Explications de mots, d’expressions depuis O jusqu’à P (paix)

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Oracles (les)

Le terme désigne des prophéties et des paroles prononcées par des prophètes, de la part de Dieu. L’expression souvent répétée dans l’Ancien Testament « L’Eternel dit », peut être traduite : Oracle de l’Eternel. L’apôtre Paul déclare que les oracles de Dieu ont été confiés aux Juifs (Rom. 3, 2). Il affirme ainsi l’inspiration et l’autorité de l ‘Ancien Testament. Il en résulte aussi que ce sont bien les livres reconnus par les Juifs, qui constituent le « canon » des livres inspirés de l’Ancien Testament : les livres dits apocryphes (ou deutérocanoniques) n’en font pas partie.

Orge

L’orge était généralement apprêtée sous forme de galettes non levées. Ce pain lourd est moins nourrissant que le pain de seigle ou de blé. Meilleur marché que le blé (2 Rois 7, 1,16; Apoc. 6, 6), l’orge était souvent l’aliment des pauvres et des gens de la campagne. Comme l’avoine n’était pas cultivée en Palestine, l’orge servait aussi parfois à nourrir les chevaux (1 Rois 4, 28).
Cette infériorité de l’orge sur le blé éclaire de nombreux textes bibliques (2 Rois 4, 42; Jug. 7, 13; Jean 6, 9,13). L’Eternel était déshonoré par une offrande préparée avec l’orge à la place du blé (Ezé. 13, 19). Une partie du salaire infamant donné par Osée à la femme adultère était de l’orge (Osée 3, 2).
La moisson des orges précédait celle des blés (Ex. 9, 31 ; Ruth 1, 22) et avait lieu en Palestine aux environs de la Pâque.
Le Seigneur multiplia cinq pains d’orge pour nourrir une foule (Jean 6, 9) avant de déclarer qu’il était lui-même le pain de vie (Jean 6, 35), nourriture incomparablement supérieure pour nos âmes à tout ce que les hommes peuvent produire.

Orient (L’) d’en haut

  • L’Orient

L’Orient, c’est l’est, la direction du soleil levant. Dans la première création, le lieu de la bénédiction était du côté de l’orient (Gen. 2, 8).

  • L’homme s’éloigne de Dieu

L’entrée du jardin d’Eden a été fermée à l’homme après la chute (Gen. 3, 24), par les chérubins et la lame de l’épée à l’orient du jardin. Après le meurtre d’Abel son frère, Caïn est sorti de devant l’Eternel, vagabond pour habiter au pays de Nod, à l’orient d’Eden (Gen. 4, 16). La tour de Babel, dans la plaine de Shinhar, est bâtie par des hommes partant vers l’orient (Gen. 11, 2). Lot, en choisissant pour lui toute la plaine du Jourdain, part aussi vers l’orient (Gen. 13, 11), s’éloignant de Dieu.

Au temps des juges, « Madian montait, Amalek et les fils de l’orient » (Jug. 6, 3). Le jugement sur Israël infidèle venait ainsi de l’orient.

Au temps d’Ézéchiel, les hommes idolâtres à Jérusalem tournaient le dos au temple de l’Eternel, « leurs faces vers l’orient ; et ils se prosternaient vers l’orient devant le soleil » (Ezé. 8, 16).

  • Dieu habite au milieu de son peuple

Le tabernacle dans le désert et le temple dans le pays s’ouvraient vers l’orient. « Ceux qui campèrent devant le tabernacle, vers l’orient, devant la tente d’assignation, vers le levant furent Moïse et Aaron et ses fils » (Nom. 3, 38 ; 2 Chr. 4, 10). La gloire de l’Eternel remplissait le tabernacle (Ex. 40, 34), comme elle remplissait la maison de Dieu (2 Chr. 5, 14).

Au temps d’Ézéchiel, la gloire quitte à regret sa demeure terrestre, s’élevant de dessus le chérubin (Ezé. 9, 3), vers le seuil de la maison, à l’entrée de la porte orientale, montant du milieu de la ville, pour se tenir enfin sur la montagne qui est à l’orient de la ville (Ezé. 11, 23). L’Eternel est dès lors le Dieu des cieux et son peuple est Lo-Ammi « pas mon peuple » Osée 1, 9).

