Explications de mots, d’expressions depuis P(parfums) jusqu’à P(Plomb)

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Parfums (les)


Les parfums de l’Écriture sont au nombre de douze. Les huit premiers, deux groupes de quatre, se trouvent dans la composition de l’huile de l’onction sainte et de l’encens composé ; les quatre derniers sont dans le Cantique des Cantiques.

1. Les parfums du sanctuaire (Ex. 30, 22-38)
Ils représentent les perfections morales vues en Jésus, dans son humanité sainte et sans péché, dans sa gloire « comme d’un fils unique de la part du Père », et dans ses souffrances comme homme de douleurs.

La Myrrhe franche
C’est une résine très amère et d’odeur agréable. Lorsqu’elle s’écoule librement de l’arbre, elle est nommée « myrrhe franche ». Elle présente les souffrances de l’homme de douleurs (Es. 53, 3), méprisé des hommes et ressentant profondément l’indifférence et l’incrédulité des siens (Cant. 5, 5 ; Marc 14, 50, 66-72). La myrrhe nous parle aussi de l’amertume de la mort acceptée en pleine obéissance par le Fils de Dieu (Marc 14, 32-42).

Le Cinnamome aromatique
C’est aussi le cannelier dont le feuillage est toujours vert ; il répand au loin son parfum. C’est une image de l’humanité parfaite de Christ, dont le nom est « un parfum répandu » et qui a la vie en lui-même. Dans un monde corrompu par le péché et portant le sceau de la mort (Eph. 2, 3), Christ reçut le parfait témoignage de la satisfaction de son Père:  « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Matt. 3, 17 ; 17, 5).

Le Roseau aromatique
On le recueillait dans les marécages. Bien que toute la plante soit parfumée, l’aromate était surtout extrait de la racine qui plongeait « dans la boue profonde » (Ps. 69, 2). Le roseau qui plie sous le vent nous montre Christ participant en sympathie aux épreuves qui courbent et froissent les hommes ; il ne brise pas le roseau froissé (Es. 42, 1-3). Remarquons que, pour obtenir le parfum, on devait broyer la plante : quelle image saisissante des souffrances de Christ !

La Casse
Fruit d’un grand et bel arbre, elle symbolise la beauté (Job 42, 14) et la gloire. L’évangéliste dit de Christ :  « nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un Fils unique de la part du Père » (Jean 1, 14). C’est le thème du « Cantique du Bien-aimé » : « Tu es plus beau que les fils des hommes, la grâce est répandue sur tes lèvres ». Ses vêtements aussi sont « myrrhe, aloès et casse » (Ps. 45, 8), car ses souffrances et sa mort font partie de sa gloire en résurrection.
Préparés avec un hin d’huile d’olive, ces aromates constituent « l’huile de l’onction sainte » . Les poids de roseau aromatique et de cinnamome correspondent respectivement aux poids de la myrrhe et de la casse, montrant ainsi que les perfections morales et la douceur de Christ sont à la mesure de ses souffrances et de sa gloire.

Quatre drogues composent l’encens :
Le Stacte
On trouve parfois, au cœur d’une larme de myrrhe, une goutte de liqueur qui, desséchée dans une étuve se réduit en poudre : c’est le stacte. Caché aux regards de l’homme, il représente les plus profondes souffrances de Christ, celles que Dieu seul peut sonder. L’angoisse du Seigneur Jésus à Gethsémané, les terreurs de l’abandon de son Dieu et de sa colère pendant les trois heures de ténèbres, en sont deux exemples. Quel parfum est alors monté vers Dieu, quand notre Sauveur lui disait : « Et toi, tu es saint… » (Ps. 22, 3) !

La Coquille odorante
Elle provient du fond de la mer et doit être broyée pour livrer son parfum. Elle évoque donc les souffrances de Christ sous les vagues du jugement de Dieu (Ps. 42, 7 ; Jonas 2, 3-10). Du sein de l’abîme et depuis la profondeur des eaux qui passaient sur son âme, un parfum incomparable est ainsi monté jusqu’à Dieu.

Le Galbanum
Cet ingrédient a, par lui-même, une odeur âcre et désagréable, mais il ajoute de la force aux autres parfums. Christ, à cause de ses perfections et de ses enseignements sans flatteries, ne pouvait être « goûté » par les hommes orgueilleux. Il était pour eux « une odeur de mort pour la mort » ; mais pour la foi, il est « une odeur de vie pour la vie » (2 Cor. 2, 15-16).

