Séparation du mal. Sainteté

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Deutéronome 7, 3-4 et 25-26 Voir 2 Cor. 6, 14 et Act. 19, 19 

Texte biblique
7

3 Tu ne t’allieras point par mariage avec elles, tu ne donneras pas ta fille à leur fils, et tu ne prendras pas leur fille pour ton fils; 4 car ils détourneraient de* moi ton fils, et il servirait d’autres dieux, et la colère de l’Éternel s’embraserait contre vous, et te détruirait aussitôt.

v. 4 : litt.: d’après
25 Vous brûlerez au feu les images taillées de leurs dieux ; tu ne désireras pas l’argent ou l’or qui sont dessus, et tu ne les prendras pas pour toi, de peur que, par là, tu ne sois pris dans un piège ; car c’est une abomination pour l’Éternel, ton Dieu; 26 afin que tu n’introduises pas l’abomination dans ta maison, et que tu ne sois pas anathème comme elle : tu l’auras en extrême horreur et en extrême abomination ; car c’est un anathème.

Commentaires
Avec le ch. 7 nous abordons un autre point: la séparation. Le rassemblement selon la pensée de Dieu est établi sur un terrain de séparation. Mais aussi le croyant doit être séparé, sa maison doit être séparée. D’Israël il est dit: « C’est un peuple qui habitera seul » (Nom. 23, 9). Le peuple céleste est aussi, comme Israël devait l’être, un peuple séparé et il doit réaliser cette séparation. La deuxième épître à Timothée nous montre que nous devons être séparés non seulement des inconvertis, mais encore des « vases à déshonneur » au sein de la chrétienté, quoiqu’il puisse nous en coûter et malgré tous les arguments que l’Ennemi met en avant à ce sujet, par le moyen des instruments qu’il emploie dans ce but.
Dans les v. 3 et 4 du ch. 7 il est question du mariage. Est-ce que les parents chrétiens y pensent assez comme ils devraient y penser ? Ne recherchent-ils pas trop souvent pour leurs enfants un beau parti, la prospérité matérielle ? Alors qu’ils devraient considérer avant tout le côté spirituel. Est-ce qu’on fait comprendre de bonne heure aux enfants que s’ils doivent un jour contracter une union dans les liens du mariage, ils ne peuvent le faire que dans le témoignage ? Mais dira-t-on peut-être n’y a-t-il pas eu des cas où le conjoint non converti a été amené au Seigneur ? Certes, la grâce de Dieu opère mais ce n’est pas pour autant que nous sommes autorisés à désobéir à la Parole de Dieu. Et on pourrait citer, d’autre part, le cas de personnes qui ont perdu leur vie parce qu’un faux-pas a été fait au moment de leur mariage; leur vie a été une vie de souffrances et de douleurs. Combien il est important d’enseigner les enfants au sujet du mariage chrétien afin qu’ils ne laissent pas parler leur cœur quand il faudrait que les affections du cœur se taisent !
Parce que Salomon n’avait pas gardé ces choses, le royaume lui a été ôté (1 Rois 11 ).
A propos des liens du mariage, je pensais aux filles de Tselophkhad (Nom. 27) dont les noms nous sont donnés: Makhla, Noa et Hogla, et Milca, et Thirtsa. « Elles se tinrent devant Moïse… disant: Notre père est mort dans le désert, et il n’était pas dans l’assemblée de ceux qui s’ameutèrent contre l’Eternel, dans l’assemblée de Coré; mais il est mort dans son péché, et il n’a pas eu de fils. Pourquoi le nom de notre père serait-il retranché du milieu de sa famille parce qu’il n’a pas de fils ? Donne-nous une possession au milieu des frères de notre père. Et Moïse apporta leur cause devant l’Eternel. Et l’Eternel parla à Moïse disant: Les filles de Tselophkhad ont bien parlé. Tu leur donneras une possession d’héritage au milieu des frères de leur père, et tu feras passer à elles l’héritage de leur père » (v. 2-7). Et au ch. 36, 6: « C’est ici la parole que l’Eternel a commandée à l’égard des filles de Tselophkhad, disant: Elles deviendront femmes de qui leur semblera bon (c’est le même principe que dans 1 Cor. 7, 39: « Elle est libre de se marier à qui elle veut, seulement dans le Seigneur »); seulement qu’elles deviennent femmes dans la famille de la tribu de leurs pères, afin que l’héritage ne passe point de tribu en tribu chez les fils d’Israël ». Elles devaient demeurer dans la tribu de leur père, ce qui correspond, aujourd’hui, à une union dans les liens du mariage au sein du témoignage. A la fin du chapitre il est écrit: « Les filles de Tselophkhad firent comme l’Eternel l’avait commandé à Moïse; et Makhla, Thirtsa, et Hogla, et Milca, et Noa, filles de Tselophkhad, se marièrent aux fils de leurs oncles. Elles furent mariées à ceux qui étaient des familles des fils de Manassé, fils de Joseph; et leur héritage resta dans la tribu de la famille de leur père ».
Il est donc important de mettre les enfants en garde contre les dangers auxquels ils peuvent être exposés au moment du mariage. Il faut leur enseigner que le mariage ne peut être, selon 1 Cor. 7, que « dans le Seigneur ». L’expression vaut la peine d’être soulignée. Il n’est pas écrit « dans le Sauveur ». Il faut que les droits du Seigneur soient reconnus. Où sont-ils reconnus en premier lieu ? C’est à Sa table.
Dans 2 Tim. 2, c’est aussi le mot Seigneur qui est employé en relation avec la séparation: « Qu’il se retire de l’iniquité quiconque prononce le nom du Seigneur » (v. 19). Si les enfants ont vu leurs parents sacrifier leurs intérêts personnels aux intérêts du Seigneur, ils seront préparés à faire passer leurs sentiments après les droits du Seigneur.
Les droits du Seigneur doivent passer avant tout le reste. Les sentiments qu’un cœur peut éprouver sont selon Dieu: l’amour paternel, l’amour maternel, l’amour filial, l’amour fraternel (dans les liens du sang et dans les liens de Christ) sont selon les pensées de Dieu et du Seigneur. Mais la sentimentalité fait passer les sentiments avant tout le reste. Elle les fait passer avant les droits du Seigneur. C’est pourquoi elle constitue un très grave danger; elle est à l’origine de tant de désastre dans la vie des assemblées !
Quelle que soit la fidélité des parents, il peut se faire que les résultats immédiats ne soient pas ceux sur lesquels ils seraient en droit de compter. Que leur foi s’appuie sur les promesses de la Parole: « L’égarée, je la ramènerai » (Ezé. 34, 16) et encore Prov. 22, 6. Il est toujours vrai que « Dieu n’est pas un homme, pour mentir, ni un fils d’homme, pour se repentir » (Nom. 23, 19).
v. 25-26: « Vous brûlerez au feu les images taillées de leurs dieux; tu ne désireras pas l’argent ou l’or qui sont dessus, et tu ne les prendras pas pour toi, de peur que, par-là, tu ne sois pris dans un piège, car c’est une abomination pour l’Eternel, ton Dieu; afin que tu n’introduises pas l’abomination dans ta maison, et que tu ne sois pas anathème comme elle: tu l’auras en extrême horreur et en extrême abomination; car c’est un anathème ». Cela nous parle de tout ce que l’on introduit dans les maisons, de tous les moyens modernes employés pour faire pénétrer le monde dans nos foyers. Nous voyons, au v. 17, qu’il y avait au dehors des ennemis très dangereux mais cette parole était adressée à Israël: « ne les crains point… » (v. 18-24). Ce qui est à craindre, c’est « l’abomination » qui peut pénétrer dans la maison. Que de temps perdu à écouter, à lire tout ce qui au fond détourne le cœur de Christ, du temps qu’on ne retrouvera jamais ! Prenons bien garde à ce qui est, en définitive, « l’idolâtrie » sous une forme moderne introduite dans nos maisons. L’Ennemi vient nous dire – ce n’est pas d’aujourd’hui, c’est toujours le « quoi Dieu a dit ?  » de Gen. 3 -: « Oui, vous devez vous séparer de certaines choses mais il en est que vous pouvez conserver ». On accepterait bien de brûler l’image au feu, mais on voudrait conserver « l’argent ou l’or », on veut bien se séparer du mal mais pas de tout le mal. N’écoutons pas les séductions de l’ennemi !
v. 26: On trouve rarement dans l’Écriture des expressions aussi fortes que celles-ci. Cela doit d’autant plus nous parler que nous sommes dans les temps fâcheux des derniers jours, peut-être plus dangereux que ceux dans lesquels se déroulait l’histoire d’Israël. Au fond, tout cela manifeste l’état du cœur ! De qui notre cœur est-il rempli ? Si notre cœur est rempli de Christ, nous n’aurons aucun intérêt pour ces choses.