  • Dieu visite l’homme en grâce

Par la venue de Jésus, Dieu vient à la rencontre de sa créature perdue : c’est l’Orient d’en haut qui visite la terre (Luc 1, 78). Toutefois, le rejet du Sauveur lors de sa première venue reporte la bénédiction à sa seconde venue. Alors : « Il sera comme la lumière du matin, quand le soleil se lève, un matin sans nuage » (2 Sam. 23, 4).

Le temple millénaire sera à nouveau la demeure de la gloire de l’Eternel, redescendue du ciel par l’Orient pour remplir la maison (Ezé. 43, 1-5). Et la gloire, c’est l’Eternel lui-même (Ezé. 44, 2). Les eaux qui apportent la bénédiction sortiront du sanctuaire, vers l’orient (Ezé. 47, 1). Le fruit des arbres sera pour nourriture des nations, et leur feuille apportera la guérison. Le soleil de justice, la guérison dans ses ailes, se lève sur la terre renouvelée et purifiée (Mal. 4, 2).

Païens (Conversion des)

L’A.T. parle à plusieurs reprises de l’entrée des païens dans le royaume de Dieu (Es. 49, 6 ; 65, 1). Mais les Juifs ont cru que les nations devaient embrasser le judaïsme. Certains chrétiens d’origine juive ont aussi pensé que les païens devaient se soumettre à la circoncision et aux prescriptions de la loi pour devenir des chrétiens à part entière. Paul corrige cette attitude néfaste dans son épître aux Galates. Dans l’épître aux Romains, il démontre d’une manière magistrale que tous, Juifs et nations, sont des pécheurs « renfermés dans la désobéissance » pour devenir les « objets d’une même miséricorde » (Rom. 10, 12 ; 11, 30-32). Nous sommes tous égaux devant Dieu, parce que tous perdus.

Paix (La)

On trouve dans la parole deux expressions concernant la paix en rapport avec Dieu : la paix avec Dieu et la paix de Dieu. Le Seigneur fait cette différence en disant à ses disciples : « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix » (Jean 14, 27).
– La paix avec Dieu, conséquence de la justification sur le principe de la foi, est la part de tous les vrais croyants et ne peut se perdre. C’est la paix que Jésus a faite par le sang de sa croix (Col. 1, 20) et qu’il a laissée à ceux qui croient en lui en montant vers son Père. Après sa résurrection il salue ses disciples en leur disant : « Paix vous soit » (Jean 20, 20), et il leur montre ses mains et son côté percé, où sont gravées les marques ineffaçables de sa croix. Cette paix fait contraste avec l’état d’inimitié contre Dieu, avec le trouble de la conscience de l’homme loin de Dieu. Elle nous est donnée parce que « étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils » (Rom. 5, 10). C’est la paix de la conscience.
– La paix de Dieu est celle qui est la part permanente de Dieu, qui était celle de Christ sur la terre, la paix du cœur. Après sa résurrection, Jésus a dit une seconde fois à ses disciples « Paix vous soit » (Jean 20, 21). Et il a ajouté : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ». La paix de Dieu gardera le croyant dans ses circonstances quotidiennes, s’il se remet avec confiance à son Dieu et Père, lui exposant ses requêtes et s’attendant à lui pour tout (Phil. 4, 4–9). La jouissance de cette paix découle de la dépendance, caractère de celui qui s’attend à Dieu pour tout, ce que Christ a parfaitement réalisé sur la terre.
Dans leurs épîtres, les apôtres demandent fréquemment que la paix de Dieu doit donnée aux croyants. Les apôtres souhaitaient que leurs frères en jouissent pleinement en toutes circonstances. Dieu y est fréquemment appelé : « le Dieu de paix ». (Rom. 15, 33 ; 16, 20 ; 2 Cor. 13, 11 ; Phil. 4, 9 ; 1 Thes. 5, 23).

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