Explications de mots, d’expressions commençant par les lettre B et C

Retour à l’index alphabétique

♦ ♦ ♦51103♦ ♦ ♦

Baptême (Le) chrétien

Jésus a connu les eaux de la mort pour nous, mais nous les traversons aussi avec lui, certes bien protégés dans l’arche, jusqu’au rivage de la résurrection. Nous sommes morts avec Christ, ensevelis avec lui dans les eaux du baptême, et ressuscités avec lui (Rom. 6, 3- 4 ; Col. 2, 12 ; 3, 1). Nous sommes sauvés à travers l’eau du déluge, dont le baptême est la correspondance symbolique, nous dit l’apôtre Pierre (1 Pi. 3, 20). Cet acte primordial de la confession chrétienne, établi par le Seigneur lui-même, nous parle de lui dans ses souffrances et dans sa mort. Il nous le montre aussi comme celui qui nous préserve et nous transporte, dans la sécurité de l’arche, d’une scène de jugement à une sphère de résurrection et de gloire. Pendant cette traversée, Dieu nous demande de vivre en ressuscités dans la réalisation de notre baptême, et de « marcher en nouveauté de vie » (Rom. 6, 4). « Entre dans l’arche, toi et ta maison », dit l’Eternel à Noé. Les maisons de Corneille, de Lydie, du geôlier de Philippes, de Stéphanas, parmi celles qui sont nommées dans le Nouveau Testament, se placeront sous ce beau signe, dans cette sphère privilégiée : « Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Eph. 4, 5).

Baptême du Saint Esprit (Le)

« Nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps… »
« Et nous avons tous été abreuvés pour l’unité d’un seul Esprit » (1 Cor. 12, 13).
Le mot « baptiser » signifie : mettre, immerger, plonger quelque chose dans un élément qui n’est pas son milieu naturel. Depuis la Pentecôte, par le baptême du Saint Esprit, les croyants forment un corps spirituel, le corps de Christ. Depuis lors, chaque croyant en fait partie, comme mort et ressuscité avec Christ. Par la nouvelle naissance, toute personne sauvée par la foi est ainsi ajoutée au corps de Christ, un corps déjà baptisé au jour de la Pentecôte.
Sept passages du N.T. parlent avec précision du baptême du Saint Esprit :
– Cinq passages le présentent comme quelque chose de futur (Matt. 3, 11 ; Marc 1, 8 ; Luc 3, 16 ; Jean 1, 33 ; Act. 1, 5). Ce dernier passage est en relation directe avec la Pentecôte qui aurait lieu dans peu de jour.
– Enfin, le dernier passage donne l’explication de ce baptême (1 Cor. 12, 13) : son effet a été d’unir tous les croyants pour qu’ils constituent ensemble le corps de Christ.

Il ne faut pas confondre le baptême de l’Esprit avec le baptême de feu qui est le jugement de Dieu envers ceux qui ont méprisé l’œuvre de son Fils (Matt. 3, 11 ; 2 Thes. 1, 8).

Bethléem

Cette ville de Juda, à 8 km au sud de Jérusalem, était désignée avec le nom de la tribu (Bethléem de Juda) pour la distinguer de Bethléem de Zabulon (Jos. 19, 15 ; Jug. 12, 8-10). On disait aussi Bethléem Ephrata (Mich. 5, 2). D’après les généalogies des Chroniques, Bethléem était un personnage qui donna vraisemblablement son nom au lieu. Il était petit-fils d’un nommé Ephrata (fécondité).
C’est près de Bethléem que Rachel fut enterrée (Gen. 35, 16,19 ; 48, 7), que Ruth a glané dans le champ de Boaz, que David a été oint par le prophète Samuel comme futur roi à la place de Saül (1 Sam. 16, 4-13).
Berceau de la famille de David, Bethléem sera aussi connue sous le nom de cité de David (Luc 2, 11). Citée à maintes reprises dans l’A.T., Bethléem (maison du pain) sera surtout célèbre parce qu’elle est le lieu de naissance, annoncé par le prophète Michée (Mich. 5, 2 ; Matt. 2, 5-6), de Jésus qui s’appellera lui-même le Pain de Vie (Jean 6, 35).

Bois (Le) ou les ceps
Cadre de bois qui servait à entraver les pieds des prisonniers en les maintenant assis (Job 13, 27 ; 33, 11). Pour augmenter les souffrances du supplice, le bois permettait d’écarter les pieds. Ce dispositif doit être distingué de l’instrument de torture utilisé par les Israélites dans lequel le cou, les bras, les jambes du prisonnier pouvaient être immobilisés tout à la fois (2 Chr. 16, 10 ; Jér. 20, 2 ; 29, 26).

