foi. Mais la foi qui persévère trouve toujours la réponse. Ce qui produit cette persévérance, c’est le sentiment de nos besoins avec une pleine confiance dans le Seigneur. Dans ce passage, le Seigneur saisit l’occasion du triste état de ce paralytique pour faire ressortir la vraie racine de tous les maux: le péché. Dans le Ps. 103, 3-4, il est célébré comme celui qui pardonne à Israël toutes ses iniquités et qui guérit toutes ses infirmités. Les scribes, au v. 7, taxent Jésus de blasphémateur. Mais Jésus donne la preuve qu’il a le droit de pardonner les péchés en accomplissant ce qui est mentionné dans le Psaume cité. Oui, Dieu, l’Eternel du Psaume 103 est présent dans la personne du fils de l’homme. Il est aussi présent en amour. Le pouvoir de guérir est là mais l’importante vérité, c’est le pardon des péchés. C’est la première grande vérité de l’évangile. La rémission des péchés est annoncée et le fondement en est l’œuvre du Sauveur accomplie à Golgotha. Voilà l’esprit de l’évangile. Et il y a cette œuvre d’appeler les pécheurs pour que Jésus soit leur Sauveur. Il faut que le monde connaisse le vrai caractère du Sauveur. Dès lors, dans la suite du récit, nous avons l’appel de Lévi ou Matthieu.

En rapport avec les péchés, il faut distinguer entre le pardon gouvernemental et le pardon absolu des péchés. Seulement, tel qu’est l’homme, le premier n’aurait pu exister sans le dernier. Mais il fallait le rejet et la mort de Christ pour que tout soit pleinement manifesté. La croix démontre à la fois le côté de l’homme et celui de Dieu.
En pardonnant les péchés, il y a une œuvre spirituelle et il y a une preuve matérielle en guérissant la maladie.
Dans les v. 1 à 12 la justice soulève la question des péchés et dans les v. 13 à 17 la grâce bénit les pécheurs.

Versets 13 à 17 L’appel de Lévi (Matthieu)
Matthieu était percepteur d’impôts. Les Juifs haïssaient ces impôts qu’ils payaient contre leur volonté mais surtout parce qu’ils étaient assujettis aux Gentils. Dès lors, un Juif qui acceptait une place de collecteur d’impôts devenait un objet de haine, comme perfide et traître à la nation et à la religion. Les publicains étaient donc méprisés et détestés. Et c’est précisément un publicain, Matthieu, qui invite Jésus à sa table d’où, dans les v. 16 et 17, l’irritation des scribes et des pharisiens. La réponse de Jésus, au v. 17, est très simple mais elle est égale à sa force. Nous avons la grâce en activité et l’œuvre de Jésus présente un contraste parfait avec la loi judaïque. La loi demandait à l’homme une justice humaine alors que Christ et l’évangile annoncent la divine grâce qui règne par la justice et qui révèle la justice de Dieu. Ici, il y a la grâce et la justice divine qui sera pleinement révélée lorsque Christ aura accompli son œuvre de la croix. Remarquons que Jésus ne renvoie pas les pécheurs. Il les cherche. Voilà l’amour divin. Christ, lui, par son œuvre de la croix, a payé la dette et à acquis la gloire pour ceux qui croient. Christ libère le débiteur et lui donne une fortune immense en la présence de Dieu. Le changement par rapport à la loi est donc complet et parfait. Cela sera encore expliqué dans les v. 18 à 22.

Versets 18 à 22 L’époux présent. Contraste en la grâce et la loi.
Les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient. Les disciples du Seigneur ne jeûnent pas. Le Seigneur en donne les raisons: l’époux est là. Il n’est donc pas nécessaire de jeûner. Mais lorsque l’époux sera ôté, alors le temps de jeûner serait là. Et il y a encore une autre raison: c’est l’impossibilité de mélanger les deux systèmes, c’est-à-dire le vin nouveau qui représente la vérité et la puissance spirituelle du christianisme. Ce vin nouveau ne pouvait pas être mis dans les vieux vaisseaux (vieilles outres) qui représentent les vieilles institutions et les cérémonies du judaïsme. Si on le faisait, le vin nouveau ferait rompre les vaisseaux et tout serait gâté. Le vin serait perdu et les vaisseaux rompus. Il en va de même avec un morceau de drap neuf qui ne convient pas pour raccommoder un vieux vêtement. La nouvelle pièce emporterait une partie du vieux vêtement et la déchirure n’en deviendrait que plus grande. Ainsi, il n’est pas possible de rattacher la puissance spirituelle du christianisme aux cérémonies extérieures que la nature humaine aime parce qu’elle peut en faire une religion sans vie nouvelle et sans que la conscience en soit touchée. La dispensation est changée. Un nouvel ordre de choses est introduit. Tout est différent. Ainsi, les cérémonies charnelles et la puissance du Saint Esprit ne pourront jamais aller ensemble. N’embellissons pas le christianisme avec cela car c’est s’adapter au monde.

Les v. 21 et 22 enseignent, par Jésus lui-même, l’incompatibilité absolue des vieux vases judaïques avec la puissance de l’évangile qui ne ferait que gâter le judaïsme auquel on voulait l’attacher. Ce qui est arrivé aux disciples traversant les champs de blé confirme cette doctrine. Les ordonnances perdent leur autorité en présence du roi ordonné de Dieu, rejeté et pèlerin sur la terre.

Versets 23 à 28 Le sabbat
Le chapitre se termine avec le sujet du sabbat qui est une institution divine. C’est le signe de son alliance avec Israël, signe du repos de Dieu dans la première création. Le sabbat met l’homme à l’épreuve: est-ce que l’homme peut partager le repos de Dieu? Dieu qui s’était reposé non pas un septième jour mais LE septième jour. Et bien la réponse c’est que l’homme a péché et qu’il ne peut pas avoir de part dans ce repos divin, cela avant la loi. Sous la loi, l’homme fut mis à l’épreuve et érigea le veau d’or. Alors Dieu patiente jusqu’au rejet de Christ. De tout cela, une évidence ressort clairement: une alliance entre Dieu et l’homme, selon la chair, est impossible. Sur ce point là, l’homme ne peut pas jouir du repos de Dieu. Le sabbat de la première création était pour l’homme et Celui qui jouissait de tous les droits de l’homme, le seul qui pouvait en jour, c’est Jésus. C’est donc le seigneur du sabbat. Alors, deux principes sont développés. D’abord l’enseignement du rejet de David. Quand celui-ci fut rejeté, tout devint commun et profane. Il en va de même avec Christ. Le sceau de la première alliance perd sa signification. Le deuxième principe est que Christ renonce, pour un temps, à sa position en Israël comme Messie et devient Fils de l’homme (cf Luc 9, 21-22, etc). Ainsi, il est seigneur de ce sabbat qui fut fait pour l’homme. Et le signe de l’ancienne alliance disparaît. C’est une conséquence du péché de l’homme et du rejet de Christ. Quant à la résurrection de Christ, c’est le commencement de la nouvelle création, le fondement de la nouvelle alliance basée sur son sang. C’est le signe du repos de Dieu pour nous. Ainsi, le premier jour de la semaine, le jour du Seigneur, celui de la résurrection, est un don très précieux de la part de Dieu. Et le vrai chrétien en jouit de tout son cœur.

Chapitre 3 (an 28)

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 01à 06 Ch. 12 v. 09 à 13 Ch. 06 v. 06 à 11
v. 07 à 12 Ch. 12 v. 15 à 21 Ch. 06 v. 17 à 19
v. 13 à 19 Ch. 10 v. 02 à 04 Ch. 06 v. 12 à 16
v. 20 à 30 Ch. 12 v. 22 à 37 Ch. 11 v. 14 à 15 et Ch. 11 v. 17 à 23
v. 31 à 35 Ch. 12 v. 46 à 50 Ch. 11 v. 27 à 28 et Ch. 08 v. 19 à 21

Versets 01 à 13 Guérison un jour de sabbat
Versets 13 à 19 Appel des douze
Versets 20 à 30 Jésus jugé par ses proches et par les scribes
Versets 31 à 35 La vraie famille de Jésus

Versets 1 à 13 Guérison un jour de sabbat
Avec le début de ce chapitre, remarquons que le vrai repos du Seigneur est l’exercice de l’amour au milieu du mal. Quant aux Pharisiens, ce qui importe avant tout, c’est l’observation de leurs traditions. Mais Dieu garde sa liberté de faire le bien et c’est pourquoi le Seigneur guérit l’homme qui avait une main sèche. Le Seigneur attire donc d’une manière formelle l’attention de Juifs sur ce grand principe (cette liberté de faire le bien). Au v. 6, des ennemis se consultent déjà pour faire périr le seul juste. En effet, les Pharisiens et les Hérodiens sont ennemis. En cherchant à faire mourir Jésus, la période de la loi est mise de côté par le christianisme. Le christianisme ne peut pas être introduit sous des formes juives. Mais en même temps, les droits de l’amour divin sont maintenus. Et le vrai caractère du Seigneur est mis en évidence.

Au v. 1, il s’agit donc de la synagogue de Capernaüm. Le seul moyen de guérir, c’est de placer l’épreuve devant Dieu (cf 1 Rois 8, 37-39).
Encore au sujet de cette guérison de cet homme avec une main sèche (v. 1 à 7), nous sommes émerveillés de constater la bonté de Dieu envers l’homme qui, dans sa nature pécheresse, est perdu. Dieu est là, en grâce, dans la personne de Jésus, dans ses paroles et ses oeuvres. L’attitude de l’homme, représentée ici par les pharisiens, démontre cette opposition visible et cette haine contre la pleine révélation de Celui qui a été envoyé de Dieu (cf Jean 15, 22-24).
Ce sont les v. 7 à 12 avec cette foule qui suit Jésus. Il y a là un tableau vivant des effets de son ministère. Au v. 7, la mer dont il est question est la mer de Tibérias. Alors, au v. 11, les démons disent « tu es le Fils de Dieu ». Mais le Seigneur ne veut ni recevoir de témoignage de la part des démons, ni leur permettre de le propager. Quant aux personnes complètement possédées par des esprits immondes, une telle personne possédée prend les pensées de ces esprits comme ses propres pensées. La possession est complète. Au v. 12, la description du service de Christ se termine. Dans ce qui suit, l’effet est développé quant à l’iniquité de l’homme et aux conseils de Dieu. En attendant, Jésus va établir les douze pour prêcher en son nom. Puis au v. 13, le Seigneur désire être seul et il monte sur une montagne.

Versets 13 à 19 Appel des douze
L’évangile de Luc rapporte que le Seigneur a prié toute la nuit avant d’établir les douze. Dans l’évangile de Marc, nous avons plutôt la suite du ministère de Christ. Il s’associe d’autres serviteurs pour continuer son œuvre. Ces serviteurs devaient être envoyés pour prêcher l’évangile, guérir les malades et chasser les démons (v. 15). Christ peut donc donner à d’autres le pouvoir d’accomplir des miracles. Et en donnant des noms à quelques-uns de ses disciples, nous comprenons la marque d’autorité suprême du Seigneur qui connaît aussi le caractère de ses disciples avant même d’en avoir fait l’expérience.
Au v. 14 : dans le choix souverain des douze, le fondement est posé pour le nouvel ordre de bénédiction qui allait être introduit. L’Eglise est tirée d’entre les Juifs et des Gentils. Elle est édifiée, selon Eph. 2, 20, sur le fondement des apôtres et des prophètes. Et à la fin, lorsque nous avons une description de l’Eglise dans la gloire, nous trouvons, sur le fondement de la cité, les noms des douze apôtres de l’Agneau Apoc. 21, 14). Cette œuvre est entièrement de Dieu. Quant au nombre douze, il représente la perfection et la plénitude dans l’administration confiée à l’homme: douze tribus, douze apôtres, douze trônes, etc. C’est le nombre le plus divisible.

Versets 20 à 30 Jésus jugé par ses proches et par les scribes
Dans les v. 20 et suivants, même les proches du Seigneur croient ce dernier hors de sens (v. 21). Quant aux chefs du peuple, ils attribuent ces choses merveilleuses à la puissance de Satan. Ah quel monde que celui dans lequel nous vivons. Dans l’activité de la bonté divine, l’homme ne voit rien d’autre chose que la folie et l’œuvre du diable. Mais assurément, Satan ne peut chasser Satan (v. 23). Oui, ces versets nous apprennent que si les bien d’un homme fort lui sont enlevés, il est clair que la raison en est qu’un plus fort que lui l’a réduit à l’impuissance. Or Christ a vaincu Satan. Dieu soit loué. Mais au v. 29, il est question d’un péché qui ne peut pas être pardonné. C’est celui du blasphème contre le Saint Esprit. C’est le terrible péché d’Israël incrédule qui attribuait à Satan la puissance de l’Esprit Saint dont Jésus était revêtu. Bien des choses peuvent être pardonnées. Et les scribes doivent reconnaître en Jésus l’exercice d’une puissance plus grande que celle des démons mais plutôt que d’y voir le doigt de Dieu, ils attribuent cette puissance aux démons. C’est qualifier l’Esprit Saint comme étant un démon. C’est la fin de toute espérance pour Israël quant à sa responsabilité. La grâce seule peut cependant pardonner à la nation et c’est ce qui aura lieu quand le Seigneur reviendra en gloire. Mais maintenant l’histoire d’Israël, comme peuple responsable, a pris fin.

Versets 31 à 35 La vraie famille de Jésus
Les derniers versets montrent que le Seigneur renonce à toute relation selon la chair avec le peuple. Le Seigneur ne veut pas reconnaître sa mère et ses frères. Il introduit la Parole pour former ces nouveaux liens avec les âmes. Mais tout lien avec Israël est rompu. Ainsi, il y a la formulation que les relations du Seigneur avec le peuple comme tel sont interrompues. La patience du Seigneur continuera cependant à se déployer jusqu’à la dernière Pâque. Mais tout était réellement terminé pour le peuple. Sa condamnation ne pouvait manquer d’être prononcée et le Seigneur ne chercha plus longtemps du fruit de sa vigne.

Chapitre 4

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 01 à 34 Ch. 13 v. 01 à 53 Ch. 08 v. 04 à 18 et Ch. 13 v. 18 à 21
v. 35 à 41 Ch. 08 v. 23 à 27 Ch. 08 v. 22 à 25

Versets 01 à 25 Parabole du semeur y compris  » lampe et boisseau  ou lit »
Versets 26 à 34 Deux paraboles du royaume de Dieu
Versets 35 à 41 Jésus dort pendant la tempête

Dans le chapitre 4, les trois paraboles et l’incident de la tempête sur la mer, donnent un tableau complet du service du Seigneur lors de sa première venue. Nous y avons aussi le résultat de ce service lorsqu’il est laissé à la responsabilité de l’homme pendant le temps de son absence. Ainsi, la parabole du semeur montre de manière très claire qu’après avoir cherché du fruit en Israël, et bien maintenant il travaille pour en produire.
Ce chapitre met à nouveau le service particulièrement mis en évidence. L’Esprit de Dieu a ainsi ce service en vue.

Versets 1 à 25 Parabole du semeur
Nous avons vu, au chapitre troisième, que le Seigneur ne cherche plus, en l’homme, de fruit sur la terre. Il en va de même pour son peuple. Ainsi, dans la parabole du semeur, nous le voyons semer ce qui portera du fruit. Le ministère du Seigneur parmi les Juifs a pris fin. Cela ressort également des enseignements en rapport avec le royaume de Dieu. Il peut ainsi dire à ses disciples « à vous il est donnée de connaître le mystère du royaume de Dieu ». Mais pour ceux qui ne sont pas de ses disciples, qui sont dehors, toutes choses se traitent par des paraboles afin qu’en voyant, ils voient et n’aperçoivent pas et qu’en entendant, ils entendent et ne comprennent pas. Ils sont sous le jugement de Dieu (v. 11-12). Cela ne veut pas dire qu’une âme individuelle soit exclue du salut. Mais quant à la nation, elle est abandonnée de Dieu, laissée dehors, et exposée à son jugement. Le Seigneur reprend ses disciples parce qu’ils ne comprennent pas cette parabole. Mais dans sa grâce, il la leur explique. Et après cette explication et les divers avertissements, le Seigneur prononce une autre parabole qui annonce ses voies d’une manière très claire.
Remarquons la distinction entre les Juifs et les disciples (v. 11)
Dans cette parabole du semeur, ce qui est mentionné à partir du v. 21, appartient essentiellement à l’évangile selon Marc, cela en rapport avec la responsabilité du serviteur.

Versets 26 à 34 Deux paraboles du royaume de Dieu
Ainsi, ce royaume est semblable à un homme qui a jeté la semence en terre, puis qui dort et se lève de nuit et de jour (v. 26-27). La semence croît et il ne s’en inquiète pas. La terre produit alors du fruit: l’herbe, puis l’épi, puis le froment dans l’épi. L’épi étant mûr, on met la faucille parce que la moisson est arrivée. Nous y voyons le Seigneur travailler personnellement, semant la Parole de Dieu sur la terre et, à la fin, il reviendra et agira en personne quand sera venu le temps du jugement de ce monde. Mais maintenant, il reste assis à la droite de Dieu comme s’il ne s’occupait pas de son champ, quoique en secret il agit par la grâce et produit toutes choses. Cela n’est pas manifeste mais sans être vu, il travaille pour faire croître la semence. Et cela jusqu’à la moisson. Alors il apparaîtra et agira lui-même ouvertement.

Puis dans les v. 30 à 34, il y a une autre parabole. Nous n’avons pas ici, comme en Matt. 13, l’histoire complète du royaume mais seulement ses grands principes et l’œuvre du Seigneur en contraste avec sa manifestation et l’établissement du royaume par sa propre présence. Ainsi, son royaume croît pendant le temps de son absence. Et, pour ce qui regarde la connaissance humaine, nul ne sait comment ce royaume croît. Le royaume est donc semblable à un grain de semence moutarde, c’est-à-dire la plus petite de toutes les semences. Mais, une fois semé, il croît et devient une grande plante, voire un arbre assez grand et qui peut abriter, dans ses branches, les oiseaux du ciel. C’est la chrétienté. Petite semence à l’origine, homme méprisé par le monde, qui est devenue une grande puissance sur la terre et étend ses rameaux de tous côtés. Et il est répété ici, au v. 33, que le Seigneur parlait aux foules en paraboles et il ne s’adressait pas à elles d’une autre manière. Mais, pour ses disciples, il leur expliquait tout dans le particulier (v. 34).

A propos de cette parabole du grain de moutarde, il ressort qu’au début, le christianisme attirait des âmes hors de ce monde pour les rassembler autour du Seigneur. Mais à la fin, il devient un vaste système qui abrite toutes sortes de mauvaises choses.

