Sept formes de mal dans le livre de Néhémie

Retour au sous-menu « Quelques passages bibliques et commentaires »
Retour au menu « Assemblée ou Église »
♦ ♦ ♦ 4215 ♦ ♦ ♦

Le livre de Néhémie ou « la reconstruction de la muraille »

À propos de la muraille, celle de l’assemblée était bien établie au début de l’histoire de l’Église (en Act. 5, 13 : « mais, d’entre les autres, nul n’osait se joindre à eux, mais le peuple les louait hautement ») ; nous voyons tout ce que l’ennemi a réussi à faire à ce jour. Il utilise toujours les sept formes de mal qui étaient déjà dans son arsenal du temps de Néhémie. Voyons brièvement.

1)  ch. 2, 10 : le mécontentement de l’ennemi

« Et quand Sanballat, le Horonite, et Tobija, le serviteur ammonite, l’apprirent, ils furent très-mécontents de ce qu’un homme fût venu pour chercher le bien des fils d’Israël. »

Et quand Dieu suscita de la même manière, un homme pour chercher le vrai bien de l’Eglise de Dieu, n’a-t-on pas trouvé – en grand nombre – des gens qui ont été très mécontents ? Combien grand fut le mécontentement du clergé, quand Dieu suscita un Wyclif, un Huss ou un Luther ! Mais nous trouvons spécialement ces sept caractères de l’opposition à l’œuvre de Dieu dès les années 1850 environ.

2)  ch. 2, 19 : le mépris de l’ennemi

« Et quand Sanballat, le Horonite, et Tobija, le serviteur ammonite, et Guéshem, l’Arabe, l’apprirent, ils se moquèrent de nous et nous méprisèrent, et ils dirent : Qu’est-ce que vous faites là ? Voulez-vous vous révolter contre le roi ? »

De même que Néhémie fit alors le tour de Jérusalem (Néh. 2, 11-16), faisons le tour de la chrétienté. Réfléchissons-y … que sont les pensées de Dieu au sujet du Romanisme et du Protestantisme ? Examinons toute la scène dans la présence de Dieu et dans Sa crainte. Néhémie baissa-t-il les bras avec désespoir ? Non! dit-il : « Vous voyez la misère … Levons-nous et bâtissons » (dans le ch. 2, 20).

Ceci nous conduit à la seconde forme d’opposition. La première forme d’opposition avait été le mécon­tentement; la deuxième est le mépris. Comparés à l’ensemble de la nation, ils étaient bien effectivement un faible résidu.

3)  ch. 4, 1 : la colère de l’ennemi

« Et il arriva que, lorsque Sanballat apprit que nous bâtissions la muraille, il se mit en colère et fut extrêmement irrité, et il se moqua des Juifs. »

Au chapitre 3, la muraille est en cours de construction. Cela peut être appelé « exclusif » ; cela doit l’être. La construction d’un mur est faite pour protéger ! Pourquoi placer des portes et des barres… si ce n’est pour préserver et pour exclure ! Ceci repré­­­­­­­­sente la troisième forme d’opposition : la colère.

4)  ch. 4, 3 : les moqueries de l’ennemi

À cette colère succède la quatrième forme d’opposition. Sanballat se moqua des Juifs. « Et Tobija l’Ammonite était à côté de lui, et il dit : Au reste, pour ce que ceux-ci bâtissent, si un renard y montait, il ferait crouler leur muraille de pierre ». Ainsi l’ennemi, tout en haïssant d’une haine violente l’œuvre de Dieu semble extérieurement en faire peu de cas et s’en moquer. N’est-ce pas la même chose de nos jours ? Il peut y avoir du mécon­tentement, du mépris, de la colère et de la moquerie mais le travail continue. Le mur s’élève rapidement – un morceau s’ajoute à un autre morceau. L’œuvre de Dieu s’étend partout dans le monde. Des âmes entendent la voix du Berger et, quittant toutes les bergeries de l’homme – elles sont rassemblées dans l’enceinte sacrée, autour de la précieuse personne du Grand Berger, Christ Lui-même. Christ est exalté ; tout ce qui ne l’exalte pas est exclu.

