Les frères de Joseph

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Les frères de Joseph : Dieu utilise plusieurs moyens afin que les frères de Joseph reconnaissent leurs fautes et qu’ils puissent être bénis. Dans les années de prospérité on se passait de Joseph. Mais quand la famine (ch. 42) est là, on doit aller vers lui. C’est Dieu qui permet l’épreuve et de contraindre les âmes à se tourner vers lui. Les récits du NT en témoignent également. Pour amener les frères à se repentir, à se juger eux-mêmes, le ch. 42 montre que Joseph est dur envers ses frères. Il s’agit d’une dureté apparente. Il ne se fera connaître qu’après avoir mis ses frères à l’épreuve. Les v. 6 et 21 du ch. 42 sont remarquables:

« Et Joseph était gouverneur du pays; il vendait le blé à tout le peuple du pays. Et les frères de Joseph vinrent, et se prosternèrent devant lui la face contre terre.»

« Et ils se dirent l’un à l’autre: Certainement nous sommes coupables à l’égard de notre frère; car nous avons vu la détresse de son âme quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons pas écouté; c’est pourquoi cette détresse est venue sur nous.».

 

Si Joseph s’était fait connaître trop tôt, les racines du mal n’eussent pas été mises à jour chez ses frères. Par exemple, ils furent enfermés pendant 3 jours et remarquons que Dieu nous met parfois à l’écart afin que nous puissions juger nos fautes et se repentir. Au v. 29, Jacob entend le récit de la part de ses fils qui trouvent un refuge en leur père alors qu’autrefois ils avaient soin de tout lui cacher. Ils trouvent ce refuge lorsqu’ils sont en détresse. Pour Jacob, la fin de ce premier voyage relève d’une douleur accrue en ce sens que 2 fils ne lui sont plus. Dans le ch. 43, Dieu continue de travailler car la famine pesait sur le pays. Pour décider son père à laisser Benjamin partir en Égypte, Juda, au v. 9 du ch. 43, répond de la vie de Benjamin. Juda a le cœur travaillé car c’est lui qui avait fait la proposition de vendre Joseph. Jacob, qui jusqu’alors avait refusé de donner Benjamin cède enfin et passe par cette ultime épreuve. Pour Joseph, l’on comprend que l’argent n’a aucune valeur. Lisons 3 passages à ce sujet:

(Ésaïe 55:1) « Ho ! quiconque a soif, venez aux eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez; oui, venez, achetez sans argent et sans prix du vin et du lait.».

(1 Pierre 1:18-19) « sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or,  mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache,»,

(Psaumes 49:7) « Un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon,».

 

Pour nous, nous comprenons aussi que nous ne pouvons pas nous approcher de Christ avec des choses provenant de nous-mêmes. Les frères de Joseph sont aussi éprouvés par le préposé de la maison de Joseph. D’emblée, nous pouvons saisir que ce préposé est une figure du Saint Esprit. Dans l’Écriture, il s’agit souvent d’une figure du Saint Esprit lorsqu’une personne n’est pas nommée comme, par exemple, Luc 22, 10, Genèse 24, etc.

Gen. 43, 17 : le fait que les frères de Joseph entrent dans sa maison déclenche un travail de conscience du fait de l’argent qui leur avait été rendu oubliant que, dans le fond, un autre argent aurait dû les mettre mal à l’aise. Au v. 23, l’intendant leur apporte la paix. Un fruit de l’Esprit est la paix. Puis au v. 24, il leur procure l’eau de la Parole pour laver leurs pieds.

Gen. 44, 1 à 13 : c’est à l’intendant que Joseph confie la coupe qui va amener ses frères à la confession finale. Parmi les frères de Joseph, seul Benjamin n’était pas coupable et c’est lui qui va être condamné selon v. 10 à 17 de ce même chapitre. Les autres frères sont placés devant le même cas que vingt années plus tôt envers leur père. Ils vont soit sacrifier leur père en abandonnant Benjamin en Égypte et produire une nouvelle douleur chez Jacob ou alors ils confesseront finalement leurs fautes et prendront sur eux le châtiment mérité. C’est le choix que doit faire toute âme devant laquelle le Seigneur est proclamé comme étant le crucifié. Les épreuves précitées ont profondément remué les âmes et les consciences des frères. Puis, dans les v. 14 à 34, ils confessent leurs fautes devant Joseph. Les racines du mal ont été touchées; les fautes sont mises en lumière: la jalousie, l’amour de l’argent, l’insensibilité devant la souffrance des autres, la cruauté, la dissimulation. L’on peut aussi s’imaginer, en considérant les passages où Joseph pleure (5 versets dans les chapitres 42, 43 et 45), sa patience et son cœur. Il est extraordinaire qu’il n’attribue aucun reproche à ses frères et il ne se glorifie nullement. Quelle belle figure du Seigneur.