L’Encens pur
Cet encens auquel étaient associées les trois autres drogues odoriférantes, brûle avec une flamme blanche et dégage une fumée abondante ; d’où l’expression « faire fumer l’encens » . Cette fumée qui s’élevait est aussi une image de l’intercession de Christ, montant de son cœur vers Dieu (Ps. 141, 2). L’encens pur est nommé à part des trois autres substances : il est le moyen par lequel leurs parfums montent vers Dieu. Mais les quatre drogues sont ensemble pilées très fin, à poids égal, ce qui évoque encore les souffrances de Christ et nous rappelle que son intercession et sa louange sont basées sur son dévouement à Dieu et sur son obéissance jusqu’à la mort de la croix. (Voir aussi Héb. 2, 18).

2. Les aromates du Cantique des Cantiques (3, 13-14)
Ces aromates sont ceux que la « fiancée » réserve pour son bien-aimé ; mais ce sont aussi des « plants », placés dans le jardin clos, par celui à qui il appartient. Ils représentent donc les sentiments d’amour et de reconnaissance produits dans le cœurs de la bien-aimée par l’amour de celui qui l’a aimée le premier. Comme toujours dans les relations du racheté avec son Sauveur, de l’épouse avec l’époux, de l’Assemblée avec Christ, c’est ce que Lui a donné et formé dans le cœur qui lui appartient qui peut lui être rendu pour la joie de son propre cœur. Nous trouvons trois aromates nouveaux : le henné et le nard, le nard et le safran ; puis deux des composants de l’huile de l’onction sainte et enfin la myrrhe, le Saint Esprit nous rappelant ainsi que Christ est dans le sanctuaire. Le quatrième aromate, l’aloès, est nommé ensuite.

Le Henné
Le Henné est une fleur blanche qui se présente en grappes odorantes. Les fleurs sont une image de la gloire et de la puissance de la résurrection. Ainsi, le Bien-aimé trouve son plaisir en sa fiancée, car il l’a rachetée de sa condition ancienne (je suis noire) elle est alors « agréable » dans le bien-aimé.

Le Nard
C’est un parfum de grand prix. Le Seigneur Jésus en a fixé la valeur : c’est l’expression d’un amour vrai, qui tient la première place dans le cœur de l’adorateur (Jean 12, 3-8). C’est le parfum du culte, comme le montre l’acte de Marie de Béthanie ; il évoque la mort du Seigneur sur la croix. N’est-il pas surtout le parfum de la Cène du Seigneur, par laquelle les rachetés annoncent sa mort (1 Cor. 11, 26) ?

Le Safran
De même que le henné est associé au nard, le nard est maintenant associé au safran, dont la couleur d’un jaune éclatant parle de Christ glorifié. La gloire de Christ ressuscité est ainsi liée au souvenir de ses souffrances à la croix. Soulignons que le témoignage rendu par l’Église à la mort du Seigneur est compris entre sa résurrection, (le henné) et le moment où les siens le verront face à face dans la gloire (safran).

L’Aloès
C’est le parfum symbolique de la mort du Seigneur. Il est associé avec la myrrhe, dans l’onction du corps de Jésus (Jean 19, 39) et nous rappelle qu’il dut souffrir « beaucoup » et être mis à mort. Dieu a ainsi accompli ce qu’il avait prédit par la bouche de tous les prophètes, savoir que son Christ devait souffrir (Act. 3, 18).
Comme Israël lorsqu’il sera bientôt planté auprès des fleuves (Nom. 24, 6), l’Église déjà répand autour d’elle le parfum de la mort du Seigneur. Mais nous pensons aussi à la parole de l’apôtre Pierre : « Dieu l’a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle » (Act. 2, 14). L’aloès est essentiellement le parfum des « douleurs de la mort »

Paroles (Les sept) de Christ sur la croix

1. La suite des sept paroles
– 1. « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23, 34).
– 2. « En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23, 43).
– 3. « Jésus… dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis au disciple : Voilà ta mère » (Jean 19, 26).
– 4. « Eli, Eli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matt. 27, 46).
– « Eloi, Eloi, lama sabachthani ? ce qui, interprété, est : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Marc 15, 34).
– 5. « J’ai soif » (Jean 19, 28).
– 6. « C’est accompli » (Jean 19, 30).
– 7. « Père ! entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23, 46).

