Explications de mots, d’expressions commençant par la lettre T

Retour à l’index alphabétique

♦ ♦ ♦51117♦ ♦ ♦

Temple (Le) à Jérusalem

L’Eternel avait choisi Jérusalem comme lieu de son habitation sur la terre (Ps. 132, 13).
– 1. Salomon fut désigné pour édifier le temple sur la montagne de Morija (là où Abraham avait offert Isaac, son fils), le lieu des sacrifices symboliques (Gen. 22, 2 ; 2 Chr. 3, 1), en l’an 1012 avant Jésus Christ. Dieu habitait au milieu de son peuple, dans l’obscurité profonde de la nuée (2 Chr. 5, 14). Lorsque l’iniquité du peuple de Juda est parvenue à son comble, la gloire de l’Eternel a quitté le temple (Ezé. 10, 4,18-19 ; 11, 23). La maison elle-même fut incendiée et détruite par Nébucadnetsar, roi de Babylone en  – 588 (2 Rois 25, 9).
– 2. Le temple fut reconstruit sur son emplacement par ordre de Cyrus, roi de Perse (Esd. 1, 1-4) et achevé sous le règne de Darius en l’année  – 515 (Esd. 6, 15). Bien que la nuée de l’Eternel ne soit pas redescendue sur la maison, le service divin et les sacrifices ont recommencé (Esd. 6, 16-18). Au triste temps des Macchabées, Antiochus Epiphane a profané le sanctuaire (Dan. 11, 31), image de ce que serait plus tard l’activité de l’Antichrist (Matt. 24, 15).
– 3. Peu avant la naissance de Jésus, ce temple modeste fur agrandi et embelli par Hérode pendant 46 ans (Jean 2, 20). Peut-être le temple a-t-il été entièrement reconstruit par Hérode. Jésus le reconnaît encore comme la maison de son Père (Jean 2, 16). Il sera entièrement rasé par Titus et les armées romaines vers l’an 70, environ quarante années après la prédiction de Matt. 24, 2. Aujourd’hui, des mosquées ont été construites sur son emplacement.
– 4. Le temple sera réédifié dans les temps de la fin par le peuple apostat (Es. 66, 1). L’Antichrist s’y assiéra à la place de Dieu (2 Thes. 2, 4). Soutenu par la puissance politique du monde occidental (la bête romaine), il profanera le temple, en faisant cesser les sacrifices pour y installer l’image de la bête. Envoyé par Dieu en châtiment, le roi du Nord (l’Assyrien, appelé « le désolateur ») détruira cette maison et exterminera beaucoup de gens (Dan. 11, 40, 44).
– 5. Peu après, Jésus Christ établira son règne, et le temple sera reconstruit pour la période millénaire selon les instructions du prophète Ezéchiel (ch. 40-42). La gloire de l’Eternel revient alors sur la maison : cette gloire, c’est l’Eternel lui-même (Ezé. 43, 4 ; 44, 2). Il est désormais au milieu de son peuple restauré : « l ‘Eternel est là » (Jéhovah Shamma) (Ezé. 48, 35).

