Explications de mots, d’expressions commençant par la lettre S

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Sabbat

Mot hébreu signifiant repos. C’est le septième jour de la semaine, où toute activité doit cesser pour les Israélites, car ce jour était consacré à Dieu comme signe de l’alliance perpétuelle avec ce peuple (Ex. 20, 8-11).

Sacrificateurs

Le collège des sacrificateurs était divisé en vingt-quatre classes. Chacune d’elles était en fonction pendant huit jours, d’un sabbat à l’autre, une fois tous les six mois. Le service de la semaine était réparti parmi les différentes familles qui constituaient une classe. Le jour du sabbat, la classe entière était en fonction. Les jours de fête, n’importe quel sacrificateur pouvait venir se joindre au ministère du sanctuaire ; et à la fête des Tabernacles toutes les vingt-quatre classes devaient être présentes et officiaient. La classe d’Abija était la huitième sur les vingt-quatre (1 Chr. 24, 10).

Sacrifices (Cinq) – Une seule offrande

L’holocauste est mis en valeur dans l’évangile selon Jean. Dès le premier chapitre, le Seigneur est présenté comme l’Agneau de Dieu venu pour accomplir la volonté divine (Ps. 40, 7).
L’offrande de gâteau – la vie parfaite de Jésus de Nazareth – constitue la trame des quatre évangiles.
L’offrande de paix (ou de prospérité) proclame la joie du salut et de la communion avec Dieu. L’évangile selon Luc illustre cette offrande par de nombreuses scènes.
Le sacrifice pour le péché évoque l’expiation faite devant Dieu et la substitution proposée à l’homme.
Le sacrifice pour le délit insiste sur la culpabilité et la réparation. Ce sacrifice a un caractère légal plus marqué. Dans les évangiles selon Matthieu et selon Marc, le cri de l’abandon montre qu’il s’agit d’un sacrifice de même nature. Mais l’évangile selon Marc a une portée plus générale. Dans les scènes de la croix, il ne cite ni l’A.T., ni la loi. Dans l’évangile selon Matthieu, Jésus s’offre pour le peuple juif coupable (27, 25). Pour ces raisons, on a identifié l’évangile selon Matthieu au sacrifice pour le délit.

Sadducéen

Membre d’une secte juive issue d’une secte politique qui favorisait l’hellénisation du judaïsme, en prônant les avantages de la vie et de la culture grecques. Les sadducéens niaient la résurrection des morts et l’existence des anges et des esprits (Act. 23, 8).

Sagesse (La) en Israël

Le prophète Jérémie présente trois groupes de personnes : « La loi ne périra pas de chez le sacrificateur, ni le conseil de chez le sage, ni la parole de chez le prophète » (Jér. 18, 18). En dehors des sacrificateurs et des prophètes, il existait donc en Israël une catégorie de personnes, ces « sages » dont le rôle n’était ni d’instruire le peuple sur la manière de rendre culte (comme les sacrificateurs), ni de l’avertir de retourner à son Dieu (comme les prophètes), mais de le conseiller sur la conduite à tenir dans les actes courants de la vie. Ce troisième canal de communication entre Dieu et l’homme apparaît dans quelques Psaumes et dans des passages épars de divers livres, mais surtout dans les Proverbes, Job et l’Ecclésiaste.
En dehors de ces livres inspirés, la tradition sapientiale s’est poursuivie dans plusieurs ouvrages apocryphes: l’Ecclésiastique (appelé aussi le Siracide) et la Sagesse de Salomon (faussement attribuée à Salomon). Ces livres ont été écrits après l’exil et n’ont pas été dictés par l’Esprit de Dieu: ils reprennent des éléments des livres canoniques en y ajoutant des pensées inspirées de la sagesse grecque.
La Bible reconnaît d’ailleurs qu’en dehors de toute révélation spécifique, l’homme a été doté par son Créateur d’une certaine capacité de sagesse. Elle mentionne ainsi sans connotation critique la sagesse de certains peuples, tels que les fils de l’orient ou les Egyptiens (1 Rois 4, 30 ; Act. 7, 22), même si celle des fidèles enseignés par Dieu, comme Salomon ou Daniel, est dépeinte comme incomparablement supérieure. De toute façon, les livres bibliques de sagesse, par leur inspiration, leur élévation morale et leur souffle spirituel sont entièrement à part de tous les recueils antiques de morale, souvent entachés d’idolâtrie, de cynisme ou de considérations terre à terre.
Mais infiniment supérieure à la sagesse parfois honorable mais purement humaine des sages de l’Antiquité, bien plus élevée même que la sagesse personnelle des écrivains sacrés, la Sagesse personnifiée, le Fils de Dieu, est venue nous révéler « tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col. 2, 3). L’homme, selon la sagesse humaine, peut bien considérer son œuvre à la croix comme une « folie » (1 Cor. 1, 18), mais pour tous ceux qui croient en Christ, il devient pour eux la vraie sagesse (1 Cor. 1, 30).
Plus tard, après l’enlèvement de l’Eglise, au cours des années de souffrances du reste fidèle du peuple d’Israël, des sages se lèveront. Instruits par Dieu, ils comprendront les écrits des prophètes et enseigneront les fidèles à résister à l’Antichrist et à attendre la venue du Messie (Dan. 11, 33 ; 12, 10). Ils auront ensuite une place privilégiée dans le royaume (Dan. 12, 3).

