15ème livre de la Bible : ESDRAS

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Brèves notes (plutôt sous forme de jalons) sur 
quelques chapitres du livre d’Esdras :

Chapitre 4 : opposition des ennemis de Juda et interruption de la construction du Temple
Chapitre 5 : opposition des ennemis de Juda et interruption de la construction du Temple
Chapitre 6 : versets 1 à 18 : lettre du roi Darius et achèvement du Temple. 




Chapitre 4 :                                                                                    (Retour au début)
opposition des ennemis de Juda et interruption de la construction du Temple

Esdras signifie « secours ». L’activité d’Esdras s’est déroulée pendant le règne d’Artaxerxès (465 à 424 AC). Mais l’ordre chronologique des faits n’est pas toujours suivi (par ex. ch. 4, 6 et suivants). Toujours est-il que la bénédiction de Dieu sur la terre provoque l’hostilité du diable (4,4). Pourtant, au v. 2, l’homme paraît aimable et désintéressé. Mais il s’agit d’avoir du discernement lorsqu’un groupe de personnes, comme ici composé de chefs, semble s’intéresser. Ici, le peuple agit fidèlement ; Joshua et Zorobabel ne tombent pas dans le piège.
Rappelons-nous que Josué était tombé dans le piège des Gabaonites (2 Samuel ch. 21). Ce qu’il faut, c’est imiter Zorobabel et Joshua et prendre garde au temps de tolérance dans lequel nous vivons. Ces hommes, qui avaient proposé de l’aide au v. 1, sont en réalité des ennemis (voir v. 4).

Puis, après les cinq premiers versets, une quinzaine d’années s’écoulent avec les règnes de Cyrus et Darius (
v. 5b et v. 24). Les v. 6 à 23 constituent une parenthèse. Ces versets renseignent sur ce qui se passa entre les règnes de ces deux rois. L’ennemi a réussi à faire cesser le travail. Mais c’est surtout le manque de foi des ouvriers qui est en cause. En effet, ces versets indiquent que le travail a cessé avant que l’ennemi mette son veto. Aujourd’hui aussi, quand la bénédiction baisse, ou cesse, l’origine est toujours un manque de foi. N’accusons pas les circonstances. Ils écoutent donc l’adversaire et, v. 23, l’ennemi scelle ce qui avait déjà eu lieu. L’ennemi n’est jamais satisfait tant qu’il n’a pas ruiné l’œuvre de Dieu. L’ennemi montre son caractère avec la lettre écrite au roi Artaxerxès. C’est une lettre remplie d’accusations et d’insinuations contre les bâtisseurs. D’un autre côté, il ressort un manque de courage à travailler lorsque Dieu en fournit l’occasion. 

Au milieu de tout cela, l’épreuve de la foi des fidèles est là. Dieu règle tout et leur foi s’attend à Lui. Pour travailler à l’œuvre de Dieu, il faut faire partie de son peuple. Soyons séparés du monde profane mais aussi du monde religieux. Dans Esdras, l’acharnement des ennemis dévoile toujours plus leur but. Il y a eu la ruse (v. 2), l’intimidation (v. 4 et 5), les accusations (v. 6 à 16). Avec la lettre du roi, il y a enfin la violence : par force et par puissance (v. 23 fin). Mais la vraie cause de l’arrêt de l’ouvrage se trouve en Aggée ch. 1. Là, le manque de foi et la négligence du peuple lui-même sont la cause ce cet arrêt. Il y a du désintérêt pour la maison de Dieu et un intérêt marqué pour leurs intérêts matériels (leur propre maison). 

2 Rois 17, 3, en rapport avec Ésar-Haddon  du v. 2 et sa politique en rapport avec la condition religieuse de ces nations. Puis (v. 33 de 2 Rois 17), il y a un mélange dans lequel le Dieu d’Israël est aussi connu. Ce mélange fait penser à l’amalgame qui s’appelle la chrétienté avec des formes grossières ou subtiles. Mais vraiment, pour apporter quelque chose à la maison de Dieu, il faut prouver sa généalogie. Il faut décliner toute association avec le monde religieux. Les enfants de Dieu dispersés sont la proie de l’adversaire. Ainsi, aujourd’hui, Satan s’oppose au rassemblement des enfants de Dieu. Mais quand la foi manque pour s’opposer aux desseins de l’ennemi, comme ici, la construction subit un temps d’arrêt de 15 ans.


Chapitre 5 :                                                                                           (Retour au début)

