7ème livre de l’Ancien Testament : les Juges (ch. 13)

 

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Livre des Juges, ch. 13. Samson, nazaréat, Manoah, Ange de l’Éternel. Brèves notes :

L’histoire de Samson se trouve dans les ch. 13 à 16 du livre des Juges. Son nom est encore mentionné en Héb. 11, 32. Bien que sa vie ne fût pas toujours exemplaire, loin de là, Dieu reconnaît toutefois, en lui, des actes de foi. Ainsi, en vertu de l’œuvre de l’œuvre de la croix, par laquelle Jésus Christ a glorifié son Dieu et Père, les péchés des hommes de foi de l’ancien testament sont expiés. Samson est donc un homme de foi et même, par le nazaréat, un type du Seigneur Jésus. La doctrine du nazaréat relève du ch. 6 du livre des Nombres ; en peu de mots : 1) s’abstenir du fruit de la vigne = renoncer aux joies qui sont la part des hommes de ce monde. 2) ne pas se couper les cheveux = signe de la soumission. 3) ne s’approcher d’aucune personne morte = aucune souillure par contact.

Voyons quelques enseignements en rapport avec le « nazaréat » en lisant le ch. 13 des Juges :

1 Et les fils d’Israël firent de nouveau ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel; et l’Éternel les livra en la main des Philistins pendant quarante ans.

2 Et il y avait un homme de Tsorha, de la famille des Danites, et son nom était Manoah; et sa femme était stérile et n’enfantait pas. 3 Et l’Ange de l’Éternel apparut à la femme, et lui dit: Voici, tu es stérile et tu n’enfantes pas; mais tu concevras, et tu enfanteras un fils. 4 Et maintenant, prends garde, je te prie, et ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange rien d’impur; 5 car voici, tu concevras, et tu enfanteras un fils; et le rasoir ne passera pas sur sa tête, car le jeune garçon sera nazaréen* de Dieu dès le ventre [de sa mère]; et ce sera lui qui commencera à sauver Israël de la main des Philistins.

6 Et la femme vint, et parla à son mari, disant: Un homme de Dieu est venu vers moi, et son aspect était comme l’aspect d’un ange de Dieu, très-terrible; et je ne lui ai pas demandé d’où il était, et il ne m’a pas fait connaître son nom. 7 Et il m’a dit: Voici, tu concevras, et tu enfanteras un fils; et maintenant, ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange rien d’impur; car le jeune garçon sera nazaréen de Dieu dès le ventre [de sa mère], jusqu’au jour de sa mort.

8 Et Manoah supplia l’Éternel, et dit: Ah, Seigneur! que l’homme de Dieu que tu as envoyé, vienne encore vers nous, je te prie, et qu’il nous enseigne ce que nous devons faire au jeune garçon qui naîtra. 9 Et Dieu exauça la voix de Manoah; et l’Ange de Dieu vint encore vers la femme, comme elle était assise aux champs, et Manoah, son mari, n’était pas avec elle. 10 Et la femme se hâta et courut et rapporta à son mari, et lui dit: Voici, l’homme qui était venu vers moi l’autre jour m’est apparu.

11 Et Manoah se leva et suivit sa femme; et il vint vers l’homme, et lui dit: Es-tu l’homme qui a parlé à cette femme? Et il dit: [C’est] moi. 12 Et Manoah dit: Quand donc ta parole arrivera, quelle sera la règle du jeune garçon, et que devra-t-il faire? 13 Et l’Ange de l’Éternel dit à Manoah: La femme se gardera de tout ce que je lui ai dit. 14 Elle ne mangera rien de ce qui sort de la vigne*, et elle ne boira ni vin ni boisson forte, et ne mangera rien d’impur. Elle prendra garde à tout ce que je lui ai commandé.

15 Et Manoah dit à l’Ange de l’Éternel : Laisse-nous te retenir, et t’apprêter un chevreau. 16 Et l’Ange de l’Éternel dit à Manoah: Si tu me retiens, je ne mangerai pas de ton pain; et si tu fais un holocauste, tu l’offriras* à l’Éternel. Car Manoah ne savait pas que ce fût l’Ange de l’Éternel. 17 Et Manoah dit à l’Ange de l’Éternel: Quel est ton nom, afin que nous t’honorions, quand ce que tu as dit arrivera? 18 Et l’Ange de l’Éternel lui dit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Il est merveilleux.

