Présence du Seigneur … dès la première réunion // Jean 20, 17-20

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Jean 20, 17-20
17 Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu.18 Marie de Magdala vient rapporter aux disciples qu’elle a vu le Seigneur, et qu’il lui a dit ces choses.
v. 15 : plutôt : Monsieur ; ici, simple expression de politesse. — v. 16 : maître qui enseigne.

19 Le soir donc étant [venu], ce jour-là, le premier de la semaine, et les portes [du lieu] où les disciples étaient, par crainte des Juifs, étant fermées, Jésus vint, et se tint au milieu d’eux. Et il leur dit : Paix vous soit ! 20 Et ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur.

Ces versets font partie d’une part de la rencontre de Marie de Magdala et du Seigneur (v. 14-18) et d’autre part du premier rassemblement autour du Seigneur (v. 24-31). Jésus mentionne son ascension. Alors Marie s’élance vers son Seigneur mais il lui dit: ne me touche pas. Cela parce qu’il veut l’élever bien au-dessus de ce qu’elle attendait et de ce qui concernait le peuple d’Israël. Le Seigneur veut diriger sa foi vers le ciel où il va entrer. Jésus lui apprend dans quelle relation nouvelle ses bien-aimés sont introduits par sa mort et sa résurrection. En Matthieu, il est question des pieds de Jésus en rapport avec Israël mais en Jean tout ce qui concerne l’homme et les Juifs est mis de côté; et en attendant la rencontre de Jésus avec son peuple terrestre qui aura lieu à son retour, et bien les disciples, au lieu d’être les sujets du royaume du fils de David, sont introduits dans une position nouvelle et céleste et dans la même relation que le Seigneur avec son Dieu et son Père. C’est aussi la réalisation du Psaume 22 lorsque Jésus, après avoir été délivré d’entre les cornes des buffles dit: J’annoncerai ton nom à mes frères, je te louerai au milieu de la congrégation. Alors, au v. 18, Marie de Magdala a le privilège d’annoncer ce message aux disciples. Elle dit qu’elle a vu le Seigneur et qu’il lui a dit ces choses. Et la encore, si nos cœurs avaient un besoin plus intense de jouir de la communion du Seigneur, Il se révélerait à nous dans une plus grande mesure et nous aurions quelque chose à communiquer de sa part. Imitons Marie de Magdala. Ce que nous recevons de Jésus dans ce monde demeurera notre part personnelle durant l’éternité. Remarquons que l’attachement personnel à Christ est le moyen d’avoir une intelligence réelle. Quant aux disciples, selon v. 10, ils n’avaient pas cherché plus loin. Ils sont étonnés. Pourtant Jean est convaincu. Toutefois, l’intelligence divine ne les éclaire pas et l’affection pour Christ ne les émeut pas. Ils vont chez eux. C’est donc différent avec Marie de Magdala et Jésus n’est pas loin d’un cœur ainsi attaché à sa personne. Et Jésus se révèle à celle pour qui il était tout pour son cœur. Et Jésus use de son affection divine et humaine en appelant sa brebis par son nom: Marie ! Et cette brebis reconnaît la voix du berger en répondant: Rabboni ! Ce n’était pas la connaissance qui caractérisait Marie mais son affection l’approche spirituellement du Seigneur et fait d’elle le vase propre pour entendre ce qu’il avait dans son cœur. Quant à sa position, Marie représente de résidu Juif attaché au Seigneur mais ignorant les conseils glorieux de Dieu. Ainsi Dieu lui-même, et le Père, ont été glorifié et se font connaître selon leurs perfections. Et selon ces perfections, les disciples sont introduits dans la position et selon la relation de Jésus lui-même avec Dieu. Cette perfection est aussi démontrée ailleurs: Jean 13, 31-32; 17, 4-5. Que de fruits … dans l’œuvre de Jésus ! Et pour la première fois, au v. 17, Jésus appelle ses disciples: ses frères. Les disciples sont donc placés dans ses propres relations avec Dieu son Père. La résurrection de Jésus a laissé derrière l’homme la mort, le péché, la puissance de Satan et le jugement de Dieu, et a mis en perspective la gloire céleste, bien que, pour rendre témoignage à la réalité de sa résurrection Jésus ne fut pas encore entré dans cette gloire même. Mais pour ce qui est du fond de la chose, c’est-à-dire cette relation, elle est établie et révélée. Quant au résidu Juif, attaché au Christ, il devient la compagnie du fils. En Jean 19, il y a la mort de Christ. Au ch. 21, il y a un enseignement quant au millénium. Et entre deux, au ch. 20, nous avons un résumé de faits capitaux d’entre ceux arrivés après la résurrection de Jésus. C’est un tableau de toutes les conséquences de cette résurrection, conséquences envisagées dans leur rapport direct avec la grâce qui les produit et avec les affections qui devaient se trouver chez les fidèles. Nous y avons aussi un tableau de toutes les voies de Dieu jusqu’à la révélation de Christ au résidu avant le millénium. Si Marie de Magdala est une figure du résidu Juif pieux, elle l’était aussi alors qu’elle était possédée de ses sept démons, êtres impurs, qui montraient leur totale emprise sur elle. C’était la condition réelle du peuple Juif mais le résidu sera délivré. Dans ce ch, Thomas est aussi un type du résidu. Et la thèse générale de ce ch, c’est le tableau de toute l’économie actuelle jusqu’au moment où le Seigneur est reconnu par Thomas, type du résidu. Marie de Magdala démontre à nouveau que l’attachement personnel à Christ est le moyen d’avoir une intelligence réelle. Et c’est elle qui reçoit du Seigneur la communication de la position la plus élevée que nous possédons. Et c’est elle encore qui la communique aux apôtres. Au v. 8, ils voient et ils croient. Que croient-ils ? .. bref, ils retournent chez eux et c’est un tableau peu flatteur de l’état de leurs âmes. Leurs intérêts sont chez eux. Mais Marie de Magdala elle, sans Christ, n’était pas heureuse et Jésus se révèle à elle. Quand il dit « ne me touche pas », cela se lie donc à cette position infiniment plus élevée qui nous est révélée ici. Il enseigne qu’il n’est plus présent ici dans un corps mais qu’il associe à lui ceux qu’il appelle ses frères et qui les introduit dans sa propre position vis-à-vis de Dieu son Père. Et cette révélation rassemble les disciples Ainsi, dans les v. 19 à 23, nous avons le premier rassemblement autour du Seigneur. C’est le premier jour de la semaine. Jésus a passé le dernier sabbat dans le tombeau. Par le sabbat, Dieu montrait son désir d’introduire l’homme dans son repos mais la chose ne put avoir lieu sur le pied de la responsabilité. Alors ce repos sera introduit en vertu de l’œuvre de Christ. C’est ce repos mentionné dans Héb. 4, 9. Et Jésus, en ressuscitant le premier jour, introduit un homme nouveau, dans une ère nouvelle, céleste et éternelle, sur le pied de la grâce. Rétablir le sabbat, c’est annuler l’œuvre de Christ et ses résultats. Le premier jour de la semaine est déjà mentionné en Lév. 23, 11 quand la gerbe des prémices était tournoyée le lendemain du sabbat: type de Christ ressuscité et cela en dehors de l’ordre de choses présenté par les sept jours de ce ch 23 du Lévitique.