opposition des ennemis de Juda et interruption de la construction du Temple

Parmi le peuple, on se souvient que quelques-uns n’avaient pas pu prouver leur généalogie (par exemple au ch. 2, 62). Un parallèle avec le protestantisme est possible. En effet, le caractère des vrais croyants laissa une empreinte également sur ceux qui n’avaient pas pu « prouver leur généalogie ». En conséquence, les ruses et la violence de l’ennemi firent que le travail du protestantisme, pour le grand nombre, s’arrêta (voir Apoc. 3, 1 à 6). Dans Esdras, comme vu, la confiance manque et l’ouvrage s’arrête alors qu’au début ils furent « comme un seul homme » (voir ch. 3, 1). Cet état est néfaste; pour Israël, l’éloignement se poursuit en s’alliant au monde, Pourtant, au ch. 4, 3, la séparation était marquée. Mais on s’éloigne ; les ch. 9 et 10 en font part. Toutefois la grâce de Dieu n’est pas paralysée par la conduite du peuple. Il y a donc, au ch. 5, un réveil produit par l’Esprit de Dieu. Sous Ezéchias et Josias, c’était un « réveil des rois ». Ici, le caractère est différent car c’est un réveil du peuple et il s’agit de rebâtir le Temple. C’est le caractère du réveil du temps d’Esdras. Aujourd’hui aussi, c’est-à-dire au milieu du temps actuel de la chrétienté, il s’agit de bâtir, autrement dit d’apporter des matériaux à la maison de Dieu. Cette maison a une immense importance aux yeux de Christ même si l’assemblée a complétement disparue comme témoignage public mais Christ désire la voir différemment. Pour Christ, c’est toujours la même maison, comme c’était le cas du temple au temps de Salomon. Ainsi, en Esdr. 5, la maison de Dieu est considérée par le résidu sous ce point de vue (v.11, 12 et 16). Soyons, comme le résidu de Juda, de ceux qui apportent de bons matériaux à l’édifice et qu’il y en ressorte un témoignage. Réalisons qu’en pratique qu’il n’y a qu’une maison, qu’une assemblée du Dieu vivant. Alors, dans le réveil du ch. 5, deux prophètes sont là (v. 1). Plus tard il y aura Esdras pour donner un enseignement scripturaire à ce réveil. La doctrine est importante pour le progrès des âmes réveillées. Ces ouvriers recommencent à bâtir à cause de la crainte de l’Éternel, non que l’Éternel ait changé mais bien du fait qu’ils avaient oublié Dieu. La grande grâce de Dieu qui les réveille ressort d’autant plus sous l’influence des prophéties d’Aggée et de Zacharie et la maison put être achevée. Pendant l’arrêt de 15 ans, le diable ne s’est pas trop manifesté car l’état des Juifs lui convenait mais dès qu’il y a réveil, l’ennemi est là (v. 6 ++). Sa tactique est différente par l’écrit d’une lettre au roi qui contient, à leur insu, un beau témoignage rendu aux Juifs. Leurs anciens n’avaient pas eu honte d’être les serviteurs de Dieu et de dire ce que Dieu avait fait pour eux. Mais cette lettre a un aiguillon dans la queue : l’écrit de Cyrus, sera-t-il retrouvé ? Alors l’Éternel incline le cœur du roi en leur faveur. Des recherches seront faites et, selon ch. 6, ce rouleau sera retrouvé là où l’on ne le pensait pas. Ch. 6, 1 et 2 : remarquons l’audace de la foi. Cyrus est un perse et la loi des Mèdes et des Perses est sans équivoque. Alors le travail peut continuer malgré l’interdiction de Darius.





Chapitre 6 v. 1 à 18 :                                                                              (Retour au début)
lettre du roi Darius et achèvement du Temple.

À la suite du réveil du ch. 5 Dieu, au ch. 6, favorise la cause des Juifs tout en leur faisant sentir leur ruine causée par leur infidélité. Mais Dieu veille sur le peuple. Sa providence est là. L’édit recherché du roi Cyrus est retrouvé en Médie et non pas à Babylone. L’intervention divine est claire. Darius le Perse, qui déteste les idolâtries Babyloniennes, Darius reconnaît Dieu comme le Dieu des cieux et le temple de Jérusalem comme la maison de Dieu (voir v. 9, 10, 3, 7 et 8). Remarquons que les mesures du temple, mentionnées au v. 3, sont différentes de celles du temple érigé sous Salomon (cf 1 Rois 6, 2). Elles ne correspondent pas aux mesures symboliques du temple primitif. Ainsi, plus d’une pensée divine reste ensevelie sous ces nombres nouveaux. V.10 : Darius apprécie que des prières soient faites pour lui et les siens. Les choses changent et ceux qui s’opposaient à la construction du temple sont punis et/ou avertis. Ainsi les adversaires se hâtent à se conformer à l’édit du roi. Le nom des adversaires en question sont mentionnés au ch. 5, 6 ; ce ne sont pas les mêmes que ceux du ch. 4, 7. Puis, en Néh. 1, il y aura de nouveaux noms. Mais c’est toujours le même ennemi. L’on voit aussi que Dieu se sert de tout, y compris de la crainte de l’homme, pour accomplir ses plans de grâce en faveur des siens. Donc la maison de Dieu avance ; au v. 14, elle est achevée … quatre ans après la reprise du travail. La construction s’achève au mois d’Adar, le 12ème mois. Adar correspond au mois de mars. Puis il y a la dédicace, bien faible en comparaison avec celle de Salomon. Mais la joie est  néanmoins là (v. 12) malgré le fait qu’il n’est pas fait mention de la gloire divine et du trône entre les chérubins. Mais sa présence spirituelle est là et ne manque pas quand le centre de son peuple est reconnu. Cela a lieu 19 ans après l’unité marquée lors de l’érection de l’autel. Maintenant, c’est la réalité bénie du v. 12, à savoir que l’Éternel est au milieu d’eux. Leur unité est consacrée par sa présence. Les ressources sont aussi là en relation avec le sacrifice pour le péché (v. 17).  Douze boucs sont offerts pour l’expiation d’un péché commun. Juda et Benjamin se solidarisent aux dix tribus absentes, dans cette affaire, en suivant les enseignements de Moïse (selon v. 18). La position du résidu, dans ces versets, est un type de notre position actuelle. Nous avons à porter le péché de l’église et en porter la responsabilité devant Dieu sans penser à la rejeter sur d’autres. Il faut rechercher sa présence et ne pas prétendre à restaurer dans un sentier où nous avons tout ruiné. Il faut nous en tenir à la Parole pour tout ce qui concerne l’Assemblée. Et dans l’humilité et l’humiliation il faut nous réjouir d’avoir le Saint et le Véritable avec nous. Ce sont nos privilèges actuels.
Puis, dans les v. 19 et suivants, le Résidu découvre encore de nouvelles bénédictions avec la Pâque. Que de choses retrouvées !

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