Nous avons vu dans ces quelques versets:

la responsabilité personnelle du croyant
la responsabilité du croyant comme chef du foyer, la responsabilité des parents quant aux soins, à l’éducation à donner à leurs enfants.

Nous avons vu aussi qu’une séparation stricte est à maintenir dans notre marche individuelle dans nos maisons qui doivent être autant de petits sanctuaires.

Si nous réalisions ces choses, nous serions préparés, formés pour la vie d’assemblée réalisée selon la pensée de Dieu. S’il en était vraiment ainsi, il n’y aurait pas d’entraves à l’action de l’Esprit dans l’Assemblée, il n’y aurait pas de bouches fermées à la réunion de prière, pas de bouches fermées à la réunion de culte mais des prières, des actions de grâces, et même dans les réunions d’édification les « cinq paroles » qui, données par l’Esprit, seraient pour l’édification de l’assemblée. Réalisons ces choses; nous aurons alors une vie d’assemblée heureuse, prospère et à la gloire du Seigneur.

De nos jours, il est donc important d’avertir chacun du danger couru si un objet d’occultisme ou de vénération idolâtre est gardé dans la maison. Il doit être détruit si nous voulons avoir la paix et jouir pleinement du Seigneur. D’une façon générale, il importe absolument de ne pas introduire dans nos maisons ce qui serait une offense pour le Seigneur et détournerait de lui notre cœur.

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