Cantique nouveau (Le)
Le « cantique nouveau » du Ps. 33, 3, a pour thème la rédemption évoquée au Ps. 32 : les participants sont les hommes justes et droits du peuple nouveau ; le cadre en est la terre d’Israël purifiée, au moment du règne de Christ. Le « cantique nouveau » du Ps. 40, 3, l’aura précédé depuis longtemps. Il aura été chanté, dès le jour de la résurrection, par Christ et ceux qui lui sont associés ; son thème aura été l’exaltation de la puissance du Dieu de résurrection.
Plusieurs autres psaumes font également mention d’un cantique nouveau. Ainsi, les fidèles du Ps. 144, 9, labourés par les épreuves qui précéderont le règne de Christ, imploreront la délivrance de l’Eternel dans un « cantique nouveau ». A l’aube du règne, les nations s’associeront à Israël au Ps. 96, 1 pour célébrer, dans un « cantique nouveau », les grandes choses que Dieu va faire. Pendant le règne lui-même, les fidèles célébreront, au Ps. 98, 1, ce que Dieu a fait, et au Ps. 149, 1 toute la gloire de Celui qui règne, Christ lui-même.
Ce sont les saints glorifiés, devenus rois et sacrificateurs, qui, autour du trône céleste, chanteront le « cantique nouveau » d’Apoc. 5, 9 célébrant la gloire de l’Agneau immolé et la valeur de son sacrifice.
Il est beau de voir qu’à chaque nouvelle manifestation de la puissance et de la bonté de Dieu correspond une louange nouvelle chantée par ceux qui sont les objets de la sollicitude divine. Mais le thème de tous ces cantiques repose sur l’œuvre rédemptrice de Christ, glorieux vainqueur sur la terre (les Psaumes) et dans le ciel (l’Apocalypse).
Invitons-nous les uns les autres, nous aussi, à chanter de « notre cœur au Seigneur » (Eph. 5, 19 ; Col. 3, 16) ; chantons en famille ou entre enfants de Dieu ; chantons notre adoration, notre amour, notre espérance. C’est un témoignage rendu à Dieu dans un monde où l’on ne chante pas à la gloire de Dieu parce que l’on ne connaît pas le Christ rédempteur.

Captivité

La captivité est le châtiment de Dieu envers son peuple désobéissant. Ce dernier, parce qu’il n’accepte pas la soumission à l’autorité divine, est contraint de subir une autorité humaine beaucoup moins disposée à la grâce. C’est comme à regret que Dieu fait subir la captivité à son peuple. La dispersion, annoncée à l’avance comme conséquence de la désobéissance (Lév. 26, 27-33 ; 1 Rois 14, 15 ; Es. 39, 6,7 ; Jér. 13, 19 ; 20, 4 ; 25, 11) se produit en plusieurs étapes.
Elle prendra fin, selon le plan divin, lorsque Dieu lui-même rassemblera son peuple (Ezé. 36, 24-32 ; 37, 21-27). Le plan divin doit se réaliser et Dieu ranime la foi des déportés. Son oreille reste ouverte au cri des siens. Il entre en détresse avec eux (Es. 63, 9) mais donne les épreuves qui leur permettront de comprendre que leur bonheur ne se trouve que sous sa douce autorité.

Chair (La)

Outre son sens propre, ce mot est employé dans les sens suivants :
– 1. « la nature humaine » ou « la condition humaine », sans nuance défavorable – sens figuré que l’on comprend aisément. (Rom. 1, 3 ; 4, 1 ; 9, 3, 5 ; 11, 14 et comp. Jean 1, 14).
– 2. « Nulle chair » (hébraïsme : Rom. 3, 20 ; comp. Gal. 2, 16) : aucun être humain. « Les enfants de la chair » (Rom. 9, 8) : la descendance, au sens physique.
– 3. La nature de l’homme après la chute d’Adam, marquée par le péché, ennemie de Dieu (Rom. 8, 7), qui produit les convoitises charnelles (Rom. 13, 14 ; Gal. 5, 16, 24 ; Eph. 2, 3 ; 1 Pi. 2, 11 ; 2 Pi. 2, 10, 18 ; 1 Jean 2, 16), « chair de péché » en Rom. 8, 3. Elle subsiste dans le croyant et provoque les faiblesses et les défaillances (voir Matt. 26, 41 ; Rom. 7, 5-25 ; 8, 1-13 ; 13, 14 ; Gal. 3, 3 ; 5, 13, 16-26).
Voir aussi : Vieil homme.

Chair (La) et le sang

Les termes chair et sang sont plusieurs fois associés dans le N.T. Lorsque le sang est nommé en premier, il s’agit de la nature humaine ; lorsque la chair est nommée en premier, il s’agit de l’homme déchu.
– Héb. 2, 14 : le sang et la chair, c’est la condition naturelle de l’homme créé par Dieu, la caractéristique du corps humain. Jésus a volontairement pris part à une condition semblable, en ressemblance de chair de péché.
– Eph. 6, 12 : notre lutte n’est pas contre des adversaires faits de sang et de chair, des hommes, comme pour Israël autrefois, mais contre des esprits, des êtres spirituels méchants.
– Matt. 16, 17 : la chair et le sang n’ont pas révélé à Simon Barjonas la nature glorieuse du Fils de Dieu. Mais Dieu le Père a communiqué cette révélation à l’homme nouveau, dans le disciple Pierre, dont Jésus avait changé le nom. L’homme déchu (la chair et le sang) n’entre pas dans les pensées de Dieu.
– 1 Cor. 15, 50 : l’homme dans la chair est corrompu et ne peut entrer dans le royaume de Dieu ni en hériter. Seul le peut celui qui est né de nouveau.
– Gal. 1, 16 : lors de son appel au service du Seigneur, l’apôtre Paul n’a pas demandé conseil à des conducteurs religieux, il l’a reçu directement de Dieu.
– Jean 1, 13 : ici les deux termes sont séparés. Les enfants de Dieu ne sont pas né de sang selon une hérédité humaine ; ils ne sont pas non plus nés de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, qui n’a aucun pouvoir de décision dans ce domaine. Ils sont engendrés par Dieu seul, de sa propre volonté (Jac. 1, 18).