Saints (Les)

Cette expression, fréquente dans l’Ecriture, concerne le plus souvent ceux qui sont mis à part pour Dieu, c’est-à-dire les rachetés, qui se trouvent devant Dieu dans une position de sainteté, de séparation du mal. C’est le sens au verset 3 du Ps. 16 (en hébreu : kadosh et en grec : hagios). Cette position inébranlable est un grand privilège et produit dans le cœur du croyant le désir d’une marche à la gloire de Dieu.
Parfois, particulièrement dans les psaumes, le mot « saint » (en tant que nom ou adjectif) signifie « pieux » (en hébreu : khasid et en grec : hosios). Il exprime alors les relations heureuses de l’âme du croyant avec Dieu, dans un attachement profond pour lui (1 Sam. 2, 9 ; 2 Chr. 6, 41 ; Ps. 30, 4 ; 145, 10 ; etc.). Lorsqu’il est appliqué à Dieu lui-même, il évoque la bonté et la grâce divines envers l’homme (Ps. 145, 17 ; Apoc. 15, 4), ainsi que l’expression semblable « les grâces » (en hébreu : khésed) qui rappelle l’immense bonté de Dieu à l’égard de David (2 Chr. 6, 42 ; Es. 55, 3 ; Act. 13, 34). Et le Seigneur qui a manifesté en perfection ces caractères de piété et de bonté est nommé « ton saint » dans le verset 10 du Ps. 16 (cité en Act. 2, 27 et 13, 35) et dans le verset 19 du Ps. 89.

Salut (Le)

Le salut est synonyme de délivrance. La Parole parle des délivrances que Dieu apporte aux hommes dans toutes sortes de situations de danger, de détresse. Ainsi dans son cantique à l’Eternel après la traversée de la Mer Rouge, Israël a chanté : « Il a été mon salut » (Ex. 15, 2). On peut distinguer trois significations différentes, au passé, pour le présent et pour le futur.
– le salut initial. Le croyant sait qu’il a été sauvé par la grâce, par la foi en l’œuvre de la croix (Eph. 2, 8). C’est le salut « un si grand salut », le « salut éternel » dont Jésus est le chef et l’auteur (Héb. 2, 3,10 ; 5, 9).
– Le salut actuel. Christ « peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux » (Héb. 7, 25). Il nous sauve, nous délivre jusqu’à l’achèvement de notre course au travers des dangers du chemin (voir 2 Cor. 1, 10 et Phil. 2, 12).
– Le salut futur. Christ apparaîtra « à salut à ceux qui l’attendent » (Héb. 9, 28). « Nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Phil. 3, 21).

Samaritains (Les)

Les Juifs n’avaient pas de contact avec les Samaritains parce qu’ils n’étaient pas de purs Juifs mais un peuple mélangé (Jean 4, 9). Leur origine remonte à la conquête du royaume d’Israël par les Assyriens (2 Rois 17). Après avoir déporté nombre de ses habitants, le roi d’Assyrie entreprit de dénationaliser le peu de Juifs qui restaient en Samarie en introduisant des colons venus d’ailleurs. Ces colons rencontrèrent toutes sortes de malheurs dont ils attribuèrent la cause à l’Eternel, un Dieu dont ils ne connaissaient pas le culte. Le roi d’Assyrie ordonna qu’un des sacrificateurs juifs revienne de l’exil pour enseigner aux habitants de la Samarie comment servir l’Eternel. Mais la population n’abandonna pas ses idoles. Il en résulta un culte mélangé car « ils craignaient l’Eternel et servaient leurs images » (2 Rois 17, 41).
Au retour de l’exil, les Juifs de Jérusalem refusèrent l’aide des Samaritains pour reconstruire le temple ( Esd. 4). Ils ne pouvaient s’unir sur le plan social et religieux à une population étrangère qui aurait tôt fait de les corrompre. Il en résulta une antipathie intense et une hostilité grandissante entre Juifs et Samaritains. Ecartés de Jérusalem, les Samaritains construisirent un temple sur le mont Garizim (voir Jean 4, 20). Comme les Juifs, ils attendaient un Messie (Jean 4, 25) mais on sait qu’ils n’admettaient des Ecritures que le Pentateuque.
Au temps du Seigneur, l’une des injures juives les plus grossières était de traiter quelqu’un de Samaritain. Jésus n’en fut pas épargné (Jean 8, 48). La parabole du Samaritain est d’autant plus frappante que le Seigneur la raconte comme sa propre histoire (Luc 10, 29-37).