2. Le caractère des sept paroles
La première et la dernière parole sont deux prières, adressées par Jésus à son Père, l’une avant les heures de l’expiation, l’autre après celle-ci.
La quatrième parole, la parole centrale, est la seule qui soit répétée deux fois dans les évangiles, déjà annoncée prophétiquement par David dans le psaume de l’expiation, qui présente Christ comme sacrifice pour le péché (Ps. 22, 1). C’est le cri d’angoisse de Celui qui était abandonné, à la fin des heures de ténèbres.
Les deuxième et troisième paroles sont adressées à deux créatures humaines, avant l’expiation. Au brigand repentant, le Sauveur promet une place avec lui ce même jour dans le lieu des délices éternelles. La troisième parole établit un lien divin entre Marie, la mère de Jésus, et Jean, le disciple que Jésus aimait, tout en exprimant l’effusion des affections humaines du Fils de Dieu envers ceux qui avaient été proches de lui pendant sa vie sur la terre.
Les cinquième et sixième paroles sont deux déclarations prononcées par le Seigneur après les heures de l’expiation. L’une constate l’accomplissement d’une parole prophétique (Ps. 69, 21) ; l’autre est le sceau divin de l’œuvre achevée (Jean 17, 4), dont les conséquences s’étendent jusque dans l’état éternel (Apoc. 21, 5).

3. La portée morale des paroles du Seigneur pour le chrétien
Christ est le Sauveur, notre substitut sous la colère de Dieu pendant les heures de ténèbres. Il est, au contraire, notre modèle avant et après celles-ci.
Ses trois premières paroles expriment les œuvres de la vie divine.
La quatrième parole est l’expression de la douleur absolue.
Les trois dernières paroles présentent la nature et les caractères de la vie divine, qui est Christ lui-même (1 Jean 5, 11-12).
Pour le chrétien, les fruits de la grâce découlent de la mort du Sauveur.
La première parole nous parle de l’esprit de pardon et de support mutuel dans l’amour (Col. 3, 12-13).
La deuxième montre le service précieux de l’évangéliste qui présente aux hommes le chemin du salut par la foi pour la bénédiction éternelle.
La troisième parole montre comment la mort de Christ établit un lien divin des affections renouvelées entre les rachetés, membres du corps de Christ. Un bel exemple en est donné dans les sentiments de l’apôtre Paul à l’égard d’Onésime.
Les trois dernières paroles, en présentant les caractères de la vie divine en Christ, montrent les résultats de son œuvre :
Rocher frappé, il donne la vie et rafraîchit l’âme assoiffée avec les eaux de la vie (Apoc. 22, 17).
Le repos de son œuvre parfaite est, par grâce aussi, celui que nous goûtons après le labeur accompli.
Enfin, la dépendance suprême de Celui qui remet son esprit entre les mains de Son Père demeure le modèle parfait pour tous ses rachetés.

4. L‘exemple d’Etienne, martyr
La grâce a été accordée à Etienne, le premier martyr chrétien, de refléter d’une manière touchante les caractères de son Sauveur. Ses deux dernières paroles ont été :
« Seigneur Jésus, reçois mon esprit », et :
« Seigneur, ne leur impute point ce péché » (Act. 7, 59-60),
présentant une similitude remarquable avec les paroles du Sauveur. Tel était le résultat de sa contemplation du Seigneur de gloire qui avait transformé son visage comme celui d’un ange (Act. 6, 15 ; 7, 55).
Toutefois, quelle différence entre le Sauveur et son précieux témoin. Sur la croix, le Sauveur s’était adressé à son Père. Etienne, lui, s’adresse à Christ comme Seigneur. En outre, les deux prières d’Etienne sont inversées par rapport à celles du Seigneur. Pour Christ, qui est la plénitude de la vie éternelle, les œuvres de la vie peuvent s’exprimer (dans les trois premières paroles), avant que soient présentés la nature et les caractères de cette vie (dans les trois dernières paroles). Mais, pour le racheté, les œuvres de la vie sont une conséquence du don de la vie divine ; elles découlent de la mort du Sauveur.

Paul (Noms de)

Comme citoyen romain, Paul devait avoir trois noms : le prénom de famille et le surnom, souvent le plus utilisé. Les deux premiers noms n’ont pas été conservés. En entrant dans son service public parmi les nations, l’apôtre abandonne à Paphos son nom juif de Saul qui signifie « demandé » (à Dieu). Il ne garde désormais que le nom romain de Paul (petit). Il lui a fallu plusieurs années pour abandonner son identité juive afin de pouvoir mieux annoncer l’évangile aux païens.