Chantres et chant

David les établit dans la maison de l’Eternel pour la direction du chant (1 Cor. 15, 16). Chacun est désigné: Héman pour la famille des Kehathites, Asaph pour celle des Guershonites, Ethan pour celle des Mérarites. Leur généalogie est soigneusement établie. Ils sont lévites (Guershom, Kéhath et Merari sont les fils de Lévi et par conséquent exercent leur service conjointement à celui de la sacrificature (Nom. 3, 7).
Le désir de Dieu est que les saints « chantent de joie » (Ps. 132, ). A la création de la terre, « les étoiles du matin chantaient ensemble et tous les fils de Dieu éclataient de joie » (Job 38, 7). Après le passage de la mer Rouge, Moïse et les fils d’Israël chantent : « Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent ce cantique à l’Eternel… » (Ex. 15). Après sa grande délivrance (Ex. 14) et dans la perspective d’être introduit en Canaan, un peuple chante. Puis, avant d’entrer dans le pays d’Israël, lorsque l’Eternel donne de l’eau, le peuple chante à nouveau (Nom. 21, 16-18). Moïse écrit un cantique destiné à servir de « témoignage contre les fils d’Israël » (Deut. 31, 19). Le chant prend ensuite un caractère individuel avec le cantique de Debora ( Jug. 5). C’est avec David que la louange est exprimée dans la maison de l’Eternel. Les voix s’élèvent avec joie et les chantres sont présents (1 Chr. 15, 16). David remet entre les mains d’Asaph et de ses frères le premier psaume pour célébrer l’Eternel (1 Chr. 16, 4-36, 41-43). 288 chantres partagent des responsabilités « dans le chant de la maison de l’Eternel » (25, 6-7).
Héman, ses quatorze fils et ses trois filles descendent de Coré (1 Chr. 6, 37). Le chant exalte la grâce dont les fidèles sont les objets. Aujourd’hui, les croyants chantent (1 Chr. 14, 15 ; Eph. 5, 19 ; Col. 3, 16 ; Jac. 5, 13). Tous sont au bénéfice de la grâce qui fait déborder leurs cœurs.
Dans le ciel, les saints glorifiés chantent le cantique nouveau (Apoc. 5, 9). Son objet est l’Agneau immolé. Il célèbre Christ victorieux ayant acheté pour Dieu, par son sang, une multitude d’adorateurs.

Circoncision (La)

1. La circoncision pour le peuple d’Israël
Elle était le signe de l’alliance établie par Dieu avec son peuple terrestre, pour le mettre à part d’entre toutes les autres nations de la terre (Gen. 17, 10). Etienne le confirme dans son discours devant le sanhédrin (Act. 7, 8).
La circoncision était une condition impérative pour que le peuple puisse célébrer la Pâque à la sortie d’Egypte (Ex. 12, 44). Elle est confirmée ensuite à Moïse comme liée à la loi (Lév. 12, 3) et à ses ordonnances, bien que ne figurant pas expressément dans le décalogue. C’est pourquoi le Seigneur dit aux Juifs : « Moïse nous a donné la circoncision (non qu’elle soit de Moïse, mais elle est des pères) » (Jean 7, 22).

2. La portée spirituelle de la circoncision

Elle était déjà révélée à l’avance par Dieu à Israël : « Circoncisez donc votre cœur, et ne roidissez plus votre cou » (Deut. 10, 16). Le peuple était invité à se soumettre à Dieu dans la crainte. Dieu lui-même opérera plus tard ce travail dans le cœur d’Israël : « L’Eternel ton Dieu circoncira ton cœur et le cœur de ta semence pour que tu aimes l’Eternel… afin que tu vives » (Deut. 30, 6). L’apôtre Paul s’appuie sur cette vérité pour montrer comment les plans de la grâce de Dieu envers tous les hommes peuvent se concilier avec les promesses particulières faites aux Juifs (Rom. 2, 29).
Pour le chrétien, la circoncision est le « dépouillement du corps de la chair » (Col. 2, 11), crucifiée avec ses passions et ses convoitises (Gal. 5, 24). La chair est le principe actif mauvais qui est en nous, hérité de notre appartenance à la race d’Adam déchu et pécheur. La circoncision est appelée la circoncision du Christ (Col. 2, 11) pour lui donner sa portée spirituelle. D’autres épîtres la mentionnent brièvement pour souligner la différence d’origine entre les croyants juifs et les nations, formés en un seul corps (Col. 3, 11 ; Eph. 2, 11 ; Gal. 5, 6).
Pour les croyants, la circoncision est un fait accompli qui a eu lieu à la croix de Christ : « En qui (Christ) aussi vous avez été circoncis… » (Col. 2, 11). Là, la chair a reçu l’exécution de la sentence de mort. L’Esprit Saint nous donne la puissance de la réaliser chaque jour par la mise à mort pratique des actions de la chair en nous, pour que brille la vie de Jésus (2 Cor. 4, 10). Le croyant devrait vivre cela chaque jour dans son corps, dans son cœur et dans son esprit (Rom. 2, 28). Il est appelé à se purifier de toute souillure de chair et d’esprit, et à poursuivre la sainteté dans la crainte de Dieu (2 Cor. 7, 1 ; Héb. 12, 14). Il possède la capacité de réaliser ces vérités par la foi : il a cru, comme Abraham avait cru et avait reçu le signe de la circoncision comme sceau (preuve) de sa foi (Rom. 4, 11).
La circoncision et le baptême sont tous deux en rapport avec le souvenir de la mort de Christ et avec la puissance de sa résurrection. Ils sont cités ensemble dans l’épître aux Colossiens (Col. 2, 11-12) pour montrer la vraie position chrétienne au-delà de la mort (figurée, dans l’histoire d’Israël, par la mer Rouge et le Jourdain). Nous sommes morts et ressuscités avec Christ, et nous possédons une puissance de vie en lui par le Saint Esprit. Celle-ci nous permet en pratique de réaliser notre mort avec Christ, la chair étant mise de côté (Gal. 5, 5-6, 16).
3. L’affermissement spirituel consécutif à la circoncision