Sanctifié, Sanctification, Saint

S
anctifier signifie mettre à part pour Dieu. La première fois que ce terme est employé dans l’Ecriture est significative. C’est en Gen. 2, 3, avant l’introduction du péché dans le monde. Après que Dieu eut achevé l’œuvre de la création, « il se reposa au septième jour… Et Dieu bénit le septième jour et le sanctifia ». Il l’a mis à part pour lui, pour sa propre satisfaction.
A la Pâque, au moment de la sortie d’Egypte, l’Eternel a sanctifié, mis à part pour lui, les premiers-nés des fils d’Israël (Ex. 13, 1).
Trois mois plus tard, l’Eternel déclare à tout Israël : « Vous me serez un royaume de sacrificateurs et une nation sainte » (Ex. 19, 6). Peu après, en donnant la loi à Moïse sur la montagne de Sinaï, l’Eternel a mis à part Aaron et ses fils pour qu’ils soient oints, consacrés, sanctifiés afin d’exercer la sacrificature devant lui (Ex. 28, 1,41).
Un an plus tard, les Lévites seront pris à la place des premiers-nés et donnés à Aaron pour le service du tabernacle (Nom. 3, 5-13) « Les Lévites seront à moi…. ils me sont entièrement donnés… Et j’ai donné les Lévites en don à Aaron et à ses fils » (Nom. 8, 14,16,19).
Certains pouvaient aussi se consacrer volontairement « pour se séparer afin d’être à l’Eternel ». C’était le vœu de Nazaréat (Nom. 6, 2).
Aujourd’hui, tous ceux qui croient au Seigneur Jésus Christ ont été sanctifiés, par la foi en lui (Act. 26, 18 ; 1 Cor. 6, 11). Tout croyant est saint, mis à part pour Dieu par l’œuvre de la rédemption et par le Saint Esprit qui demeure en lui. Ainsi sanctifié par la volonté de Dieu, « par l’offrande du corps de Jésus Christ » (Héb. 10, 10), il est fait sacrificateur (Apoc. 1, 6) et appelé à entrer dans les lieux saints à la suite de Jésus notre grand sacrificateur (Héb. 10, 19).
Dans le N.T. l’expression « les saints » désigne généralement les personnes vivantes qui croient en Jésus Christ, qui sont sanctifiées par son œuvre et possèdent la vie éternelle. Ils sont saints par l’appel divin (Rom. 1, 7 ; 1 Cor. 1, 2) ; et appelés « les saints » (Act. 9, 13,32,41 ; Rom. 8, 27 ; 12, 13 ; 15, 25 ; 16, 15 ; Eph. 1, 1 ; Apoc. 22, 21).
« Les saints » désigne aussi parfois ceux qui sont morts dans la foi (Matt. 27, 52) ou ceux qui, après la résurrection, sont glorifiés avec Christ (1 Thes. 3, 13 ; 2 Thes. 1, 10 ; Apoc. 19, 8). « Appelés dans la sainteté » (1 Thes. 4, 3), placés dans cette position comme résultat de l’œuvre de Christ, les croyants sont exhortés à se séparer pratiquement du mal, non dans une attitude de supériorité, mais pour Dieu et à cause de ce qu’il est et de ce qu’il a fait de nous (Rom. 12, 1 ; 2 Cor. 7, 1 ; 1 Pi. 1, 15,16 ; Héb. 12, 14).
Quelques autres emplois doivent être signalés :
– Jean 17, 19. Le Seigneur dit : « Je me sanctifie moi-même pour eux ». Il annonce qu’il se met à part pour Dieu, « séparé des pécheurs et élevé plus haut que les cieux » (Héb. 7, 26), après avoir glorifié Dieu sur la terre. Il le fait en faveur des siens, pour qu’ils le voient dans la gloire, où il intercède pour eux.
– 1 Pi. 3, 15 : Sanctifiez le Seigneur le Christ dans vos cœurs ». C’est mettre Christ à part dans nos cœurs, lui donner la première place, pour devenir dans ce monde injuste les témoins vivants de l’espérance qui est en nous, et y montrer ce qui est juste selon Dieu.
– 1 Cor. 7, 14. Les enfants d’un couple dont l’un des conjoints est croyant, l’autre incrédule, sont déclarés « saints », mis à part, pour entendre l’évangile dès l’enfance, mais ils ne sont pas sauvés avant d’avoir cru, personnellement.