Versets 35 à 41 Jésus dort pendant la tempête
A la fin du chapitre, nous y avons un tableau du départ de Jésus et de sa puissance. Nous y voyons la sécurité qui entoure les siens, même quand ils semblaient oublier leurs difficultés. Et ensuite la relation dans laquelle ils se trouvaient vis-à-vis des Juifs. Et devant le reproche de Jésus à ses disciples, en raison de leur crainte et de leur incrédulité, ne pensons-nous pas que la puissance du Fils de Dieu et que les conseils de Dieu puissent manquer, à cause d’un coup de vent inattendu sur le lac de Génésareth? Et bien non, du côté divin, tout est là. Pour nous, nous sommes, comme les disciples, dans la même nacelle avec Jésus. Quelle leçon pour nous en rapport avec les difficultés et les dangers de la vie chrétienne pendant tout le voyage sur les vagues souvent agitées de la mer orageuse de la vie et du service chrétien. Et nous serons toujours dans la même nacelle avec Jésus pour autant que nous recherchions à faire sa volonté et que nous la fassions. Jésus n’est jamais indifférent à notre sort même si nous ne voyons pas toujours son action. Mais nous sommes avec lui et sa sécurité est la nôtre.

Cette fin de chapitre donne des enseignement sur notre passage à l’autre rive, c’est-à-dire que le temps d’ici-bas arrive à son aboutissement. En attendant, soyons caractérisés par la paix puisque le Seigneur est avec nous (cf 2 Thes. 3, 16).

Chapitre 5

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 01 à 20 Ch. 08 v. 28 à 34 Ch. 08 v. 26 à 39
v. 21 à 43 Ch. 09 v. 18 à 26 Ch. 08 v. 40 à 56

Versets 01 à 20 Le démoniaque  » légion  »
Versets 21 à 43 La fille de Jaïrus

Versets 01 à 20 Le démoniaque  » légion  »
La fin du chapitre 4 faisait part de la puissance du Seigneur sur la création. Le début du chapitre 5 nous apprend ou nous rappelle que ce monde est sous l’ombre de la mort et que toute la puissance de Satan se déploie pour entraîner un homme à la mort (voir Jean 10 v.10).
Ainsi ce chapitre, dans sa première partie, va nous montrer le pouvoir de Jésus sur les démons. Dans les v. 6 à 13, ces démons ou mauvais esprits sont dans un corps naturel. Ils en ont apparemment besoin car ils peuvent ainsi agir. En entrant dans les pourceaux, la méchanceté de ces démons, et leur désir de destruction, se manifestent immédiatement. Dans ces pourceaux, il n’y a pas de résistance pour triompher contre Satan et tout le troupeau se rue aussitôt dans la mer. Ce troupeau est anéanti. C’est Jésus, par sa parole, qui a chassé cette légion de démons. La manifestation de sa puissance, qui agit pour la délivrance des hommes, a un effet, sur le monde, qui est équivoque. Ces versets en font part. Au v. 16, on prie ainsi Jésus de s’en aller. Et il s’en va. Pauvre monde qui est influencé par Satan, sans bruit. Cette secrète influence de Satan est plus désastreuse que son pouvoir extérieur et visible. D’une part la puissance du Seigneur est suffisante pour chasser Satan et de l’autre la secrète influence de Satan sur le cœur des hommes chasse Jésus lui-même. Remarquons aussi que lorsque la présence de Dieu est sentie, elle est plus terrible pour l’homme pécheur que celle de Satan. L’homme aimerait être délivré de cette influence mais il ne le peut pas. La présence de Dieu pour l’homme naturel est insupportable lorsqu’elle se fait sentir. En réalité, l’homme a chassé Dieu de ce monde dans la personne de Christ. Quelle responsabilité de l’homme qui n’a pas voulu le Seigneur et qui l’a chassé de ce monde. Ne doutons pas que cette scène anticipe la fin de l’histoire du Seigneur et que les pourceaux représentent la fin des Juifs qui, à la fin de leur histoire, se sont précipités dans la perdition comme étant possédé par le diable. Le monde n’a pas voulu recevoir Jésus et les Juifs sont livrés à une ruine sans espérance. Quant à l’homme guéri, nous le voyons paisible et désireux d’aller avec Jésus (v. 18 à 20). Cela n’est pas permis mais il faut qu’il dise à d’autres ce que Dieu a fait pour lui. Nous avons en lui la position de tout chrétien et des disciples après que le Seigneur eût quitté ce monde. Le désir de tout racheté est de quitter ce monde et d’être auprès de lui mais ils sont envoyés dans le monde afin d’annoncer l’évangile. Mais quel état déplorable du monde puisque pour le monde la présence de Satan est plus tolérable que celle de Dieu.
Le démoniaque guéri représente ceux qui, en Israël, après avoir profité de la présence de Jésus, rendirent témoignage depuis son départ tandis que le peuple qui l’a rejeté est resté sous la puissance de l’ennemi, semblable au troupeau dans la mer, chassé parmi les nations et étouffé comme peuple, et cela jusqu’au moment où il regardera vers celui qu’ils ont percé.

Versets 21 à 43 La fille de Jaïrus
Les v. 21 et suivants montrent encore ces vrais rapports entre Jésus et Israël, Jésus qui venait pour guérir Israël qui était mort au point de vue spirituel. Lorsque Jésus arrive, il faut qu’il ressuscite Israël, si Dieu le désire. C’est dans le pouvoir du Seigneur et la réalisation aura lieu au dernier jour. Dans ces v. 21 à 23, il y a un point de vue dispensationnel. Dans les incidents de ce chapitre, ce troupeau précipité dans la mer nous apprend que les Juifs allaient être dispersés dans la mer des nations en raison du rejet de leur Messie. Et dans le récit de la jeune fille mourante, n’avons-nous pas l’image de la condition morale de la nation lorsque le Seigneur était là? Et en guérissant la fille de Jaïrus, le Seigneur fera revivre la nation lors de sa venue en gloire qui sera alors sa deuxième venue.

En attendant, il y a la foi individuelle. Ce sont les v. 25 à 34. La foule d’Israël entoure Jésus et si quelqu’un qui a la foi de manière individuelle, et qui vient le toucher, cette personne est guérie. C’est ce qui arrive à cette pauvre femme affligée d’une cruelle maladie. Dans cette histoire, remarquons encore que le Seigneur distingue entre la vraie foi et l’empressement de la foule qui était attirée par ces miracles et les bienfaits qu’elle recevait de Lui. Il y a chez cette femme qui avait une perte de sans depuis douze ans (v. 25), par grâce, ce qui se trouve toujours dans la foi. Il s’agit d’un profond sentiment de besoin allié à la perception de l’excellence de la personne de Christ et de la divine puissance qui était en lui. Moralement, en écoutant l’évangile, il ne suffit pas d’y trouver du plaisir car la foi est autre chose que cela. La foi reçoit du Seigneur la réponse à de vrais besoins. Cela peut durer mais il y a toujours des réponses d’amour. Dans le cas particulier, cette femme est parfaitement guérie après une douzaine d’années. La foi rend aussi humble.

Après cette guérison, les v. 31 à 43 démontrent cette puissance de résurrection qui était en lui et par lui. Israël, quoique mort, dormait seulement. La voix du Seigneur l’appellera en son temps pour lui donner la vie.

Remarquons que dans l’évangile de Marc, d’une manière spéciale, le Seigneur ne veut pas que ses œuvres alimentent la curiosité du monde. Il y a une différence entre rendre témoignage à la grâce de Dieu, après en avoir été l’objet, et rapporter des faits merveilleux et intéressants, tels que ceux que Jésus accomplissait, comme des nouvelles qui étonnent des gens sans besoin. Le divin serviteur n’a pas besoin de la réputation du monde, pas plus que ceux qu’il emploie à son service. L’approbation du Maître suffit et il la donne dans le secret. Et au jour où tout sera manifesté, cette approbation deviendra publique et tout contribuera à la gloire de Dieu.

Chapitre 6

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 01 à 06a Ch. 13 v. 54 à 58
v. 06b à 13 Ch. 09 v. 35 à 10 v. 1,5 + 11 v. 1 Ch. 09 v. 01 à 06
v. 14 à 16 + 21 à 29 Ch. 14 v. 1-2 + 6-12 Ch. 09 v. 07 à 09
v. 30 à 44 Ch. 14 v. 13 à 21 Ch. 09 v. 10 à 17 Ch. 06 v. 01 à 14
v. 45 à 52 Ch. 14 v. 22 à 33 Ch. 06 v. 15 à 21
v. 53 à 56 Ch. 14 v. 24 à 36

Versets 01 à 06 Jésus de Nazareth
Versets 07 à 13 Envoi des douze
Versets 14 à 29 Hérode et Jean le baptiseur
Versets 30 à 35 Retour des apôtres
Versets 36 à 44 Première multiplication des pains
Versets 45 à 56 Une nouvelle traversée

Versets 01 à 06 Jésus de Nazareth
Le début de ce chapitre montre combien le Seigneur est humble. Ce caractère divin est pleinement manifesté dans l’humiliation de Jésus. Il n’était donc pas ce que le cœur de l’homme désirait qui était pourtant responsable de le recevoir parce que Jésus manifestait le caractère de la divinité Lui, si humble, malgré son grand pouvoir divin. Jésus ne flatte donc en rien l’orgueil et la vanité de la nature humaine. Jésus était le fils du charpentier et c’était assez pour qu’il soit rejeté car les Juifs jugeaient selon la chair. Au v. 6, Jésus est donc étonné de l’incrédulité des Juifs. Il les laisse après avoir répondu aux besoins de quelques-uns d’entre eux. Au v. 4, un prophète n’a ainsi pas d’honneur chez les siens qui le reconnaissent seulement selon la chair. Il en était ainsi de Jésus non seulement à Nazareth mais dans tout le pays d’Israël. L’incrédulité est un obstacle à l’exercice de la puissance divine. Pourtant, au chapitre précédent, la foi de cette femme malade mettait en évidence la puissance qui sortait du Seigneur lorsqu’elle touchait le bord de son vêtement. Mais l’incrédulité des habitants de son pays empêche l’exercice de la puissance de Jésus qui ne peut faire aucun miracle. Prenons leçon, pour aujourd’hui, de ne pas mettre un obstacle à la puissance de la grâce, toujours prête à agir.

Versets 07 à 13 Envoi des douze
Jésus envoie ses disciples prêcher en leur donnant en même temps une preuve de sa puissance plus remarquable que ses propres miracles puisque ces douze ont le pouvoir de faire eux-mêmes des miracles et de chasser les démons. Oui, Dieu peut rendre un homme capable d’accomplir des signes et des miracles. Mais quel homme peut communiquer ce pouvoir à un autre? C’est Christ. C’est bien en ayant reçu son autorité que les disciples peuvent chasser les démons. Les miracles du Seigneur et ceux des disciples ne sont pas seulement des signes de puissance mais aussi des fruits de la bonté divine. Et non seulement il y a ce pouvoir délégué en ce que les disciples ôtent les esprits malins mais le Seigneur dispose aussi le cœur des hommes. Ainsi, v. 8, les disciples partent sans rien prendre avec eux. Dans sa bonté et sa patience, le Seigneur envoie donc les douze. Puis il enverra encore, pour prêcher l’évangile, septante disciples (Luc 10, 1). C’est à la fin de son ministère que le Seigneur montera à Jérusalem. Mais, quant au principe de la mission, ce que nous trouvons dans Marc avec l’envoi des douze, constitue le dernier témoignage donné à Israël avant le jugement de cette nation. Ainsi donc, les disciples partent et prêchent la repentance et font des miracles. Et c’est à cette période qu’il est question d’Hérode et de Jean le baptiseur.
A propos de ces versets, remarquons que la mission des disciples n’était pas une tournée de visites mondaines. Ils étaient au service du Seigneur et devaient, en chaque endroit, demeurer dans la même maison jusqu’à leur départ. Le résultat de la prédication, prédication dont la substance était la repentance, tourne en ce que le nom de Jésus est rendu public, cela dans les v. 14 à 29. Ce résultat est heureux. Puissent les prédicateurs annoncer Christ de manière à laisser derrière eux le parfum de sa personne. Ne mettons pas le nom du prédicateur en avant.

Versets 14 à 29 Hérode et Jean le baptiseur
Ce récit montre pratiquement l’opposition du cœur de l’homme au témoignage de Dieu, l’inimitié contre la vérité et la lumière. Cette lumière fut aussi et déjà manifestée dans la personne de Jean le baptiseur. Jean, en reprenant Hérode, avait amené ce dernier à avoir de la crainte et des égards à son égard. Il le défendait aussi contre l’inimitié d’Hérodias. Mais ce récit démontre que ce qui vient de la nature n’est pas assez puissant pour opposer une barrière à la chair. L’excitation d’un banquet et l’orgueil royal suffisent pour causer la mort du prophète. C’est un triste exemple de la manière dont l’homme se défait de lui-même. Mais tout concourt à accomplir le dessein de Dieu puisque l’inimitié du cœur de l’homme doit se montrer et introduire, par le rejet de Jean puis par celui de Jésus, des choses infiniment meilleures par la souveraine grâce de Dieu. Ainsi, dans les versets 30 et suivants, les disciples reviennent et racontent à Jésus tout ce qu’ils ont fait et enseigné.
Marc, dans ces versets, ouvre l’histoire de l’opposition meurtrière des autorités en Israël contre les témoins de la vérité. Pour le gouverneur d’Israël, une danse valait pour lui la vie du prophète de Dieu.

Versets 30 à 35 Retour des apôtres ou disciples
Les disciples donnent un compte rendu de leur service. Ils sont occupés de leur service. C’est naturel. Le Seigneur n’en dit rien car pour lui aussi, la puissance est une chose naturelle. Mais il les invite à venir à l’écart afin de se reposer un peu, dans la solitude (v. 35). C’est une bonne chose de se retirer dans la présence de Dieu. Là, nous découvrons ce que nous sommes en réalité afin de jouir avec sécurité de son amour parfait. Nous sommes alors occupés de Lui et non de nous-mêmes. En effet, n’aurions-nous pas tendance à tout nous attribuer lorsque nous voyons quelques fruits dans le service. Et bien le Seigneur veut occuper les disciples de Lui et de ses tendres soins. Mais dans ce monde, il n’y a pas de repos pour Dieu. Alors la foule est là et le Seigneur ne refuse jamais de pourvoir aux besoins des hommes.

Versets 36 à 44 Première multiplication des pains
Ce miracle de la multiplication de cinq pains et de deux poissons a une grande portée. Il occupe une place remarquable dans cet évangile. L’Eternel, vrai Berger, était présent dans la personne de Christ rejeté. Mais sa compassion était en rien affaiblie par l’ingratitude du peuple. Et pour montrer qu’il est vraiment l’Eternel, il agit selon le Ps. 132, 15: je rassasierai de pain ses pauvres. Ce Psaume prédit le temps du Messie et sera pleinement accompli dans les derniers jours. Celui qui l’accomplira était cependant bien là, mais rejeté, tout en donnant la preuve que l’Eternel avait visité son peuple qui rassasiait de pain ses pauvres. Malgré le rejet, l’Eternel ne renonce pas à son amour. Si le peuple ne désire pas l’Eternel, et bien l’Eternel recherche le peuple et Christ donne le précieux témoignage que l’amour de l’Eternel ne se lasse point mais reste supérieur à toute la folie de l’homme. Et puis, une autre vérité dans ce récit, c’est que le Seigneur ne leur donne pas à manger mais il dit, v. 37, vous, donnez-leur à manger. Le Seigneur veut que ses disciples sachent ce que c’est que d’user de sa puissance pour le bien des autres. C’est par la foi qu’il faut user de cette puissance. Alors, dans les versets 45 et suivants, nous avons un tableau de la séparation amenée par le rejet du Seigneur et l’accueil de bienvenue qui lui sera fait à la fin de l’histoire de ce monde, ce monde qui a rejeté l’a rejeté, lui le Christ.
En relation avec la multiplication des pains, nous avons le fait, en Matt. 14, 14, qu’il guérit leurs infirmes. En Marc, c’est le caractère du prophète qui ressort et nous lisons qu’il se mit à leur enseigner beaucoup de choses.

Versets 45 à 56 Une nouvelle traversée
Ainsi, le Seigneur contraint ses disciples à partir seuls tandis qu’il renvoie la multitude. Lorsqu’ils sont partis, il monte sur une montagne pour prier. C’est ce que le Seigneur fait maintenant alors que les disciples sont ballottés sur la mer orageuse qui, pour nous, est une figure de ce monde. Jésus a renvoyé Israël et est monté au ciel où il intercède pour nous. En attendant, le vent est contraire et, à l’image des disciples, nous ramons au milieu des troubles de ce monde. Mais Jésus intercède. Quant aux disciples sur la mer, ils représentent plus exactement le résidu Juif qui, en fait, est devenu l’Eglise mais qui est considéré ici sous son caractère de résidu Juif. Et lorsque Jésus atteint la nacelle en marchant sur les eaux, les disciples sont effrayés. Mais Jésus les rassure. C’est leur ami bien connu et leur Sauveur. Ainsi en sera-t-il à la fin des temps. Jésus apparaîtra pour dominer toutes les circonstances qui troubleront son peuple et il sera pour lui le même que lorsqu’il marchait sur la terre avec ses disciples dans les jours de sa chair. C’est-à-dire humble, débonnaire, etc. Dans notre récit, Jésus monte alors dans la nacelle et le vent tombe. Le jugement des adversaires de Jésus n’est pas mentionné ici mais seulement ce qui arrivera à son peuple Juif parmi les nations et à son peuple (le résidu) parmi les Juifs quand il reviendra. Alors le monde sera plein de joie. Et les habitants du pays de Génésareth, qui avaient renvoyé le Sauveur lorsqu’il avait guéri le démoniaque, le reçoivent maintenant et le reconnaîtront. Les gens de toutes parts jouiront avec bonheur de sa présence. Ce sont les v. 53 à 56.

Chapitre 7

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 01 à 23 Ch. 15 v. 01 à 20  –  –
v. 24 à 30 Ch. 15 v. 21 à 28  –  –
v. 31 à 37 Ch. 15 v. 29 à 31  –  Ch. 7 v. 1

Si le chapitre 6 a montré la dénonciation et la condamnation du monde social et politique, et bien dans le chapitre 7 nous avons la condamnation de la religion de formes qui convient à la chair (v. 1 à 23). Et puis la mise à nu du cœur de l’homme (v. 24 à 30). Et enfin la révélation du cœur de Dieu (v. 31 à 37).

