Explications de mots, d’expressions commençant par les lettres H et I

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Habitation (L’) de Dieu au milieu de son peuple


L’une des pensées de Dieu, en formant un peuple pour lui-même, est d’habiter au milieu de lui.
Le peuple de Dieu est d’abord un peuple racheté ; il devient, de ce fait, un peuple d’adorateurs (Es. 43, 21), un royaume de sacrificateurs et une nation sainte (Ex. 19, 6).
Le tabernacle a été la première « habitation » de Dieu au milieu de son peuple pendant la traversée du désert.Une fois le pays de Canaan conquis, Dieu donna à David, le roi selon son cœur, le désir de lui préparer une habitation, pour qu’il entre dans son repos, lui, et l’arche de sa force (Ps. 132, 8). Mais c’est Salomon, type de Christ glorifié, qui va bâtir une maison pour le nom de l’Eternel (1 Rois 5, 4-5).
Au moment où Israël racheté chantait au bord de la mer Rouge (Ex. 15, 2), l’Eternel avait devant lui son habitation dans le pays d’Emmanuel.
« Et il arriva, en la quatre cent quatre-vingtième année après la sortie des fils d’Israël du pays d’Egypte… que Salomon bâtit la maison de l’Eternel » (1 Rois 6, 1). Et sitôt l’arche de l’alliance de l’Eternel déposée dans le lieu très saint, la nuée remplit la maison de l’Eternel (1 Rois 8, 3-4,6-11). Dans ce passage, la mention de la sortie d’Egypte rappelle que Dieu habite au milieu d’un peuple racheté.
Détruite par Nébucadnetsar (2 Rois 25, 8-9) la maison de Dieu à Jérusalem fut bâtie, sur l’ordre de Cyrus, après les 70 années de la captivité à Babylone. Ceux de Juda et de Benjamin qui retournèrent alors à Jérusalem, y bâtirent « la maison qui fut bâtie anciennement » (Es. 5, 11-17). Car aux yeux de Dieu et pour la foi, il n’y a pas une maison nouvelle, différente ; il n’y a que « cette maison », « la maison de Dieu qui est à Jérusalem ».
Que le temple d’Esdras soit pillé et voué au culte de Jupiter par Antiochus Epiphane, puis restauré et agrandi par Hérode (Jean 2, 20) et détruit par les Romains ne change rien au fait qu’il s’agit toujours de la même maison.
C’est pourquoi le prophète Aggée, alors qu’il avait sous les yeux le modeste temple de Zorobabel, déclare : « La dernière gloire de cette maison sera plus grande que la première » (Agg. 2, 1-9), car il contemple prophétiquement le temple millénial décrit par Ezéchiel (40 à 46), construit sur le même emplacement, dans la ville dont le nom est : « L’Eternel est là » (Ezé. 48, 35).
Aujourd’hui, depuis la Pentecôte et jusqu’à la venue du Seigneur, la maison de Dieu est « l’assemblée du Dieu vivant » (1 Tim. 3, 15).
Cette maison spirituelle (1 Pi. 2, 5) est constituée par les rachetés de Christ, édifiés sur le fondement des apôtres, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre de coin : c’est « une habitation de Dieu par l’Esprit » (Eph. 2, 20-22).
Mais le livre de l’Exode nous annonce prophétiquement le moment où « l’habitation de Dieu sera avec les hommes, et il habitera (tabernaclera) avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées » (Apoc. 21, 2-4).


Hadès


Expression qui désigne sans distinction le lieu où vont les âmes des morts (ceux qui sont sauvés et ceux qui sont perdus) (Matt. 11, 23; Luc 16, 23; Act. 2, 27; Apoc. 1, 18). Dans le premier cas, le hadès correspond au paradis (Luc 23, 43) ou, en langage juif, au sein d’Abraham; dans le second cas, il s’agit d’un lieu de tourments dans l’attente de la géhenne (voir Luc 16, 19-31). La mort et le hadès sont jetés dans l’étang de feu à la fin, après le jugement du grand trône blanc (Apoc. 20, 14) ; ils disparaissent pour toujours.