Tentation

C’est une mise à l’épreuve. Elle peut venir de Dieu, du diable, du monde et de la chair.
– 1. Dieu éprouve le croyant pour mettre en évidence sa foi et son cœur. Exemple : « Dieu éprouva Abraham » (Gen. 22, 1). De la même manière, au moment où le peuple tentait Dieu par sa contestation (ce qui a eu lieu à plusieurs reprises et qui est résumé par le Ps. 95, 8-9), Dieu éprouvait la tribu de Lévi et contestait avec ces hommes pour mettre en évidence leur fidélité et les former pour qu’ils deviennent de bons serviteurs et de bons adorateurs (Deut. 33, 8-10). « Bienheureux l’homme qui endure la tentation; car quand il aura été manifesté fidèle par l’épreuve il recevra la couronne de vie, qu’il a promise à ceux qui l’aiment » écrit l’apôtre Jacques (Jac. 1, 12). C’est l’épreuve de la foi (1 Pi. 1, 7). Cette tentation a toujours pour but l’accroissement spirituel.
– 2. Satan tente le Seigneur en vue de l’empêcher d’atteindre le but qu’il s’est fixé. Au désert (Luc 4, 2) le diable essaie de le faire tomber, mais il échoue. A la croix il le tente pour la dernière fois, mais en vain. Si nous sommes tentés d’abandonner notre course chrétienne par découragement nous trouvons toujours un Seigneur secourable pour nous délivrer (Héb. 2, 8). Cette tentation a pour but le mal, mais Dieu veut le tourner en bien. N’oublions jamais que Satan reste sous l’autorité de Dieu, il ne peut aller au-delà de ce que Dieu lui permet (voir Job 1). Dieu peut aussi l’utiliser quand un croyant est en mauvais état spirituel. C’est ainsi que pour la même circonstance du dénombrement fait par David, il est écrit : « L’Eternel incita David… »; « Satan incita David… » (2 Sam. 24, 1; 1 Chr. 21, 1).
– 3. Dans l’épître de Jacques, il s’agit d’une tentation intérieure, de la chair (1, 13). Ce sont les convoitises qui incitent à pécher, à profiter de ce que le monde propose pour la satisfaction de la chair. Pour cette tentation, ce n’est pas d’un secours dont nous avons besoin. Si nous ajoutons foi aux déclarations de la Parole, nous serons d’avance vainqueurs dans ce combat. « Notre vieil homme a été crucifié… ; tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché… ; livrez vos membres à Dieu, comme instruments de justice » (Rom. 6 ; Col. 3). « Veillez afin que vous n’entriez pas en tentation » dit encore le Seigneur. Lui n’a pas connu cette sorte de tentation, n’ayant pas la chair en lui. Sous cet aspect du mot tentation: « Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente personne » (Jac. 1, 13). En rapport avec les chutes, le Seigneur accomplit l’office particulier d’avocat. Il est avocat de manière curative quand nous avons péché (1 Jean 2, 1). Son secours est nécessaire lorsque nous sommes exposés. Il est sacrificateur de manière préventive pour nous donner du secours au moment opportun (Héb. 4, 16).
Jacques déclare : « Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui ne tente personne » (Jac. 1, 13). Dans ce passage, le premier mot « tenté » (son emploi est unique dans la Parole) de l’expression « ne peut être tenté » désigne le fait que Dieu est saint, absolument étranger au mal. La seconde expression « lui ne tente personne » signifie que Dieu ne saurait, en aucune manière, pousser qui que ce soit à pécher. Le penser serait un blasphème.
Les croyants qui réalisent leur faiblesse peuvent demander à Dieu comme le dit le Seigneur : « Ne nous induis pas en tentation » (Matt. 6, 13), c’est-à-dire ne permets pas que nous soyons placés dans des circonstances où nous succomberions à la tentation.
Le Seigneur Jésus étant sans péché, n’a pas connu cette forme de tentation. Celles qu’il a subies au désert étaient la démonstration de sa perfection dans l’obéissance et par laquelle Satan a été vaincu. Mais il peut avertir ses disciples au jardin de Gethsémané : « Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible » (Marc 14, 38).

Texte reçu

I
l s’agit du texte des Elzévirs de 1633. Ce texte, qui a eu son utilité, est cependant dépassé par les traductions de la seconde moitié du 19ème siècle qui sont basés sur des documents plus fiables. Parmi les documents découverts ces derniers siècles, ceux de 1947 des grottes de Qumran près de la mer Morte, nombreux et très anciens, confirment les traductions du 19ème. La Bible version JND (Darby), réputée pour être aussi près que possible des textes originaux que le permet la langue française, mentionne en note « R »  les variantes défectueuses du texte reçu, cela en tout cas dans les éditions du 20ème.

Thèbes (No-Amon)