5)  ch. 4, 8  : le combat de l’ennemi

Que vont faire maintenant Sanballat et sa troupe ? Cela nous conduit à la cinquième forme d’opposition. « Mais il arriva que lorsque Sanballat et Tobija, et les Arabes, et les Ammonites, et les Asdodiens, apprirent que la réparation des murs de Jérusalem avançait, que les brèches commençaient à se fermer, ils se mirent dans une grande colère ; et ils se liguèrent tous ensemble pour venir faire la guerre contre Jérusalem et pour lui causer du dommage » (ch. 4, 7-8). Nous avons rencontré le mécontentement, le mépris, la colère, la moquerie, il va y avoir maintenant le combat – une opposition déterminée, intransigeante, à l’œuvre de Dieu. N’en est il pas ainsi ? Chaque secte de la chrétienté n’est-elle pas d’accord en ceci : de combattre, de s’opposer, à ce que se poursuive davantage la construction du mur de séparation pour Christ ?

6)  ch. 6, 3 : la ruse à l’extérieur

Ceci nous amène précisément à la sixième forme d’opposition – ce que firent Sanballat et ses compagnons quand ils apprirent que Néhémie avait construit la muraille. Au ch. 6, 2 :« Sanballat et Gueshem m’envoyèrent dire : Viens et rencontrons-nous ensemble dans les villages de la vallée d’Ono. Mais ils
pensaient me faire du mal ». Au ch. 6, 3…

Alors Néhémie leur envoya des messagers disant : « Je fais un grand travail et je ne puis descendre. Pourquoi le travail cesserait il pendant que je le quitterais et que je descendrais vers vous ? ».

Jusqu’ici, nous avons vu cinq formes d’opposition – le mécontentement, le mépris, la colère, la moquerie et le combat ; maintenant la septième forme, c’est-à-dire : la subtilité extérieure. C’est comme s’ils avaient dit : Ne soyez pas si étroits et exclusifs. Descendez de votre enceinte sacrée vers « l’un des villages de la vallée d’Ono, … ». (cf ch. 11, 35-36). Quittez le seul centre d’adoration à l’intérieur des murs de Jérusalem, et descendez dans n’importe lequel des villages « des artisans ». Ils savaient bien que si le vrai culte de Dieu se trouvait au milieu de l’enceinte divine, ils éprou­veraient comme les Ephésiens plus tard, que leur industrie était en danger (cf Act. 19, 23-41).

7)  ch. 6, 10 : le danger à l’intérieur

La plus grande épreuve, le plus grand danger, n’est-ce pas ce qui provient des « faux frères ». L’ennemi savait que le mur était construit : « Ils furent fort abaissés à leurs propres yeux, et ils reconnurent que cette œuvre avait été faite de par notre Dieu » (ch. 6, 16). Mais les faux frères, « des nobles de Juda, envoyèrent lettres sur lettres à Tobija, et celles de Tobija leur arrivaient ; car plusieurs en Juda lui avaient prêté serment » (ch. 6, 17) … Cela est triste, en vérité et c’est un grand exercice quand, parmi ceux qui extérieurement prennent une position de rassemblement autour de Christ, nous trouvons de chers frères dans le Seigneur, cherchant à mêler les principes du camp avec ceux de Dieu. Mais cela ne devrait pas nous surprendre, si nous nous souvenons des paroles de l’apôtre : « il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des doctrines perverses » (lire Act. 20, 29-35). Sans aucun doute, ces frères partagés sont les plus grandes pierres d’achoppement sur le chemin des âmes non affermies. Que ceux qui sont rassemblés autour de Christ prennent garde aux mauvaises associations – c’est le plus grand danger présent.

Pour finir : Rom. 12, 4 et 16, 17

  •       Car comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que tous les membres n’ont pas la même fonction
  •       Or je vous exhorte, frères, à avoir l’œil sur ceux qui causent les divisions et les occasions de chute par [des choses qui ne sont] pas selon la doctrine que vous avez apprise ; et éloignez-vous d’eux.

♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Retour au menu « Assemblée ou Église »
Retour au sous-menu « Quelques passages bibliques et commentaires »