Hamath

Calné, Hamath et Gath, des villes puissantes, avaient perdu de leur superbe au temps d’Amos. Ces villes n’étaient pas encore anéanties mais déjà affaiblies. Hamath et Calné tombèrent aux mains des Assyriens en 738 av.J.-C., Gath plus tard. Calné fut probablement privée très tôt de son indépendance et annexée à l’empire assyrien (Gen. 10, 10 ; Es. 10, 19 et probablement Ezé. 27, 23). Gath, la plus méridionale et la plus célèbre des cinq villes fédérées des Philistins, n’est pas citée au ch. 1 parmi les villes importantes, vraisemblablement parce que le roi Ozias l’avait déjà détruite (2 Chr. 26, 6). Hamath, la capitale des Hittites, est fréquemment mentionnée dans l’A.T. car ce lieu constituait la frontière idéale d’Israël (2 Rois 14, 25).

Hébron

Hébron, appelée autrefois Kiriath-Arba (Jos. 15, 13), était une ville importante bâtie avant Tanis ou Tsoan (Nom. 13, 23 ; Ps. 78, 12). Pour les hommes et les femmes de foi des temps anciens, Hébron est le terme de leur pèlerinage terrestre,. Pour les chrétiens, Hébron est en général une figure de la mort, celle de Christ à la croix, et la nôtre en lui. Là, tout croyant trouve la fin de l’homme selon la chair (il est crucifié avec Christ), et la fin de ses relations avec le monde, dont il est désormais moralement séparé (Gal. 6, 14). Mais la croix de Christ devient aussi le début d’un ordre de choses nouveau dans lequel le « nouvel homme » va s’épanouir.

– Abraham et Hébron : Hébron est mentionnée pour la première fois à l’occasion de l’entrée d’Abram dans le pays de la promesse. Là, près des chênes de Mamré, Abram bâtit un autel à l’Eternel. Remonté d’Egypte, il a laissé son neveu Lot choisir les plaines arrosées du Jourdain ; il prend alors la place d’adorateur dans le renoncement aux biens de ce monde (Gen. 13, 18), car Dieu l’avait appelé d’un appel céleste, et lui avait dévoilé les gloires de l’héritage.

Auprès des chênes de Mamré, à Hébron, Abraham offre ensuite l’hospitalité à l’Eternel lui-même, dans la jouissance d’une heureuse communion, à Hébron, dans l’espérance de la résurrection (Gen. 23, 2) : c’est la première mention des pleurs d’un pèlerin sur la terre. Il sera lui-même enterré là par ses deux fils, Ismaël et Isaac (Gen. 25, 9, 10).

– Isaac et Hébron : Isaac demeure à Hébron à la fin de sa vie et trouve, là aussi, sa sépulture avec Rebecca sa femme (Gen. 35, 27-29 ; 49, 31).

– Jacob et Hébron : Jacob y enterre Léa (Gen. 49, 31). Par la foi, il ordonne à ses fils de l’enterrer là, avec ses pères (Gen. 49, 29-33 ; 50, 12, 13). Tous reposent dans le même esprit de foi en un Dieu qui fait vivre les morts (Rom. 4, 17).

– Joseph et Hébron : Jacob envoie Joseph de la vallée de Hébron à la recherche de ses frères. Le lieu de la mort (celle de Christ, en figure) devient le point de départ du long chemin de peines et de souffrances du bien-aimé du père, rejeté par ses frères (Gen. 37, 14), mais envoyé devant eux pour leur salut (Ps. 105, 17). Touchante image de celui qui viendra plus tard dans ce monde appeler les morts à la vie (Jean 5, 25).

– Caleb et Hébron : Lors de la reconnaissance du pays promis, Hébron, sur la montagne, avait retenu le cœur de Caleb, plutôt que les lieux fertiles de la plaine. Cette vision, souvenir puissant du lieu de sépulture des pères, soutiendra merveilleusement sa foi pendant les traites du désert.

Mais la ville est aux mains des géants, fils d’Anak, symboles de Satan et du monde opposés à Dieu (Nom. 13, 23 ; Jos. 15, 13, 14). Caleb combat contre ces ennemis pour acquérir la ville de son héritage (Jos. 14, 12). Sa brillante victoire sur les géants évoque pour nous celle de Christ, qui a vaincu la mort et triomphé du diable (Héb. 2, 14, 15 ; Col. 2, 15). Hébron avait été le point de départ de l’épreuve de sa foi (dans le désert), en face de l’incrédulité du peuple. Quarante cinq ans plus tard, à la fin de sa vie, Hébron devient le lieu du repos (dans le pays), couronnement de ses travaux et de ses peines.