Lorsque Dieu donne à Abraham le signe de l’alliance, ses bénédictions s’en trouvent élargies. De même pour nous croyants, la « circoncision du cœur » est réalisée en vue d’une pleine jouissance des bénédictions spirituelles que nous avons en Christ. Deux épîtres le confirment :
– Col. 2, 9-15 : Christ a été retranché, et le « corps de la chair » avec lui. Puis il apparaît dans la plénitude de sa divinité, de sa suprématie et de son triomphe. Le croyant, homme nouveau, est « accompli en lui », dans tous les résultats de la victoire de Christ sur la mort et sur toutes les puissances hostiles.
– Phil. 3, 3-21 : Le croyant réalise en pratique la circoncision en vue d’un service fidèle. Il rend culte par l’Esprit de Dieu, sans avoir confiance en la chair. Il est en communion avec un Christ qui a souffert, mais qui est maintenant ressuscité et glorifié. Il prend possession « des choses qui sont devant » (v. 14), et anticipe la gloire à venir.
Mais l’apôtre nous met aussi en garde solennellement contre les adeptes d’une circoncision toute extérieure (v. 2). Ceux-ci entraînent après eux, dans une religion de rites et de formes, ceux qui professent un christianisme sans la croix de Christ ni la mortification de la chair. Ce sont des « incirconcis », et leur  » fin est la perdition  » (v. 19).

Circoncision (la) (Coupure autour)

Elle est instituée en Gen. 17. Prescrite à Abraham, la circoncision est un rite initial qui permettait d’entrer en possession des privilèges de la famille de Dieu. C’est un acte de purification. Dans son sens typique, elle est le signe de la mortification du désir charnel (Col. 2, 11). Pour faire partie du peuple d’Israël, il fallait être circoncis tout comme aujourd’hui le baptême d’eau est le signe de l’adhésion à la chrétienté, autrement dit à cette « grande maison » qu’est devenue l’Assemblée de Dieu et dans laquelle se trouve ceux qui sont réellement sauvés et ceux qui font profession d’être chrétiens mais qui ne connaissent pas Christ comme leur Sauveur personnel.
« La circoncision » désigne donc le peuple d’Israêl. D’autres peuples que les Hébreux pratiquaient aussi la circoncision. Mais les peuples qui ne la pratiquaient pas, et avec qui les Juifs étaient en contact, étaient appelés « les incirconcis ». C’est un terme injurieux qui a presque le même sens que celui de « païens ».

Cœur (Le)

Le mot « cœur » est employé très souvent dans l’Ecriture (plus de 800 fois dans l’A.T. et plus de 140 fois dans le N.T.), pour l’homme le plus souvent, et pour Dieu quelquefois (Gen. 6, 6 ; 1 Sam. 13, 14 ; 2 Chr. 7, 16),  jamais pour les animaux. D’autres versets montrent que l’homme a été créé par Dieu, corps, âme et esprit (Gen. 2, 7), ces deux dernières parties immatérielles étant très liées quoique distinctes (Héb. 4, 12); l’un ou l’autre de ces mots est parfois employé pour distinguer leur ensemble, en contraste avec le corps.
Dans la Bible, le cœur ne désigne que rarement l’organe moteur de la circulation sanguine. En général, il n’a pas non plus le sens moderne des « sentiments » ni même exclusivement des affections. Le cœur est la partie centrale de la personne. Cela ressort du sens physiologique ainsi que des autres emplois métaphoriques, quand il est question du cœur de la mer, du ciel ou de la terre (Ex. 15, 8; Deut. 4, 11). Le cœur représente la partie morale et cachée de notre être, en opposition avec son apparence extérieure (1 Sam. 16, 7; 1 Pi. 3, 4; Marc 2, 6; 7, 6).