Versets 01 à 23        Les Juifs et la tradition
Versets 24 à 30        La femme syrophénicienne
Versets 31 à 37        Guérison d’un homme sourd

Versets 01 à 23       Les Juifs et la tradition

Que d’enseignements dans ce chapitre! Il y a tout d’abord le jugement que porte le Seigneur sur la piété extérieure des chefs du judaïsme. Ces chefs ont une piété de forme. Ils sont hypocrites. En fait, ils mettent de côté la loi de Dieu. Les pharisiens ont annulé le commandement de Dieu par leur tradition. Le Seigneur démontre aussi que ce qui souille l’homme, c’est ce qui sort de sa bouche et non ce qui y entre. Israël et l’homme seront jugés par rapport à cela. Mais le Seigneur déploie de la manière la plus touchante la grâce souveraine de Dieu qui révèle, au-dessus de toutes barrières, l’homme avec ses besoins. Il faut que le cœur de l’homme, en dehors de tous les droits fondés sur les promesses, reconnaisse cette grâce. Elle révèle le Dieu d’amour, l’amour de Dieu, et cela lorsque l’homme est mauvais. Il n’y a donc point d’espérance en dehors de cette grâce souveraine. Ainsi, pour ce qui est de l’apparence extérieure, les formes religieuses sont faciles à accomplir. L’homme aime donc à en faire sa religion car elles ne demandent pas un cœur pur. L’observation des formes religieuse fait que l’on se glorifie devant les autres hommes d’avoir une grande piété. L’on acquiert ainsi une bonne réputation à leurs yeux. Mais en même temps, on peut être mauvais. On peut être religieux sans posséder la sainteté. Cela convient au cœur de l’homme. Remarquons aussi que les pharisiens ne sont pas seulement du temps du Seigneur car on en trouve dans tous les temps. Ce système appelé le pharisaïsme se rattache toujours à l’influence qu’un homme exerce sur un autre par le moyen d’une position de sainteté extérieure. Il ne s’agit pas de cette sainteté découlant de la foi, qui possède la grâce et la vérité, lesquelles sont venues par Jésus. Elles produisent la sainteté et la communion avec Dieu qui se révèle en elles. La sainteté des pharisiens, le pharisaïsme, c’est faire usage de son influence officielle pour obtenir des avantages. Voilà la religion de l’homme. Quant à la vraie sainteté, elle se montre dans la marche pratique. On peut manquer mais l’âme soutenue par la grâce cherche uniquement l’approbation de Dieu. Et c’est Lui qui habite dans l’âme et la garde dans l’humilité. Quant aux pharisiens et aux sadducéens, ils profitaient, entre autres, de leur position et de leur réputation pour engager les personnes pieuses à faire des dons. Par ce moyen, ils gagnaient de l’argent. Les devoirs envers les parents étaient ainsi négligés et la loi de Dieu était annulée (v. 11 à 13). Ce que Dieu demande, c’est un cœur pur et une vraie obéissance. Verset 11: corban ou don réservé à Dieu.

Ces versets, comme les v. 14 à 16, montrent que la souillure extérieure est une chose et que la souillure morale a sa source dans la méchanceté intérieure du cœur, et que la religion mondaine et charnelle qui s’attache à ce qui est extérieur est condamné.

Dans les v. 17 à 23, le Seigneur dévoile non seulement le cœur des pharisiens mais celui de tous les hommes. Ce qui sort de la bouche souille l’homme car cela vient du cœur. Quel tableau! Remarquons encore que lorsque la sainteté pratique et l’obéissance n’existent plus dans la vie de ces conducteurs religieux, … une religion, même fondée par Dieu, devient la puissance du péché et de l’hypocrisie et tend toujours à pervertir l’esprit et à détruire en tout la conscience et la droiture. Voilà la triste histoire du cœur humain et celle de l’Eglise de Dieu devenue une grande maison (voir 2 Tim. 2). Pour nous, rappellons-nous bien que ce qui souille l’homme, c’est ce qui sort de sa bouche. Dans les v. 21 et 22, il y a donc ce qui souille l’homme. Il y a une source de corruption. Il y a aussi ce que vaut les formes d’une religion charnelle. Et nous comprenons que la nécessité d’une nouvelle naissance s’impose ainsi que la purification par le sang de Christ de tous les péchés, fruits du vieil homme. Combien c’est humiliant de découvrir notre cœur naturel. Quant à la suite du récit, avec la femme syrophénicienne, les Romains appelaient Syrophénicie la Phénicie pour la distinguer de la Syrie à laquelle ils l’avaient réunie.

Versets 24 à 30       La femme syrophénicienne

Quel contraste avec ce qui précède! Nous avons ici la précieuse manifestation de l’amour de Dieu, telle que nous la voyons dans les paroles du Seigneur adressées à la pauvre femme syrophénicienne. Si les privilèges des Juifs sont d’abord reconnus, nous trouvons aussi la vérité de Dieu qui s’élève infiniment au-dessus de ces privilèges pour déployer la grâce et l’amour, là où existent des besoins dans un cœur. Et cet amour se déploie envers une race maudite, envers une pauvre femme appartenant à un pays connu par son état d’endurcissement. Et bien Dieu s’élève au-dessus de toutes les barrières élevées par l’iniquité de l’homme, par ce système exclusif du judaïsme. Ce système, établi par Dieu lui-même, a été aboli de par le rejet de Christ. Ainsi donc, le Seigneur se dirigeait vers les frontières de Tyr et de Sidon. C’est à cette occasion que cette femme se rend auprès de lui, avec un poids de douleurs oppressant, mais en comptant sur sa bonté, la bonté de Jésus. Dans sa réponse, le Seigneur maintient les promesses que Dieu a faites aux Juifs et met en avant les droits du peuple de Dieu. Soulignons encore que cette femme était d’une race maudite et qu’il n’y avait pas une seule promesse pour elle, cela en rapport avec les voies de Dieu au milieu d’Israël. Selon les Juifs et la loi, elle n’était rien de plus qu’un chien. Mais elle avait de grands besoins. La puissance est là, en la personne de Jésus. Cette femme a confiance. Elle persévère. Elle reconnaît les droits des Juifs comme peuple de Dieu. Et tout en reconnaissant n’être qu’un chien par rapport à eux, elle insiste sur sa demande. Elle réalise que même les chiens mangent les miettes des enfants. Elle reconnaît ce qu’elle est. Mais elle reconnaît aussi ce que Dieu est. Elle croit en son amour. Elle croit en la manifestation de Dieu en Jésus. Cette femme a une grande foi. Et cette foi atteint jusqu’au cœur de Dieu manifesté en Jésus. De la même manière, le regard de Dieu descendait jusqu’au fond du cœur de l’homme. Ainsi se rencontrent le cœur de Dieu et le cœur de l’homme. L’homme qui reconnaît qu’il est mauvais et qu’il n’a aucun droit mais qui s’abandonne en la parfaite bonté de Dieu. Et c’est ainsi aussi que Jésus ouvre les yeux et les oreilles d’un résidu qui lui est amené par la foi. Ainsi donc, ce n’est pas seulement le peuple juif qui devait être mis de côté, et cela depuis toujours, mais c’est l’homme lui-même et cela sur le terrain de la justice qui est le principe de l’ancienne alliance, de la loi de Sinaï.

Dieu travaille depuis l’intérieur et s’occupe de la conscience et du cœur. Et après le cœur de l’homme, c’est le cœur de Dieu que nous voyons en rapport avec la femme syrophénicienne. En Jésus, il y a la bonté jointe à la puissance. Cela est rare dans ce monde et ne passe donc pas inaperçu.

Versets 31 à 37       Guérison d’un homme sourd

Jésus quitte Tyr et Sidon et revient en Galilée. Il se retrouve au milieu d’Israël. Bien qu’étant virtuellement rejeté par le peuple, Jésus a la conscience que la nation bien-aimée est perdue. Sa ruine est annoncée. C’est alors qu’on lui apporte un sourd en le priant de lui imposer les mains. Ce miracle démontre que la puissance est toujours présente en Lui. Mais la douleur oppresse son cœur car, en réalité, le peuple était sourd à la voix du bon berger. Leur langue était liée et incapable de louer Dieu. Les soupirs du Seigneur sont l’expression de ses sentiments en ce sens que l’état du pauvre homme représentait l’état du peuple bien-aimé. Mais le Seigneur est là et opère selon cet amour et ces soupirs. Il regarde vers le ciel, la source de l’amour et de la puissance. Jésus ne se lasse pas envers ce peuple, jusqu’à la fin, jusqu’à ce moment où ce peuple ne voulut plus supporter sa présence. Au v. 33, Jésus se sépare de la masse du peuple pour guérir l’homme sourd. Nous avons la même attitude au ch. 8, 23. Il est touchant de constater ce regard du Seigneur vers le ciel et le soupir de son cœur en contemplant le peuple sourd à la voix de son Dieu, ce peuple incapable de bénir son nom. Nous y voyons tout à la fois le cœur du Seigneur envers les hommes endurcis et l’harmonie de ce cœur envers le ciel.

Dans cet homme sourd, il y a donc la condition à laquelle le péché avait réduit la nation.

Chapitre 8

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 01 à 09 Ch. 15 v. 39 à 16 v. 04  –  –
v. 10 à 12 Ch. 16 v. 05 à 12  –  –
v. 13 à 21 Ch. 16 v. 05 à 12  –  –
v. 22 à 26  –  –  –
v. 26 à 30 Ch. 16 v. 13 à 20 Ch. 09 v. 18 à 21  –
v. 31 à 38 + ch. 9 v. 1 Ch. 16 v. 21 à 28 Ch. 09 v. 22 à 27  –

Versets 01 à 09        Seconde multiplication des pains
Versets 10 à 13        Jésus refuse un signe aux Pharisiens
Versets 14 à 21        Un levain à éviter
Versets 22 à 26        Guérison de l’aveugle de Bethsaïda
Versets 27 à 38        Jésus annonce sa mort

Versets 01 à 09        Seconde multiplication des pains

Ce qui est remarquable dans cette partie de l’évangile, c’est que le Seigneur continue à manifester sa bonté divine. Il l’avait déjà prouvé en nourrissant une première fois la multitude affamée, ce qui était le signe qui devait accompagner sa présence au milieu du peuple (Ps. 132, 15). Ici, ce miracle se produit une seconde fois. En plus de la puissance divine, il y a aussi une allusion au royaume à venir. Cela ressort du nombre de corbeilles renfermant les morceaux qui sont de reste puisque le nombre sept est l’expression de la perfection dans les choses spirituelles. Ainsi, la compassion du Seigneur le fait penser aux besoins des pauvres alors que souvent les vrais croyants, comme ici les disciples, pensent aux moyens visibles et humains de se satisfaire eux-mêmes. Cela étant, le Seigneur laisse la foule et s’en va au quartier de Dalmanutha.

Versets 10 à 13       Jésus refuse un signe aux Pharisiens

Dalmanutha est aussi connue sous le nom de Magadanou ou encore de Magdala. Là, les Pharisiens demandent un signe. Pourtant, il y en a déjà beaucoup eu mais l’incrédulité n’est jamais satisfaite. Le Seigneur leur refuse ce signe car le temps de la mise à l’épreuve est passé. Il est trop tard. Le Seigneur les laisse. On peut encore remarquer les sentiments du Seigneur, au v. 12, envers cette génération perverse. Oui, moralement, la fin est là. Il est inutile de donner des preuves à des cœurs résolus à ne pas croire. Et pourtant le Seigneur est patient, il use d’amour, il est plein de pitié et est rempli de douleurs en pensant à l’incrédulité des conducteurs du peuple. Tout cela, le Seigneur l’éprouve et le manifeste clairement devant des cœurs endurcis. Mais les signes étaient inutiles pour des cœurs qui ne veulent pas croire. Il ne convenait non plus pas, à la majesté divine, d’en donner à des hommes qui ne veulent pas le recevoir. C’eût été jeté des perles à des pourceaux.

Versets 14 à 21       Un levain à éviter

A propos du v. 20, le chiffre sept est le nombre primitif (ou premier) le plus élevé, c’est-à-dire indivisible. Quant au chiffre douze, c’est le plus divisible. Il y a douze dans la première multiplication en rapport avec l’administration du pouvoir messianique au milieu du peuple. Il y a aussi sept, qui s’applique à la deuxième multiplication. Le Seigneur agit en plénitude et en faveur du peuple. Malgré son rejet, il continue à exercer sa puissance d’une manière divine et en dehors de l’homme.

Dans cette portion (v. 18, etc), les disciples eux-mêmes sont aveugles. Non pas volontairement mais de fait. Et le Seigneur les avertit de se garder du levain des Pharisiens et d’Hérode. Ces disciples avaient oublié de prendre des pains mais ils avaient aussi oublié la puissance de Jésus qui venaient d’en donner une preuve en nourrissant des milliers de gens avec quelques pains. Le Seigneur les reprend donc, selon v. 17 et 18. Les disciples sont pour ainsi dire rendus indifférents par la vue de tant de miracles et n’ont rien compris à celui de la multiplication des pains. Mais nous verrons, dans le récit suivant, le contraste entre l’état des disciples et celui du peuple.

Versets 22 à 26       Guérison de l’aveugle de Bethsaïda

Bethsaïda est connue pour son incrédulité. Le Seigneur le souligne en Matt. 11, 21. Dans ce récit, il y a l’enseignement que le peuple ne voit pas du tout et ne veut pas recevoir la lumière. Quant aux disciples, ils voient indistinctement comme l’aveugle qui semble voir marcher des arbres et non des hommes. Les disciples aimaient réellement le Seigneur mais leurs habitudes juives les empêchaient de saisir pleinement Sa gloire. Ils croyaient que Jésus était le Messie mais que le Messie était autre chose que le Christ de Dieu, que le Sauveur du monde. Ils étaient attachés à Lui mais ne comprenaient pas la gloire divine qui était cachée dans sa personne. Cette gloire se révélait pourtant par ses paroles et par ses œuvres. Ils avaient tout quitté pour le suivre. Ils ne manquaient pas de foi mais d’intelligence. Et si l’esprit est prompt, la chair est faible. Alors le Seigneur amène à l’écart cet homme qu’on lui avait amené. Il le sépare d’Israël. Cet homme ne voit qu’en partie, voyant comme des arbres qui marchent. Dans cet aveugle, nous avons donc un tableau de l’état du cœur des disciples. Il y a aussi le tableau de l’infatigable bonté du Seigneur. Sa patience est aussi grande que sa puissance et sa bonté ne laisse pas l’homme dans son aveuglement. Il agit ainsi envers ses disciples. Et, lors de l’exaltation de Jésus dans le ciel, à la droite de Dieu, Il envoya le Saint Esprit pour conduire les disciples dans toute la vérité. Alors ils virent clairement.

Au v. 26, Jésus demande à l’aveugle guéri de ne pas répandre ce fait.  D’une part Jésus ne recherchait pas la vaine gloire qui vient des hommes mais il veut aussi éviter un grand rassemblement de personnes curieuses qui, en fait, constituent un obstacle à son œuvre réelle dans les consciences et dans les cœurs. En même temps, il confirme que le témoignage en Israël a pris fin. Auparavant, l’homme délivré de la puissance des démons devait raconter l’évangile dans ce monde en l’absence du Seigneur. Ici, il y a le point de vue qu’Israël a rejeté son Messie et le témoignage divin n’a plus de place au milieu de son peuple.

Versets 27 à 38       Jésus annonce sa mort

Alors, dans la fin du chapitre, le Seigneur tient un discours avec cette question centrale: qui disent les hommes que je suis? Pierre répond bien en disant tu est le Christ. Puis le Seigneur défend aux disciples, de la manière la plus positive, de divulguer cela à qui que ce soit. Il y a là la preuve la plus claire que le témoignage au milieu du peuple avait entièrement pris fin. Il commence dès lors d’enseigner ouvertement ses disciples qu’il doit souffrir comme fils de l’homme. La position et le titre de fils de l’homme est plus grande que ceux de Messie par rapport à l’étendue de son pouvoir d’une part et à la grandeur de la domination qui lui appartient de l’autre. Toutes choses sont donc assujetties à l’autorité du fils de l’homme. Mais pour que le fils de l’homme puisse prendre sa place en gloire, il doit d’abord souffrir, mourir puis ressusciter. Autrement dit, il faut que la rédemption soit accomplie et que l’homme entre dans une position nouvelle, dans un état nouveau dans lequel il n’avait jamais été lorsqu’il était innocent. La position de Christ comme Messie est mise de côté et il entre dans une autre position, plus grande, dans laquelle les choses vieilles sont laissées en deçà de la mort et où tout est fondé sur l’œuvre de Christ. Il entre dans un état tout à fait nouveau et éternel. Dans Marc, le sujet est traité plutôt en rapport avec ses souffrances et il place la croix devant ses disciples mais il parle toujours de mort et de résurrection. Dans ce discours, Pierre met une pierre d’achoppement (v. 32). Au verset suivant, le Seigneur reprend Pierre. Dans cette réponse de Jésus à Pierre (va arrière de moi, Satan, …) il y a une leçon pour le chrétien: il faut comprendre que le chemin du salut, le chemin qui conduit à la gloire et au ciel, le chemin où Christ lui-même a marché et où il veut que nous le suivions, est un chemin de renoncement, de souffrances et de victoire. Si besoin est, ce fait démontre que le croyant sauvé a encore la chair en lui et qu’elle n’est pas toujours jugée. Et la chair fait que nous sommes incapables de marcher dans le chemin où la vérité nous amène. Cela nous apprend aussi que la sincérité peut exister sans la connaissance de soi-même. Et la nouvelle position de Christ, fils de l’homme, qui embrasse la gloire céleste de l’homme, démontre que la croix est absolument nécessaire. Cela accompli, un apôtre Paul, par exemple en Phil. 3, 10, déclare combien il est heureux, même en étant prêt à souffrir comme son modèle. Et ici, le Seigneur ne cache point les conséquences qu’il y a à le suivre. Comme les foules, nous sommes avertis qu’en le suivant, il faut se renoncer et prendre sa croix. Pour être avec lui pour toujours, il faut le suivre et rencontrer sur notre route ce qu’il a trouvé. Dans ce chemin, nous ne rencontrerons bien entendu pas de souffrance expiatoires mais quelque chose de ce qu’il a enduré de la part de l’homme, de cette contradiction des pécheurs, de cette opposition des hommes, de ces outrages, et même la mort. Souvenons-nous de ce que le Seigneur enseigne: se renoncer à soi-même. Nous pouvons toujours le faire par grâce. En le faisant, nous apprendrons à souffrir, si Dieu nous y appelle. Cela nous amène à une troisième leçon suggérée par les v. 35 à 37: le monde est ce qui nourrit la chair et l’amour propre. Et dans ce grand système, Caïn voulut se faire un nom. Sa famille s’est établie là où Dieu le faisait être vagabond. Dans ce monde loin de Dieu, il y a l’invention de la musique, ceux qui accumulent des richesses dans ce temps, etc. Il y a ceux qui veulent gagner le monde entier, qui mettent leur propre nom à des villes, etc. Voilà le monde, voilà le cœur de l’homme séparé de son Créateur. L’homme s’y établi et essaye de se passer de Dieu. On dit qu’il n’y a pas de mal dans ces choses. On dit qu’il y aura de la musique dans le ciel. C’est peut-être vrai mais ce qui est important, c’est que toutes ces choses employées par le monde sont là pour distraire l’esprit en dehors de Dieu. Dès lors la question consiste dans l’usage que nous faisons de ces choses. Il peut n’y avoir point de mal dans la forme mais il peut y en avoir selon la manière dont nous nous en servons. Par ces choses du monde, on peut par exemple nuire à notre prochain. Quant au monde, qui ne connaît pas Dieu, il recherche tous les plaisirs possibles pour jouir de ces plaisirs sans Dieu, pour se divertir, etc. Musique, TV, cinéma, disco, etc. Le monde est aussi vite lassé, fatigué. Vanité et poursuite du vent. Le chrétien doit prendre garde. En effet, les amusements éloignent de Dieu et détruisent toute communion avec Lui. Méfions-nous de Satan. Le pauvre Pierre voulait la gloire de ce monde sous prétexte d’amour pour le Sauveur. Dans cette occasion, nous voyons l’amour du Seigneur pour ses disciples et ses tendres soins à leur égard. Le Seigneur constate quelle pierre d’achoppement pouvait être pour les autres les paroles de Pierre d’où la sévérité avec laquelle il est repris. Alors, il y a ces deux principes que le Seigneur placent devant nous. D’abord que l’âme a une plus grande valeur que toute autre chose puis que le Seigneur va venir dans sa gloire et qu’il ne faut pas avoir honte de lui.