– Hébron, ville de refuge (Jos. 21, 13) : La cité de refuge (Jésus lui-même, en figure, selon Héb. 6, 18-20) est donnée à la famille sacerdotale. Elle protégera d’une mort certaine l’homicide par imprudence poursuivi par le vengeur du sang.

– Samson et Hébron : Les portes de la forteresse qui nous tenait captifs sont placées comme trophées sur la montagne, en face du lieu de la mort (Jug. 16, 3).

– Hébron et la royauté de David : Hébron devient ensuite le point de départ de la royauté de David, le centre de ralliement quand la gloire est venue (2 Sam. 2, 1-4), le lieu de soumission des hommes de guerre et de toutes les tribus d’Israël (2 Sam. 5, 1 ; 1 Chr. 11, 3 ; 12, 38). Tout, dans le règne à venir de Christ, sera fondé sur sa mort et sa résurrection.

En résumé, Hébron est donc successivement :

  • le lieu de l’adoration
  • la vallée de la mort et des pleurs
  • la sépulture des patriarches
  • la cité de refuge et le repos de la foi
  • le point de départ de la royauté, et enfin,
  • le centre de ralliement du peuple de Dieu.

La mort de Christ à Golgotha est, pour le croyant, la base de toutes ses bénédictions, de sa force, de sa joie et de sa liberté.

Hérode le Grand et sa famille

Iduméen d’origine (c.-à-d. descendant d’Edom, fils d’Esaü, lui-même frère de Jacob (Gen. 25, 20-34 ; 36, 1-43) ; Les Edomites ont été les ennemis constants d’Israël (Ps. 137, 7) ; il fut roi de Judée sous le contrôle des Romains depuis l’an 37 avant notre ère. Il mourut peu après le massacre des enfants de Bethléem (Matt. 2, 16,19). Un de ses fils, Archélaüs, lui succéda jusqu’en 6 ap. J.C. (Matt. 2, 22), puis fut destitué par l’empereur Auguste ; désormais la province de Judée fut sous les ordres d’un gouverneur ou procurateur, avec l’Idumée au sud et la Samarie au nord, sauf de 41 à 43 (règne d’Hérode Agrippa 1er).

HERODE ANTIPAS , fils d’Hérode le Grand, fut Tétrarque de Galilée de 4 av. J.C. à 39 ap. J.C. (Luc 3, 1). Il épousa Hérodias, divorcée de son frère Philippe, et fit décapiter Jean le Baptiseur (Matt. 14, 1-12) ; Jésus lui fut envoyé par Pilate le jour de la crucifixion (Luc 23, 5-12 ; voir aussi 13, 31,32 ; Marc 8, 15 ; Act. 13, 1).

HERODE AGRIPPA 1er : petit-fils d’Hérode le Grand ; élevé à Rome, ami du futur empereur Caligula qui, arrivé au pouvoir, lui octroie le titre royal avec deux tétrarchies, plus la Galilée. L’empereur Claude y ajoute en 41 la Judée et la Samarie. C’est ce roi qui mit à mort l’apôtre Jacques (Act. 12, 1-2) et emprisonna l’apôtre Pierre (12, 3,19). Dieu le frappa de châtiment à cause de son orgueil et de sa méchanceté (12, 20-23), en 44 ap. J.C. Ce roi eut deux filles : Bérénice et Drusille (cette dernière divorça pour épouser le gouverneur romain Félix (Act. 24, 24- 25) ; également un fils, Agrippa (ou Hérode Agrippa II), devant qui comparut l’apôtre Paul (Act. 25, 13-26, 32). Roi de divers territoires en Palestine, il fit une visite de courtoisie au nouveau gouverneur Festus, avec sa sœur Bérénice, et assista à la deuxième séance du tribunal (Act. 25, 13,22,23 ; 26, 30).