Les sanctuaires de Dieu

Cette expression se trouve dans le troisième livre des Psaumes (73, 17). Il est fait mention des sanctuaires de Dieu; nous pouvons voir là une allusion au fait que le tabernacle comprenait deux parties – deux tabernacles selon Héb. 9, 2-3 – séparés par le voile décrit en Ex. 26, 31. Bien qu’en Israël les sanctuaires de Dieu, à partir du règne de Salomon, aient été constitués par le temple de Jérusalem, l’enseignement spirituel et l’application de ces figures à la période chrétienne sont donnés par le tabernacle construit par Moïse, selon le modèle qui lui avait été montré sur la montagne (Ex. 25, 9,40; 26, 30 ; Héb. 8, 5). Le sanctuaire est le lieu où Dieu habite au milieu de son peuple (Ex. 25, 8), le lieu où le fidèle peut s’approcher de lui. Dieu a donc habité dans le tabernacle et dans le temple de Jérusalem. Il siégeait entre les chérubins du propitiatoire (Ex. 25, 22; 40, 35 ; 1 Rois 8, 6-11), dans le lieu très saint, le second tabernacle, où seul le souverain sacrificateur entrait une fois l’an, sous la nuée de l’encens et avec le sang du sacrifice pour le péché (Lév. 16, 11-19). Entre l’enlèvement de l’Eglise et des saints endormis (1 Thes. 4, 13-17), et l’apparition du Seigneur sur la montagne des oliviers, pour délivrer le Résidu fidèle, (Zach. 14, 3-5), le temple sera reconstruit à Jérusalem, avec l’appui du chef de l’empire romain reconstitué. Le culte juif reprendra alors pour une durée garantie de sept années, selon l’alliance conclue avec la « Bête », ou chef de cet empire. Mais cette alliance sera rompue au bout de trois ans et demi et alors commencera la « grande tribulation » (voir Dan. 9, 27 ; 11, 31-35 ; Matt. 24, 15-31). C’est de ce temple qu’il est question dans le livres des Psaumes; malgré l’incrédulité qui régnera dans le pays, il représentera pour les fidèles la maison de l’Eternel; de même le Seigneur avait parlé du temple d’Hérode, comme de « la maison de son Père » (Jean 2, 16). Signalons qu’un dernier temple sera édifié pour le règne millénial (Ezé. 40-42), mais qu’aux yeux de Dieu, il s’agit toujours de la même maison dont la dernière gloire sera plus grande que la première (Agg. 2, 9). Durant la période chrétienne, le sanctuaire est « dans les lieux saints » – les deux tabernacles ne faisant plus qu’un seul, puisque le voile qui les séparait a été déchiré au moment où « Jésus, ayant encore crié d’une forte voix, rendit l’esprit » (Matt. 27, 50-51) et où Christ est entré, ayant obtenu par son propre sang, « une rédemption éternelle ». Le chemin des lieux saints est ainsi ouvert aux rachetés de Christ, qui sont invités à y entrer « en pleine assurance de foi » (Héb. 9, 11-13 ; 10, 19-22).

Sang (le)

L’interdiction de manger du sang est-elle encore valable aujourd’hui ? On invoque parfois des raisons hygiéniques pour justifier les défenses alimentaires données dans la loi (Lév. 11 ). Mais, concernant le sang en particulier, la raison est supérieure. Elle est avant tout d’ordre moral car le sang, c’est la vie (Deut. 12, 23), et la vie n’appartient qu’à Dieu. Dieu interdit formellement à l’homme de manger du sang. Cette défense remonte avant la loi donnée à Moïse. Dieu avait déjà proscrit le sang à l’homme immédiatement après le déluge (Gen. 9, 3, 4). Cette défense n’est donc pas provisoire et ne peut être abolie parce que la loi a été accomplie par Jésus Christ. Elle est valable encore aujourd’hui.

Sanhédrin

Le sanhédrin (litt.: une assemblée réunie, un conseil) était l’instance judiciaire suprême de la nation juive. Il se composait de 71 membres influents, appartenant aux familles du souverain sacrificateur, des anciens et des scribes (Luc 22, 66). Les indications rabbiniques font remonter l’origine de ce grand conseil à Nom. 11, 16 où Moïse avait choisi soixante-dix hommes parmi les anciens sur lesquels il se déchargeait pour les questions judiciaires.
Le sanhédrin siégeait à Jérusalem sous la présidence du souverain sacrificateur. A l’époque du N.T., les pharisiens et les sadducéens, qui représentaient les deux grandes tendances religieuses juives, y siégeaient (Act. 23, 7). Seuls les cas importants étaient amenés au sanhédrin. Un plus petit conseil ou tribunal local se tenait dans chaque ville juive pour les décisions ou les cas de moindre importance.
Le sanhédrin était la cour suprême, ayant droit de vie et de mort (Act. 5, 33). Sous les Romains, le sanhédrin était autorisé à juger les cas graves, et même, semble-t-il, à prononcer la peine de mort, à condition que cette sentence soit confirmée par les autorités romaines (Jean 18, 31).
Dans le N.T., le mot désigne toujours le grand sanhédrin, excepté dans Matt. 10, 17 et Marc 13, 9, où il s’agit des tribunaux locaux.

Satan (Le diable)

L’homme rejette ou ridiculise l’idée de diable car ce serait en fin de compte reconnaître sa propre chute. Au contraire, la Bible affirme son existence réelle.

– Son nom
La personne à l’origine du mal est désignée sous le nom hébreu de Satan qui veut dire adversaire ou sous le nom grec de diable qui signifie accusateur, calomniateur, diffamateur. Son nom n’est cité que trois fois dans l’A.T. (1 Chr. 21, 1 ; Job 1 et 2 ; Zach. 3, 1-2), mais il est bien connu sous d’autres formes, en particulier le serpent (Gen. 3, 1). Dans le N.T. il est cité bien plus fréquemment (plus de 70 fois). Le passage d’Apoc. 12, 9 permet d’identifier sans ambiguïté le serpent de Gen. 3 au diable.