Chapitre 9

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 02 à 13 Ch. 17 v. 01 à 13  Ch. 09 v. 28 à 36  –
v. 14 à 29 Ch. 17 v. 14 à 21  Ch. 09 v. 37 à 43  –
v. 30 à 32 Ch. 17 v. 22 à 23  Ch. 09 v. 43 à 45  –
v. 33 à 51 Ch. 18  Ch. 09 v. 46 à 50  –

Versets 01 à 08        La transfiguration
Versets 09 à 13        Ressuscité d’entre les morts
Versets 14 à 29        Un esprit immonde difficile à chasser
Versets 30 à 51        Enseignements divers

Dans ce ch. 9, nous verrons d’une part les perfections de Christ et ce qu’est notre chair. Les disciples sont épouvantés en présence de la gloire (v. 6). Et en présence du pouvoir de Satan, ils n’ont pas la foi nécessaire pour faire usage de la puissance qui était à leur disposition (v. 18 et 19). Et derrière ce manque de foi, il y avait de la négligence quant à la prière et au jeûne (v. 29). Quand les difficultés surgissent, un manque de communion se trahit par la recherche de soi-même plutôt que par l’interrogation de Dieu (v. 10 et 32). Alors, loin de Dieu, on veut discuter et savoir qui serait le plus grand (v. 34). Ainsi la faiblesse, notre  faiblesse, est montrée dans celle des disciples. En regardant à Christ, nous découvrons la plénitude de nos ressources avec cette montagne, cette gloire, ce royaume. Ces ressources sont infaillibles car Jésus est avec nous, lui qui nous invite à apporter nos épreuves et nos questions, au v. 33. Christ nous enseigne (v. 31). Il rassemble et récompense tout (v. 39 et 41).

Versets 01 à 08       La transfiguration

Dans cette scène de la transfiguration, le Seigneur trouve l’occasion de manifester sa gloire personnelle, qui lui appartient, et cela afin d’affermir la foi des disciples. Il veut aussi montrer qu’il cessera d’être présent en grâce comme Messie et que sa nouvelle gloire du fils de l’homme, avec les siens, était sur le point d’être inaugurée. Mais auparavant, il faut que les cohéritiers soient rassemblés. Au v. 1, il y a cette déclaration: «quelques-uns qui ne goûteraient point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le royaume de Dieu venu avec puissance». Et c’est six jours après que trois disciples assistent à la transfiguration. Cette apparition est la manifestation du règne glorieux de Christ sur la terre. Pierre, l’un des trois disciples, donne des paroles qui se rapportent à cette scène, dans 2 Pi. 1, 16-18. C’est là que nous apprenons que le royaume était vu dans sa manifestation sur la terre car c’est sur la terre qu’il se trouvait. Quant à la nuée lumineuse qui couvrit les trois disciples, n’était-elle pas l’habitation du Père d’où venait cette voix où ils étaient entrés (cf Luc 9). Ici donc, Marc parle du royaume mais en Luc 9 nous trouvons néanmoins qu’ils entraient dans la nuée d’où sortit la voix du Père. C’est merveilleux de penser au fait que le Seigneur peut nous amener jusque là et d’être aimés comme lui a été aimé (cf Jean 17, 23). Il est selon la pensée divine que nous fussions en gloire avec Jésus vu que nous sommes prédestinés à être conformes à l’image de son fils. Et c’est encore plus élevé et excellent d’être les compagnons de Jésus dans la maison du Père plutôt qu’être cohéritiers de sa gloire dans le monde. Toutefois, l’une et l’autre de ces deux choses est merveilleuse. Elie et Moïse sont dans la même gloire que Jésus et nous lui serons semblables, lorsqu’il apparaîtra. Mais nous apprenons aussi que la gloire personnelle du Seigneur est toujours maintenue. En effet, Moïse et Elie disparaissent et la voix du Père reconnaît Jésus comme son Fils bien-aimé. Et c’est bien ici, ce témoignage du Père, qu’il faut écouter. Moïse et Elie rendent témoignage à Christ mais pas avec lui. C’est de Christ seul que nous apprenons pleinement la volonté de Dieu. Quant aux saints de l’ancien testament, leurs péchés sont bien sûr pardonnés, maintenant que Christ est mort. Mais nous voyons aussi que la puissance et la vie divine sont mises en évidence dans la résurrection de Jésus. Le voile est déchiré, nous entrons dans le saint lieu. Les promesses et les prophéties annonçant la venue de Jésus sont réalisées. Tout est nouveau dans nos relations avec Dieu. Et si Moïse et Elie sont là, ce n’est pas en raison de la loi ou des prophètes, mais bien en vertu de l’œuvre de Jésus.

En rapport avec Elie, remarquons que Jean avait dit qu’il n’était pas Elie en citant Es. 40 qui mentionne le témoignage. Mais il ne mentionne jamais Mal. 4 qui se rapporte à Elie personnellement. Le Seigneur, selon Matt. 11, 10, fait une application de Mal. 3, 1 mais Jean cite Esaïe.

Versets 09 à 13       Ressuscité d’entre les morts

Dans le v. 9, il ne faut donc pas évoquer la transfiguration avant la résurrection du Seigneur. Jésus le défend à ses disciples. Cette expression ressuscité d’entre les morts jette une lumière nouvelle sur la résurrection. C’est que Jésus seul ressuscite d’entre les morts. La Parole est claire. Puissent encore beaucoup de chrétiens saisir ces aspects de la vérité en rapport avec la résurrection. Non, les bons et les mauvais ne ressusciteront pas tous ensemble, à la fin, comme Marthe le pensait en rapport avec les Juifs. Réalisons cette vraie foi qui établit une différence pour tous ceux qui connaissent Jésus comme leur sauveur. Voici quelques passages en relation avec différentes occasions et phases de la résurrection:

«et tu seras bienheureux, car ils n’ont pas de quoi te rendre la pareille: car la pareille te sera rendue en la résurrection des justes.» (Luc 14:14)
«mais ceux qui seront estimés dignes d’avoir part à ce siècle-là et à la résurrection d’entre les morts, ne se marient ni ne sont donnés en mariage,» (Luc 20:35)
«mais chacun dans son propre rang: les prémices, Christ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue;» (1 Corinthiens 15:23)
«Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec [la] trompette de Dieu, descendra du ciel; et les morts en Christ ressusciteront premièrement;» (1 Thessaloniciens 4:16)
«Or, quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire,» (Matthieu 25:31)

Au v. 11, il y a une difficulté soulevée par les scribes, à savoir qu’Elie devait venir avant le Messie. Ce passage montre l’influence que les scribes ont eu sur les disciples en cette occasion. La prophétie en rapport avec Elie se trouve dans le livre de Malachie. Elle se réalisera avant que le Seigneur vienne en gloire, quel que soit d’ailleurs le mode de son accomplissement. Mais Jésus est d’abord venu en  humiliation en ce qu’il n’a pas été reçu malgré toute la bonté qu’il a démontrée au milieu des Juifs. Les v. 12 et 13 relatent un enseignement du Seigneur qui dit qu’effectivement Elie doit venir et que Jean est venu avec ce caractère selon Esaïe 40 et Malachie 3. Mais comme il était nécessaire que Jésus souffrit et qu’il fut méprisé, il devait en être de même de son précurseur. Dès lors Jésus ajoute ce qui est relevé au v. 13 en rapport avec Jean Baptiste.

Versets 14 à 29       Un esprit immonde difficile à chasser

Dans ces versets, le Seigneur s’occupe à nouveau des misères des hommes sur la terre. Nous y voyons d’une manière remarquable la patience du Seigneur et les voies de Dieu. Aujourd’hui, c’est encore ce que fait Jésus par l’Esprit. Il rencontre la foule et pour nous la puissance de Satan. Et dans sa grâce, remarquons que le Seigneur parle avec ses disciples d’une manière aussi intime qu’avec Moïse et Elie. La patience du Seigneur est particulièrement évidente au v. 19. Son service sur la terre est certes achevé mais aussi longtemps qu’il est sur la terre il agit selon sa puissance et sa grâce. Cela malgré l’incrédulité des siens dont il réprouve le manque de foi. Mais il appelle le malade parce que la foi, si petite soit-elle, n’est jamais laissée sans réponse de la part du Seigneur. Quelle consolation. De même, l’Eglise peut être en ruines comme l’était Israël mais son chef suffit à tout. Il connaît l’état des siens et ne manquera pas de suppléer à leurs besoins. Ainsi l’état de l’enfant est dangereux et celui de son père est faible Mais quelle réponse remarquable du Seigneur quand il dit, au v. 23, si tu peux, c’est crois. C’est un principe important. La puissance de Christ ne manque jamais. Les paroles sincères du père, au v. 24, viennent d’un cœur ému dans lequel le Seigneur a déjà réveillé la foi. Ce qui affaiblissait le père, c’était l’anxiété pour son fils. Et c’est en pensant aux besoins de ce père et de ce fils que le Seigneur commande avec autorité à l’esprit immonde de sortir de l’enfant et de ne plus y entrer. En sortant, l’esprit montre son pouvoir car il déchire l’enfant et le laisse comme mort. Et devant cette puissance de l’ennemi dans ce monde, devant l’incrédulité du monde et des disciples, le Seigneur ne nous tient pas à distance: il prend part à nos douleurs et encourage notre faible foi. Il chasse aussi loin de nous la puissance de l’ennemi. Le Seigneur est le refuge et le remède pour la plus pauvre foi. Il s’intéresse à nous, il pense à nous, il nous aide. Dans les v. 28 et suivants, le Seigneur indique que ce miracle était difficile à faire sortir mais qu’il reste quelque chose de beaucoup plus difficile à faire. C’est l’œuvre de la croix et la leçon qu’elle nous enseigne, c’est de porter notre propre croix.

Versets 30 à 51       Enseignements divers

Si le Seigneur évoque sa mort (v. 30-32) les disciples, eux, sont remplis d’eux-mêmes. Ils se demandent lequel d’entre eux serait le plus grand. Combien notre cœur est lent à recevoir les pensées de Dieu et à penser à un Sauveur humilié pour nous jusqu’à la mort. Bien sûr, nous avons ici le contraste entre le règne du Messie que les Juifs attendaient et le règne céleste et glorieux que le Seigneur établissait et pour lequel sa mort était nécessaire. Mais qu’elle contraste aussi avec le cœur de l’homme. L’homme voudrait être grand dans un royaume établit selon la gloire et la puissance de l’homme tout en estimant que Dieu condescendit à cela. Mais que la gloire de Dieu soit exaltée et établie moralement, et la vaine gloire de l’homme mise à néant, manifestant ce que l’homme est, cela l’homme ne le cherche, ni ne le désire. Oui que dans sa grâce Dieu veuille nous accorder de tenir la chair soumise, de sorte que le Saint Esprit soit la source de nos pensées et de nos mouvements de cœur. A propos de ce v. 35, celui qui est le plus petit à ses propres yeux, c’est celui-là qui est le plus grand. Ainsi, dans ces versets, nous y découvrons une leçon d’humilité. Encore un fait au v. 38, dans lequel un acte trahit quelque chose qui est au fond du cœur des disciples. Cet acte, en lui-même, dénotait de l’amour pour Jésus. Mais la réponse du Seigneur fait voir combien il était entièrement rejeté. Le nom de Christ est tout. Alors laissons le misérable nous de côté et retenons fermement le nom de Christ. V. 40: Le principe est très important. Autrement dit, le monde est totalement, absolument, contre Jésus. Si un homme n’était pas contre lui, il était pour lui. Il n’y a pas de milieu. Mais si un homme n’était pas pour lui, il était du monde et par conséquent contre le Seigneur. Le v. 41 confirme combien le nom de Christ est tout dans un monde qui l’a rejeté. Christ, lui, marchait dans l’humilité mais il a été rejeté et méprisé. Pourtant, il n’oublie pas le plus faible gage d’affection à son égard et le plus faible désir pour sa gloire.

Ensuite, il y a une autre conséquence de sa position dans les v. 42 et suivants. Ainsi, les petits ont une grande valeur devant Dieu. Malheur à qui les méprise. Tout ce qui peut être une occasion de chute pour ces petits est sévèrement sanctionné. La chose la plus estimée doit être sacrifiée. En effet, mieux vaut une éternité de bonheur avec Christ que de conserver par exemple une main et d’être jeté dans les tourments éternels (v. 44,45,46,48). Dans cette fin de chapitre, toutes choses sont mises à l’épreuve car le feu du jugement est appliqué à tout, aux saints comme aux pécheurs. Chez les saints, ce feu consume les scories afin que l’or pur brille de tout son éclat. Pour les pécheurs, c’est le feu de Dieu et les peines éternelles selon son juste jugement, le feu qui ne s’éteint pas. L’expression du v. 49 ton sacrifice sera sale de sel est une allusion à Lév. 2, 13. Là, le sel représente la puissance du Saint Esprit, non pas exactement pour produire la grâce seule, mais pour nous garder de tout ce qui est impur et pour produire la sainteté dans un cœur dévoué à Dieu et qui introduit Dieu dans son sentier. Ainsi, dans le cœur, il y a un lien avec Dieu et cela préserve le croyant de toute corruption. Remarquons aussi, selon Rom. 12, 1, que le croyant est le vrai sacrifice offert à Dieu. Au v. 50, nous en déduisons que si les chrétiens perdent leur sainteté pratique, … à quoi sont-ils bons?

Chapitre 10

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 01a Ch. 19 v. 01 Ch. 09 v. 51 à 56  –
v. 01b Ch. 19 v. 01b  – Ch. 10 v. 39 à 41
v. 02 à 12 Ch. 19 v. 03 à 12  –  –
v. 13 à 16 Ch. 19 v. 13 à 15 Ch. 18 v. 15 à 17  –
v. 17 à 31 Ch. 19 v. 16 à 30 Ch. 18 v. 18 à 30  –
v. 32 à 34 Ch. 20 v. 17 à 19 Ch. 18 v. 31 à 34  –
v. 35 à 45 Ch. 20 v. 20 à 28  –  –
v. 46 à 52  –  –  –

Versets 01 à 16        En chemin pour Jérusalem
Versets 17 à 27        Un homme aimable
Versets 28 à 31        Ceux qui ont tout quitté
Versets 32 à 34        Le chemin de la croix
Versets 35 à 45        Souhait des fils de Zébédée
Versets 46 à 52        L’aveugle Bartimée

Ce chapitre termine l’histoire de la vie de Christ. Nous y trouvons quelques principes importants. Remarquons que, dans les trois premiers évangiles, le récit des circonstances qui accompagne la mort du Seigneur commence avec la guérison de l’aveugle près de Jéricho. Ce sont les v. 46 à 52. Remarquons aussi que depuis la transfiguration (ch. 9) la croix est présentée. Le ministère de prophète et de prédicateur qu’Il avait accompli jusqu’alors se terminait. Ce ministère se terminait avec la transfiguration dans laquelle brillait sa gloire, cette gloire future dans le monde. Mais la croix était aussi là, cette croix qui devait être le terme de son service ici-bas. Mais avant d’y arriver, Jésus se présente comme roi. Matthieu commence par le roi mais Marc a essentiellement en vue le prophète.

Dans ce chapitre, remarquons la chair aimable (v. 17 à 22), la chair présomptueuse (v. 28), la chair craintive (v. 32), enfin la chair égoïste (v. 35 à 40). Quant au v. 45, c’est l’un des versets clés de l’évangile de Marc:

Car aussi le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs.

Versets 01 à 16       En chemin pour Jérusalem

Le premier principe présenté se trouve dans les v. 3 à 12. Il s’agit de la corruption et de la ruine de ce que Dieu a créé ici-bas. Dans les relations que Dieu lui-même a établies, le péché est entré et a exercé ses pernicieuses influences. Ainsi, même la loi de Moïse permettait, en raison de la dureté du cœur de l’homme, des choses qui n’étaient pas selon les pensées et la volonté effectives de Dieu. Et si Dieu supporte des choses qui ne sont pas selon la perfection des choses qu’il a établies, il ne condamne pas ces relations et il ne cesse jamais de les reconnaître comme étant ce qu’il a établi au commencement. Ce qu’il a établi subsiste toujours et il le maintient par son autorité. Dans les v. 13 à 16, il est encore question des petits enfants. A cette occasion, les disciples agissent mal. Mais cette occasion démontre combien Jésus aime les enfants. Et même si la racine du péché se trouve chez les enfants, ils sont l’expression de la simplicité, de la confiance malgré la corruption causée par la connaissance du monde et la dépravation de la nature. Ces enfants présentent au cœur la simplicité de la nature non corrompue qui n’a pas encore connu la séduction du monde. Le Seigneur reconnaît en eux ce que son Père avait créé. Mais quant au cœur de l’homme, et nous le verrons dans le récit qui suit, il n’y a aucun bien et rien pour Dieu. Cela a été manifesté pleinement par le rejet de Christ.