No-Amon fut la capitale de la Haute-Egypte Ta-Ape (d’où Thèbes) pendant une grande partie de son histoire et capitale des Pharaons de la XVIIIe à la XXe dynastie. En langage religieux, les Egyptiens l’appelaient No-Amon, c’est-à-dire, le dieu Amon de No, et les Grecs Diospolis, la ville de Jupiter. Le grand prêtre d’Amon était le second après le Pharaon.
Cette ville, décrite par Homère comme la ville aux cent portes, était la plus ancienne et la plus célèbre de la Haute-Egypte. D’une grande superficie, elle était splendide par ses temples, ses obélisques, ses sphinx. Thèbes était située sur les deux rives du Nil dont les eaux étaient amenées par des canaux jusqu’aux portes des temples. Le Nil ressemblait à une mer lorsqu’une fois l’an, il débordait de ses rives (Nah. 3, 8). En plus de sa puissance naturelle, Thèbes constituait le centre d’une forte alliance politique car l’Egypte était unie sous une même dynastie avec l’Ethiopie (3, 9), un réservoir de vigoureux guerriers. Cette région pauvre et arriérée correspond au Soudan actuel. L’Egypte recevait également l’appui de Puth (probablement l’actuelle Somalie sur la mer Rouge) et de la Libye. No-Amon pouvait donc compter sur de puissants alliés alors que Ninive s’était aliénée de toutes les nations qui l’entouraient.
La grandeur de Thèbes était légendaire au temps de Nahum. Sous la XXVe dynastie (716-663) composée de rois éthiopiens, la ville fut capturée et partiellement détruite par Assourbanipal en 663. Nahum ne parle pas d’une destruction totale de Thèbes comme de Ninive. Thèbes fut rebâtie. Sa destruction finale fut prédite par Jérémie (Jér. 46, 25) et Ezéchiel (Ezé. 30, 14-16). Cette prophétie s’accomplit aux alentours de 85 av. J.-C. au temps des Ptolémées.

Thekohites

Ils habitaient la ville de Thekoa, bâtie au début du règne de Roboam (2 Chr. 11, 5-6). Elle était alors une ville fortifiée dans laquelle se trouvait de quoi répondre aux besoins et à la protection des habitants: vivres, huile, vin, boucliers, piques (v. 11,12). Le désert de Thekoa était près d’elle (2 Chr. 20, 20), mais il y avait aussi de quoi nourrir les troupeaux. Amos était berger de Thekoa (Amos 1, 1) et sa prophétie précède le récit de Néhémie de plus de trois cents ans. L’histoire de cette ville témoigne donc de la bonté de Dieu et d’une activité spirituelle dont le souvenir s’est transmis au point de mettre dans le cœur de Thekohites, remontés à Jérusalem au temps de Néhémie, de réparer les murailles (Néh. 3, 5,27).

Théraphim (Les)

Les théraphim (probablement des statuettes ou des figurines) sont des idoles domestiques comme le montre la question de Laban à Jacob lorsque celui-ci s’enfuyait de Paddam-Aram avec sa famille : « Pourquoi as-tu volé mes dieux ? » En effet, Rachel avait, à l’insu de son mari, volé « les théraphim qui étaient à son père » (Gen. 31, 19,30-35).
Samuel, lorsqu’il adresse à Saül des reproches véhéments sur sa conduite vis-à-vis d’Amalek, compare l’obstination à de l’idolâtrie et à des théraphim (1 Sam. 15, 23).
Le mot « théraphim » dérivait d’un mot syrien qui signifie : s’enquérir, s’informer. Les Babyloniens possédaient déjà ces idoles et s’en servaient pour interroger les dieux et pratiquer la divination (Ezé. 21, 26). De telles pratiques idolâtres de divination sont hautement répréhensibles aux yeux de Dieu qui nous met en garde contre toutes les formes d’occultisme et les condamne formellement (Deut. 18, 9-14). Ces idoles sont d’autant plus dangereuses qu’elles sont tolérées en secret, même dans la famille d’un croyant comme, par exemple, chez Jacob ou chez David (Gen. 35, 2 ; 1 Sam. 19, 13).
Les théraphim « modernes » (qu’ils soient des fétiches ou toutes sortes de prédictions) abusent nos contemporains et disent comme ceux d’autrefois « des paroles de vanité »; « les devins ont vu des mensonges et ils ont prononcé des songes trompeurs; ils consolent en vain » (Zach. 10, 2).

Thessalonique

Grâce à son port de mer, Thessalonique, aujourd’hui appelée Salonique, était devenue la ville la plus importante de Macédoine. Elle possédait peut-être la seule synagogue de toute la région. La ville devint cité libre en 42 av. J.C. Capitale du deuxième district de la Macédoine qui en comptait quatre en tout, elle était un centre militaire et commercial. Ses magistrats s’appelaient en grec « politarques » (chefs de la ville) (Act. 17, 6). Aristarque et Second, deux compagnons de Paul, étaient Macédoniens de Thessalonique (Act. 20, 4 ; 27, 2). Aristarque accompagna Paul jusqu’à Rome (Act. 27, 2 ; Phm. 24) et partagea sa prison (Col. 4, 10). Paul et Silas passèrent un temps indéterminé à Thessalonique. Paul n’enseigna au départ que durant trois sabbats dans la synagogue mais séjourna probablement plus longtemps dans cette ville, peut-être à un autre moment puisque les Philippiens purent lui envoyer un don à deux reprises (Phil. 4, 16) ce qui implique un séjour de plusieurs semaines.