Imposition des mains

Dans l’A.T., l’acte de poser sa main sur la tête de l’holocauste (Lév. 1, 4) est l’expression d’une complète identification. Par cet acte symbolique, l’offrande et celui qui la présentait devenaient un. Dans le N.T., l’imposition des mains signifie toujours une bénédiction. Ce geste accompagnait parfois la prière (Matt. 19, 13,15), les guérisons (Marc 6, 5 ; Act. 9, 17), la réception du Saint Esprit (Act. 8, 17), ou la consécration à un service (Act. 6, 6).

Paul invite Timothée à ne pas imposer les mains avec précipitation (1 Tim. 5, 22 ). Dans la hâte, on peut s’identifier à une personne dont les péchés n’ont pas été révélés. Il va sans dire que le même danger existe en se laissant imposer les mains trop facilement.

En imposant les mains à Barnabas et Saul, c’est-à-dire en posant leurs mains sur eux (Act. 13, 3), les frères d’Antioche reconnaissaient ainsi publiquement ces deux hommes comme les envoyés (apôtres, missionnaires) du Seigneur. Par l’imposition des mains, ils ne communiquaient aux deux serviteurs aucun don spirituel ou autorité qu’ils ne possédaient déjà. Ce geste n’était pas un signe d’approbation, mais de communion. C’est le Seigneur seul qui appelle, envoie et donne son approbation. Les frères d’Antioche ne pouvaient que manifester leur communion, leur affection et leur intérêt pour les serviteurs de Dieu.

Imposteur

Comment discerner un imposteur ? Satan est subtil. S’il recherche souvent l’ombre pour opérer, il n’hésite pas à se transformer parfois en « ange de lumière » pour mieux séduire. Il n’est donc pas étonnant que ses agents se déguisent en serviteurs de ce qui est juste (2 Cor. 11, 14). Satan et ses agents cherchent parfois à tromper sous des aspects attractifs, voire moraux. Ils parlent d’une manière persuasive (Rom. 16, 18), citent la Bible, font souvent des miracles, attirent les foules…. Les personnes naïves et peu informées peuvent se laisser prendre par une telle imposture. Ne nous laissons pas séduire par les apparences extérieures. Nos impressions et sentiments ne sont pas un indicateur suffisamment sûr pour détecter qui est un vrai ou un faux prédicateur de Christ. Posons-nous plutôt les questions suivantes :

  • Les citations bibliques du prédicateur sont-elles exactes et prises dans leur contexte ?
  • Son enseignement est-il conforme à la Bible (Act. 17, 11) ?
  • Proclame-t-il que Jésus Christ est le Fils de Dieu (1 Jean 2, 23), venu en chair dans ce monde (1 Jean 4, 1-3) pour sauver des pécheurs ?
  • Peut-il appeler Jésus, Seigneur (Rom. 10, 9) ?
  • Les prophéties prononcées trouvent-elles leur accomplissement (Deut. 18, 20-22) ou, par contre, sont-elles proférées en termes si vagues qu’elles paraissent s’accomplir de toute manière, quoi qu’il advienne ?
  • Le propre style de vie de celui qui dit parler au nom du Seigneur est-il cohérent avec la morale biblique (Matt. 12, 33-37) ?

Les imposteurs cherchent à se faire des disciples. Ils parlent volontiers de leur église, de leurs disciples, de visions, de révélations surnaturelles. Avides de pouvoir et de possession, ils utilisent l’évangile comme un moyen pour satisfaire leurs ambitions. De nos jours, plusieurs promettent richesse et santé, « l’évangile de la prospérité » et les guérisons qu’ils prétendent opérer sont généralement invérifiables. Remarquons aussi qu’il peut y avoir de vrais miracles dont l’origine est satanique (Ex. 7, 11, 12 ; 2 Tim. 3, 8). Les miracles rapportés dans les évangiles comme dans les Actes ont été opérés dans la lumière et la transparence divines. Un aveugle voit, des boiteux marchent, des morts ressuscitent devant tout un grand nombre de témoins.

Prenons garde et soyons très vigilants. De tout temps, des faux prophètes, des faux docteurs et des imposteurs se sont levés.