Versets 17 à 27       Un homme aimable

Ce récit présente ce jeune homme qui accourt et qui se jette aux pieds de Jésus. Il désire hériter non pas du salut, car il pense être sauvé par la loi, mais de la vie éternelle. Cet homme est aimable, bien disposé, prêt à apprendre ce qui est bon, ayant été témoin de la vie excellente et des œuvres de Jésus. Son cœur en a été touché. Il avait l’attrait de la jeunesse et n’était pas dépravé par l’habitude du péché car le péché déprave le cœur. Il avait même gardé la loi. Toutefois, ce récit nous apprend que cet homme ne se connaissait ni lui-même, ni l’état dans lequel l’homme est devant Dieu. Etant sous la loi, Jésus met d’abord en avant la loi comme règle de vie et comme mesure de justice. Le Seigneur ne lui parle pas de la vie éternelle mais prend le jeune homme au point où il se place et cite la loi: fais ces choses et tu vivras. Le Seigneur ne nie pas que ce jeune homme a gardé ces choses puisqu’il le regarde et l’aime. Ce qui est aimable est aimé du Seigneur. Mais le Seigneur désire tirer le voile pour considérer le réel état de ce jeune homme. Comment cet homme, dans sa nudité, se trouve-t-il devant Dieu … et Dieu, devant cet homme, dans sa sainteté! Faire quelque chose n’est pas la question car, pour être sauvé, c’est autre chose. Cet homme appelle le Seigneur non pas comme étant le Fils de Dieu mais comme étant un Rabbi en lui disant «bon maître». Le Seigneur lui répond qu’aucun n’est bon. Ce jeune homme vient donc vers Christ comme l’on vient vers un humain, à un Rabbi. Il lui est donc répondu selon sa demande. La réponse du Seigneur est humiliante mais d’une immense portée. Ce que Dieu avait créé et déclaré être bon a été corrompu par la chute. Ainsi, l’homme cherche à faire sa volonté car il s’est éloigné de Dieu (on peut même dire qu’il a perdu Dieu) et se recherche lui-même. Et après avoir présenté au jeune homme les commandements de la loi, le Seigneur ajoute, dans une exhortation, le commandement qui fit sentir à Paul ce que la loi produit dans l’état où l’homme se trouve: la mort. Et dans le v. 21 va, vends tout ce que tu as et donne le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix … et bien ces paroles font ressortir la convoitise qui se trouvait cachée dans le cœur du jeune homme. Son état est mis à nu par cette simple mais puissante parole du Seigneur qui connaît et éprouve le cœur. Le vil désir de l’or est au fond du coeur. C’est le ressort principal de la volonté, la vraie mesure de son état moral. Ce jeune homme préfère l’argent à Dieu. C’est donc solennel de se trouver en présence de celui qui sonde le cœur. Ce qui donne à l’homme son vrai caractère moral, c’est l’objet qui gouverne son cœur. La fin de ce paragraphe contient encore des enseignements précieux. L’homme ne peut se sauver lui-même et c’est solennel. Il lui faut l’aide de Dieu. Dans son amour, Dieu intervient pour nous sauver et non pas pour nous cacher notre état. Il crée en nous ce besoin d’un salut et ce salut est gratuit. Pour cela, il faut reconnaître que nous sommes condamnés afin de comprendre que Christ a porté la condamnation à notre place. Il fallait que notre état de péché et de condamnation fut démontré. Oui, selon v. 27, cela est impossible pour les hommes mais toutes choses sont possibles pour Dieu. Voilà ce que sont la grâce et la vérité qui vinrent par Jésus Christ. Cela signifie que nous devons prendre une croix dans ce monde. Soyons prêts à la prendre. C’est ainsi que dans la suite de ce chapitre, le Seigneur donne des enseignements touchant le sentier de la croix et des promesses. Considérons cela. Ainsi, le v. 27 qui déclare que toutes choses sont possibles à Dieu démontre la grandeur de cette grâce. Elle nous montre ce que nous sommes et ce que Dieu est. Ayons toujours présent à l’esprit que cette grâce est venue par Jésus Christ. Cela signifie que nous devons attendre une croix dans ce monde. Comprenons et recevons alors les paroles du Seigneur. Prenons la croix afin d’acquérir une vraie connaissance de nous-mêmes. Ce récit établit aussi la vérité fondamentale du besoin d’un salut venant de Dieu et de l’état de l’homme. Ces aspects ne ressortent nulle part aussi clairement dans l’Ecriture.

Versets 28 à 31       Ceux qui ont tout quitté

Ce passage contient les promesses en faveur de ceux qui ont tout quitté et qui ont accepté de marcher à la suite de Jésus, parfait modèle, dans un tel sentier de renoncement à soi-même tout en étant chargé de la croix. Pierre est là. Avec les autres disciples et à l’inverse du jeune homme, il a tout quitté pour suivre Jésus. Jésus déclare alors qu’en quittant tout, l’on reçoit cent fois autant dans cette vie et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. Ainsi donc, suivre Jésus apporte beaucoup plus que les misérables choses de cette vie. Mais en même temps, il y aura, selon v. 30, des persécutions. C’est la raison pour laquelle des encouragements sont là. A savoir les promesses pour la vie présente et celle à venir.

Versets 32 à 34       Le chemin de la croix

Le Seigneur est en chemin pour Jérusalem. Les disciples suivent Jésus avec crainte et tremblement car des dangers sont là. La chair redoute le monde. Le monde peut persécuter ceux qui servent Dieu. Les disciples ne connaissent pas ce que Paul a connu plus tard: la pensée de la communion des souffrances de Christ. Mais le Seigneur ne cache pas la vérité et veut que les disciples connaissent la place qu’il allait prendre et qu’ils auraient à prendre aussi. Ce sont les v. 33 et 34. Avec le fait que le fils de l’homme (Jésus) allait mourir et ressusciter le troisième jour, l’histoire du fils de l’homme parmi les hommes se termine. Son propre peuple va le condamner et les Gentils sont prêts à achever l’acte terrible du rejet du Sauveur dans ce monde.  Mais la mort du fils de l’homme, c’est le fondement de toute bénédiction et c’est ce qui détruit toutes les espérances et les attentes terrestres des disciples. En même temps, la démonstration est faite que l’homme est mauvais et que Dieu est infiniment bon.

Versets 35 à 45       Souhait des fils de Zébédée

Ces versets montrent que pourtant, l’enseignement que nous venons d’étudier, ne va pas bien loin chez les disciples. En effet, quel contraste de les voir occupés à savoir quelle serait leur place dans le royaume ou dans la gloire (v. 37). Jacques et Jean ont cependant de la foi car ils savent que Jésus va régner. Mais il y a en eux le désir de la chair. Jésus répond et cela jusqu’au v. 45. Le Seigneur, toujours plein de bonté pour les siens, fait sentir le côté charnel de cette demande et va en tirer profit pour les instruire. Ainsi, il y a d’une part la rédemption qui sera accomplie par le Fils de Dieu qui allait être l’Agneau de Dieu. Mais il y a aussi la marche sur la terre. Là, les disciples doivent entrer sur le même sentier que Jésus et le suivre s’ils veulent être avec lui. Cela démontre la profonde humilité et la soumission du Seigneur lors de sa première venue ici-bas, lui qui s’est anéanti lui-même et qui a pris cette place en recevant tout de la main du Père. Quant à un droit de promotion dans le royaume, il n’y en a pas. C’est le Père qui choisit et qui donne une gloire spéciale destinée à un service tout aussi spécial. Mais la portion de Jésus c’est la croix, la croix qui conduit à la gloire. C’est la leçon que les disciples, et nous avec eux, doivent apprendre.

Versets 46 à 52       L’aveugle Bartimée

Jésus entre dans Jéricho, la cité maudite. Mais il y entre selon la grâce qui s’élève au-dessus de la malédiction. Il est là en grâce et, comme fils de David, il montre encore sa puissance en grâce dans la guérison de l’aveugle. Jésus prête l’oreille aux besoins de son peuple. Cet homme aveugle présentait un tableau frappant du sombre état des Juifs. Cela fait ressortir d’autant plus le sentiment d’un Juif à ce moment-là. Et ce sentiment est produit par l’œuvre du Seigneur, par sa grâce. Cela est vrai de tout temps. Mais de le récit de l’aveugle Bartimée, dans son cœur, il y a la foi et il reconnaît que Jésus a droit au titre de fils de David, cela malgré l’opprobre qui se rattache à Nazareth. Oui quelle peinture touchante de la position d’Israël et de l’œuvre qui se fait au milieu de ce peuple. Le Fils de Dieu, le fils de David selon la chair (Dieu manifesté en chair), était venu en grâce et avait la puissance de guérir Israël. Il le fait là où il est reconnu. La grâce entre même là où la malédiction avait été prononcée. C’est la grâce qui opère quand Jésus est reconnu comme fils de David.

Chapitre 11

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 01 à 11 Ch. 21 v. 01 à 11  Ch. 19 v. 29 à 44 Ch. 12 v. 12 à 19
v. 12 à 19 Ch. 21 v. 12 à 19  Ch. 19 v. 45 à 48Ch. 21 v. 37 et 38  –
v. 20 à 26 Ch. 21 v. 20 à 22   –  –
v. 27 à 33 Ch. 21 v. 23 à 32  Ch. 20 v. 01 à 08  –

Versets 01 à 11        Jésus entre comme roi à Jérusalem
Versets 12 à 14        Le figuier sans fruit
Versets 15 à 19        Le retour à Jérusalem
Versets 20 à 26        Le figuier séché
Versets 27 à 33        Réponse de Jésus aux chefs du peuple

Dans la fin du chapitre dix, puis dans le onzième, le Seigneur Jésus prend le titre de Fils de Dieu. Ce fait est accompagné de l’accomplissement des promesses et il est constitué vrai roi d’Israël. Habituellement, Jésus prend le titre de fils de l’homme. Ce titre a une signification plus étendue et annonce le droit à une domination et à un pouvoir plus vaste que ce qui appartenait au fils de David. Comme fils de l’homme, Christ affirme son droit et toute la gloire qui revenait au fils de l’homme, selon les conseils de Dieu, tout en ayant une relation directe avec tous les hommes. Rappelons encore le Ps. 2 qui donne deux titres assignés au Messie, à savoir celui de Fils de Dieu donné à Jésus comme né ici-bas, et celui de roi d’Israël, bien que rejeté. Puis, après que l’état du peuple d’Israël ait été développé  dans les Ps. 3 à 7,qui se sont écrits pendant que David était rejeté par Absalom, le Ps. 8 indique sa gloire et l’étendue de sa domination comme fils de l’homme, établie au-dessus de toutes choses. En Daniel 7, le fils de l’homme reçoit la seigneurie sur toutes les nations, et cela de la part de l’Ancien des jours. Enfin rappelons Jean 11 et 12 où un témoignage est rendu à Jésus sous ces trois caractères de Fils Dieu, fils de David et fils de l’homme. Dans le chapitre onze de Marc, Jésus, en tant que fils de David, se présente pour la dernière fois sur la terre à la nation juive selon la prophétie de Zacharie. Quand il reviendra plus tard, ce sera dans la gloire pour prendre possession du trône de David son père. Mais en Marc onze il présente à son peuple l’accomplissement des promesses faites à Israël. Et si de plus grandes gloires sont réservées au fils de l’homme, il est nécessaire que le dernier témoignage à Israël fut rempli de la part de Dieu et pour cela, il tire sa louange de la bouche des petits enfants. Et cela anticipe l’établissement du royaume en puissance.

Versets 01 à 11       Jésus entre comme roi à Jérusalem

Tout se fait selon la parole du prophète. Oui, dans Marc, les faits sont présentés  comme les effets de la grâce souveraine mais aussi comme l’accomplissement des promesses faites au peuple. Et dans ce passage le Ps. 118, qui est une prophétie remarquable touchant les derniers jours en Israël, est aussi cité. Hosanna est un mot hébreu qui signifie: «Sauve maintenant». Jésus est donc reconnu comme fils de David et comme Messie. Témoignage lui est en est rendu. Il est honoré comme tel. Dès lors, Jésus agit dans Jérusalem selon cette position et chacun se demande: «Qui est celui-là».

Versets 12 à 14       Le figuier sans fruit

Alors dans l’incident qui suit, dans les v. 12 à 14, le Seigneur le montre. Il ne veut pas rester dans la Jérusalem incrédule, mais s’en va à Béthanie où la puissance de la résurrection avait été manifestée.

Jésus juge la nation et ses conducteurs en rapport avec le temple. Il y a la cuirasse d’incrédulité qui couvre le cœur des chefs du peuple. Ces chefs, en entendant crier «Hosanna», s’indignent. Le temps de les convaincre a passé et Jésus en appel au témoignage du Ps. 8, à savoir cette louange établie par les petits enfants. Si le peuple refuse de le recevoir, Jésus prend soin qu’il reçoive la louange qui lui convient, selon Ps. 8, 2. Ainsi donc tout est fini pour le peuple, jusqu’au moment où la grâce souveraine de Dieu agira pour révéler une partie de la nation au milieu de la tribulation que son incrédulité lui aura attirée. Alors ce résidu s’écriera comme les enfants: «Hosanna au Fils de David».

Ce figuier représente Israël sous l’ancienne alliance, ainsi que l’homme selon la chair, cet homme, pour qui Dieu a donné son Fils afin de tirer quelque bien. Le vigneron a tout fait pour cet arbre selon Luc 13. Non seulement nous sommes des pécheurs mais nous le restons après que Dieu ait tout fait pour gagner le cœur de l’homme. En cela nous voyons l’importance de l’histoire d’Israël, c’est notre histoire, c’est sa patience. Israël ne portera pas de fruit pour Dieu et il est mis de côté pour toujours. L’homme dans la chair est condamné à une éternelle stérilité. Et ce miracle du figuier stérile est d’autant plus parlant que c’est le seul miracle qui porte le caractère de jugement. Tous les autres miracles sont là pour sauver, pour guérir, pour délivrer de la puissance de Satan et de la mort, ainsi que pour détruire les effets du péché dans le monde. Alors avec ce miracle des v. 12 à 14, tout est clairement mis en évidence. Et l’homme peut naître de nouveau, recevoir la vie du second Adam, et Israël même peut être sauvé par la grâce dans la nouvelle alliance, mais l’homme en lui-même est jugé. Il est incapable de ne porter rien de bon.

Versets 15 à 19       Le retour à Jérusalem

Quand Jésus retourne à la ville, il a faim. Il cherche du fruit, mais n’en trouve point, car le figuier n’a que les feuilles, d’où cette malédiction. Dès lors, c’est la scène des v. 15 à 19. Dans ces versets, comme au v. 18, le Seigneur rencontre ses adversaires les uns après les autres. On essaie de le condamner, mais devant la lumière et la sagesse divine, ce sont eux-mêmes qui se sentent condamnés. Et le Seigneur peut poursuivre son ministère de grâce et de rédemption en présence de ses adversaires réduits au silence.

Versets 20 à 26       Le figuier séché

Pierre fait la remarque au Seigneur que le figuier qui a été maudit est sec. Et toutes ces circonstances servent de principe fondamental qui rendra les disciples du Seigneur capables de surmonter les obstacles qui seraient placés devant eux par les Juifs. Ainsi cette réponse du v. 22: «Ayez foi en Dieu». Tout serait surmonté par la foi et c’est un principe très important. La foi introduit Dieu et lui laisse tout. Ainsi la foi n’est pas un mouvement de la volonté mais la conscience de la présence et de l’intervention de Dieu. Dieu est aussi un Dieu d’amour, et quand nous demandons par la prière l’accomplissement de notre désir, il faut que nous soyons en communion avec Lui. C’est ainsi que nous trouvons sa puissance et l’esprit de pardon envers les autres qui se trouvent dans son cœur.

Encore une remarque au sujet du v. 25 à savoir que si nous désirons l’exaucement de nos prières, il ne faut pas en vouloir à notre prochain, même s’il nous a fait tort. Quant aux figues, si quelqu’un dit qu’en avril, où se situe ce récit, il n’y a de toute façon aucune figue sur les arbres, il faut cependant savoir que dans ces pays il y a quelques figues avancées et spécialement dans cette région.

Versets 27 à 33       Réponse de Jésus aux chefs du peuple

Dans la fin du chapitre, v. 28, deux autorités sont en présence l’une de l’autre. Il y a d’une part l’autorité officielle, extérieure, entre les mains des sacrificateurs et d’autre part la vérité et l’obéissance à Dieu qui se trouvent en Jésus. Et vu que le temps est venu, Jésus les laisse sans réponse. C’est le temps, du jugement, non pas dans son exécution, mais dans son côté moral. En ayant rejeté Jésus, ils ne peuvent pas reconnaître son autorité et toutes preuves sont inutiles. Mais Jésus, avec son zèle pour la sainteté de Dieu, avait purifié ce temple tandis que les chefs du peuple font partie de certains chefs religieux qui pensent à leur propre autorité et non pas à Dieu. Puis en rapport avec la mission de Jean Baptiste (v. 30), un «oui» de la part des chefs indiquerait le témoignage de Jean rendu à Jésus. Et s’ils disent «non», leur autorité serait compromise devant le peuple. Pourtant ces chefs connaissent la vérité mais ils préfèrent ne pas reconnaître leurs péchés et ainsi la lumière ne peut pas se faire en eux. Ainsi le peuple sait que Jean Baptiste était un prophète et les chefs ne savent que répondre. Tel est donc le cas. Jésus n’avait pas besoin de leur répondre ni de les convaincre touchant sa mission.

Ce ch. 11, fait mention, dans son début, du rejet du roi. Dans la deuxième partie, les chefs le rejettent. Extraits de ce chapitre:
Verset 1: Jérusalem, Bethphagé, Béthanie, vers la montagne des Oliviers.
Verset 2: aussitôt, en y entrant, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel jamais aucun homme ne s’est assis; détachez-le, et amenez-le.
Verset 3: le Seigneur en a besoin
Versets 9-10: et ceux qui allaient devant et ceux qui suivaient, criaient: Hosanna, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Béni soit le royaume de notre père David, qui vient. Hosanna dans les lieux très-hauts!
Verset 13: ce n’était pas la saison des figues
Verset 17: N’est-il pas écrit: «Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations »? mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs.
Versets 21-22: Et Pierre, se ressouvenant de ce qui s’était passé, lui dit: Rabbi, voici le figuier que tu as maudit est sec. Et Jésus, répondant, leur dit: Ayez foi en Dieu.
Versets 24-25: C’est pourquoi je vous dis: Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevrez, et il vous sera fait. Et quand vous ferez votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez-lui, afin que votre Père aussi, qui est dans les cieux, vous pardonne vos fautes.