Le cœur, l’âme et l’esprit
Le cœur peut aussi désigner l’âme (Ps. 13, 2; Prov. 2, 10) ou l’esprit (Ps. 34, 18; 51, 12; 143, 4) ou peut-être les deux. « Mon cœur » équivaut grosso modo à « je » ou « moi » (Ps. 27, 3). Mais à la différence de l’âme et de l’esprit qui, avec le corps, sont les parties constituantes de l’être humain, le cœur désigne plutôt l’ensemble des fonctions de la vie intérieure, de notre être immatériel, en activité dans sa sphère de relations et de responsabilités. Il est le lieu où se forment les pensées (Luc 3, 15), les sentiments (Jér. 15, 16; Nah. 2, 10), la foi (Rom. 10, 8), la compréhension des pensées de Dieu (Eph. 1, 18), où se prennent les décisions (Prov. 15, 28; Dan. 1, 8; 2 Cor. 9, 7), etc. Il peut s’endurcir et résister à Dieu (Ex. 9, 7; Marc 6, 52) ou se réchauffer à sa parole (Luc 24, 32), goûter son amour par l’Esprit Saint (Rom. 5, 5) et, par le même Esprit, crier: « Abba, Père » (Gal. 4, 6). La conscience psychologique et la conscience morale (indissociables) sont parfois identifiées au cœur (Deut. 8, 5; Prov. 14, 10; Ecc. 7, 22; 1 Sam. 24, 6; 2 Sam. 24, 10; 1 Rois 2, 44; 1 Jean 3, 20).
Le mot « âme », qui signifie aussi « vie », peut être employé pour désigner la personne (Gen. 46, 15; Act. 2, 41). L’âme et l’esprit sont parfois présentés en contraste avec le corps dont ils sont séparés par la mort (Ps. 16, 10; Ecc. 12, 7). Le « cœur » est toujours lié à la vie en activité. Il n’est jamais mis en contraste avec le corps ou séparé de lui. Les deux sont associés dans l’expression « ma chair et mon cœur ».

Un cœur nouveau
« Car du cœur viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères… » (Matt. 15, 19). En rapprochant ce verset du verset de Gal. 5, 19, dans lequel sont énumérées les œuvres de la chair, nous comprenons que le cœur est le lieu moral où se trouve la chair. Par la nouvelle naissance, Dieu donne au croyant un cœur nouveau et met au-dedans de lui un esprit nouveau (Ezé. 36, 26; 11, 19; Jér. 24, 7). Il purifie son cœur et son âme par la foi (Act. 15, 9), par l’obéissance à la vérité (1 Pi. 1, 22), par le sang de Christ (Héb. 10, 22). Il lui donne une nouvelle nature (2 Pi. 1, 4), une nouvelle vie, la vie éternelle (Jean 10, 28).

Un cœur pur
Pour autant, ce serait une grave erreur de penser qu’il n’y a plus de péché dans le croyant (1 Jean 1, 8) ou de prétendre que nos motifs et nos pensées sont parfaitement purs, ou même que nous connaissons parfaitement ces motifs (Jér. 17, 9). Seul Dieu sonde et connaît les reins et les cœurs (1 Rois 8, 39; Prov. 21, 2; Act. 2, 4) et nous fera prendre conscience de ce qui doit lui être confessé, si nous le lui demandons (Ps. 139, 23). « Invoquer le Seigneur d’un cœur pur » (2 Tim. 2, 22) ne signifie pas avoir atteint un certain degré de pureté pratique, mais être ouvert à la parole de Dieu, et se soumettre à son enseignement et à ses implications pour notre vie, chaque fois qu’elle nous est présentée.
Nous avons donc, en nous appuyant sur la grâce de Dieu, à garder notre « cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie » (Prov. 4, 23). Il nous faut veiller sur nos pensées, nos sentiments, nos choix, etc… Cette vigilance sera efficace si nous nous appuyons sur la grâce de Dieu, à chaque pas. Nous sommes aussi exhortés à mortifier nos membres moraux qui sont sur la terre (Col. 3, 5), à marcher par l’Esprit; ceci pour ne pas accomplir la convoitise de la chair (Gal. 5, 16), mais au contraire, pour porter le fruit de l’Esprit: l’amour, la joie, la paix (v. 22), précisément dans le cœur.

Colère de Dieu (La)

La pensée de la colère de Dieu peut embarrasser, parce qu’on l’assimile à celle de l’homme, qui traduit un emportement excessif.
Elle est pourtant très fréquemment mentionnée dans toute la Bible. La colère de Dieu n’est pas arbitraire, ni excessive ; elle exprime l’horreur que Dieu éprouve à l’égard du mal. La colère de Dieu est celle du Juge rendant la justice en rétribution contre le mal.
Exercer le jugement est son travail inaccoutumé (Es. 28, 21). Dieu est « lent à la colère » (Nah. 1, 3), mais lorsque le jour de la grâce aura pris fin, viendra le « jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu qui rendra à chacun selon son œuvre » (Rom. 2, 5). Aussi la colère est-elle souvent l’expression du jugement à venir (Apoc. 11, 18).
Mais la colère de Dieu est révélée dès maintenant (Rom. 1, 18), comme avertissement aux hommes pour qu’ils acceptent Jésus comme Sauveur. C’est lui « qui nous délivre de la colère qui vient » (1 Thes. 1, 10). Elle peut aussi se montrer par des châtiments actuels, Dieu laissant les hommes subir les conséquences de leurs égarements.
La colère de l’homme est généralement mauvaise : « La colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu » (Jac. 1, 20). Pourtant la colère peut manifester une juste indignation contre le mal : « Mettez-vous en colère et ne péchez pas » Eph. 4, 26). De plus la colère peut aussi désigner une peine justement infligée par le magistrat (Rom. 13, 4-5).