Pentecôte

Fête annuelle juive célébrée 50 jours après la fête des Prémices de la moisson. A cette occasion, les Israélites devaient apporter deux pains cuits avec du levain en offrande à l’Eternel. Lév. 23, 15-21 et Deut. 16, 9-12 fournissent les détails de cette fête. L’Assemblée a commencé à être formée le jour de la Pentecôte par l’Esprit Saint descendu du ciel (Act. 2, 1-4).

Périodes (Les trois) de l’histoire d’Israël

Les quinze siècles qui séparent Moïse de la première venue de Christ sur la terre sont partagés par la Parole en trois grandes périodes, de durées à peu près égales. Chacune d’elles, d’environ soixante-dix semaines d’années (soit 490 ans), présente des offres spéciales de bénédiction au peuple et s’achève sur la ruine du témoignage qui lui avait été confié.

1. De la sortie d’Egypte à l’établissement de la royauté avec Salomon :
Selon le témoignage de l’Écriture, la durée de cette période s’établit comme suit :

de la sortie d’Egypte à la fondation du temple (1 Rois 6, 1)
construction du temple (1 Rois 6, 38)
temps probable de l’aménagement du temple

480
7
3
490

La durée historique exacte de ces mêmes événements ne nous est pas connue avec précision. Peut-être est-elle différente de la durée ci-dessus. En tout état de cause, la Parole (le seul guide sûr) souligne sept périodes pendant lesquelles le peuple de Dieu a été asservi à ses ennemis par suite de son infidélité (pendant le temps des juges).

1
2
3
4
5
6
7
Cushan-Rishhathaïm (Jug. 3, 8)
Eglon, roi de Moab (Jug. 3, 14)
Jabin, roi de Canaan (Jug. 4, 3)
Madian (Jug. 6, 1)
Philistins et fils d’Ammon (Jug. 10, 8)
Philistins (Jug. 13, 1)
Philistins (1 Sam. 7, 2)

8
18
20
7
18
40
20
131

A l’issue de cette phase, l’infidélité d’Israël avait entraîné la perte de l’arche et le jugement de : « I-Cabod, disant : La gloire s’en est allée d’Israël » (1 Sam. 4, 21). Dieu répond alors en grâce en donnant à son peuple comme roi David et Salomon, tous deux précieux types de Christ.

2. De Salomon à la transportation de Babylone :
Cette deuxième période est celle de la royauté en Israël. L’infidélité de Salomon à la fin de son règne a entraîné le schisme entre Juda (les deux tribus de Juda et Benjamin) et Israël (les dix autres tribus). La continuité de l’histoire du peuple (et des voies de Dieu à son égard) est tracée par celle des vingt rois de Juda.
Le recouvrement du règne de certains rois ne permet pas de déterminer exactement la durée de cette période. Elle se termine par la transportation de Juda à Babylone, pendant soixante-dix ans. Le pays se repose alors de ses sabbats (2 Chr. 36, 21).

1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Roboam
Abija
Asa
Josaphat
Joram
Achazia
Athalie
Joas
Amatsia
Ozias

17
3
41
25
8
1
6

29
52

11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
Jotham
Achaz
Ézéchias
Manassé
Amon
Josias
Joakhaz
Jéhoïakim
Jéhoïakin
Sédécias

16
16
29
55
2
31

11

11
393

Les meilleurs éléments connus à ce jour permettent de situer la transportation entre les dates de (-605) et (-536). La fin du règne de Sédécias serait en (-586).

3. Du retour de Babylone à l’instauration du règne millénaire de Christ :
L’Écriture ne donne que très peu de détails sur cette troisième phase, sauf pour souligner la continuité du chemin de la foi dans les témoins de Christ (Héb. 11, 35–38). Les jalons de l’histoire des nations pendant cette période se trouvent dans le livre de Daniel, en particulier pendant la période des Macchabées (Dan. 11, 3–35). Quatre cents ans de silence s’écoulent entre la voix du dernier messager de l’Eternel, Malachie, et la venue de Christ sur la terre.
La parole prophétique compte le temps en semaines d’années (de sept ans). Cette troisième période dure soixante-dix semaines (Dan. 9, 24), qui se décomposent comme suit :