Thyatire

Une ville de la province de l’Asie Mineure, à 150 km au nord-est de Smyrne. Le nom Lydie, « la femme lydienne » rappelle que Thyatire se trouvait sur le territoire de l’ancien royaume de Lydie.
Thyatire était renommée pour la teinture pourpre. Ce colorant était extrait par les Phéniciens d’un coquillage trouvé sur les côtes d’Afrique, de Phénicie et d’Asie Mineure. La grande valeur et l’éclat de la pourpre la faisaient choisir pour les habits des personnages haut placés (Est. 8, 15). Les riches portaient aussi cette étoffe (Luc 16, 19) et même les idoles de luxe (Jér. 10, 9).

Titre (Le) de la croix de Christ

– 1. Les quatre évangiles rappellent l’inscription placée, selon la coutume romaine, au-dessus de la tête du Sauveur crucifié :
« Et ils placèrent au-dessus de sa tête son accusation écrite : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs » (Matt. 27, 37).
« Et l’écriteau concernant le sujet de son accusation portait écrit : Le roi des Juifs » (Marc 15, 26).
« Et il y avait aussi au-dessus de lui un écriteau en lettres grecques, romaines et hébraïques : Celui-ci est le roi des Juifs » (Luc 23, 38).
« Et Pilate fit aussi un écriteau, et le plaça sur la croix ; et il y était écrit : Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. Plusieurs des Juifs donc lurent cet écriteau, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville ; et il était écrit en hébreu, en grec, en latin » (Jean 19, 19-20).
– 2. Le témoignage de Matthieu :
L’évangile s’adresse aux Juifs qui ont rejeté leur roi. Leur langue était l’hébreu (les lettres hébraïques) ou l’araméen. Le titre de la croix, en hébreu, leur montrait que « ce Jésus, que vous avez crucifié » (Act. 2, 36) était bien leur roi, le roi des Juifs.

– 3. Le témoignage de Marc :

Cet évangile ne donne pas de rédaction spécifique du titre de la croix. L’origine et la généalogie du parfait serviteur de l’Eternel ne sont pas mentionnées. Obéissant jusqu’à la mort de la croix, il quitte humblement la sphère de son service pour être élevé en haut dans le ciel, et s’asseoir à la droite de Dieu (Marc 16, 19).

– 4. Le témoignage de Luc :

L’évangile adressé aux nations est naturellement rédigé dans leur langue, le grec. Luc ne mentionne pas le nom de Jésus (à la différence de Matthieu), que les nations ne connaissaient pas autrefois. Le roi des Juifs est le Fils de l’homme, le Sauveur.

– 5. Le témoignage de Jean :

L’évangile du Fils de Dieu montre la royauté de Jésus le Nazaréen, en face de Pilate et de l’autorité romaine. L’écriteau, dans son inscription la plus complète, est rédigé ici en latin, la langue du pouvoir civil.

Transgression, Transgresseur

La transgression est une désobéissance formelle à un commandement de Dieu. La faute d’Adam était une transgression, car il avait reçu l’ordre de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal (Gen. 2, 17). Ensuite, ses descendants ont péché dans l’ignorance de Dieu et de sa volonté et sont morts sans que leurs péchés ne soient comptés comme transgressions (Rom. 5, 14). Plus tard, lorsque la loi a été donnée à Israël, le péché a pris le caractère de transgression. La loi joue un rôle de révélateur du péché. « La loi a été ajoutée à cause des transgressions » (Gal. 3, 19), c’est-à-dire en vue de faire ressortir le mal comme désobéissance formelle aux ordres de Dieu. Celui qui désobéit à la loi est appelé transgresseur (Rom. 2, 25).