Dans les derniers jours, les hommes auront la forme de la piété (2 Tim. 3, 5) si bien qu’ils ne supporteront pas le sain enseignement, s’amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises et se tourneront vers les fables (2 Tim. 4, 3, 4). Satan manifestera alors un pouvoir de séduction terrifiant (Matt. 24, 5,24).

Innocence (L’) de Jésus

Sept chefs d’accusation ont été portés contre Jésus lors de son procès :
– 1. Vouloir détruire le temple (Matt. 26, 61) ;
– 2. Etre un malfaiteur (Jean 18, 30) ;
– 3. Pervertir la nation (Luc 23, 2) ;
– 4. Défendre de payer le tribut à César (Luc 23, 2) ;
– 5. Soulever le peuple (Luc 23, 5) ;
– 6. Etre un roi (Luc 23, 2) ;
– 7. Se faire Fils de Dieu (Jean 19, 7).
Lors du procès et du supplice de Jésus, son innocence a été reconnue par sept groupes de personnes appartenant au monde civil, militaire et politique. Par contre, les autorités religieuses ont maintenu leurs accusations jusqu’au bout.
– 1. Judas : « J’ai péché en livrant le sang innocent. Mais ils dirent: Que nous importe! tu y aviseras »
(Matt. 27, 4).
– 2. Pilate : « Et Pilate sortit encore et leur dit : Voici, je vous l’amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime » (Jean 19, 4).
– 3. La femme de Pilate : « Et comme il était assis sur le tribunal, sa femme lui envoya dire: N’aie rien à faire avec ce juste; car j’ai beaucoup souffert  aujourd’hui à son sujet dans un songe » (Matt. 27, 19).
– 4. Hérode : Pilate dit aux Juifs : « Je n’ai trouvé aucun crime dans cet homme… ni Hérode non plus, car je vous ai renvoyés à lui; et voici, rien n’a été fait par lui qui soit digne de mort » (Luc 23, 14-15).
– 5. L’un des deux brigands : « Et pour nous, nous y sommes justement; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises: mais celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire » (Luc 23, 41).
– 6. Le centurion romain : « Et le centurion, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, disant: En vérité, cet homme était juste » (Luc 23, 47).
– 7. Les soldats du centurion: « Et le centurion et ceux qui avec lui veillaient sur Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, eurent une fort grande peur, disant : Certainement celui-ci était Fils de Dieu » (Matt. 27, 54).

Inspiration des Saintes Ecritures (L’)

« Toute écriture est inspirée de Dieu » (2 Tim. 3, 16).
L’inspiration est la direction de Dieu par le Saint Esprit lors de la rédaction d’un texte de la parole de Dieu, un texte fidèle et infaillible écrit par des « hommes de Dieu » qui n’étaient pas infaillibles en eux-mêmes (1 Cor. 2, 13 ; 2 Pi. 1, 21).
Il ne faut cependant pas confondre l’inspiration avec la révélation. Les révélations sont des communications divines de faits ou des pensées jusque-là cachées. Tout ce qui nous est communiqué par les Saintes Ecritures ne se fonde pas sur des révélations, mais tout est cependant inspiré par le Saint Esprit. Ainsi certains auteurs comme Josué, Jérémie ou Marc ont communiqué leurs propres expériences sous cette divine inspiration; Luc a reproduit des récits provenant de témoins oculaires de la vie du Seigneur; les Psalmistes ont décrit leurs expériences de foi et ont exprimé leurs sentiments.
Les prophètes toutefois ont reçu des révélations directes de la part de Dieu. Ainsi Moïse a donné l’histoire de la création et Paul a communiqué le mystère de Christ et de son Assemblée.
Si Paul exprime quelquefois son avis personnel (1 Cor. 7, 12,25,40), cela ne signifie pas que les passages correspondants ne soient pas inspirés par le Saint Esprit. L’apôtre, en tant que fidèle serviteur de Christ, donne son propre avis, comme résultat de son expérience chrétienne. Mais il le fait sous l’inspiration du Saint Esprit. Ses paroles se situent donc au même niveau que les autres parties des Saintes Ecritures.