– Reconstruction de Jérusalem : (Néh. 1, 1)
– Jusqu’à Christ et à sa mort (le Messie est retranché) :
(Dan. 9, 25-26)
Interruption pendant la période de l’Église qui est hors du temps
(l’horloge prophétique est arrêtée).
– Jugements de la fin
Total : 70 semaines, soit

7
62

1
490

La dernière semaine est divisée en deux périodes égales de trois ans et demi chacune, séparées par la chute de Satan sur la terre (Apoc. 12, 10) et l’interruption des sacrifices dans le temple de Jérusalem (Dan. 9, 27). La dernière demi-semaine est désignée par les expressions équivalentes suivantes, suivant l’enseignement moral qui s’y rattache :
– Une demi-semaine
– Un temps déterminé, des temps déterminés et une moitié de temps (Dan. 12, 7),
– Quarante deux mois (Apoc. 13, 5)
– Mille deux cent soixante jours (Apoc. 11, 3 ; 12, 6).
La purification du pays s’étendra sur une période plus longue ; la bénédiction millénaire est promise 30 ou 45 jours après l’achèvement de la dernière semaine d’années (Dan. 12, 11-12).

4. Les trois périodes et Christ :
Les trois phases précédentes sont signalées dans la généalogie de Christ, le Messie d’Israël.
– a. Abraham à David,
– b. David à la transportation,
– c. Depuis la transportation de Babylone jusqu’au Christ.
Pour que chaque période comprenne 14 générations, l’Esprit de Dieu omet à dessein plusieurs rois, notamment le fils d’Athalie.
Esdras aussi, lorsqu’il donne son inscription généalogique ( Esd. 7, 1–5) ne mentionne pas sept noms dans la chaîne continue de ses ascendants.

Pharisiens

Secte juive très attachée à la loi de Moïse et à la tradition qui s’y était ajoutée au cours des siècles; ils observaient les ordonnances avec rigidité et quelque ostentation.

Philippes

Philippes (« appartenant à Philippe ») doit son nom à Philippe II de Macédoine, le père d’Alexandre le Grand, qui prit la ville aux Thraces, au 4ème siècle av. J.C. et lui donna son nom. Elle était située en un point stratégique, sur la grande route romaine Egnation, qui reliait Rome à l’Asie. En 162 av. J.C. la ville tomba au pouvoir des Romains. Bien qu’elle ne fût pas la capitale, Philippes est appelée la « première ville du quartier de la Macédoine », peut-être à cause de son importance stratégique et économique.

Pierre (Simon) dans les Évangiles

    1. Sa première rencontre avec le Seigneur, le Messie : (Jean 1, 40-43)

Amené au Seigneur par son frère André, à la dixième heure (l’heure du rassemblement qui suit la neuvième heure, l’heure de la mort), de « ce jour-là », (le jour de la grâce), son nom de Simon, fils de Jonas, est changé en Céphas ou Pierre.

    1. Sa conviction de péché : (Luc 5, 1-11)

Se reconnaissant comme pécheur en présence du son Sauveur, avec lui dans la nacelle, il reçoit un service. Pêcheur par profession, désormais il pêcherait des hommes, amenés à la grâce dans le filet de l’évangile.

    1. Pierre marchant sur les eaux : (Matt. 14, 22-33)

Dans la nacelle, il s’était jeté aux genoux de Jésus. Maintenant, il marche vers lui sur les eaux. Connaissant mieux son Sauveur, il fait appel à lui lorsqu’il s’enfonce au milieu des vagues. Pierre est ici l’image de l’Église tirée hors de la sécurité relative de la nacelle du judaïsme pour aller à Christ.

    1. La révélation du Père à Pierre : (Matt. 16, 13-23)

Aux quartiers de Césarée, Pierre reconnaît le Seigneur comme le Christ, le Fils du Dieu vivant (Matt. 16, 16), le Christ (Marc 8, 29), le Christ de Dieu (Luc 9, 20). Le Seigneur confirme que son nom de Simon Barjonas est changé en Pierre, une pierre vivante de l’édifice spirituel, maison de Dieu sur la terre. Le fondement de l’édifice est Christ, Fils de Dieu. Pierre aurait aussi les clefs du Royaume des cieux.