Trésor (Le), la perle et le filet (Matt. 13)

Ces trois paraboles, du trésor, de la perle et du filet, forment une vaste fresque, évoquant trois aspects du royaume des cieux en relation avec Israël, l’Eglise et les nations :
– Le trésor : Israël est aussi « le trésor particulier » de l’Eternel (Ps. 135, 4). Dieu avait dit à son peuple terrestre : « Et maintenant, si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples » (Ex. 19, 5). Or, Israël n’a pas écouté la voix de l’Eternel et a rejeté son Messie. Cependant, la grâce triomphera : Christ, par son œuvre à la croix, a acquis le champ (le monde) et le trésor (Israël) qui est comme caché aujourd’hui. Il sera manifesté après l’enlèvement de l’Eglise sous la forme d’un résidu croyant préparé à recevoir le roi de gloire (Ps. 24).
– La perle de très grand prix : c’est l’Eglise, vue dans son unité et sa beauté. Le Seigneur se l’est acquise pour lui-même, pour la joie de son cœur ; elle sera sa parure dans la gloire céleste (Eph. 5, 26-27 ; Apoc. 19, 8).
– Le filet sera plus tard aussi jeté au milieu des nations après l’enlèvement de l’Eglise : l’évangile du royaume parviendra à une multitude, et un résidu fidèle d’entre les nations sera éprouvé par la « grande tribulation » (Apoc. 7, 9-17). Une séparation judiciaire interviendra à « la consommation du siècle » avant l’instauration du règne millénaire (Matt. 25, 31-46).
Ces trois paraboles montrent aussi le but de Dieu et le travail des trois personnes divines pour l’accomplir. Le champ est acheté par Dieu pour acquérir le trésor ; la perle est acquise par Christ pour lui-même ; et les bons poissons sont amenés sur le rivage par l’action du Saint Esprit.

Tribulation (La grande tribulation)

Cette expression employée par le Seigneur Jésus (Matt. 24, 21) désigne une période de très grandes épreuves pour le peuple d’Israël, c’est « la détresse pour Jacob » (Jér. 30, 7).

Ce qui la précède
– Le retour massif dans la terre d’Israël des Juifs encore incrédules pour la grande majorité (Il s’agit des descendants des tribus de Juda et de Benjamin qui sont seules responsables du rejet et de la mort du Messie. Les autres descendants des dix tribus seront jugés par Dieu dans les pays où ils se trouvent et seuls, les « réchappés » qui se seront convertis rejoindront les « réchappés » de Juda et de Benjamin pour accueillir ensemble le Messie qui les délivrera de l’Antichrist et de tous leurs ennemis. Ce retour a déjà commencé sous nos yeux depuis un grand nombre d’années et notamment depuis la création de l’état d’Israël en 1948.
– La venue de Christ pour enlever au ciel son Eglise et les croyants depuis Adam jusqu’à Jean-Baptiste (1 Thes. 4, 14-17).
– La reconstitution de l’empire romain (Apoc. 17, 8b) avec, à sa tête, un chef politique, la « Bête » (Apoc. 13, 1-10; 17, 8-14).
– L’apparition en Israël de l’Antichirst, chef religieux mais aussi politique.
– La conclusion d’une alliance de sept ans, qui correspond à la dernière semaine d’années (Dan. 9, 27), entre les Juifs apostats sous la conduite de l’Antichrist et le chef de l’empire romain.

La durée
Plusieurs passages de l’Ecriture affirment sous diverses formes que Dieu a limité cette période à trois ans et demi (Dan. 7, 25; 9, 27; 12, 7; Apoc. 11, 3; 12, 6,14). Le Seigneur précise que « si ces jours-là n’eussent été abrégés, nulle chair n’eût été sauvée; mais, à cause des élus, ces jours-là seront abrégés » (Matt. 24, 22).

Point de départ
La rupture de cette alliance de sept ans intervient au milieu de cette période, soit au bout de trois ans et demi (Dan. 9, 27) et l’image de la Bête est placée dans le temple de Jérusalem reconstruit (Matt. 24, 15).

Ce qui la marque
Les Juifs connaîtront des souffrances inouïes, annoncées par les prophètes et confirmées par le Seigneur: « Je les éprouverai comme on éprouve l’or » (Zach. 13, 8-9) et « la ville sera prise, et les maisons seront pillées, et les femmes violées et la moitié de la ville ira en captivité » (Zach. 14, 1-2). Ceux qui ne rendront pas hommage à l’image de la Bête seront mis à mort (Apoc. 13, 15b).