 

Combats (Les) du chrétien 

Les combats dont il est question dans l’histoire du peuple d’Israël, sont des types de ceux que les chrétiens ont à livrer aujourd’hui.
Nous avons, au début du livre de l ‘Exode, Israël soumis à l’esclavage du Pharaon, qui s’efforce, par toute sa puissance, de retenir le peuple sous sa domination. Cela correspond pour nous aux combats dont parle l’apôtre Paul dans l’épître aux Philippiens (1, 27-30). Mais le salut est assuré aux croyants de la part de Dieu.
Au chapitre 17 du livre de l’Exode, l’ennemi est Amalek. Nous remarquons qu’il apparaît aussitôt après que l’eau du rocher, figure du Saint-Esprit, a été donnée au peuple. « Car la chair convoite contre l’Esprit et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez » (Gal. 5, 17). L’ennemi veut reprendre ses droits sur ceux qui ont été soustraits à sa puissance ; il essaie de les faire tomber par le moyen de la chair, qu’Amalek représente comme l’exprime le fait qu’il descend d’Esaü (Gen. 36, 12). Nous devons donc « combattre contre le péché » (Héb. 12, 4). Mais, nous devons considérer que, si Amalek est vaincu, il n’est pas détruit. C’est une guerre de génération en génération contre lui ; elle dure pour le chrétien, aussi longtemps qu’il se trouve dans ce monde.
Au livre des Nombres, l’adversaire revêt encore un autre aspect (ch. 25) : c’est Madian, qui représente les « convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme » (1 Pi. 2, 11).
Enfin, dans le livre de Josué, où le peuple d’Israël est entré en Canaan, figure des lieux célestes, après avoir traversé le Jourdain, deux adversaires se présentent encore :
Jéricho, avec ses puissantes murailles : c’est l’ennemi qui s’oppose à l’entrée du croyant dans les lieux célestes, par la foi. Il présente un faux enseignement, il travaille afin que la position céleste du chrétien soit méconnue. Il faut donc maintenir l’ensemble des enseignements qui nous ont été révélés, c’est le « bon combat de la foi » (1 Tim. 6, 12).
Aussitôt après, l’ennemi s’efforce d’empêcher le chrétien d’entrer en possession des bénédictions dans les lieux célestes : c’est le combat contre les puissances spirituelles qui sont dans les lieux célestes (Eph. 6, 10-18), représentées par les rois de Canaan.
 

 

Conception de Jésus Christ (La)

La vérité de la conception de Jésus Christ par l’Esprit Saint doit être maintenue dans toute son intégrité. Elle est la clef de voûte de la perfection de son humanité, car elle le soustrait entièrement à la tache du péché originel. Marie est un « vase d’élection » dans lequel Dieu a formé un corps à son Fils (Héb. 10, 5) :
– Celui-ci devait naître de femme pour être la semence de la femme qui brisera la tête du serpent (Gen. 3, 15 ; Gal. 4, 4).
– Il est fait à la ressemblance des hommes (Phil. 2, 7), pour traverser la mort en obéissance à Dieu et pour le salut des hommes.
– Il est envoyé par Dieu en ressemblance de chair de péché (Rom. 8, 3), mais saint lui-même, pour subir la condamnation du péché dans sa chair.
Il n’y a en lui aucune confusion possible avec l’homme pécheur tiré de la poussière et qui doit y retourner, selon le jugement divin ; il est le second homme venu du ciel. Dans la formation de son corps, il n’y a pas de participation à la nature humaine pécheresse. La déclaration : « qui a été conçu en elle est de l’Esprit Saint » (Matt. 1, 20) souligne le travail exclusif de l’Esprit Saint dans sa conception, sur laquelle seul Luc donne des détails. Tout est parfait car tout est de Dieu. Marie est la mère de Jésus, en le portant dans son sein, puis en lui donnant naissance.

Conflit symbolique (Le) Ismaël-Isaac

L’épître aux Galates dévoile le sens spirituel des scènes qui se passent dans la maison d’Abraham par suite de la venue d’Isaac. Nous examinerons dans le premier paragraphe le conflit intérieur du croyant. Dans le deuxième paragraphe nous verrons l’opposition entre la religion de servitude et les croyants affranchis, qui se perpétue depuis le temps des apôtres jusqu’à nos jours. Enfin nous évoquerons la libération d’Israël qui est resté spirituellement dans la servitude jusqu’à maintenant.
– 1. La chair convoite contre l’Esprit

Un conflit permanent se déroule à l’intérieur du croyant, car celui-ci possède deux natures :
– celle qui est née de la chair, le vieil homme, en figure Ismaël ;
– celle qui est née de l’Esprit, le nouvel homme, en figure Isaac.
Le croyant n’est plus dans la chair, mais la chair est en lui. Elle ne veut pas se soumettre à la parole de Dieu parce qu’elle en est incapable. De plus, elle « convoite contre l’Esprit » qui agit dans l’homme nouveau pour la soumission à cette Parole. La victoire sur la chair ne peut être obtenue que dans une marche par l’Esprit (Gal. 5, 16).
Ainsi en était-il dans la maison d’Abraham : Isaac était né, mais Ismaël restait le même. Fils de la servante, il restait marqué par l’incrédulité quant aux promesses divines. Cet esprit avait été en sommeil jusqu’à ce qu’Isaac soit né. Dès lors l’entente s’avérait impossible et la cohabitation intolérable. Retenir Ismaël eût été donner un certain crédit aux revendications de la chair; mais « la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu »  (1 Cor. 15, 50).
Lorsque par la nouvelle naissance, un croyant peut se réjouir pleinement d’entrer dans une sphère bénie, il faut rapidement qu’il comprenne par la foi que le nouvel homme seul peut se tenir devant Dieu, parce qu’il est en Christ. Le vieil homme, l’homme moral de la nature d’Adam, doit être mis de côté (à l’image d’Ismaël chassé), et il peut l’être par la puissance de l’Esprit, parce que, de fait, il a été crucifié avec Christ. Celui-ci doit remplir le cœur du croyant.