Intelligence (A propos de l’)

Selon le récit divin de la création, l’homme est composé de deux entités :
– une entité matérielle tirée de la poussière du sol (l’argile), appelée son corps.
– une entité immatérielle, son âme qui a reçu le souffle divin pour donner vie au corps (Gen. 2, 7).
Mais l’Ecriture nous apprend aussi que l’homme est tripartite : l’esprit, l’âme et le corps. Il est nécessaire de les distinguer et de les examiner individuellement, sans oublier qu’ils ne peuvent être séparés : ils sont intimement liés pour former l’homme ou le « corps tout entier » (1 Thes. 5, 23).
L’âme et l’esprit représentent deux côtés de la substance non physique de l’homme; ils sont distincts mais inséparables (Héb. 4, 12).
– 1. L’esprit ou souffle (pneuma) (Ecc. 13, 19,21) est la partie la plus élevée de l’être créé à l’image de Dieu, par lequel il entre en communication avec Lui (1 Cor. 2, 10-14). L’esprit est le siège de la conscience, de la communion qui conduit à l’adoration, de la perception de la révélation qui nous apporte la vraie connaissance de Dieu.
– 2. L’âme (psyché) correspond à la personnalité humaine; c’est le centre des décisions. Elle est le principe vital, elle imprègne et habite toutes les parties du corps, et les affecte plus ou moins directement. A ce niveau, l’homme interprète ce qui lui est communiqué par son esprit pour organiser sa vie de tous les jours, pour faire de lui un être responsable. Différentes capacités sont à sa disposition: l’intelligence, le raisonnement, le psychisme, les sentiments, la volonté.
– 3. Le corps est la partie matérielle, visible et palpable de l’être humain. Il permet l’exécution de ce qui est transmis par le centre des décisions. Mais aussi, à travers le corps, l’âme reçoit ses impressions venant du monde extérieur. Les impressions sont recueillies par les sens. Cet aspect comprend également les instincts. Le corps est une habitation, une tente (2 Cor. 5, 1; Es. 38, 12 ; 2 Pi. 1, 13), un fourreau de l’esprit (Dan. 7, 15), un temple (1 Cor. 6, 19).
Il est bien évident que, même si l’Ecriture distingue ces différents aspects, toute affirmation trop absolue à leur sujet serait imprudente. Par exemple, le mot « âme » est employé pour parler soit d’une personne, soit de la vie, soit de la partie immatérielle et invisible de l’homme, soit d’une créature vivante humaine ou animale animée, soit quelquefois même de l’homme intérieur; il n’est souvent pas possible de distinguer l’âme et l’esprit (Héb. 4, 12; 12, 23; Apoc. 6, 9). Il est par contre important d’affirmer que Dieu a crée l’homme selon un ordre divin qui lui a permis d’être pleinement satisfait, car il « vit tout ce qu’il avait fait, et voici, cela était très bon » (Gen. 1, 31). L’homme créé ainsi, pouvait à son tour pleinement satisfaire le cœur de Dieu. C’est pourquoi, il était nécessaire que son corps soit soumis à son centre de décisions, qui devait être soumis à son esprit, lui-même enfin sous le contrôle de l’Esprit de Dieu.
Mais par sa faute, et de sa propre volonté, l’homme a rompu l’ordre établi par Dieu. Eve a laissé son raisonnement décider sans se référer à la volonté de Dieu; tandis qu’Adam, lui, s’est laissé entraîner par ses sentiments. C’est ainsi que le péché est entré dans le monde (Rom. 5, 12), car le péché n’est pas nécessairement une rébellion ouverte contre Dieu, mais l’action de la volonté de l’homme dans l’indépendance de Dieu.
Après la rupture avec Dieu, l’homme n’a plus eu de communication avec l’Esprit de Dieu. Non seulement, le paradis terrestre lui a été fermé et il a été voué à la mort du corps (Gen. 2, 17; 3, 24), mais l’homme est désormais dans un état de mort morale (Eph. 2, 1). Il ne peut plus gouverner sa vie que d’une manière indépendante de Dieu.
L’œuvre de Dieu dans l’homme est de redonner vie à ce qui était mort, afin que par l’Esprit Saint, l’esprit de l’homme soit renouvelé et éclairé pour connaître la pensée divine. Ainsi l’homme, conduit par l’Esprit, peut vivre à la gloire de Dieu.

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