Explications de mots, d’expressions commençant par la lettre F

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Famille (La) de Jacob. « Peu de gens » 

L’A.T. rappelle souvent la généalogie de Jacob, car cette famille est précieuse au cœur de Dieu : « Israël est mon fils, mon premier-né » (Ex. 4, 22). Les noms nous sont donnés suivant la nécessité du moment. Au début de l’Exode, seuls les noms des douze patriarches sont mentionnés, parmi les soixante-dix membres de la famille, au moment où leurs descendants vont connaître l’oppression. En Ex. 6, la généalogie s’interrompt au troisième fils de Jacob, Lévi, car la pensée de Dieu est de nous conduire à Aaron et Moïse. Mais il prendra soin de nous rappeler pour la deuxième fois que Siméon s’est allié à une idolâtre, comme Juda son frère ; Dieu n’oublie rien.
Moïse, dans le Deutéronome (Deut. 10, 22), fera ressortir le contraste entre le petit nombre d’âmes descendues en Egypte avec Jacob, et la multitude des fils d’Israël au moment de l’entrée en Canaan. Devant une telle bénédiction, il conviendra d’aimer l’Eternel, de le servir fidèlement, et de le louer : en Deut. 26, 5, l’adorateur remonte à l’origine des fils d’Israël : leur père Jacob était issu de cette famille de Mésopotamie séjournant dans l’idolâtrie, d’où le Dieu de gloire avait appelé Abraham. Jacob lui-même et sa famille périssaient dans la famine, lorsqu’ils descendirent en Egypte, et « ce peu de gens » devint dans ce pays une nation grande, forte et nombreuse. Tout cela est rappelé pour magnifier la riche grâce de Dieu dans l’adoration des rachetés d’Israël. L’évocation de notre passé, plus humiliant encore, peut trouver sa place lorsque nous louons le Dieu de miséricorde (Eph. 2, 1, 5).

Félix, gouverneur romain

Au moment de l’arrestation de Paul, Félix gouverne la Judée depuis cinq ans. Il est maintenu dans ce poste encore deux ans avant d’être renvoyé. Né esclave, il doit son affranchissement et son poste de gouverneur à l’empereur Claude grâce à l’influence de son frère, un affranchi de la mère de l’empereur. Sans scrupule, il n’hésitait pas à faire assassiner ses propres partisans. Il fut gouverneur de la Judée de 52 à 59 ap. J.C. et se rendit odieux pas ses massacres répétés, ses crimes et son immoralité. Tacite dit de lui qu’il exerçait l’autorité d’un roi avec un esprit d’esclave. C’est devant un tel homme que Paul doit comparaître à Césarée.
Malgré ses origines humbles, Félix eut successivement trois femmes d’origine royale. La dernière, Drusille, était la plus jeune fille d’Hérode Agrippa I.

Femmes des évangiles (Les saintes)

La parole a gardé le souvenir de quelques saintes femmes qui ont suivi et servi le Seigneur depuis la Galilée, en l’accompagnant jusqu’à Jérusalem (Luc 8, 2- 3 ; Matt. 27, 55 ; Marc 15, 41).

Leurs noms :

  1. Marie, mère de Jésus (Luc 1, 27),
  2. La sœur de Marie, mère de Jésus (Jean 19, 25),
  3. Marie de Magdala (Luc 8, 2),
  4. Marie de Béthanie (Luc 10, 39),
  5. L’autre Marie, femme de Clopas, mère de Jacques le mineur et de Joses (Matt. 27, 56 ; Marc 15, 40 ; Luc 24, 10 ; Jean 19, 25),
  6. Jeanne, femme de Chuzas, intendant d’Hérode (Luc 8, 3 ; 24, 10),
  7. Salomé, femme de Zébédée, mère des disciples Jacques et Jean (Matt. 20, 20 ; Marc 15, 40 ; 16, 1),
  8. Susanne (Luc 8, 3).

Leur service :

  1. Etre avec Jésus et l’assister de leurs biens (Luc 8, 2-3).
  2. Suivre et servir Jésus en Galilée et monter avec lui à Jérusalem (Matt. 27, 55 ; Marc 15, 41).
  3. Embaumer son corps (Marc 16, 1 ; Luc 24, 1).