    1. Pierre en scandale à son Maître : (Matt. 16, 23 ; Marc 8, 32-33)

Pour que l’assemblée soit bâtie, il fallait la mort de Christ. Pierre, dans son affection pour son Maître, aurait voulu que Dieu lui épargne la mort. Il était à son insu un instrument de Satan, car ses pensées n’étaient pas en accord avec celles de Dieu. Au contraire, il fallait suivre Christ dans le chemin de son rejet.

    1. Pierre sur la sainte montagne : (Matt. 17, 1-8 ; Marc 9, 2-8 ; Luc 9, 28-36)

Pierre, avec les deux autres disciples Jacques et Jean, appelés plus tard à être des colonnes dans l’assemblée (Gal. 2, 9), sont admis à contempler la gloire de Christ sur la sainte montagne. Les disciples, endormis, sont la figure des saints terrestres, tandis que Moïse et Elie sont celle des saints célestes (morts ou vivants à la venue de Christ). Réveillés pour voir la gloire magnifique du Fils de Dieu transfiguré devant eux, ils entrent dans la nuée (Luc 9, 34), anticipation de la maison céleste du Père. Pierre a gardé le souvenir de cette scène jusqu’à la fin de sa vie (2 Pi. 1, 16-19).

    1. Pierre et le Seigneur devant les receveurs : (Matt. 17, 24-27)

Associé avec Christ sur la montagne dans l’anticipation de la gloire du royaume (dans la scène précédente), il l’est maintenant au milieu du monde, dans Sa dignité de Fils du royaume ( v. 26). Le Seigneur s’identifie à son disciple (« pour toi et pour moi »), pour répondre en toute humilité mais avec justice aux demandes des receveurs de l’impôt des didrachmes.

    1. Sacrificateur et communion : (Jean 13, 3-11 ; Luc 22, 31-34)

L’amour de Jésus s’exprime à l’égard de ses disciples par le lavage des pieds pour les rendre propres à la communion avec le Père et avec le Fils : « Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi » (v. 8). Connaissant par avance la chute de son disciple, le Seigneur prie pour lui afin qu’il ne sombre pas dans le désespoir. Inconscient de sa faiblesse, Pierre désire suivre le Seigneur jusqu’au bout (Matt. 26, 33 ; Marc 14, 29 ; Luc 22, 33 ; Jean 13, 37). Le Seigneur l’avertit et lui annonce son reniement.

    1. La chute de Pierre :

Le chemin moral suivi par Pierre est solennel et instructif :

– Gethsémané. Pierre, Jacques et Jean sont à un jet de pierre de leur Maître qui connaît l’angoisse du combat. Eux dorment, accablés de tristesse et incapables de veiller avec lui.

– L’esclave du souverain sacrificateur. Endormi dans le jardin alors qu’il fallait veiller, Pierre agit maintenant alors qu’il fallait se tenir tranquille. Malchus, l’esclave du souverain sacrificateur, est guéri par le Seigneur après que l’épée de Pierre lui a enlevé l’oreille droite.

– Dans le palais du souverain sacrificateur. Pierre suivait de loin (Luc 22, 54). Introduit par Jean (qui seul rapporte la scène) dans le palais du souverain sacrificateur (Jean 18, 15-16), il s’assied avec les moqueurs pour voir la fin. Par trois fois, il renie son Maître ; selon la parole du Seigneur, le coq chante alors. C’était trois heures du matin (la dernière veille), quand il fait froid et que les forces déclinent avant le lever du jour. Le Seigneur se retourne pour regarder Pierre (Luc 22, 61), qui sort pour pleurer amèrement : c’est le premier signe de la repentance.

    1. Pierre au sépulcre et dans la chambre haute : (Jean 20, 1-10 ; Luc 24, 12, 33-49)

Au premier jour de la semaine, Pierre et Jean courent ensemble au sépulcre. D’un caractère naturel très différent, leur amour pour Christ lie leurs âmes et les conduit ensemble à la recherche de leur Sauveur. En voyant le sépulcre vide, l’un et l’autre rentrent chez eux. Seule Marie de Magdala, soutenue par ses affections, reste là et voit le Seigneur ressuscité la première. Le soir, le Seigneur se manifeste aux disciples réunis dans la chambre haute.