Chapitre 12

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 01 à 12 Ch. 21 v. 33 à 46  Ch. 20 v. 09 à 19  –
v. 13 à 17 Ch. 22 v. 15 à 22  Ch. 20 v. 20 à 26  –
v. 18 à 27 Ch. 22 v. 23 à 33  Ch. 20 v. 27 à 40  –
v. 28 à 34 Ch. 22 v. 34 à 40  Ch. 20 v. 41 à 44  –
v. 35 à 37 Ch. 22 v. 41 à 46   –  –
v. 38 à 40 Ch. 23 v. 01 à 14  Ch. 20 v. 45 à 47  –
v. 41 à 44  –  Ch. 21 v. 01 à 04  –

Versets 01 à 12        Parabole de la vigne
Versets 13 à 17        A qui payer le tribut
Versets 18 à 27        Questions des sadducéens
Versets 28 à 34        Le plus grand des commandements
Versets 35 à 40        Question de Jésus le concernant
Versets 41 à 44        Les pites de la veuve

Versets 01 à 12        Parabole de la vigne

A la fin du ch. 11, la parole de la sagesse divine avait jugé les gouverneurs juifs et les avait forcés de confesser leur incompétence. Maintenant c’est l’occasion pour le Seigneur de montrer, aux différentes classes des juifs qui se présentent à Lui, l’état dans lequel ils se trouvent avec, en premier lieu, l’état de tout le peuple. Oui Israël avait été la vigne de l’Eternel, ce sont les v. 1-12. L’Eternel a tout fait pour cette vigne et, au temps où l’on recueille le fruit, le maître envoie son serviteur pour recevoir le fruit des cultivateurs. Dieu, maître de la vigne, a envoyé les prophètes. Il a aussi, en dernier recours, envoyé son Fils. Le récit renseigne sur l’accueil réservé à ce dernier par les vignerons. En considérant cette parabole, relevons la dignité et le calme avec lesqels le Seigneur raconte la conduite passée du peuple d’Israël, ainsi que sa conduite présente. Jésus, sur le point de souffrir, était venu pour mourir. Mais les actions de ses ennemis devaient être clairement manifestées. Ses ennemis comblent la mesure de leurs iniquités. Pauvres Juifs! Mais la fin du paragraphe, v. 10, indique que tout ne se finira pas par la mort du Seigneur. Il y aura même une alliance future avec ce peuple. Si Marc présente les faits assez rapidement, se contentant de montrer ce qui a rapport avec cet évangile, les autres évangiles donnent l’enseignement que les Juifs sont forcés de se présenter eux-mêmes leur propre sentence. Le v. 11 en particulier, qui cite le Ps. 118, est une déclaration prophétique bien claire de la position d’Israël et de ses conséquences. Ainsi l’histoire d’Israël est présentée brièvement mais parfaitement décrite en quelques versets. Toute leur conduite, depuis les temps de Moïse jusqu’à la croix, est déroulée en peu de mots. C’est en bref leur péché contre l’Eternel, contre Christ et contre les prophètes ainsi que les terribles conséquences de ce péché contre la nation et les voies de Dieu envers elle.

Versets 13 à 17       A qui payer le tribut

Dans les v. 13 et suivants, après l’ensemble du peuple, il y a les classes des pharisiens et des hérodiens qui se présentent à Jésus. En fait, ils sont jugés eux-mêmes. Ces chefs ont bien compris le sens de la parabole précédente et, n’eut été la crainte  du peuple, encore sous l’influence des miracles du Seigneur, ils l’auraient tué. Ces hommes voulaient bien avoir la gloire d’être le peuple de Dieu mais non pas recevoir Dieu et se soumettre à Lui. Quant aux Hérodiens, s’ils ont accepté l’autorité romaine, et ne s’inquiètent pas des privilèges d’Israël, ils sont disposés à rechercher à tout prix les bonnes grâces du peuple puissant qui, par suite du jugement de Dieu tenait Israël sous son joug pesant. Ainsi, si le Seigneur avait dit de ne pas payer le tribut, il se montrait hostile au pouvoir romain. Les Hérodiens auraient ainsi été prêts à l’accuser. Et si Jésus avait dit que le tribut devait être payé, il n’était pas le Messie qui devrait affranchir son peuple du joug détesté des romains. Les Hérodiens et les pharisiens sont d’accord pour se débarrasser de Jésus mais la sagesse divine répond à chaque difficulté. Oui, il fallait que tous se soumettent au joug jusqu’à ce que la grâce de Jésus les délivrerait et où ils recevraient le libérateur qui devait venir selon les promesses de Dieu. En attendant il faut rendre à Dieu ce qui lui est dû, tout en acceptant leur châtiment de ses mains. Mais ils ne firent ni l’une ni l’autre de ces choses. Ils sont hypocrites à l’égard de Dieu et rebelles envers les hommes.

Versets 18 à 27       Questions des sadducéens

Alors dans les v. 18 à 27 il y a cette autre classe parmi le peuple, à savoir les sadducéens, secte juive. Les sadducéens ne croient pas au monde invisible, ni aux anges, ni à la résurrection. Leurs pensées s’arrêtent au fait que Dieu a donné une loi à son peuple, et c’est tout. Ils sont donc accoutumés aux arguments des hommes et ne sont pas préparés à rencontrer la sagesse divine ni la force irrésistible de la Parole de Dieu. Dans le cas qu’ils présentent, ils mêlent leurs propres pensées avec la Parole de Dieu et rejettent cette parole si elle ne s’accorde pas avec leurs pensées. Dans cette portion, il y a à nouveau une vérité importante, à savoir que la vérité est enseignée d’une manière cachée dans l’Ancien Testament qui est appuyée par la propre autorité du Seigneur. Ainsi, la résurrection démontre que Jésus Christ est le Fils de Dieu et prouve que Dieu a accepté son sacrifice. La résurrection est la victoire sur la mort et le Seigneur enseigne aux sadducéens que la révélation de cette vérité est contenue dans l’ancien testament. La résurrection même du Seigneur est clairement enseignée dans le Ps. 16. Mais les sadducéens ne voulaient recevoir que les livres de Moïse, ces livres qui s’occupent en premier lieu de ce que Dieu avait établi pour son peuple terrestre. Les sadducéens sont absolument condamnés, et ils ignorent les Ecritures et la puissance divine.

Versets 28 à 34       Le plus grand des commandements

Alors dans les v. 28 à 34, il y a un scribe qui avait entendu discuté et qui demande quel est le premier de tous les commandements. Les scribes pensaient que les commandements différaient en importance et que quelques-uns avaient plus de valeur que d’autres afin de compléter la somme de justice à laquelle un homme devait atteindre. Dans sa réponse, le Seigneur ne fait pas tourner à confusion celui qui pose la question. Mais il établit les deux grands piliers de la responsabilité de l’homme, à savoir le devoir de l’homme envers Dieu et envers son prochain. C’était la foi d’Israël ainsi que son devoir envers tous. Le Seigneur ne cite pas les dix commandements, mais les grands principes de la loi quant à toutes les obligations morales de l’homme. Devant la déclaration du Seigneur, le scribe au v. 32 se déclare satisfait. Il est touché et rend le témoignage à la sagesse du Seigneur. Et les v. 33 et 34 enseignent qu’un cœur qui comprend les pensées de Dieu touchant l’homme, aime ce que Dieu aime. Le discernement moral de ce qui est bon est très éloigné de la capacité de ce que Dieu révèle pour la bénédiction de son peuple. Et depuis ce moment personne n’ose plus l’interroger. La sagesse du Seigneur était trop grande pour leur cœur. Ainsi, dans ces v. 28 à 34 que dans sa sagesse parfaite, à cette question de savoir quel était le premier de tous les commandements, eh bien le Seigneur laisse de côté les dix commandements qui viendraient naturellement à l’esprit de l’homme, et choisit certaines grandes exhortations du Pentateuque qui résument la loi et exprime l’ensemble des devoirs de l’homme envers Dieu et envers le prochain. Ainsi premièrement l’homme est responsable de maintenir la vérité de l’unité de la Déité. Le Seigneur notre Dieu est un seul Seigneur. Puis l’homme a la responsabilité d’aimer Dieu plus que lui-même, il doit aussi aimer son prochain comme lui-même. Voilà le résumé de toute la loi et la présentation de toutes ses exigences à l’égard de l’homme sur la terre. Si ces deux commandements étaient gardés, aucun autre ne serait transgressé. Dans cette réponse et comme toujours, on voit que la condition morale de l’âme a infiniment plus d’importance aux yeux de Dieu que les manifestations extérieures de la piété. Ce scribe est près du royaume de Dieu, mais être près ou éloigné du royaume de Dieu on y entre pas et cela est également fatal.

Versets 35 à 40       Question de Jésus le concernant

Dans les v. 35 à 37 c’est Jésus qui pose une question. Et toute la vérité relative à sa position et à la leur dépendait de la réponse qui serait faite. Et si Jésus est Fils de David, il devait néanmoins s’asseoir à la droite de Dieu. C’est là la clef de la situation mais chaque classe des juifs s’est présentée devant Jésus et a été jugée. Au v. 38, la longue robe montre ceux qui recherchent l’honneur public. Dans les v. 38 à 40, le Seigneur accuse les scribes qui corrompent la Parole de Dieu tout en prétendant l’expliquer. Ces scribes, tout en affectant de la piété, cherchaient leur propre gloire et l’argent des autres, même l’argent des veuves. Dans ces versets, il ressort que le Messie n’était pas seulement le Fils de David, mais aussi le Seigneur de David. Pour être Fils de David et Seigneur de David, il faut être véritablement homme et véritablement une personne divine. Refuser de connaître véritablement sa personne, c’est passer à côté de la bénédiction. Du reste, la généalogie donnée par Matthieu et par Luc, prouve que Jésus est Fils de David selon la chair. Mais le Ps. 110 v. 1 cité par Jésus le montre dans la gloire et Seigneur de tout en attendant que tout lui soit soumis.

Versets 41 à 44       Les pites de la veuve

Mais Dieu n’oublie pas les siens au milieu de l’hypocrisie et au milieu d’une religion d’apparence. Et cette parabole le démontre. Il n’oubliera pas cette pauvre veuve. Ceux qui étaient au Seigneur pouvaient commettre des erreurs. Peut-être la pite de la veuve servait-elle à payer Juda, mais elle était donnée au Seigneur, et le cœur de la veuve qui donnait de son indigence ne pouvait échapper au regard du Seigneur. Et il avait égard à son amour pour lui. Si les riches avaient donné beaucoup, la veuve s’offrait elle-même en sacrifice vivant.

Quelques extraits bibliques de ce chapitre 12 :
Verset 1: un homme planta une vigne
Verset 4: il leur envoya encore un autre esclave et celui-là ils lui meurtrirent la tête et le couvrirent d’outrages
Verset 6: ayant donc encore un unique fils bien-aimé il le leur envoya, lui aussi, le dernier, disant: Ils auront du respect pour mon fils
Verset 12: et ils cherchaient à se saisir de lui et ils craignirent la foule car, car ils connurent qu’il avait dit cette parabole contre eux; et le laissant, ils s’en allèrent
Verset 13: Et ils lui envoient quelques-uns des pharisiens et des hérodiens pour le surprendre dans ses paroles
Verset 14: Est-il permis de payer le tribut à César ou non?
Verset 17: et ils étaient dans l’étonnement à son sujet
Verset 18: Et les sadducéens, qui disent qu’il n’y a pas de résurrection, viennent à lui; et ils l’interrogèrent
Verset s 24 et 25: Et Jésus répondant, leur dit: « N’est-ce pas à cause de ceci que vous errez, c’est que vous ne connaissez pas les écritures, ni la puissance de Dieu? Car, quand on ressuscite d’entre les morts, on ne se marie, ni on n’est donné en mariage, mais on est comme des anges dans les cieux.
Verset 27: Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes donc dans une grande erreur.
Verset 28: Et l’un des scribes, qui les avait ouïs disputer, voyant qu’il leur avait bien répondu, s’approcha et lui demanda: Quel est le premier de tous les commandements?
Verset 30: Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est un seul Seigneur; et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force.
Verset 31: Tu aimeras ton prochain comme toi-même
Verset 34: Et Jésus, voyant qu’il avait répondu avec intelligence, lui dit: Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Et personne n’osait plus l’interroger.
Verset 35: Et comme il enseignait dans le temple, Jésus répondit et dit: Comment disent les scribes que le Christ est fils de David?
Verset 37: David lui-même donc l’appelle seigneur; et comment est-il son fils?
Verset 38: Et il leur disait dans son enseignement: Gardez-vous des scribes, qui se plaisent à se promener en longues robes et qui aiment les salutations dans les places publiques, et les premiers sièges
Verset 41: Et Jésus, étant assis vis-à-vis du trésor du temple, regardait comment la foule jetait de la monnaie au trésor
Verset 44: mais celle-ci y a mis de son indigence, tout ce qu’elle avait, toute sa subsistance

Chapitre 13

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 01 à 27 Ch. 24 v. 01 à 31  Ch. 21 v. 05 à 28  –
v. 28 à 37 Ch. 24 v. 32 àCh. 25 v. 46  Ch. 21 v. 29 à 36  –

Discours prophétique du Seigneur. Mardi soir 4 avril au Mont des Oliviers.

Versets 01 à 06        Premier « prends garde »
Versets 07 à 13        La période préparatoire
Versets 14 à 23        La grande tribulation
Versets 24 à 27        L’apparition glorieuse du Seigneur
Versets 28 à 32        Personne n’en connaît la date
Versets 33 à 37        Conclusion pour chacun

Ce chapitre correspond à Luc 21. Bien qu’ayant  d’autres périodes que celle de la grâce en vue, il contient, comme toute la Parole, de précieux enseignements pour nous.

Depuis ce chapitre, Jésus enseigne ses disciples. Son ministère public a pris fin au chapitre précédant. Jean 5, 22, 23 et 27 confirme les vérités de ce chapitre. Apoc. 3, 10 indique que Philadelphie sera gardée de ces épreuves. Puis Dan. 12, 10 montre la responsabilité de chacun. Il n’y aura pas d’excuses pour les méchants. Pourtant, les avertissements n’auront pas manqué (voir 2 Thess. 2, 1-3, 15. Il y a aussi, en rapport avec Marc 13, 20, ce fait solennel : «Et si le Seigneur n’eût abrégé ces jours, nulle chair n’eût été sauvée; mais à cause des élus qu’il a élus, il a abrégé les jours».

Et au v. 22: «Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes et ils montreront des signes et des prodiges, pour séduire, si possible, même les élus». Et bien ces miracles se trouvent en Apoc. 13, 13 et Act. 20, 29-30 (voir aussi: Deut. 13, 1-5. Quand au v. 26: «Et alors ils verront le fils de l’homme venant sur les nuées avec une grande puissance et avec gloire» , il y a relation avec Apoc. 1, 6.

Et puis au v. 34: «C’est comme un homme allant hors du pays, laissant sa maison, et donnant de l’autorité à ses esclaves, et à chacun son ouvrage…; et il commanda au portier de veiller». Il y a là quelque chose pour tout enfant de Dieu: l’autorité pour combattre la chair et celle faire valoir la Parole. Puis, en rapport avec le v. 35: Veillons, comme enseigne Es. 62, 6-8, c’est-à-dire: «Sur tes murailles, Jérusalem, j’ai établi des gardiens; ils ne se tairont jamais, de tout le jour et de toute la nuit. Vous qui faites se ressouvenir l’Eternel, ne gardez pas le silence, et ne lui laissez pas de repos, jusqu’à ce qu’il établisse Jérusalem, et qu’il en fasse un sujet de louange sur la terre. L’Eternel a juré par sa droite et par le bras de sa force: Si je donne encore ton froment pour nourriture à tes ennemis, et si les fils de l’étranger boivent ton moût, pour lequel tu as travaillé!». En Marc 13, 35: Veuillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison viendra, le soir, ou à minuit, ou au chant du coq, ou au matin.

Chapitre 14

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 01 à 02 et 10 à 11 Ch. 26 v. 1-5, 14-16 Ch. 22 v. 01 à 06  –
v. 03 à 09  –  – Ch. 12 v. 02 à 11
v. 12 à 16 Ch. 26 v. 17 à 19 Ch. 22 v. 07 à 13  –
v. 17 Ch. 26 v. 20 Ch. 22 v. 14-18, 24-30  –
v. 18 à 21 Ch. 26 v. 21 à 25 Ch. 22 v. 21 à 23 Ch. 13 v. 31 à 35
v. 22 à 25 Ch. 26 v. 26 à 29 Ch. 22 v. 19 à 20Ch. 22 v. 31 à 38 Ch. 13 v. 36 à 38Ch. 14 à ch. 17 v. 26
v. 26 à 31 Ch. 26 v. 30 à 35  –  –
v. 32 à 42 Ch. 26 v. 36 à 46 Ch. 22 v. 39 à 46 Ch. 18 v. 01
v. 43 à 52 Ch. 26 v. 47 à 56 Ch. 22 v. 47 à 53 Ch. 18 v. 02 à 12
v. 53 et 55 à 65 Ch. 26 v. 57, 59-68 Ch. 22 v. 54-55, 63-65  –
v. 54 et 66 à 72 Ch. 26 v. 58, 69-75 Ch. 22 v. 56 à 62 Ch. 18 v. 15-18, 25-27
v. 01 à 02 et 10 à 11 Mardi soir 4 avrilou 5 avril Complot des chefs contre JésusTrahison de Juda
v. 03 à 09 Samedi 1er avril de l’an 30 Le souper à Béthanie. Parfum répandu par Marie. Hostilité des chefs.
v. 12 à 16 Jeudi 6 avril Béthanie et JérusalemPréparatifs de la Pâque
v. 17 Jeudi soir 6 avril La chambre haute à Jérusalem
v. 18 à 21 Jeudi soir 6 avril Le traitre démasqué. Juda se retire
v. 22 à 25 Jeudi soir 6 avril La sainte cène
v. 26 à 31 Jeudi soir 6 avril Sur le chemin de Gethsémané. Nouvelle prédication de la chute de Pierre et de la dispersion des disciples
v. 32 à 42 Jeudi soir 6 avril L’agonie dans le jardin
v. 43 à 52 Nuit du 6 au 7 avril Gethsémané. Arrestation de Jésus, dispersion des disciples
v. 53 et 55 à 65 Jeudi soir 6 avril Comparution devant le sanhédrin. Moqueries et outrages
v. 54 et 66 à 72 Jeudi soir 6 avril Reniement de Pierre

Versets 1 et 2: «Or, deux jours après, c’était la Pâque et les Pains sans levain. Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient se saisir de lui par ruse, et le faire mourir; car ils disaient: Non pas pendant la fête, de peur qu’il n’y ait du tumulte parmi le peuple».

Après ces versets, il y a le deuxième paragraphe, placé entre deux autres. Ces deux autres paragraphes font ressortir la haine portée envers Jésus. Le deuxième paragraphe, v. 3 à 9, fait contraste avec ce magnifique état de communion qui règne entre le Seigneur et Marie. Marie est ici un baume pour Jésus. Le v. 3 est édifiant. Cette table nous parle de communion. Aimons-nous avoir le Seigneur comme hôte dans notre maison? Aujourd’hui, on entend encore parler de Béthanie car il y avait des bien-aimés du Seigneur. Marie apporte la gloire. Ce parfum, selon v. 5 vaut trois cents deniers. Un denier valait un jour de travail. Travaillons-nous aussi pour le Seigneur? Le Seigneur n’a pas eu honte d’aller chez un lépreux. Dans notre infirmité nous étions aussi des lépreux. Aimons le Seigneur comme Marie. Ne l’affligeons pas comme le monde et certains chrétiens le font. Au sujet de ce nard pensons au Cant. Des C. 1, 12 . Et puis le Ps. 133, entre tête et pieds, en rapport avec ce parfum, ici et en Matthieu.