Marthe est honorée parmi ces saintes femmes, comme ayant particulièrement subvenu aux besoins du Messie sur la terre. Imitons son zèle et son dévouement à servir le Maître : « servant le Seigneur » (Rom. 12, 11). Servir les saints aujourd’hui, c’est servir Christ lui-même : « votre œuvre et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant encore » (Héb. 6, 10). En vérité, je vous dis : en tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci qui sont mes frères, vous me l’avez fait à moi » (Matt. 25, 40).

Feu (le) de Sodome

L’évocation du jugement de Sodome traverse l’Ecriture : il est donné en avertissement à Israël s’il est infidèle (Deut. 29, 23), mais ce peuple n’écouta pas et Dieu tint parole (2 Chr. 36, 16-21). Cependant la miséricorde de Dieu se glorifiera un jour vis-à-vis du jugement (Osée 11, 8) : il ne détruira plus à nouveau « Ephraïm », comme il avait détruit les villes de la plaine. Dans l’avenir, le feu de Sodome atteindra tous les impies et les apostats des derniers jours (Jude 7). Enfin, lors du jugement éternel, le sort de Sodome sera plus supportable que celui de ces villes de Galilée qui ont refusé l’évangile de la grâce de Dieu et les signes qui l’accréditaient (Matt. 10, 15 ; 11, 24). Abraham (Gen. 19, 27- 28) considère de haut et de loin les effets du terrible jugement divin. C’est ainsi que le croyant, dans une position élevée, entrevoit le jugement des méchants. Abraham a refusé les offres du roi de Sodome ; il n’est donc nullement impliqué dans les affaires de la ville et dans sa destruction. Il a pu prier en toute liberté, et Dieu l’exauce en renvoyant Lot hors de la destruction : « La fervente supplication du juste peut beaucoup » (Jac. 5, 16). Nous sommes invités à prier pour ce monde, si nous en sommes séparés moralement (1 Tim. 2, 1), et nous devons aussi tendre la main, comme l’ange, à un frère en danger (Jude 23), en nous gardant avec crainte du mal qui l’a enveloppé et conduit vers le feu consumant.

Feu (Le) du ciel

Le feu du ciel est une expression de la puissance divine : (1) en jugement, (2) pour accompagner une bénédiction, ou enfin (3) pour confirmer une révélation particulière. Il apparaît douze fois dans l’A.T. et dix fois dans le N.T. Dieu lui-même est « un feu consumant » (Deut. 4,24 ; 9,3 ; Héb. 12,29).