– 2.. Le fils de la servante, et le fils de la femme libre

L’apôtre Paul remet en mémoire devant les chrétiens de Galatie la scène du festin. Ces croyants étaient en danger de tomber dans un légalisme si naturel au cœur de l’homme, qui veut le mêler insidieusement à la souveraine grâce de Dieu. De fait, il fallait que Paul travaille à « former à nouveau Christ en eux », et chasser l’esprit légal figuré par Ismaël.
Il leur montre le sens allégorique de ce passage : Israël sous la loi avait montré son incapacité à obéir et à produire du fruit pour Dieu. Ceux qui restaient sous cette alliance de servitude ne pouvaient prétendre être des enfants d’Abraham, quoiqu’étant sa descendance selon la chair (Rom. 9, 7,9). Les vrais enfants sont ceux qui, étant délivrés de la servitude de la loi et de sa condamnation par la mort de Christ, sont placés dans la liberté de la grâce; ils deviennent tous enfants de la femme libre, comme nous maintenant (v. 31). Ils sont enfantés pendant le temps du rejet d’Israël stérile (v. 27). Ils sont en butte à l’hostilité plus ou moins ouverte du monde religieux légal et formaliste dans la chrétienté, comme l’étaient l’apôtre Paul et les chrétiens de son temps, de la part des Juifs qui refusaient l’évangile de la grâce. C’est le rire d’Ismaël dont l’écho se perpétue (v. 29).
Mais Dieu réserve aux Juifs, à « la Jérusalem de maintenant », toujours sous la servitude parce qu’elle garde le voile sur le cœur (2 Cor. 3, 15-16), une merveilleuse libération. Les croyants juifs de la nation d’Israël revenue dans ses terres se tourneront alors vers le Seigneur, leur Messie, et regarderont vers celui qu’ils ont percé (Zach. 12, 10). Dans ce temps s’accomplira pour eux ce qui a été prophétisé à leur égard pour un temps encore futur (Gal. 4, 27). L’esprit légal et charnel (Ismaël) aura été chassé de leur cœur, et ils seront la vraie semence terrestre d’Abraham ; telle est la grâce de la nouvelle alliance.

Conscience (La)

C’est une aptitude intérieure, qui résulte de la chute d’Adam, et rend capable de connaître le bien et le mal (Gen. 12, 17 ; 3, 7), mais pas d’une façon absolue, indépendante. Elle juge d’après la lumière qu’elle reçoit et elle peut être faussée ou endurcie par l’habitude du mal. De surcroît, elle ne donne aucune capacité pour agir justement ; seule la vie divine le peut.
Nous avons à nous exercer à avoir « une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes » (Act. 24, 16), c’est-à-dire de reconnaître, juger et abandonner la faute que nous avons commise. Mais nous ne sommes pas justifiés quand nous n’avons rien sur notre conscience : « Celui qui me juge, c’est le Seigneur » (1 Cor. 4, 4).

Consécration (La)

Dans l’A.T., le terme « consécration » désigne l’acte par lequel une personne (ou une chose) était vouée à Dieu, c’est-à-dire mise à son service.
Le peuple d’Israël, dans son ensemble, était « mis à part » pour le service de l’Eternel (Ex. 19, 5-6 ; Deut. 7, 6 ; 14, 2,21 ; 26, 19). Dieu apprécie hautement l’attachement d’Israël au début de son voyage dans le désert (Jér. 2, 2-3).
David, ainsi que beaucoup de chefs du peuple, voue à son Dieu de grandes richesses (1 Chr. 29, 1-9).
Salomon déclare consacrer le temple qu’il construit pour le culte rendu au Dieu d’Israël (2 Chr. 2, 4).
La tribu de Lévi était mise à part pour le service du sanctuaire (Nom. 3, 5-13) ; et la famille d’Aaron était « consacrée » à la sacrificature (Ex. 28, 41 ; 29, 9,35 ; 32, 29 ; Lév. 21, 7).
Tout Israélite pouvait se consacrer à l’Eternel volontairement et la loi du nazaréat réglait les détails de ce dévouement (Nom. 6, 1-21).
Samson était consacré par Dieu avant sa naissance (Jug. 13, 5), mais il n’a pas gardé son cœur et a fini sa vie tristement.
Dans la période chrétienne, tout vrai croyant est appelé à présenter son corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est son service intelligent (Rom. 12, 1). Il peut le faire, non par une volonté charnelle, mais avec le secours et la puissance du Saint Esprit.
Paul donne l’exemple frappant d’une réelle consécration pour Dieu lorsqu’il dit : « Pour moi, vivre, c’est Christ » (Phil. 2, 21) et il engage tout véritable chrétien à ne plus vivre pour lui-même, mais pour Christ, celui qui pour lui est mort et est ressuscité (2 Cor. 5, 15).