– Son origine
Contrairement à bien des religions orientales, ni l’A.T., ni a fortiori maintenant le N.T. ne présentent le bien et le mal comme deux puissances rivales. Le mal est l’œuvre d’un être céleste certes, mais qui n’est qu’une créature en révolte contre Dieu. A la suite de nombreux commentateurs, nous pouvons voir la description de sa puissance et de sa beauté exceptionnelle derrière celle que fait Ezéchiel du roi de Tyr (28, 11-19). En effet il est appelé chérubin oint, c’est-à-dire un ange revêtu d’autorité par Dieu. La fierté semble avoir corrompu cet être (v.17) qui fut autrefois parfait (v.12) et il est devenu violent (v.16). L’expression « astre brillant » en Es. 14, 12 (Lucifer dans la Vulgate), est voisine du titre « ange de lumière » attribué par Paul à Satan en 2 Cor. 11, 14 à la fin d’un paragraphe faisant allusion à Eve et au serpent. Ce rapprochement permet de conclure que le texte d ‘Esaïe décrit également la chute du diable. Elle fut causée par son désir d’être semblable à Dieu (Es. 14, 14). Cette expression rappelle la tentation que Satan proposa à Adam (« vous serez comme Dieu »), et Paul affirme que l’orgueil est la faute du diable (1 Tim. 3, 6). L’interprétation d’Es. 14 semble bien correcte: il s’agit donc d’un ange exceptionnel et très puissant qui a voulu s’élever jusqu’à Dieu et que Dieu a banni de sa présence. Il s’agit sans ambiguïté d’une personne et non d’une influence.

– Ses caractères
Comme le prouve le livre de Job, il a cependant accès au conseil de Dieu, mais il doit lui rendre des comptes. Il n’est pas souverain. Il se promène sur la terre (Job 1, 7) et n’est donc pas omniprésent. Son caractère essentiel est d’être menteur (Jean 8, 44) et rusé (2 Cor. 11, 3). Il est également meurtrier (Jean 8, 44), comme il l’a prouvé en inspirant Caïn (1 Jean 3, 12). Il cherche à séduire les croyants (Apoc. 12, 9 ; 20, 3), à les éprouver (Luc 22, 31), à les effrayer par sa puissance (1 Pi. 5, 8), ou à leur tendre des pièges (1 Tim. 3, 7 ; 2 Tim. 2, 26). Il tient les incrédules en esclavage par la peur de la mort (Héb. 2, 14-15), alors que le croyant sait que Christ a vaincu la mort et a donc anéanti la puissance du diable (1 Cor. 15, 55 ; 1 Jean 3, 8 ; Apoc. 1, 18). Satan peut causer des maladies (Job 2, 4-7 ; Luc 13, 16) ou prendre le contrôle d’une personne qui s’est délibérément tournée vers le mal (Act. 5, 3 ; 10, 38 ; Jean 13, 27), mais le croyant peut être délivré par la puissance du Christ (Marc 16, 17 ; Jean 8, 36).

– Sa destinée
Satan a cherché à faire dévier Christ du simple chemin de la dépendance lors de la tentation au désert (Matt. 4, 1-11 ; Luc 4, 1-13). Jésus ayant remporté la victoire par la soumission à la Parole, l’a lié (Matt. 12, 29), le dépouillant de ses biens par les miracles que lui et les disciples accomplissaient (Luc 10, 18). A la croix, Christ a de nouveau rencontré Satan, sur lequel il a remporté la victoire absolue (Col. 2, 14-15), accomplissant la prophétie faite à Eve en Gen. 3, 15. Désormais Satan est un ennemi vaincu pour le croyant. Ceci est vrai dans la vie pratique dans la mesure où le chrétien s’approprie cette victoire. Après l’enlèvement de l’Eglise au ciel, il se déchaînera violemment une fois précipité du ciel sur la terre (Apoc. 12, 7-12). En ces temps prophétiques, il donnera la puissance à deux autorités, l’une politique (le chef de l’empire d’occident, Apoc. 13, 2) et l’autre religieuse (l’Antichrist selon 2 Thes. 2, 9). Ces deux créatures seront jetées vivantes dans le feu (Apoc. 19, 20), qui est préparé pour le diable et ses anges (Matt. 25, 41). Un règne de paix s’instaurera alors, pendant lequel Satan sera lié (Apoc. 20, 2). Après ce règne il égarera une dernière fois les peuples ennemis de Dieu par son pouvoir, et il sera jeté dans l’étang de feu et de soufre, c’est-à-dire les tourments éternels (Apoc. 20, 7-10), appelés aussi la seconde mort. Le mot: mort, dans l’Ecriture, ni signifie pas cessation d’existence, mais séparation d’avec Dieu. Dans ce lieu infernal, le regret éternel sera d’être séparé de Dieu à tout jamais.

Scribe

Celui qui écrit, étudie et enseigne la loi. Les scribes exerçaient même la fonction de juriste (Esd. 7, 6,10 ; Néh. 8, 2). Ils sont souvent associés aux anciens, aux pharisiens et aux principaux sacrificateurs dans leur haine contre Jésus (Matt. 23, 13-39).