– Dans l’Ancien Testament
– 1. La première mention du feu (d’origine divine) dans l’Ecriture est à l’occasion de l’alliance que Dieu fait avec Abraham. Elle est confirmée, dans une fournaise fumante, par « un brandon de feu qui passa entre les pièces des animaux » (Gen. 15, 17). C’était le sceau d’une alliance entre deux parties (Jér. 34, 18). Toutefois, le feu du ciel n’est pas ici nommément désigné.
– 2. Le jugement de Sodome et Gomorrhe (Gen. 19, 24 ; Luc 17, 29). Ces deux villes subissent la peine d’un feu éternel (Jude 7).
– 3. Le don de la loi au peuple d’Israël en Sinaï. (Ex. 19, 18 ; Héb. 12, 18). C’était une loi de feu (Deut. 33, 2).
– 4. La bénédiction du peuple par Moïse et Aaron après la consécration des sacrificateurs. Dieu accepte l’holocauste et les graisses du sacrifice (Lév. 9, 24).
– 5. Immédiatement après, le feu du ciel en jugement, tombe sur Nadab et Abihu, fils d’Aaron, qui avaient offert un feu étranger (Lév. 10, 2).
Quelle solennelle juxtaposition, dans ces deux scènes, de la miséricorde et du jugement envers le peuple de Dieu sur la terre !
– 6. Le jugement de la convoitise du peuple à Tabhéra (Nom. 11, 1). C’est l’occasion de la mise en garde de l’apôtre Paul aux Corinthiens contre la convoitise des choses mauvaises (1 Cor. 10, 6).
– 7. La contradiction de Coré et des deux cent cinquante princes de l’assemblée d’Israël (Nom. 16, 35 ; Jude 11).
– 8. L’offrande de Gédéon sur le rocher (Jug. 6, 21). Le feu monte du rocher pour consumer la chair et les pains sans levain. Bien que le feu ne soit pas mentionné comme descendant du ciel, on voit ici une touchante intervention divine dans cette scène.
– 9. Le sacrifice de David dans l’aire d’Arauna, sur la montagne de Morija (2 Sam. 24, 25 ; 1 Chr. 21, 26). Dieu a répondu à David par le feu du ciel, et alors « fut propice au pays ».
– 10. Les sacrifices de Salomon lors de la dédicace du temple (2 Chr. 7, 1). La gloire de l’Eternel descend pour remplir la maison de l’Eternel.
– 11. Le sacrifice sur l’autel d’Elie au Carmel (1 Rois 18, 38). Cent ans seulement après la dédicace du temple, le peuple était plongé dans l’apostasie. Toutefois, Elie témoigne de l’unité du peuple de Dieu (par les douze pierres de l’autel) et Dieu lui répond en approbation et en puissance.
– 12. Le jugement des messagers d’Achazia envoyés vers Elie (2 Rois 1, 10,12). C’est le dernier acte de puissance divine en jugement dans l’A.T., une figure des jugements de la fin (Apoc. 11, 5). Les disciples, Jacques et Jean, auraient voulu anticiper ce temps, contre les Samaritains qui ne recevaient pas le Seigneur (Luc 9, 54). Ils étaient étrangers à la grâce de Christ.
N.B. : La destruction de la famille et des biens de Job a été partiellement produite par le feu de Dieu tombé du ciel (Job 1, 16). Mais, en fait, Satan était l’instrument, dans le cadre d’une permission divine limitée (Job 1, 12).

– Dans le Nouveau Testament
– 1. Le baptême de l’Esprit Saint et de feu (Matt. 3, 11 ; Luc 3, 16). Le feu est ici le symbole du jugement qui atteindra ceux qui ne reçoivent pas Christ : « il brûlera la balle au feu inextinguible » (Matt. 3, 12).
– 2. « Chacun sera salé de feu ; et tout sacrifice sera salé de sel » (Marc 9, 49). Chacun sera mis à l’épreuve de la sainteté de Dieu par le jugement (le feu). Les méchants seront condamnés au feu qui ne s’éteint pas (v. 48). Mais si la vie de Dieu est là, le feu ne consumera que la chair, tandis que la grâce de Dieu préserve intérieurement le juste du mal (en figure par le sel).
– 3. La descente du Saint Esprit au jour de la Pentecôte (Act. 2, 1-4). Les disciples sont « revêtus de puissance d’en haut » (Luc 24, 49), en témoignage pour le monde.
– 4. « L’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera » (1 Cor. 3, 13). Tout homme est soumis à l’épreuve du feu (Marc 9, 49). Ses œuvres le sont aussi.
– 5. « Le feu ardent », une part « aux souffrances de Christ » (1 Pi. 4, 12-13). Le chrétien fidèle traverse l’épreuve du monde en faisant le bien, pour l’amour de Christ.
– 6. « La révélation du seigneur Jésus du ciel avec les anges de sa puissance, en flammes de feu » (2 Thes. 1, 7-8). La vengeance s’exerce contre les païens (ceux qui ne connaissent pas Dieu), et contre les professants chrétiens (ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de notre Seigneur Jésus Christ).
– 7. Le jugement de Babylone (Apoc. 17, 16). La fin du mystère de Babylone est un jugement de feu, ordonné par Dieu (Apoc. 18, 20), mais accompli par la puissance politique romaine se retournant contre la prostituée qui s’était auparavant appuyée sur elle.
– 8. Le jugement de Gog et Magog à la fin du millenium (Apoc. 20, 9). La dernière rébellion de l’homme contre Dieu (après mille ans de prospérité terrestre) est sanctionnée par le feu du jugement divin.
– 9. La dissolution des cieux et de la terre de maintenant (2 Pi. 3, 7). Ils sont réservés expressément par la parole de Dieu pour le feu. L’homme a découvert depuis un demi-siècle la fission de l’atome, la transformation de la matière en énergie. Mais Dieu seul se réserve, à son heure, sans l’intervention de l’homme, de détruire lui-même ce qu’il a crée.
– 10. L’étang de feu (Apoc. 20, 14) : c’est la seconde mort, terme définitif de l’histoire du monde rebelle.