Apprenons-aussi, en rapport avec nos fautes, à se juger soi-même comme le firent les frères de Joseph.

 

Genèse ch. 45, 47 et 50 : Joseph (dans le ch. 45) se révèle à ses frères. Pour cela, il est seul (v. 1). Dans cette nécessité, l’intimité est de mise. Il en va de même lorsque le Seigneur amène une âme à la repentance. Il faut avoir à faire personnellement avec le Seigneur. Au v. 3, l’on comprend le terrible trouble des frères de Joseph. Ils peuvent se demander ce que ce dernier va faire. Lisons ce verset: «Et Joseph dit à ses frères: Je suis Joseph. Mon père vit-il encore? Et ses frères ne pouvaient lui répondre, car ils étaient troublés devant lui.». Et dans Es. 6 5: «Et je dis: Malheur à moi! car je suis perdu; car moi, je suis un homme aux lèvres impures, et je demeure au milieu d’un peuple aux lèvres impures; car mes yeux ont vu le roi, l’Éternel des armées.». Dans le v. 4, Joseph leur déclare qu’ils l’ont vendu mais remarquons qu’aucun reproche leur est adressé: «Et Joseph dit à ses frères: Approchez-vous de moi. Et ils s’approchèrent. Et il dit: Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour l’Égypte.». Et dans Jean 8, 11: «Et elle dit: Nul, Seigneur. Et Jésus lui dit: Moi non plus, je ne te condamne pas; va, – dorénavant ne pèche plus.».

Versets 10, 11, 15, 18 et suivants : Joseph est loin d’en vouloir à ses frères. Il désire être en communion avec eux et qu’ils vivent avec lui tout comme Jésus désire avoir ses rachetés près de lui. Quant au Pharaon il est, dans ce passage, un type de Dieu. À partir du v. 20, nous voyons Joseph prendre soin de ses frères et pourvoir à tout afin qu’Israël puisse venir en Égypte. Les vêtements du v. 22 évoquent, pour une personne convertie, le témoignage extérieur. Ces versets décrivent aussi que l’amour de Joseph a produit cette relation de frères et non de persécuteurs dont ses frères étaient en droit d’être nommés.

Au chapitre 47 (v. 2), Joseph présente 5 de ses frères au Pharaon. Cela nous fait penser à Jésus dans son office de Souverain Sacrificateur dans l’épître aux Hébreux. En outre, dans ce chapitre,  Joseph n’a pas honte de présenter ses frères au Pharaon bien qu’ils soient considérés comme une abomination aux yeux des Égyptiens. Dans les v. 11 à 12, Joseph assigne une demeure à son père et à ses frères et cela dans la meilleure partie du pays. Pour nous, demeure céleste au bout de la course sans doute mais demeure ici-bas déjà dans le rassemblement autour de Christ; c’est la meilleure part que nous puissions avoir dans ce monde où se trouve nourriture et bénédiction.

Au chapitre 50 : les v. 15 à 21, le doute apparaît dans le cœur de ses frères. Ils doutent de Joseph après avoir été 17 ans sous sa bénédiction (v. 28). Pourtant, Joseph n’a pas changé (v. 20). Il est en cela un type de Christ qui est toujours le même. Reconnaissons qu’il peut nous arriver de douter de la fidélité de Christ, de son amour. Joseph est attristé par le doute de ses frères et c’est pourquoi il pleure (v. 17). Jésus est aussi attristé par notre manque de foi (cf Jean 14, 9).

(Genèse 50:17) «Vous direz ainsi à Joseph : Pardonne, je te prie, la transgression de tes frères, et leur péché; car ils t’ont fait du mal. Et maintenant, pardonne, nous te prions, la transgression des serviteurs du Dieu de ton père. Et Joseph pleura quand ils lui parlèrent.»

(Jean 14:9) «Jésus lui dit: Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe? Celui qui m’a vu, a vu le Père; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père? »

♦ ♦ ♦ Gen.  3038 ♦ ♦ ♦
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