Explications de mots, d’expressions depuis P (Pâques) jusqu’à P (parfaits)

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Pâques (Les huit) dans la Bible


1. L’institution de la pâque : (Ex. 12)
La pâque est une touchante figure du sacrifice de Christ, Agneau de Dieu. Le mot pâque implique l’idée de passer par-dessus. Le sacrifice de l’agneau pascal et le signe de son sang sur les maisons des Israélites protégeaient le peuple contre le jugement des premiers-nés. Dieu passait par dessus sans frapper (Ex. 12, 13,27).
L’agneau pascal, sans défaut, devait être mis en garde du dixième au quatorzième jour (peut-être une figure des quatre mille ans de la vie de l’homme sur la terre, d’Adam à Christ).
Le sacrifice de l’agneau intervenait entre les deux soirs ; aucun des os ne devait être cassé (Ex. 12, 46), prophétie merveilleusement réalisée en Christ malgré la brutalité et la méchanceté de l’homme à la croix (Jean 19, 36).
La chair, rôtie au feu, était mangée par le peuple, avec des pains sans levain et des herbes amères (Ex. 12, 8). C’est ce que réalise spirituellement le croyant.
Le sang, recueilli dans un bassin, était placé avec un bouquet d’hysope sur les deux poteaux et le linteau des maisons d’Israël pour garantir contre le jugement des premiers-nés (Ex. 12, 7–13).
Israël commençait alors son voyage vers la terre promise et gardait le souvenir de cette nuit solennelle à travers toutes les générations (Ex. 12, 14, 42).
La Pâque, intimement liée à la fête des pains sans levain (les deux fêtes sont identifiées en Luc 22, 1) est la deuxième des sept fêtes à l’Eternel (Lév. 23, 5 ; Deut. 16, 1–8), immédiatement après le sabbat, repos de Dieu dans la création. Elle forme la base de toutes les fêtes qui suivent, jusqu’à la fête des tabernacles, figure du repos éternel de Dieu dans la rédemption.
2. La pâque dans le désert : (Nom. 9, 1–14)
Célébrée dans le désert pour la première fois au premier anniversaire de la sortie d’Egypte – au quatorzième jour du premier mois, le mois d’Abib selon Nom. 9, 4-5 – dans le désert du Sinaï, et probablement la seule fois jusqu’à la traversée du Jourdain, autant que la Parole nous le révèle. Les provisions de la grâce sont ajoutées pour que la Pâque puisse se célébrer le second mois si le peuple n’était pas moralement en état de le faire au temps fixé (Nom. 9, 10-11).
3. La pâque à Guilgal après la traversée du Jourdain : (Jos. 5, 10-12)
Israël a traversé le Jourdain le dixième jour du premier mois de la quarante et unième année après la sortie d’Egypte. Il a célébré la Pâque à Guilgal au temps fixé, le quatorzième jour de ce premier mois (Abib). Le lendemain, la manne cesse et le peuple mange du cru du pays, du vieux blé et du grain rôti ; image pour le croyant d’un Christ céleste, objet des desseins éternels de Dieu.
4. La pâque sous Ézéchias : (2 Chr. 30, 1,15–22)
Elle a été célébrée à Jérusalem par les deux tribus de Juda et de Benjamin, avec quelques représentants des dix tribus d’Israël qui avaient répondu à l’appel du roi par ses courriers (Aser, Manassé et Zabulon), au quatorzième jour du second mois (selon les dispositions de Nom. 9). Des sacrifices de prospérités – figure de l’acceptation du peuple devant Dieu sur la base du sacrifice – sont à leur place, en même temps que la Pâque et les pains sans levain.
5. La pâque sous Josias : (2 Chr. 35, 1,18-19)
Célébrée à Jérusalem le quatorzième jour du mois, la dix-huitième année du règne de Josias (les prophéties d’Ézéchiel sont rattachées à cette date). L’arche est placée dans le temple par les Lévites (2 Chr. 35, 3) qui représentent l’ensemble du peuple (2 Chr. 11, 13), et la Pâque est célébrée alors qu’on offre des holocaustes sur l’autel de l’Eternel.
Lors de ce dernier réveil du peuple avant la transportation, la Pâque est célébrée comme il n’y en avait pas eu de semblable depuis les jours de Samuel le prophète (v. 18), et comme aucun des rois d’Israël ne l’avait fait auparavant.
6. La pâque avec Esdras : (Esd. 6, 19–22)
L’autel de l’Eternel avait été rebâti sur son emplacement (Esd. 3, 2-3), les fondements du temple posés (3, 10), avec un mélange de joie et de tristesse ; enfin, la maison de Dieu achevée (malgré une attristante interruption) et dédicacée avec joie (6, 17). La Pâque (moment où il convenait d’affliger son âme selon Deut. 16, 3) est célébrée dans la pensée de l’unité du peuple (Esd. 6, 17), avec la joie de Dieu réalisée dans la séparation des nations idolâtres.
7. La dernière pâque du Seigneur avec ses disciples : (Luc 22, 14–18)
Le Seigneur est monté trois fois à Jérusalem au cours de son ministère pour célébrer la pâque (selon les instructions de Deut. 16, 16) ; seule, la dernière pâque est rapportée dans les évangiles. Dans l’anticipation immédiate du sacrifice qu’il faisait de Lui-même, Christ institue à la fin de ce souper d’adieu avec ses disciples la cène, mémorial de son œuvre pendant son absence.
Maintenant, « notre pâque, Christ, a été sacrifiée » (1 Cor. 5, 7) et les chrétiens sont invités à célébrer la fête des pains sans levain, symbole d’une vie pratique exempte de souillure. La cène (1 Cor. 11) et la Table du Seigneur (1 Cor. 10) comportent des enseignements distincts donnés dans les épîtres.
8. La pâque millénaire : (Ezé. 45, 21)
Le souvenir de la mort de Christ, Agneau de Dieu, ne sera perdu :
– ni sur la terre, pendant les mille ans où sera déclaré ce que Dieu a fait (Nom. 23, 23 ; Ps. 22, 31)
– ni dans le ciel, où les saints célestes entoureront le Trône de l’Agneau qui se tient là, comme immolé (Apoc. 5, 6)
Fondement de toutes les bénédictions, la Pâque garde toute sa place, de même que la fête des tabernacles, enfin réalisée pour la joie du cœur de Christ dans ses rachetés terrestres (Soph. 3, 16).