La révélation divine se termine toutefois sur la grâce, encore offerte à tous aujourd’hui (Apoc. 22, 21).

Fidélité

La fidélité est l’exactitude à remplir ses engagements et à tenir ses promesses. Un serviteur fidèle demeure dans la dépendance de son maître, avec des sentiments qui ne s’altèrent pas.
Au-dessus de tous, le Christ Jésus a été fidèle à celui qui l’a établi (Héb. 3, 2,5,6; Apoc. 3, 14). Moïse fut un serviteur fidèle (Nom. 12, 7; Héb. 3, 5). Ce même caractère est attribué à David (1 Sam. 22, 14). « Ce qui est requis dans des administrateurs, c’est qu’un homme soit trouvé fidèle » (1 Cor. 4, 2).
Paul avait reçu la miséricorde pour être fidèle (1 Cor. 7, 25). Ceux qui pratiquent la fidélité sont agréables à l’Eternel (Prov. 12, 22). La fidélité est un fruit de l’Esprit (Gal. 5, 22). La fidélité est aussi un « choix » du croyant (Ps. 119, 30). Le Ps. 31, 23 nous enseigne que « l’Eternel garde les fidèles ». Dans le N.T., les croyants, vus collectivement, sont appelés « fidèles » en relation avec Christ, le chef de l’Eglise (Eph. 1, 1). La foi, l’amour, doivent les caractériser et les conduire à donner la première place au Seigneur (Col. 1, 2,18).

Foi (La) d’Abraham

« Et il crut l’Eternel ; et il lui compta cela à justice » (Gen. 15, 6). Ce verset est cité quatre fois : deux fois en Romains 4, pour démontrer que Dieu ne justifie pas l’homme coupable et pécheur sur le principe des œuvres, mais sur celui de la foi en Dieu qui a ressuscité Jésus notre Seigneur, mort pour nos fautes et ressuscité pour notre justification. Sans la résurrection, il n’y a pas de salut, pas de justification, pas de vie éternelle. En Gal. 3, 6-7, l’apôtre Paul démontre également que sur le principe des œuvres de loi, nulle chair ne sera justifiée. Le croyant se tient devant Dieu comme juste, revêtu de sa justice, par la foi en l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix. Là ont été satisfaites les exigences de la justice divine. Jac. 2, 23 nous montre la foi d’un croyant rendu juste, mise en évidence par les œuvres : « par mes œuvres je te montrerai ma foi ». C’est ce qu’a fait Abraham au chapitre 22 en offrant son fils sur l’ordre de Dieu, et en le recevant de sa main comme d’entre les morts (Héb. 11, 19), comme s’il était ressuscité.

Frères et disciples

Dans les Actes, ceux qui croient Jésus Christ et le confessent sont appelés à deux reprises les « croyants » (2, 44 ; 5, 14) et très souvent les « disciples » (6, 1,2,7, etc.) Le disciple (élève) est une personne qui reçoit et suit l’enseignement d’un maître, comme le furent les douze qui suivirent Jésus pendant son ministère terrestre. Un disciple n’est pas seulement un élève mais aussi quelqu’un qui adhère au contenu de l’enseignement qu’il suit.

Les disciples sont appelés des « frères » à de nombreuses reprises, particulièrement quand il s’agit de souligner les relations des croyants entre eux puisqu’ils appartiennent tous à la famille de Dieu (12, 17 ; 15, 23 ; 16, 2). On peut remarquer que le terme dans le sens de « frères » chrétiens apparaît pour la première fois au début du ministère de Paul, l’apôtre des nations (9, 30). Son usage aurait été inapproprié auparavant car la notion de l’universalité de l’évangile était encore étrangère aux disciples juifs.

Les termes de « disciple » et de « frère » reflètent deux aspects différents mais complémentaires de la vie chrétienne. On les trouve juxtaposés en Act. 18, 27.

 

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