Secte

Le mot est utilisé dans le sens de parti ou d’école (Act. 15, 5 ; 28, 22 ; 1 Cor. 11, 19). Une secte est un groupe de personnes qui défendent soit une doctrine particulière, soit l’une de ses perversions, généralement dans le but d’en retirer des avantages particuliers. En principe la secte se réclame d’un chef et adopte une position de séparation. Les Juifs considéraient les chrétiens comme des sectaires du judaïsme. Le christianisme n’est pas une secte du judaïsme, ni l’un de ses schismes. Il est tout autre, car sa base n’est pas la loi, mais la grâce révélée par Jésus Christ.

Semence (La) d’Abraham

Dieu avait déjà invité Abraham à lever les yeux pour contempler l’héritage terrestre (Gen. 13, 14). A la semence nombreuse comme la poussière de la terre (Gen. 13, 16) s’ajoute une semence nombreuse comme les étoiles des cieux. C’est la semence d’Israël (Gen. 28, 14 ; Deut. 1, 10 ; 10, 22) peuple élu, que Dieu bénira et multipliera. En Gen. 17, 4, Dieu y associera les nations ; elles seront greffées sur le tronc de la semence sainte (Rom. 11, 16). Mous comprenons alors la portée de ce que nous pouvons contempler avec Abram : la semence terrestre, Israël dans les privilèges passés et la bénédiction future ; et la semence céleste actuelle (Juifs et nations) bénie présentement de bénédictions célestes et spirituelles.

Sichem et Sichar

Sichem est une ville située en Samarie entre les deux montagnes d’Ebal et de Garizim, à la limite des territoires d’Ephraïm et de Manassé (Deut. 11, 29-30). C’était une partie de l’héritage de Dieu (Ps. 60, 6 et Ps. 108, 7).
– Gen. 12, 6 : Sichem, auprès du chêne de Moré, est la première étape d’Abram dans le pays, où il bâtit à Dieu l’autel du voyageur. Béthel (v. 8) est l’autel de l’adorateur et Hébron (Gen. 13, 18) celui du renoncement.
– Gen. 33, 18 : Sichem est le terme du long voyage de retour de Jacob au pays de Canaan. Il y bâtit l’autel El-Elohé-Israël à Dieu, le Dieu d’Israël. Jacob (celui qui supplante), avait reçu de Dieu le nom d’Israël (vainqueur ou prince de Dieu) à Peniel (Osée 12, 4, 6).
– Gen. 35, 4 : Avant de pouvoir bâtir l’autel de Béthel pour y adorer le « Dieu de Béthel » et connaître son nom comme le « Dieu Tout-Puissant », Jacob et sa maison devaient se purifier de l’idolâtrie et des gloires factices du monde ; les dieux étranger et les anneaux d’oreilles sont cachés sous le térébinthe qui est près de Sichem.
– Gen. 37, 12-13 : Joseph, bien-aimé de son père, est envoyé vers ses frères à la vallée de Hébron (figure de la mort), passe à Sichem et finalement les trouve à Dothan où il est l’objet de leurs complots.
– Jos. 8, 30-35 : Le peuple entier est groupé entre les deux montagnes d’Ebal et de Garizim pour y recevoir confirmation de la loi, en présence de l’arche et de l’autel bâti sur la montagne d’Ebal.
– Jos. 20, 7 ; 21, 21 : Ville de refuge sanctifiée pour la tribu de Joseph, Sichem est donnée aux familles des Kéhathites (1 Chr. 6, 67).
– Jos. 24, 1,25,32 : Sichem est le lieu du dernier rassemblement du peuple autour de Josué où est établie l’alliance. Les os de Joseph y sont déposés (voir aussi Gen. 50, 22, où la « portion » spécialement donnée par Jacob à Joseph, traduit le mot hébreu « Sichem »).
– Jug. 8, 31 ; 9 : Sichem est le lieu d’origine d’Abimélec (fils de Gédéon) dont le nom signifie : mon père le roi. C’est là que se déroule la triste parenthèse de son histoire qui se termine par sa mort violente et le jugement de Dieu ( Jug. 9, 56).
– 1 Rois 12, 1 : Sichem est le point de départ de la royauté de Roboam, fils de Salomon. Le schisme entre Juda et Israël est une conséquence, ordonnée de Dieu, de l’infidélité de Salomon : « C’est de par moi que cette chose a eu lieu »  (1 Rois 12, 24). Dès lors, Jéroboam prend possession de Sichem (1 Rois 12, 25), avant d’entraîner Israël dans l’idolâtrie.
– 2 Rois 17, 6,24 : Le roi Shalmanéser prend Samarie et transporte Israël en Assyrie, puis fait habiter les nations dans les villes de Samarie. Sichem devient la demeure des gens des nations qui craignent l’Eternel mais servent leurs faux dieux.
– Jér. 41, 5 ; Osée 6, 9 : Sichem est le théâtre de choses horribles devant l’Eternel lorsque « la bande des sacrificateurs assassine sur le chemin de Sichem ». De quoi l’homme n’est-il pas capable !
– Jean 4, 5 : Sichar en Samarie est proche du Sichem de l’A.T. ; peut-être est-ce la même ville, à proximité de la montagne de Garizim. Chassé de Judée par les Juifs, le Seigneur de gloire rencontre à Sichar, à la fontaine de Jacob, la femme samaritaine pour lui révéler l’eau de la vie éternelle, le don du Saint-Esprit et le culte au Père.
« Levez vos yeux et regardez les campagnes, car elles sont déjà blanches pour la moisson » (Jean 4, 35).
« Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants de joie » (Ps. 126, 5).