Pâque (La célébration de la) par les Juifs

Au temps du Seigneur, les Juifs ne célébraient plus la Pâque exactement comme lors du départ d’Egypte, à la hâte et debout (Ex. 12, 11). Un repas assez long était partagé dans chaque maison. Les membres de la famille et les invités étaient étendus sur des lits peu élevés : c’est ainsi que le disciple Jean était dans le sein de Jésus, penché sur sa poitrine (Jean 13, 23). Avec le chef de famille, on entourait la table sur laquelle se trouvait l’agneau rôti (dans un plat), des herbes amères, le pain sans levain et plusieurs coupes de vin. Le repas commençait par la participation à une première coupe de vin ; le chef de famille en buvait, puis la passait à tous les convives. Cette coupe n’est pas mentionnée dans les évangiles. On lisait ensuite dans les livres de Moïse divers passages se rapportant à la Pâque et à la sortie d’Egypte. C’est ainsi que les parents enseignaient leurs enfants à garder le souvenir de cette nuit mémorable (Ex. 12, 26, 42). On récitait alors les Psaumes 113 et 114. En célébrant l’œuvre glorieuse et magnifique de Dieu (Ps. 111, 3, 4), le peuple avait devant lui la délivrance du jugement et le passage de la Mer Rouge, mais aussi la traversée du Jourdain (Ps. 114, 3, 5).