Préparation de la Pâque

Versets 10 à 16: il y a le contraste déjà signalé avec le paragraphe précédent puisque Judas est gagné par l’amour de l’argent qui a plus de valeur que tout ce qu’il a vécu avec Jésus. Après trois ans il montre ce qu’il est. Il est l’image de ceux qui s’écartent du chemin. La semence est tombée dans un mauvais terrain. Marie a réjoui le cœur de Jésus, Judas, celui des ennemis de Jésus. Et cela nous fait penser au Ps. 55, 12-14. Depuis le v. 12, nos pensées vont aussi à Luc ch. 22. Nous y comprenons qu’il faut le jugement de soi-même avant de célébrer la cène dans la figure des pains sans levain.  Au v. 15 tout est prêt. Le sommes-nous aussi pour le Seigneur? Tout est prêt là où l’on se réunit en son nom. Et nous sommes à nouveau reporté à Cant.1, 7. Au v. 16, on voit que le Seigneur sait tout.

Judas démasqué et institution de la cène

Versets v. 17 à 26. Ces faits se trouvent aussi en Jean 13. En parallèle du v. 19 il est question de perplexité. C’est que la Parole du Seigneur fait autorité. Ces versets indiquent qu’il est possible que chaque croyant peut renier Christ. On a un cœur incurable et on ne peut jamais affirmer qu’on ne fera pas telle ou telle mauvaise chose. Pierre le démontrera. On ne peut pas être sûr de nous-mêmes. Il faut avoir cette sainte crainte. Judas, lui, savait qu’il le livrerait, mais il fait croire le contraire. C’est un hypocrite. Son attitude ne correspondait pas à celle de son cœur. En rapport avec ces versets, nous pensons à 1 Cor. 10, 12-13. Et à propos du v. 21: «Le fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui; mais malheur à cet homme par qui le fils de l’homme est livré! Il eût été bon pour cet homme-là qu’il ne fût pas né», Rom. 9, 22-23 précise que Judas n’a pas été traître parce que l’Ecriture en parlait à l’avance Et en Jean 13, 30, Judas est sorti et n’a pas pris part à la cène.

Remarquons encore :
au v. 6 le Seigneur apprécie
au v. 7 il connaît nos pensées
au v. 8 il pourvoit à tout. Il lui a donné ce pouvoir.

Quant à Marie, elle fait tout pour le Seigneur. Tout ce qu’on fait doit être pour le Seigneur.

Avertissement donné à Pierre. Le jardin de Gethsémané

Alors dans les v. 27 à 42, et d’abord dans les v. 27 et 28, la prochaine mort de Jésus fait que les disciples devront endurer une terrible épreuve. Mais Jésus les encourage par cette promesse du v. 28b en parlant de sa résurrection. Et au sujet du v. 29, comme nous l’avons vu, on peut dire que seule Marie n’a pas été scandalisée.  Dans les v. 30 à 43, Il y a l’ardeur du combat dans le cœur de notre précieux Sauveur. La colère de Dieu contre le péché est manifestée et Jésus a accepté de la main du Père la coupe amère, se laissant conduire comme un agneau à la boucherie, pour sauver les pécheurs. Au v. 36, Jésus emploie cette expression si touchante: Abba, c’est-à-dire: papa. Le v. 38 est bien vrai: la faiblesse de la chair qui déclare au v. 31: tous sont d’accord de mourir avec lui mais au v. 50: tous se sont enfuis.

Dans les v. 43 et suivants: trahison de Judas, Jésus entre les mains des hommes et devant le souverain sacrificateur

A partir du v. 43: «Et aussitôt, comme il parlait encore, Judas, l’un des douze, se trouve là, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des scribes et des anciens». Prov. 23, 4-5 est à mettre en parallèle. Judas y occupe une place importante et l’idole de l’argent était plus forte pour Judas malgré les trois ans qu’il a passées avec le Seigneur. Les souffrances que notre Maître a endurées ici sont aussi évoquées en Héb. 5, 7. Puis, comme le mentionne le v. 49, ces scènes se passent pour que les Ecritures soient accomplies. Jésus se laisse faire en tant que soumis au Père pour que le péché soit vaincu par son parfait sacrifice. Le v. 44 précise l’endurcissement du cœur de Judas. Il commet une abominable traîtresse. Satan est dans son cœur. Il est aussi traître vis-à-vis des sacrificateurs car il ne veut pas le prendre lui-même, pensant que le Seigneur se défendrait. Dans le v. 46 c’est l’inverse: Jésus ne se défent pas. Pierre, au v. 48, montre qu’il n’a pas saisi que notre lutte n’est pas charnelle. Ces v. 48 et suivants, montrent que la chair est faible. Ainsi, dans le v. 38: «Veuillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation; l’esprit est prompt, mais la chair est faible». La propre volonté n’avance à rien, même s’ils avaient de bonnes intentions. Voir aussi Héb. 2, 14. La faiblesse de la chair est aussi démontrée dans les v. 50-51 où ce jeune homme voulait persévérer à suivre Jésus; cependant il lui manque la puissance de l’esprit. S’il l’avait eu, il n’aurait pas craint de suivre Jésus. Mais devant une telle mort, tout devait être mis à nu, signe de ce vêtement de lin symbolisant la profession.

Alors à partir du v. 53: «Et ils amenèrent Jésus au souverain sacrificateur; et tous les principaux sacrificateurs et les anciens et les scribes s’assemblent auprès de lui». Voir aussi Act. 4, 26-28 et Jean 18, 12-14. Et par Luc 9, 22 on voit que Jésus savait ce qui était devant lui. Oui pour accomplir l’œuvre, seul le Seigneur était capable d’en suivre le chemin. Au v. 54 Pierre se met dans une mauvaise position en le suivant de loin. En présumant de sa force, il subira d’amères expériences. Au v. 55, ce sont les plus haut placés qui veulent se débarrasser du Seigneur. A propos des v. 55 à 65, pensons aux Ps. 35, 11-12; 27, 12; et Daniel 6, 4-6. Daniel est un beau type de ces versets de notre ch. 14. Au v. 58 il s’agit du corps, temple du Saint-Esprit. Au v. 61 on voit que le Seigneur garde le silence, ce qui apparaît sept fois dans les Evangiles. Au v. 62 Jésus rend témoignage de la vérité en la présence de ses ennemis.

Dans les v. 63 à 65, Jésus est cette brebis muette qui n’ouvre pas sa bouche devant ceux qui la tondent. Aucune réaction, il endure tout. C’est le chemin par lequel il devait passer pour que nous ayons un modèle si nous sommes appelés à être maltraités. Il y a aussi un contraste entre le v. 61 et le 67. Au v. 61 Jésus dit qu’il est Fils de Dieu, tandis que Pierre renie son Maître. Dans le paragraphe des v. 55 à 65 les souffrances que Jésus a endurées sont mentionnées. Dans ces passages, comme le v. 62: «Et Jésus dit : Je le suis; et vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant avec les nuées du ciel», cela fait penser au Ps. 38, 12-15. Dans ces passages le cœur l’homme est manifesté. Mais le Seigneur n’a pas reculé devant toute la méchanceté de l’homme. Satan était même entré en Judas. C’est d’autant plus remarquable que le Seigneur était parfaitement au courant de ce qui allait se passer: Es. 50, comme Luc 18, 31-35 sont éloquents à cet égard. Tous ces passages prennent d’autant plus de valeur.  Il fallait que le Christ souffrit ces choses en toute soumission au Père. Luc 22, 53 montre cette heure de l’homme. Cette souffrance du Seigneur est terrible. Par exemple au v. 60 c’est la créature qui pose une question au Créateur. Dans l’attitude du Seigneur l’évangile de Marc met l’accent sur le regard du Seigneur. Jusqu’au ch. 13 c’est lui qui regarde et dès ce ch. on voit qu’il faut regarder à Lui. Dans Luc, évangile du fils de l’homme, c’est plutôt sur la marche que l’accent  est mis et en parallèle avec le regard du Seigneur  voir Apoc. 19, 14 où nous pouvons poser la question: de quel côté serons-nous? De ceux qui accompagnent le Seigneur ou de l’autre? Après toutes les souffrances de Jésus considérées dans les v. 55 à 65, nous voyons encore quelque chose de plus terrible pour le Seigneur …

… dans les v. 66 à 72, à savoir le reniement de Pierre.

Pierre s’occupe de lui-même. Apprenons à réaliser que Dieu s’occupe de nous: Jean 17 et le Ps. 121 …  Dieu qui nous garde. Pierre est loin de réaliser ce qu’il disait au v. 31. Dans ce contexte, n’oublions pas que le regard du monde est sur nous comme il est sur Pierre dans ces versets. Ne perdons aussi pas de vue que nous sommes sous le regard des êtres célestes, des anges, lorsque nous sommes en assemblée, etc. Ces êtres sont les témoins de notre marche ici-bas pour voir si on honore la présence du Seigneur. Au v. 72 Pierre pleure; pensons-y aussi. «Et le coq chanta pour la seconde fois. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite: Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y pensant, il pleura».

Et ces pensées nous reportent à 2 Cor. 7, 10. Et pourtant Matt. 16, 16 montre que Pierre connaissait bien Jésus. On voit que nous sommes aussi sujet à défaillir. Pierre va jusqu’à dire: Je ne connais pas cet homme. Alors nous lisons dans ce ch. 14,

v. 1 : Or, deux jours après, c’était la Pâque et les Pains sans levain
v. 3 : Et comme il était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux
v. 10 : Et Judas Iscariote, l’un des douze, s’en alla vers les principaux sacrificateurs pour le leur livrer
v. 12 : Et le premier jour des pains sans levain, lorsqu’on sacrifiait la pâque, ses disciples lui dirent : Où veux-tu que nous allions préparer ce qu’il faut, afin que tu manges la pâque?
v. 17-18 : Et le soir étant venu, il vient avec les douze. Et comme ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit: En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous qui mange avec moi, me livrera.
v. 22 : Et comme ils mangeaient, Jésus, ayant pris un pain et ayant béni, le rompit et le leur donna, et dit: Prenez; ceci est mon corps.
v. 27 : Et Jésus leur dit: Vous serez tous scandalisés; car il est écrit: «Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées».
v. 32 : Et ils viennent en un lieu dont le nom était Gethsémané. Et il dit à ses disciples: Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que j’aie prié.
v. 43 : Et aussitôt, comme il parlait encore, Judas, l’un des douze, se trouve là, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des scribes et des anciens.
v. 53 : Et ils amenèrent Jésus au souverain sacrificateur; et tous les principaux sacrificateurs et les anciens et les scribes s’assemblent auprès de lui.
v. 55 : Or les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient quelque témoignage contre Jésus pour le faire mourir; et ils n’en trouvaient point.
v. 66 : Et comme Pierre était en bas, dans la cour, une des servantes du souverain sacrificateur vient

Chapitre 15

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 1b à 05 Ch. 27 v. 02 + 11-14 Ch. 23 v. 01 à 05 Ch. 18 v. 28 à 30
v. 06 à 15a Ch. 27 v. 15 à 26a Ch. 23 v. 13 à 25 Ch. 18 v. 39 à 40
v. 15 à 19 Ch. 27 v. 26 à 30  – Ch. 19 v. 01 à 03
v. 20 à 23 Ch. 27 v. 31 à 34 Ch. 23 v. 26 à 33a Ch. 19 v. 16b à 17
v. 24 à 28 Ch. 27 v. 35 à 38 Ch. 23 v. 33b, 34, 38 Ch. 19. v 18 à 24
v. 29 à 36 Ch. 27 v. 39 à 49 Ch. 23 v. 35-37+ 39-45a Ch. 19 v. 25 à 29
v. 37 Ch. 27 v. 50 Ch. 23 v. 46 Ch. 19 v. 30
v. 38 à 41 Ch. 27 v. 51 à 56 Ch. 23 v. 45b, 47 à 49  –
v. 42 à 47 Ch. 27 v. 57 à 61 Ch. 23 v. 50 à 56 Ch. 19 v. 31 à 42
v. 1b à 05 Vendredi tôt le matin 7 avril dans le palais du souv.sacr. Condamnation définitive de Jésus par le Sanhédrin à Jérusalem
v. 06 à 15a Vendredi tôt le matin 7 avril à la résidence du gouverneur romain à Jérusalem Jésus mené devant Pilate qui cherche à obtenir son élargissement
v. 15 à 19 Vendredi 7 avril à la résidence du gouverneur Pilate cherche encore à libérer Jésus; les Juifs réclament Barabbas
v. 20 à 23 Vendredi 7 avril à Jérusalem Jésus emmené pour être crucifié
v. 24 à 28 Près de Jérusalem le 7 avril La crucifixion
v. 29 à 36 Idem Péripéties de la crucifixion
v. 37 Vendredi 7 avril à 15.00h La mort de Jésus
v. 38 à 41 7 avril à, et vers, Jérusalem Incidents qui suivirent la mort de Jésus
v. 42 à 47 7 avril près de Jérusalem Descente de croix. Ensevelissement

Autre « découpage »
Versets 01 à 15        Jésus devant Pilate
Versets 16 à 20        Jésus emmené par les soldats
Verset   21                Simon de Cyrène
Versets 22 à 28        La crucifixion du Seigneur
Versets 29 à 32        La haine des foules
Versets 33 à 36        Les trois heures ténébreuses
Versets 37 à 39        La mort du Seigneur. Premiers résultats.
Versets 40 à 41        Les femmes qui avaient suivi Jésus
Versets 42 à 47        L’ensevelissement de Jésus

Versets 01 à 15        Jésus devant Pilate

Le mot «aussitôt» du v. 1, ainsi que dans les v. 43 et 45 du chapitre 14 indique de la précipitation. Mais Jésus est là pour accomplir la volonté de Dieu, ce Dieu Sauveur, ce Dieu qui nous aime. Ce «au matin» suit une nuit terrible, celle que vient de passer Jésus. On peut penser qu’il a eu affaire avec le sanhédrin toute la nuit. La scène de Gethsémané s’est passée lorsqu’il faisait déjà nuit quand Judas est parti. Luc 22, 61-65 renforce cette pensée que Jésus a été malmené toute la nuit. Au v. 2, le Seigneur dans son caractère de parfait serviteur donne ce témoignage: «Tu le dis». Au v. 3 la plus grande monstruosité de la part de ces personnages haut placés est de rejeter leur Messie tout en arguant accomplir la loi. Col. 2, 15 est là pour rappeler que Jésus a triomphé de ceux qui l’ont crucifié et sont tombés dans leur propre piège. Bien que Jésus fasse la volonté de son Père, la responsabilité des hommes demeure entière.  Cette responsabilité n’est pas seulement celle des Juifs mais de toutes les nations. Les v. 4 et suivants en sont la démonstration.

V. 6 et suivants: le choix était là. C’est encore le cas aujourd’hui. On choisit Jésus ou le monde. Au v. 11 toute la responsabilité des principaux sacrificateurs ressort. Ce peuple qui a choisi un brigand est puni. En voyant tout ce qui se passe dans le monde à ce jour, est-il besoin de préciser que le monde a choisi un meurtrier qui est Satan lui-même, lui qui a poussé le monde a crucifier Jésus. Au v. 10, les sacrificateurs sont jaloux: ils avaient peur que la foule suive Jésus Christ, d’où cette livraison par envie, comme en Jean 12, 19; 11, 48. Et au v. 12 la question de Pilate est une lâcheté. C’est confirmé dans les v. 14 et 15 où il va jusqu’à le faire fouetter. Et nous pensons au Ps. 129 et à Matt. 27, 19-21.

Versets 16 à 20        Jésus emmené par les soldats
Verset   21                Simon de Cyrène
Versets 22 à 28        La crucifixion du Seigneur

Versets 16 à 24: il y a d’abord au v. 16 «l’emmenèrent». C’est comme un agneau qui se laisse conduire. Cela pour laisser sa vie pour nous sauver nous, d’indignes pécheurs. En rapport avec cette pensée du v. 16, il y a un complément dans les v. 20 et 22 ainsi qu’au ch. 14, 53. Ce v. 16: «Et les soldats l’emmenèrent dans la cour, qui est le prétoire. Et ils assemblent toute la cohorte». Au v. 20: «Et après qu’ils se furent moqués de lui, ils le dépouillèrent de la pourpre et le revêtirent de ses propres vêtements; et ils l’emmènent dehors pour le crucifier». Au v. 22: «Et ils le mènent au lieu appelé Golgotha, ce qui, interprété, est: lieu du crâne». Dans ces v. 16 à 21, le Seigneur n’est plus entre les mains des Juifs mais entre les mains des soldats romains et c’est dans cette position qu’il subira les pires outrages. Act. 4, 25 à 27 souligne l’emprise des nations. Quant aux v. 18, 19 et 20 ils nous plongent dans l’adoration en voyant l’humiliation du Seigneur qui, rappelons-le, a suivi ce chemin par amour pour nous. Jésus qui est bien ce roi, a remis sa royauté à plus tard. Et au sujet des moqueries de ces versets, le Ps. 22 en parle déjà  prophétiquement. Toutes ces souffrances sont un parfum d’agréable odeur à Dieu.

Au v. 17, les soldats pensaient blesser le Seigneur en lui mettant cette couronne d’épines sans se douter de la portée de cet acte. Ils couronnaient le Créateur avec ces épines. Cela donne une mesure plus grande de l’ignominie de l’homme envers son Créateur. Les épines rappellent en effet l’entrée du péché dans le monde (voir Gen. 3, 18). L’opposé de cette couronne est relaté au Ps. 21 où l’on voit que Jésus sera revêtu d’une couronne d’or fin. Au sujet du v. 19b, Phil. 2, 9-10 révèle ce temps où tous rendront hommage au Seigneur. On peut penser que ces genoux qui se sont ployés devant lui en dérision se ploieront aussi dans le sens de ce verset de Philippiens.

Au v. 21, Simon porte la croix de Jésus. Le Seigneur l’a aussi portée. Il y a plusieurs interprétations dont celle que Jésus a porté sa croix un bout de chemin. N’oublions pas qu’il est un homme à 100% à part le péché. Après tous les coups reçus il pouvait bien accepter cette aide. Mais l’évangile du Fils de Dieu ne le mentionne pas. C’est bien compréhensible. Une autre interprétation: Simon et Jésus pouvaient porter la croix à eux deux. Un évangile précise «après Jésus» (Luc 23, 26).

Au v. 23 Jésus ne prend pas ce vin mixtionné de myrrhe qui est un mélange destiné à alléger les souffrances. Jésus prend la coupe de la main du Père. Quant au v. 24: «Et l’ayant crucifié, ils partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir ce que chacun en prendrait», voir le Ps. 22, 18. Au v. 25 cette troisième heure correspond à la neuvième heure de notre horaire, soit 9h du matin. Au v. 26, l’écriteau indiquait: «Le roi des Juifs». C’était le sujet d’accusation et de dérision. Au v. 28, l’Ecriture est encore accomplie selon Es. 53, 12.

Versets 29 à 32        La haine des foules
Versets 33 à 36        Les trois heures ténébreuses
Versets 37 à 39        La mort du Seigneur. Premiers résultats.