Corruption et violence

Ce sont les deux caractères du mal que la parole de Dieu signale dès le commencement avant le déluge (Gen. 6, 11-13).
La corruption est le caractère moral du mal devant Dieu et la dégradation qui en résulte pour l’homme. La violence met en évidence les dommages causés par le mal qui altère tragiquement les rapports des hommes entre eux.
Les hommes sont très sensibles aux torts et souffrances qui peuvent leur être causés. De là vient qu’ils condamnent volontiers toute forme de violence, prônant la paix à tout prix, alors qu’ils ne perçoivent et ne repoussent que certaines formes de corruption à cause de leurs conséquences néfastes, tout en approuvant, au moins tacitement, celles qui servent leurs convoitises.
Malgré tous les progrès dont l’homme du 20ème siècle se vante, le mal se développe sous toutes ses formes. Dans le monde occidental, la corruption se montre ouvertement sous des aspects qui se cachaient encore il y a peu de temps. Non seulement la violence se développe aussi, mais sous prétexte d’information, voire de prévention, elle fait l’objet d’une publicité qui émousse l’horreur qu’elle devrait inspirer.

Conversion

Ce mot, souvent utilisé dans notre langage, ne se trouve en tant que tel qu’une fois dans la Bible version Darby, en Act. 15, 3. Il vient du latin conversio qui est l’action d’adhérer ou de faire adhérer à une religion. Il vient aussi du terme grec epistrophè qui veut dire : action de se retourner, de se tourner vers. Dans le sens biblique, la conversion est le fait d’un changement complet d’orientation, un demi-tour vers le Seigneur. Le pécheur s’arrête sur la voie de perdition pour s’engager sur le chemin de la vie éternelle. La conversion est, après la repentance, une phase essentielle du salut (voir aussi Matt. 18, 3).

Corinthe
Capitale de l’Achaïe, Corinthe était un port très commerçant. Comme centre politique et commercial de la Grèce, elle surpassait Athènes, sa rivale. Mais Corinthe était aussi une ville extrêmement corrompue, vouée au culte obscène d’Aphrodite avec ses mille prostitués et prostituées sacrés. De ses 600.000 habitants au temps de l’apôtre Paul, 400.000 étaient des esclaves. L’expression « fille de Corinthe » signifiait prostituée ; « vivre comme un Corinthien », mener une vie dissolue. La vie immorale de quelques croyants de Corinthe avant leur conversion est rappelée dans 1 Cor. 6, 9-11. Paul ajoute aussitôt qu’ils ont été lavés, sanctifiés et justifiés au nom du Seigneur Jésus et par l’Esprit de Dieu. Cet exemple démontre que la puissance de l’évangile peut délier de tels vices toute personne qui accepte Jésus Christ comme Sauveur.

Crainte

La crainte de Dieu rend humble. Elle est incompatible avec le mal (Prov. 8, 13), est liée à la connaissance (Prov. 1, 7), à la sagesse (Prov. 9, 10), à la sécurité de la force et à un refuge sûr (Prov. 14, 26). Elle est « une fontaine de vie pour faire éviter les pièges de la mort » (Prov. 14, 27) et rien ne manque à ceux qui craignent Dieu (Ps. 34, 9). Nous sommes exhortés à la crainte (Ecc. 12, 13 ; 1 Pi. 2, 17). La miséricorde de Dieu « est de générations en générations sur ceux qui craignent » (Luc 1, 50). Dieu donne au chrétien la vie et la paix; en conséquence, la crainte de Dieu devrait donc nous caractériser (comp. Mal. 2, 5). David disait: « Unis mon cœur à la crainte de ton nom » (Ps. 86, 11).
En un temps futur, le résidu recevra un seul cœur et une seule voie pour craindre l’Eternel tous les jours (Jér. 32, 39). Dieu mettra sa crainte dans leur cœur pour qu’ils ne se retirent pas de lui (v. 40).
La crainte doit être associée à la fidélité. Abdias « craignait beaucoup l’Eternel… dès sa jeunesse » (1 Rois 18, 3,12), mais il était homme de compromis et manquait de fidélité, mélangeant les intérêts et les désirs personnels aux intérêts et aux ordres divins. Il craignait l’Eternel, mais aussi l’homme et cela fut un piège pour lui (Prov. 29, 25). Il écoutait l’homme plus que l’Eternel et cela lui enlevait le discernement du chemin à choisir (Ps. 25, 12). Craindre Dieu et garder ses commandements « c’est le tout de l’homme » (Ecc. 12, 13).

Cyrus

Son nom signifie : soleil, trône. Il fut fondateur de l’empire des Perses. Dieu l’a choisi pour détruire les idoles et Babylone qui en est l’origine. Il n’est jamais appelé serviteur, mais l’Eternel l’appelle cependant « mon berger ».
L’Eternel se présente à lui en Es. 45 comme le seul Dieu créateur, vraisemblablement en opposition avec la religion perse qui enseignait l’existence d’un dieu du bien et d’un dieu du mal.
Dieu veut que ce souverain le connaisse comme celui qui l’a personnellement appelé. Instrument inconscient de l’accomplissement des plans divins, Cyrus contribue à la libération des captifs de Babylone et à la reconstruction de Jérusalem. Bien que souverain des nations, il a l’idolâtrie en abomination. Par certains de ses caractères, il peut évoquer Christ et la bénédiction millénaire

♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦

Retour à l’index alphabétique