    1. La restauration de Pierre et son service

Le Seigneur avait regardé Pierre dans le palais du souverain sacrificateur. Après sa mort, il lui envoie un message particulier : « allez, dites à ses disciples et à Pierre » (Marc 16, 7). Puis il le rencontre dans une scène qui n’a pas eu de témoins, bien que connue des autres disciples : « Il est apparu à Simon » (Luc 24, 34). Cette scène est rappelée par l’apôtre Paul : « il a été vu de Céphas » (1 Cor. 15, 5). Enfin, sur le rivage de la mer de Tibérias, le Seigneur, sans aucun reproche, sonde le cœur de son disciple par trois fois (Jean 21, 15-17). Quelle grâce parfaite ! Alors le grand Pasteur confie à Pierre le soin de ses agneaux et de ses brebis. Pierre est invité à suivre Jésus (Jean 21, 22). Il ne pouvait pas le faire avec ses propres forces, avant la mort de Christ (Jean 13, 37). Objet de l’amour de Christ, il a maintenant confiance en Christ et non plus en lui-même. Il est « revenu » (Luc 22, 32).

  1. La fin de Pierre : Jean 21, 18, 19 ; 2 Pi. 1, 14)

En dépit de sa réelle sincérité, Pierre n’avait pas pu accomplir par lui-même ce qu’il avait dit au Seigneur : « Je laisserai ma vie pour toi » (Jean 13, 37). Le Seigneur, Lui, avait laissé sa vie pour son disciple.

Plus tard, par la puissance du Saint-Esprit, Pierre pourrait donner sa vie comme un témoin (martyr) pour son Maître, ce qui ne semble pas avoir été la part de Jean, le disciple que Jésus aimait.

Pierre a-t-il visité Rome ?

Nous ne connaissons rien du ministère de Pierre après son départ de Jérusalem, sinon qu’il visite Antioche lors des troubles causés par les judaïsants (Gal. 2, 11) et qu’il se trouve à Jérusalem lors de la rencontre décrite en Act. 15. Dans sa première lettre, Pierre s’adresse aux Juifs des provinces d’Asie Mineure (1 Pi. 1) mais nous ne savons pas s’il visita ces régions. Il est possible qu’il ait vécu à Babylone car il fait mention de chrétiens de cette ville (1 Pi. 5, 13). Paul écrit aux Romains quinze ou seize ans après la mort d’Hérode Agrippa I (44 ap. J.C.) en des termes qui impliquent qu’aucun apôtre ne les a jamais visités. Aller au-delà de ce que la Bible nous révèle n’est que pure spéculation.

Pleurs (Les) de Rachel

L’Esprit Saint (Matt. 2, 18) rapproche la souffrance de Bethléem de celle de « Rachel », fraction pieuse du peuple d’Israël dans un temps futur. Elle pleure ses enfants dispersés parmi les nations au moment où les bénédictions millénaires sont annoncées (Jér. 31, 15). Mais, les enfants « qui ne sont pas » dans le pays seront ramenés après avoir connu l’épreuve qui les aura purifiés (Jér. 31, 16). En ce jour-là, « Rachel » cessera de verser des larmes.
La prophétie se réalisait dans une certaine mesure à la naissance du Seigneur, car le roi qui devait amener les bénédictions était né (Act. 3, 26), mais ces petits enfants morts ne pouvaient en jouir ; cependant Dieu leur réservait une meilleure part. De plus, le roi devait mourir et ressusciter pour assurer les bénédictions millénaires sur le plan de la rédemption.

Plomb

Le plomb que tient le Seigneur dans la vision d’Amos est rendu dans différentes versions par « plomb », niveau, fil à plomb, niveau à plomb. C’est le seul usage de ce mot dans l’A.T. Plusieurs pensent qu’il pourrait s’agir d’un instrument composé d’un fil à plomb et d’une équerre indiquant l’horizontale. Selon cette interprétation, le Seigneur viendrait vérifier avec sa propre mesure la qualité du travail des maçons avant de juger définitivement son peuple. Dans ce sens, on peut voir aussi dans le plomb l’image d’un test dans nos vies pour déterminer si les prétentions spirituelles ou morales sont réelles ou non: « Celui qui dit: je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui (1 Jean 2, 4).
Le « plomb » pourrait être plus simplement un instrument jadis utilisé pour niveler un mur ou égaliser une paroi. Dans ce sens le « plomb » ne serait pas un instrument de mesure mais de jugement. Cette interprétation paraît davantage en accord avec les deux visions précédentes de jugement, d’autant plus qu’Amos a compris que la patience de Dieu est arrivée à son terme : il n’intercède plus.

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