Silas ou Sylvain

Silas est la forme grecque de Saul (en araméen). On pense que ce frère fidèle de l’assemblée de Jérusalem(Act. 15, 22, 27, 32) prit, comme Paul, un surnom romain, Silvanus (Silvain), ressemblant à son nom d’origine sémite. Silas comme l’apôtre qu’il accompagne, était citoyen romain (Act. 16, 37).

Silo

Shilo (qui signifie la paix) est un nom appliqué prophétiquement à Christ (Gen. 49, 10), « le Seigneur de paix » (2 Thes. 3, 16).
La première mention de Silo dans la Parole est à l’occasion de l’héritage des sept dernières tribus dans le pays (Jos. 18, 1). La tente d’assignation, centre de rassemblement du peuple, monte de Guilgal à Silo. Pour nous, ce lieu figure le repos et l’adoration dans la présence de Christ, après les combats. (On ne trouve plus de combats pour la répartition de l’héritage entre les sept dernières tribus).
La tente d’assignation (le tabernacle) est donc établie à Silo, en présence de Josué et d’Eléazar le sacrificateur (Jos. 19, 51). L’arche n’est pas mentionnée ici ; plus tard, au temps des Juges, on la trouve à Béthel (Jug. 20, 27) avec Phinées, avant qu’elle ne soit amenée à Silo au temps d’Eli et de Samuel (1Sam. 3, 3 ; 4, 3-4), là même où se trouvait la tente de l’Eternel, le lieu de l’adoration et des sacrifices (1 Sam. 1, 3).
Silo a été la demeure de Dieu au milieu de son peuple (Ps. 78, 60), jusqu’à ce que le tabernacle soit dressé à Gabaon (1 Chr. 21, 29) puis à Jérusalem, selon la pensée de Dieu (Ex. 15, 17 ; Ps. 132, 13-14).
Ce lieu de bénédiction a été toutefois témoin de l’infidélité du peuple et du gouvernement de Dieu contre lui : « Car allez à mon lieu qui était à Silo, où j’ai fait demeurer mon nom au commencement, et regardez ce que je lui ai fait, à cause de l’iniquité de mon peuple Israël » (Jér. 7, 12 ; 26, 6). Combien de fois ressemblons-nous au peuple d’Israël qui « mettait sa confiance en des paroles de mensonge en disant : C’est ici le temple de l’Eternel, le temple de l’Eternel, le temple de l’Eternel » (Jér. 7, 4). Les habitudes extérieures, bonnes à leur place, ne remplacent jamais la vraie piété. Nos affections doivent être constamment nourries de Christ.
Christ sera le centre éternel de la louange. Il est et demeure aujourd’hui, en dépit des infidélités et des faiblesses de son peuple, le seul centre de rassemblement (le vrai Silo), la source de la vie et l’objet des affections de ses rachetés.

Sion

Sion était à l’origine la forteresse que les Jébusiens avaient occupée à Jérusalem jusqu’à ce que David les en ait dépossédés au début de son règne: « David prit la forteresse de Sion, c’est la ville de David » (2 Sam. 5, 7). Dieu avait réservé à l’homme qu’il avait choisi, de prendre possession du lieu qu’il avait aussi choisi (Ps. 78, 68-70) pour être le lieu de son habitation sur la terre et le siège de la royauté. « Et moi j’ai oint mon roi sur Sion, la montagne de ma sainteté » (Ps. 2, 6). David y a transporté l’arche (2 Sam. 5, 3) et elle y a demeuré jusqu’à ce que Salomon la fasse monter dans le temple construit sur « la montagne de Morija » (2 Chr. 3, 1 ; 5, 2). En fait il semble que Sion et Morija étaient deux proéminences de la colline est de Jérusalem, dont le relief actuel est moins marqué. On remarquera que David qui avait prit la forteresse de Sion aux Jébusiens, a acheté l’emplacement du temple sur Morija à Arauna, le Jébusien. Depuis lors « la montagne de Sion » désigne apparemment toute cette colline et par extension, Jérusalem, « la fille de Sion » (Es. 10, 32; 16, 1), « la ville du grand roi » (Ps. 48, 2,12). Elle est l’objet de la sollicitude et des affections de l’Eternel et de son peuple. Très rarement mentionnée dans les livres historiques, Sion se rencontre au contraire très souvent dans les Psaumes et les Prophètes pour désigner Jérusalem et même tout Israël. C’est un terme qui rappelle sans cesse l’attachement de l’Eternel et de son peuple à la ville de Jérusalem et au pays d’Israël, soit pour célébrer sa splendeur passée ou sa gloire à venir, soit pour implorer la compassion de Dieu sur ses malheurs. Encore aujourd’hui Sion demeure l’objet des espérances de tous les Juifs.