Son but
Dieu exercera sur son peuple des châtiments terribles pour l’amener à un profond jugement de lui-même que le prophète Zacharie décrit de façon expressive : « Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplications; et ils regarderont vers moi, celui qu’ils auront percé, et ils se lamenteront sur lui, comme on se lamente sur un fils unique, et il y aura de l’amertume pour lui, comme on a de l’amertume pour un premier-né… il y aura une grande lamentation à Jérusalem… le pays se lamentera, chaque famille à part… une source sera ouverte pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour l’impureté » (Zach. 12, 10 ; 13, 1). Tous ceux qui se repentiront ainsi constitueront le « reste » ou « résidu » (le tiers du peuple) qui sera délivré par l’apparition glorieuse du Messie.

Trois jours et trois nuits

Les Juifs comptaient les jours d’un coucher de soleil à l’autre (Gen. 1). En outre, toute fraction de jour était comptée pour un jour entier. Ainsi le premier jour fut celui qui allait de notre jeudi soir (au coucher du soleil) au vendredi soir (au coucher du soleil). Vers la fin de ce premier jour, juste avant le coucher du soleil, Jésus fut mis dans le sépulcre (Luc 23, 53-54). Le deuxième jour, jour du sabbat, commença immédiatement après. Le troisième jour, qui est le premier jour de la semaine, commença le soir, et c’est sur le matin que la résurrection de Jésus fut constatée (l’intervalle de la nuit sépare les deux premiers versets de Matt. 28).

Trompettes (Les)

Les deux trompettes d’argent battu (Nom. 10, 1-10) étaient la voix de Dieu pour communiquer sa pensée au peuple d’Israël. Elles sont le symbole de la parole de Dieu pour nous.
L’usage des trompettes devait être gardé, comme un statut perpétuel, dans les générations d’Israël (Nom. 10, 8). C’était un signe de fidélité et d’attachement à Dieu. Un bel exemple est donné par Abija (2 Chr. 13, 12). L’attachement de cœur à la Parole de Dieu est encore de toute importance pour nous.

– 1. Le signal du rassemblement
L’exemple de Gédéon (Jug. 6, 34) montre comment la trompette, utilisée par un homme revêtu de l’Esprit de Dieu, assemble le peuple.
L’obéissance à la Parole de Dieu opère encore aujourd’hui le rassemblement des chrétiens autour de Christ, hors du monde.

– 2. Le signal du départ pour les marches
Les trompettes avertissaient le peuple que le camp devait se préparer à une nouvelle étape. Cette coutume était reprise par les armées romaines. L’apôtre Paul y fait sans doute allusion en parlant de la venue du Seigneur (1 Cor. 15, 52 ; 1 Thes. 4, 16).
La parole de Dieu conduit aussi les chrétiens à marcher dans le même sentier.

– 3. L’appel au combat
Le témoignage de Dieu s’exprime par le rassemblement et la marche collective des enfants de Dieu, mais aussi par la position prise en face d’un monde ennemi de Dieu ; le combat suit immanquablement.
Le combat, annoncé par les trompettes, avait pour but :
– 1. soit de conquérir le pays de la promesse : la prise de Jéricho au temps de Josué en est un remarquable exemple ;
– 2. soit de délivrer le peuple asservi aux ennemis à cause de ses fautes. C’est le côté développé par le livre des Juges. Gédéon en est un exemple.
Enfin, les trompettes, signalent aussi au monde les jugements divins (Apoc. 8, 6).

– 4. Le rassemblement pour les fêtes solennelles
Aux jours de joie, ou aux jours solennels, le peuple s’assemblait autour de l’Eternel, leur Dieu. Alors, les trompettes sonnaient sur :
– les holocaustes, figure de la bonne odeur du sacrifice de Christ pour Dieu, et
– les sacrifices de prospérités, image de la communion des saints avec Christ et son sacrifice.
C’est ainsi que pour nous le culte de l’assemblée et le mémorial de la mort du Seigneur sont célébrés dans l’obéissance à la pensée de Dieu exprimée par sa Parole, sous la conduite du Saint Esprit.

♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦

Retour à l’index alphabétique