Versets 29 et 30: il n’y a que de paroles ironiques qui percent le cœur plein d’amour de notre Seigneur. A cette occasion, les foules venues pour la Pâque, les commerçants, passant devant la croix, devant la douleur du Seigneur faisait ainsi penser Lam. 1, 12: «N’est rien, pour vous … ». Aujourd’hui l’homme passe devant la croix, comme autrefois, et n’y prend pas garde. Puis les versets 29 à 32 sont l’accomplissement prophétique du Ps. 22, 12 à 13. Ce sont les souffrances de la croix. Quant au v. 32: «Que le Christ, le roi d’Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous voyions et que nous croyions! Ceux aussi qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient»… pensons à Gen. 3, 15. Depuis ce v. 32 nous avons les souffrances expiatoires, les précédentes étant des souffrances pour la justice, et quelle justice, celle des hommes. Dans les v. 31-32 c’est l’amour du Seigneur qui est allé jusqu’au bout, car s’il s’était sauvé lui-même, c’était notre mort. Au lieu de cela, il a subit le jugement à notre place. Ce ne sont pas les clous qui ont retenu le Seigneur, mais son amour.

Versets 33 à 36 :  faisant part de l’abandon de Dieu. Si les évangiles ne disent pas ce qui se passe dans le cœur du Seigneur, les Psaumes en font part, comme par exemple le Ps. 40, 12 ; 69, etc. Depuis le v. 33, le Seigneur est abandonné par Dieu et cela pour nous racheter pour la gloire de Dieu. A la croix, si l’homme donne la mesure de sa méchanceté, le Seigneur donne celle de son amour. Faisons la différence entre les paragraphes des v. 29 à 32 et des v. 33 à 36. Oui, il faut se souvenir que l’expiation a été faite dans les v. 33 et suivants. Si cela nous est familier, souvenons-nous aussi que les Réformateurs n’avaient pas compris cela. Nos devanciers ont souffert pour affirmer cette vérité. Dans le v. 34, il peut paraître étonnant d’entendre dire le Seigneur: «Pourquoi m’as-tu abandonné?» Ceci nous reporte à la scène du jardin de Gethsémané: «Si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi». Le Seigneur connaissait très bien le chemin par lequel il devait passer. Ici il s’agissait de quelque chose entre Dieu le Père et Dieu le Fils. Personne ne peut saisir ce qui se passait entre eux. Nous, nous sommes les bénéficiaires d’une telle œuvre. Oui, pensons aussi aux douleurs que le Père a endurées pendant ces trois heures en voyant l’agonie de son Fils qui subissait en même temps le poids de la colère de Dieu envers le péché. Au ch. 14, 33-34, il y avait l’abandon dont fait mention les versets  34 et suivants. En expirant, Jésus donna un double témoignage de lui-même, celui de Fils de Dieu, comme il l’avait dit aux principaux sacrificateurs. Au v. 34 il s’écriait aussi d’une forte voix, comme dans le v. 37. Ceci a fait dire à un païen: «Certainement, cet homme était Fils de Dieu» (v. 39). Jésus n’était pas mort comme un homme, il donnait sa vie; il n’était pas mort d’épuisement. Au v. 38 c’est le ciel qui est ouvert et nous pourrons y entrer justes, parfaits, en vertu de l’œuvre merveilleuse que Jésus a opérée à la gloire de Dieu et pour notre salut. Dieu ne pouvait plus se cacher. Il se met à découvert et ouvre l’accès du ciel à quiconque croit. Ce voile se trouve dans le Tabernacle. Il représente toutes les perfections de cette personne où la pourpre représentait la domination éternelle qui lui revient. L’écarlate montrait le roi d’Israël qui devait donner son sang. Et ensuite le fin coton retors, sa pureté intrinsèque et sa pureté dans sa marche. Toutes ces choses représentent sa gloire morale.

Versets 40 à 41        Les femmes qui avaient suivi Jésus
Versets 42 à 47        L’ensevelissement de Jésus

Ces femmes des v. 40 à 44 sont un exemple par leur attachement au Seigneur. Elles sont à distance. Nous en faisons aussi l’expérience. En effet, même nos cœurs, étant attachés au Seigneur, restent à distance. Seul le Père pouvait pénétrer la pleine valeur de l’œuvre accomplie. V. 42 et 43: ce sabbat était grand car le lendemain était la Pâque. Christ, figure de l’Agneau de la Pâque, allait précisément devenir cet agneau rôti au feu.       Aux v. 44 et 45, un témoignage est encore rendu au Fils de Dieu car cette mort devait durer longtemps. Mais voilà il offre sa vie. Les deux brigands eurent les os rompus, mais aucun os du Seigneur ne devait être touché, selon Ex. 12, 46. Au v. 46 un sépulcre neuf, un linceul neuf. Au v. 47 ces femmes regardent où on le mettait. En Luc 23, 55, elles regardaient comment on le mettait.

Nous lisons encore dans ce chapitre 15 :
v. 1 : Et aussitôt, au matin, les principaux sacrificateurs avec les anciens et les scribes et tout le sanhédrin, ayant tenu conseil, lièrent Jésus et l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate.
v. 15 : Et Pilate, voulant contenter la foule, leur relâcha Barabbas ; et, ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié.
v. 16 : Et les soldats l’emmenèrent dans la cour, qui est le prétoire. Et ils assemblent toute la cohorte
v. 22 : Et ils le mènent au lieu appelé Golgotha, ce qui, interprété, est: lieu du crâne.
v. 29-30 : Et ceux qui passaient par-là, l’injuriaient, hochant la tête et disant : hé! toi qui détruis le temple et qui le bâtit en trois jours, sauve-toi toi-même, et descends de la croix!
v. 33 : Et quand la sixième heure fut venue, il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu’à la neuvième heure.
v. 37 : Et Jésus, ayant jeté un grand cri, expira.
v. 42 : Et le soir étant déjà venu, puisque c’était la Préparation, ce qui est le jour qui précède un sabbat, Joseph qui était d’Arimathée

Chapitre 16

Dans Marc Voir Matthieu Voir Luc Voir Jean
v. 01 à 08 Ch. 28 v. 01 à 10 Ch. 24 v. 01 à 11  –
v. 09 à 11 Ch. 28 v. 08 à 10 Ch. 24 v. 12 Ch. 20 v. 01 à 18
v. 12 à 13  – Ch. 24 v. 13 à 35  –
v. 14  – Ch. 24 v. 36 à 49 Ch. 20. v 19 à 24
v. 15 à 18 Ch. 28 v. 16 à 20  –  –
v. 19 à 20  – Ch. 24 v. 50 à 53  –
v. 01 à 08 Dimanche 9 avril. Jérusalem et alentours Arrivée des femmes au sépulcre
v. 09 à 11 Dimanche 9 avril. Jérusalem et alentours Arrivée au sépulcre de Jean et de Pierre. Marie-Madeleine revient au tombeau, apparition de Christ
v. 12 à 13 Dimanche 9 avril. Jérusalem et alentours Entretien avec deux disciples sur le chemin d’
v. 14 Dimanche 9 avril. Jérusalem Apparition de Christ aux disciples. Absence de Thomas
v. 15 à 18 En l’an 30. Une montagne de Galilée Le grand ordre missionnaire(Cf 1 Cor. 15 v. 6)
v. 19 à 20 Jeudi 18 mai de l’an 30 vers la montagne des Oliviers aux environs de Béthanie L’ascension.(Cf Act. 1 v. 1 à 11)

Autre « découpage »
Versets 01 à 08        La résurrection
Versets 09 à 14        Le Seigneur et ses apparitions
Versets 15 à 18        Ses dernières paroles
Versets 19 à 20        Le Seigneur élevé dans le ciel

Versets 01 à 08        La résurrection

Verset 1 : sans s’en rendre compte, ces femmes apportent atteinte à celui qu’elles avaient vu car elles pensaient que ce corps avait besoin d’aromates afin qu’il ne sente pas la corruption. Mais le Seigneur n’a pas connu la corruption. D’où cette atteinte portée à sa gloire. Dans ces versets, en rapport avec la résurrection, on voit que l’homme n’intervient pas. Tout ce passe entre Dieu le Père et Dieu le Fils. Tout comme les heures sombres de la croix, nous sommes limités pour comprendre le mystère de la résurrection. Au ch. 14, 6, Marie de Béthanie était la seule à avoir anticipé le moment de la sépulture de Christ. C’est pourquoi elle n’est pas nommée dans ces femmes du v. 1. Ce début du chapitre présente un fait très important. C’est la résurrection et notre foi peut se reposer sur ce fait. Sans la résurrection, notre foi serait vaine et nous serions encore dans nos péchés. Ayons reconnaissance et révérence envers ce Dieu d’amour pour ce sujet capital de la résurrection du Seigneur.
Dans ce v. 1 l’alliance du sabbat est rompue par la mort de Christ. Jour merveilleux que celui auquel Christ sort du tombeau. C’est le soleil sur une création nouvelle parce que le sabbat était en rapport avec l’ancienne création. Toutes choses sont faites nouvelles. Nous sommes les prémices de cette nouvelle création.
Dans ce début de chapitre, des difficultés sont là pour ces vemmes (v. 3). Mais le Seigneur enlève ces difficultés pour que nous soyons capables d’entrer dans la connaissance de ses pensées. Toutefois, c’est encore en partie (1 Cor. 13, 12).
Verset 7 : ces femmes sont appelées à faire part de cette nouvelle aux disciples qui, environ quatre fois, avaient entendu de la bouche du Seigneur qu’il allait ressuscité. Cette pierre a été roulée non pour que le Seigneur sorte du tombeau, mais pour que ces femmes soient témoins de sa résurrection.
Dans les v. 5 et 8, ces femmes ont peur. Dans les v. 9 et suivants, il y a la bonté du Seigneur à cet égard.

Versets 09 à 14        Le Seigneur et ses apparitions
Verset  6 : le moment exact de la résurrection n’est pas donné. Cela se passe entre le Père et le Fils. Il faut simplement croire cette résurrection. Chez ces femmes, il y avait beaucoup de cœur, mais peu de connaissance. V. 7: le Seigneur est là pour les enseigner et apprendre à ceux qui ont du cœur. V. 9: Marie de Magdala démontre un amour qui la rend plus forte que la frayeur. Elle a ce privilège d’être la première à voir le crucifié, le nazarénien. V. 10 et 11: les disciples ne sont pas à blâmer. Si ces passages sont relevés, c’est pour que le chrétien ne se glorifie pas lui-même. Il y a aussi un manque de foi, une lenteur à croire. Cela nous caractérise aussi. Au v. 12 il s’agit des disciples d’Emmaüs et au v, 13 on voit qu’ils n’ont pas été écoutés non plus. Au v. 14, tout en faisant des remarques,  le Seigneur fait brûler leurs cœurs et la grâce brille car il envoie prêcher l’évangile par eux.

Versets 15 à 18        Ses dernières paroles
Belle grâce du Seigneur envers ses disciples. V. 16: il fallait le baptême pour témoigner, témoignage d’appartenir à celui qui a été mort et ressuscité pour sauver des pécheurs tels que nous étions. On sortait du paganisme pour entrer dans le christianisme. V. 17 et 18: il fallait ce puissant témoignage. Aujourd’hui nous avons la parole.

Versets 19 à 20        Le Seigneur élevé dans le ciel
Le Seigneur a terminé son travail sur la terre  mais coopère depuis la gloire.

Autres notes : auteur, date, sujet, but, particularités, analyse du contenu

Son auteur et sa date
Dans le NT, un seul homme s’appelle Marc. Il est reconnu, dès le début du deuxième siècle, comme l’auteur de l’évangile portant son nom. En fait, Jean était son vrai nom et c’est le fils de cette Marie où, selon Act. 12, 12, Pierre se rendit après être sorti miraculeusement de prison. Marc, ou Jean-Marc, était également un cousin ou un neveu de Barnabas (Col. 4, 10). Marc, alors tout jeune homme, fut serviteur de Paul et Barnabas lors du premier voyage missionnaire (Act. 12, 25 et 13, 5). Mais en Act. 13, 13, Marc les quitta à Perge et retourna à Jérusalem. Ainsi, lors du deuxième voyage missionnaire, Paul s’opposa à ce que Marc se joigne à eux, sur demande de Barnabas (Act. 15, 37-39). Ce fait produisit une séparation entre Paul et Barnabas. Et c’est douze ans plus tard que nous retrouvons le nom de Marc dans les épîtres aux Colossiens (4, 10) et à Philémon (v. 24). Marc a mûri dans l’intervalle. Il se tient alors près de Paul qui est prisonnier. Et peu avant sa mort, Paul réclame la présence de Marc (2 Tim. 4, 11). Puis Marc est mentionné une dernière fois en 1 Pi. 5, 13). A cette occasion, Pierre le nomme son fils: belle relation spirituelle entre ces deux serviteurs. Marc a ainsi des liens étroits aussi bien avec Paul qu’avec Pierre. Selon une tradition ancienne, Marc aurait écrit son évangile à Rome et cela pour les croyants de cette ville, sur la base de prédications et de communications faites par Pierre. A l’appui de cette thèse, on avance encore au 21ème siècle l’emploi de différents mots latins et d’autres choses, comme la rareté de citations de l’AT. Mais tout cela n’est pas très important. Le croyant accordera une plus grande importance au contenu et à la structure de ce livre de la Bible, inspiré par le Saint Esprit, et cherchera à s’en pénétrer.

Quant à la date à laquelle cet évangile a été écrit, aucune précision n’existe. Les chercheurs donnent une fourchette entre les années 55 et 70.

Son sujet et son but
Marc est ainsi le plus court et le plus condensé des évangiles dans son mode de présentation. Les œuvres du Seigneur sont mises en évidence. Marc se sert du présent dans la forme verbale. Le mot eutheos (aussitôt) revient plus de quarante fois. Plus que dans les autres évangiles, le Seigneur se tient à l’écart (ch. 1, 12,35; 6, 31,46; 7, 17,24; 9, 2; 11, 19). Marc mentionne aussi souvent qu’il ne veut pas que ses œuvres soient publiées. Les disciples ne nomment pas une seule fois Jésus comme étant le Seigneur mais sept fois comme Christ (oint). Toutes ces particularités indiquent que le but de cet évangile est de présenter Christ comme le serviteur de Dieu. Il n’était pas seulement le Roi promis, comme Matthieu le présente, mais aussi le vrai serviteur de l’Eternel (cf Es. 42, 1-9; 49, 1-6; 52, 13-15; Zach. 3, 8). Jésus lui-même déclare qu’il est venu pour servir (Marc 10, 45). Mais, si le caractère qui domine est celui de serviteur, cet évangile souligne aussi d’autres attributs quant à la personne de Jésus qui, en tant que vrai prophète (Deut. 18, 15), a annoncé l’évangile (cf ch. 1, 38). Dans l’original, ce mot évangile se trouve huit fois en Marc, quatre en Matthieu. Il n’y est pas en Luc (sauf dans le verbe grec évangéliser) ni en Jean.

Le Serviteur de Dieu est aussi le Serviteur souffrant. Par rapport à la longueur du texte, le récit des souffrances et de la mort du Seigneur occupe une grande place. A quatre reprises, le Seigneur informe ses disciples sur ses souffrances à venir: ch. 8, 31; 9, 12,31; 10, 32-34).

Ses particularités
L’évangile selon Marc, bien qu’étant le plus court, contient des faits qui ne sont pas ailleurs. Notamment :

  • deux miracles. Le sourd-muet du pays de Décapolis (ch. 7, 31-37) et l’aveugle de Bethsaïda (ch. 8, 22-26).
  • Deux paraboles. Celle de la semence qui croît spontanément (ch. 4, 26-29) et celle de l’appel à la vigilance (ch. 13, 34-37)

L’évangéliste Marc, dans sa jeunesse, a été un serviteur infidèle. Il est pourtant chargé de présenter la vie du vrai Serviteur dévoué à son Dieu. Au ch. 14, 51-52, l’épisode de ce jeune homme qui avait suivi Jésus, et qui s’était échappé nu alors que l’on venait arrêter Jésus, était, selon une tradition, Marc lui-même. Ce fait n’est pas rapporté dans les autres évangiles.

En rapport avec la fin de cet évangile, ch. 16, 9-20, il y a eu bien des discussions. Ces versets manquent dans certains anciens manuscrits grecs du Nouveau Testament (Codex Sinaïticus et Vaticanus). D’autres écrits originaux ont une conclusion plus courte. Malgré tout cela, les éditeurs les éditeurs de la version scientifique du NT grec, Nestle-Aland, 26ème édition, ont conservé des versets 9 à 20, même s’ils sont entre doubles crochets, c’est-à-dire considérés comme très anciens par ces commentateurs, mais non pas d’origine. Mais ce paragraphe est retranscrit dans la plupart des manuscrits grecs et des premières traductions. Ce passage était certainement déjà à la place qu’il occupe actuellement avant l’existence même des manuscrits dont il est question plus haut. Ceux qui considères ces versets comme n’étant pas d’origine soutiennent leurs arguments en critiquant le contenu et le style. Mais ces points de vue ont été réfutés de manière suffisante, au 19ème siècle, par des auteurs tels que H. Olshausen, J.-P. Lange, W. Kelly, et d’autres.

Analyse succincte de son contenu

Ch. 1, 1-13 Introduction. La venue du Serviteur de Dieu
Ch. 1, 14 à 3, 6 Le début de son service en Galilée
Ch. 1, 14-45 Le baptême de Jésus, l’appel des premiers disciples et les premières œuvres
Ch. 2, 1 à 3, 6 Guérisons et questions des pharisiens
Ch. 3, 7 à 10, 52 Partie principale: le service rendu par le Serviteur et le Prophète de Dieu
Ch. 3, 7-35 Guérisons et discours
Ch. 4 Différentes paraboles; la tempête apaisée
Ch. 5 La guérison du démoniaque et de la femme ayant une perte de sang; la résurrection de la fille de Jaïrus
Ch. 6 L’envoi des douze; la mort de Jean le Baptiseur; les 5000 et la multiplication des pains; Jésus sur la mer.
Ch. 7 Jésus reprend les pharisiens, guérit la fille de la Syrophénicienne et le sourd-muet
Ch. 8 Les 4000 et la multiplication des pains; mise en garde contre le levain; l’aveugle de Bethsaïda; la confession de Pierre et la première annonce des souffrances
Ch. 9 La transfiguration de Jésus; l’impuissance des disciples; discours sur l’humilité et le pardon
Ch. 10 Sur le divorce; le jeune homme riche; Bartimée
Ch. 11, 1 à 15, 47 Fin du service de Jésus Christ à Jérusalem
Ch. 11 Entrée à Jérusalem et purification du temple; le figuier stérile
Ch. 12 Les méchants cultivateurs; les pharisiens, les sadducéens et les scribes
Ch. 13 Le discours de Jésus, concernant les temps de la fin, sur la montagne des Oliviers
Ch. 14 L’onction de Jésus à Béthanie, la dernière Pâque, Gethsémané et l’arrestation
Ch. 15 La condamnation, la crucifixion et la mort de Christ
Ch. 16, 1 à 20 Conclusion: la fin parfaite du Serviteur de Dieu
Ch. 16 La résurrection, l’envoi des disciples et l’ascension de Christ.

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