Les disciples ont donc reçu le message de Marie. Ils ont aussi entendu les disciples d’Emmaüs (Luc 24, 33-35). Aussi, ils se réunissent le soir pour s’entretenir de ces choses merveilleuses. Ainsi, c’est Jésus est la cause de rassemblement des disciples. Et la haine des Juifs persiste. Ils ferment la porte (v. 19). Mais l’homme et sa haine sont sans puissance contre les objets de la grâce du Seigneur. La vie a triomphé de la mort et les disciples accomplissent leur service malgré l’opposition des Juifs, comme le livre des Actes le démontre. Et c’est alors que le vainqueur du monde et de la mort apparaît au milieu des disciples. Et Jésus leur dit: Paix vous soit (v. 20). Jésus a obtenu la paix pour eux. Il en a payé le prix. Il leur apporte cette paix. Au-dehors, le monde avec sa haine. Au-dedans, le Seigneur avec les siens. Beau tableau de cette première assemblée autour du Seigneur. Et dans ce v. 20, Jésus leur apporte encore la preuve qu’il est bien celui qui a été sur la croix. Ces marques sont aussi le témoignage de son amour pour eux. Ce jour-là, Jésus inaugure la première réunion d’assemblée et accomplit ce qu’il avait dit en Matt. 18, 20. Les versets 19 et 20 présentent le privilège des saints réunis au nom du Seigneur en attendant d’être autour de Lui dans la gloire.

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