Sort (Le) lui échut

On tirait au sort quatre fois pour déterminer l’ordre du ministère de la journée : la première fois, avant le lever du jour, pour désigner les sacrificateurs qui devaient nettoyer l’autel et y préparer le feu ; la deuxième fois pour le sacrificateur qui devait offrir le sacrifice et nettoyer le chandelier et l’autel de l’encens ; la troisième fois pour le sacrificateur qui brûlerait l’encens ; et la quatrième pour désigner ceux qui devaient présenter le sacrifice et l’offrande de gâteau sur l’autel et verser les libations. On dit qu’il y a eu vingt mille sacrificateurs du temps du Christ, de telle sorte qu’aucun sacrificateur ne pouvait offrir l’encens plus d’une fois.

Sosthène

Sosthène, le chef de synagogue, est vraisemblablement le successeur de Crispus, converti au christianisme. Dans son adresse de la première épître aux Corinthiens, Paul associe à lui un certain Sosthène. S’il s’agit du chef de synagogue mentionné dans Act. 18, 17, l’opposition juive aurait essuyé une double défaite à Corinthe par la conversion de deux chefs de synagogue, Crispus et Sosthène.

Souveraineté (La) et la grâce divines

Eve nous avait appris que la semence suscitée par Dieu ne pouvait provenir de Caïn, de la descendance naturelle de l’homme pécheur et coupable : « non pas de sang » (Jean 1, 13), mais de la foi en un Dieu sauveur (Abel puis Seth) ; c’est l’enseignement de Rom. 3.
Sara avait compris qu’il fallait chasser Ismaël parce qu’il était né de la chair. Il n’avait aucune valeur divine, et ne pouvait être amélioré, mais devait être remplacé par Isaac : « ni de la volonté de la chair » ; c’est aussi l’enseignement de Rom. 7 et 8.
Enfin l’apôtre Paul commente notre passage en Rom. ; il rappelle que « la volonté de l’homme » n’intervient pas dans le choix de Jacob et dans sa prééminence sur son frère Esaü. C’était l’élection souveraine selon la préconnaissance divine, qui discernait d’avance quelle serait la foi de l’un et l’incrédulité de l’autre.
Dieu pourra dire en Mal. 1, 2 : « Esaü n’était-il pas frère de Jacob ? et j’ai aimé Jacob et j’ai haï Esaü ». Il a choisi l’homme de foi et s’est attaché à lui ; à la fin de la vie de ce patriarche, son choix souverain sera justifié. Mais Dieu ne proclame sa haine pour Esaü que bien des siècles plus tard, quand ce profane et sa descendance auront fait leurs preuves. Et comme l’élection de Jacob procède non pas de ses œuvres mais du choix de Dieu qui appelle (Rom. 9, 11), ainsi le sort éternel d’Esaü n’est pas déterminé à l’avance, mais bien la conséquence de ses œuvres. L’élection de l’un n’implique pas la condamnation de l’autre. De toute façon, le choix de Dieu reste toujours un choix miséricordieux (Rom. 8, 30-31) : c’est l’élection de la grâce, suivie de son appel, de sa justification, en vue de la gloire. Tout est parfait et merveilleux car tout est de lui. « Que dirons-nous donc à ces choses » ?

Stoïciens

Leur nom signifie « appartenant au Portique » parce qu’ils se rencontraient et enseignaient sous un portique peint de la place publique à Athènes. Les Stoïciens se réclamaient du cypriote Zenon (environ 340-265 av. J.C.). Ils préconisaient la fermeté en face de la souffrance. Leur système de pensée visait à vivre d’une manière harmonieuse avec la nature. Ils attachaient une grande importance à la primauté de la raison et à l’autosuffisance. Panthéistes, ils regardaient Dieu comme l’âme universelle. Ils croyaient à un état mondial où chaque citoyen aurait les mêmes droits. Ils niaient l’immortalité de l’âme. Pour eux, tout était dirigé par la fatalité. Si leur idéal était élevé, ils n’avaient aucune puissance pour l’atteindre. On a résumé leur philosophie en cette phrase : « Abstiens-toi de trop désirer, et supporte le sort ».

Sycomore

Amos cueillait (litt. : pinçait) des sycomores (7, 14). Le sycomore répandu en Palestine est du genre des figuiers. Il atteint généralement une grande taille. Apprécié des pauvres, son fruit nécessite une longue préparation avant de pouvoir servir de nourriture à ceux qui doivent vivre de peu. Il est d’un blanc jaunâtre, d’un goût doux et fade. Afin de le rendre comestible, on le pince ou le pique avant maturité pour en faire écouler un suc âcre et laiteux. Les fruits enlevés, d’autres poussent.

Synagogue

Assemblée religieuse des Juifs (par exemple : Act. 9, 2,20 ; 13, 5,14,43), identifiée avec le lieu où elle se réunissait, principalement le jour du sabbat, pour la lecture en commun de l’A.T. (Marc 1, 21 ; Luc 4, 16 ; Act. 15, 21). Jésus, Paul, Barnabas et Apollos ont prêché dans les synagogues

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