Le repas proprement dit commençait : on buvait la seconde coupe, puis on mangeait l’agneau avec du pain sans levain et des herbes amères. Cette seconde coupe est la première mentionnée par les évangiles (Luc 22, 17). Le Seigneur l’a donnée aux douze apôtres, en leur disant qu’il ne boirait plus du fruit de la vigne (symbole de joie), avant l’introduction du royaume (Luc 22, 18). Lors du dernier souper, Judas est sorti à ce moment-là, dans la nuit (Jean 13, 30). L’agneau mangé, on présentait aux convives la troisième coupe (la seconde mentionnée dans l’évangile) : c’est la coupe « après le souper » (Luc 22, 20). Sans en boire lui-même, le Seigneur l’a présentée à ses disciples, comme souvenir de sa mort sanglante, une figure de son sang versé à la croix (Marc 14, 24). Le repas se terminait par la lecture en commun et le chant des Psaumes 115 à 118. Le récit des évangiles y fait probablement allusion dans cette parole : « Et ayant chanté une hymne, ils sortirent et s’en allèrent à la montagne des Oliviers » (Matt. 26, 30).

Pensons davantage à notre Sauveur chantant avec ses disciples les prophéties qui allaient s’accomplir en lui en cette nuit mémorable :

« Précieuse, aux yeux de l’Eternel, est la mort de ses saints » (Ps. 116, 15).

« Liez avec des cordes le sacrifice aux cornes de l’autel » (Ps. 118, 27).

Paraboles (Les dix) du royaume des cieux (Matt. )

Dans les dix paraboles qui nous présentent les similitudes du royaume des cieux, Jésus fait connaître le caractère que revêtira ce royaume à la suite de son ascension dans la gloire ; nous vivons dans ce temps-là. Tous ceux qui sont placés sous influence chrétienne font partie du royaume tel qu’il est décrit dans ces paraboles, et seront tenus pour responsables de ce qu’ils auront entendu. Cette sphère du royaume est donc bien plus étendue que celle de l’Assemblée de Dieu, qui n’est formée que de vrais croyants nés de l’Esprit. Ceux-ci sont introduits spirituellement dans la sphère céleste de ce royaume, et jouissent de bénédictions qui surpassent celles promises par les prophètes.
– Trois paraboles : 1, 7 et 9 sont introduites ainsi : « Le royaume des cieux est devenu semblable à… » De ce fait, Jésus prédit l’évolution du royaume dans son aspect extérieur, depuis son départ jusqu’à son retour en gloire : il annonce l’introduction et le développement de l’ivraie (Matt. 13, 25), le mépris du pardon divin (Matt. 18, 23), le refus de la grâce de Dieu (Matt. 22, 3).
– Six paraboles : 2, 3, 4, 5, 6 et 8 commencent ainsi : « Le royaume des cieux est semblable à… » C’est l’aspect qu’il a pris, en apparence ou secrètement. L’apparence est évidente dans la parabole du grain de moutarde (Matt. 13, 31) et dans celle du levain (Matt. 13, 33) ; par contre, les disciples seuls reçoivent la communication secrète des paraboles du trésor dans le champ (Matt. 13, 44), de la perle de très grand prix (Matt. 13, 45), des bons poissons assemblés (Matt. 13, 47), et, enfin, de la rétribution des ouvriers du Seigneur (Matt. 20, 1).
– Enfin, une seule parabole, la dernière, commence par cette mention : « Le royaume des cieux sera fait semblable à… » (Matt. 25, 1). Elle annonce le futur, pour montrer l’état moral de la chrétienté au moment où la venue du Seigneur est annoncée.

Parfaits

L’adjectif « parfait » (en grec : teleois, teleioô) a trois significations dans le N.T., en rapport avec la vie spirituelle du chrétien:
– 1. Le croyant est rendu parfait par l’œuvre de Christ. Cette perfection caractérise sa position en Christ (Héb. 10, 14) reçue par la grâce de Dieu. Le croyant lui-même n’y a aucunement contribué.
– 2. Comme l’enfant doit croître pour atteindre son développement complet (la stature adulte),  de même le chrétien doit pratiquement devenir parfait, c’est-à-dire connaître sa position devant Dieu, la réaliser et vivre en elle (1 Cor. 2, 6; Phil. 3, 15; Héb. 5, 14). Il ne faut cependant pas entendre par là une vie exempte de péché, comme l’ont enseigné quelques-uns.
– 3. Lorsque le Seigneur Jésus reviendra pour prendre tous les croyants auprès de lui, « ce qui est parfait sera venu » (1 Cor. 13, 10). Les croyants seront rendus parfaits, quant à leur corps, leur âme et leur esprit (Phil. 3, 12). C’est la gloire à venir.

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