19 Et Manoah prit le chevreau et le gâteau*, et il les offrit** à l’Éternel sur le rocher. Et il fit une chose merveilleuse, tandis que Manoah et sa femme regardaient. 20 Et il arriva que, comme la flamme montait de dessus l’autel vers les cieux, l’Ange de l’Éternel monta dans la flamme de l’autel, Manoah et sa femme regardant; et ils tombèrent sur leurs faces contre terre. 21 Et l’Ange de l’Éternel n’apparut plus à Manoah, ni à sa femme. Alors Manoah connut que c’était l’Ange de l’Éternel. 22 Et Manoah dit à sa femme: Nous mourrons certainement, car nous avons vu Dieu. 23 Et sa femme lui dit: Si l’Éternel eût pris plaisir à nous faire mourir, il n’aurait pas accepté de notre main l’holocauste et le gâteau*, et il ne nous aurait pas fait voir toutes ces choses, et ne nous aurait pas fait entendre, dans ce moment, des choses comme celles-là.

24 Et la femme enfanta un fils, et appela son nom Samson; et l’enfant grandit, et l’Éternel le bénit. 25 Et l’Esprit de l’Éternel commença de le pousser, — à Mahané-Dan*, entre Tsorha et Eshtaol.

— v. 5: voir Nombres 6:2. — v. 14: litt.: vigne à vin. — v. 16: offrir, ici: offrir en holocauste (comme 6:26); voir Lévitique 14:20 (offrir sur l’autel même). — v. 19* et 23*: proprement: l’offrande de gâteau. — v. 19**: comme 6:16* — v. 25: camp de Dan.


Une fois de plus Israël fait ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel d’où une discipline de 40 ans (v. 1). Les Philistins dominent. Aucun cri, aucun signe de retour. Le peuple s’habitue à cet état de servitude.

Pourtant, ici ou là, quelques témoins fidèles. Ce n’est pas aux puissants en Israël que l’Éternel révèle ses pensées pour la délivrance du peuple ; c’est à un pauvre couple Israélite qui fait partie de la plus faible des tribus, les danites (v. 2 et ch. 1, 34). Parmi ces quelques témoins, Dieu mentionne donc ce couple : Manoah et sa femme. C’est un ménage pieux de la tribu de Dan ; ils n’ont pas enfant. Un jour, un visiteur céleste apparaît à la femme. Il lui annonce qu’elle sera mère de celui qui commencera à sauver Israël de la main des Philistins. Cette annonce n’est pas sans rappeler celle de l’ange Gabriel qui visite Marie et lui parle de la venue glorieuse du Sauveur ici-bas (Luc 1, 26 et suivants).

Pour la femme de Manoah, comme pour le fils qu’elle enfantera, des conditions sont à remplir. Ce sont celles du livre des Nombres (ch. 6). En résumé, il faut être séparé pour Dieu (cf aussi Jér. 35, 6). Le nazaréat, séparation pour Dieu, est la seule force du fidèle contre les ennemis intérieurs. Ce nazaréat est ce qui caractérise la puissance spirituelle lorsque les ennemis (ici les Philistins) sont au dedans du pays. Samson, selon Jug. 15, 20, a jugé Israël 20 ans alors que les Philistins dominaient. C’était le temps des juges. Par la suite, à commencer par Samuel, il y a les prophètes (voir Act. 13, 20). Quand l’ennemi domine, seul le nazaréat, et cela dans toutes les périodes, peut donner la supériorité au fidèle. C’est un secret inconnu des mondains. Pour le vrai chrétien, il faut être du monde sans être du monde (selon Jean 17 + voir Lévi en Deut. 33, 9). Christ a pleinement réalisé le nazaréat en étant toujours entièrement séparé des pécheurs (Héb. 7, 26). Soyons-en aussi séparés. L’on peut donc définir ce qu’est un nazaréen ; c’est l’image de Christ (aussi maintenant selon Col. 3, 3) ; c’est aussi l’image de l’Église et du croyant pour autnat que l’un et l’autre soient séparés du monde, consacrés à Dieu et qu’ils gardent le secret de cette séparation. La vraie Église est par conséquent en relation avec Christ dans une position de séparation.

Aujourd’hui donc, Dieu révèle son plan de salut et de Sauveur aux petits enfants et à ceux qui leur ressemblent en simplicité de foi (Matt. 11, 25).  Dans Jug.  13,  11 et suivants, il y a une 2ème visite de l’Ange. Il y a aussi des figures de Christ comme l’holocauste (v. 16 et 23), l’offrande de gâteau (v. 23), le rocher (v. 19) ; ce sont trois images familières. Mais au fait, qui est l’Ange, quel est Son nom (v. 17) ? Manoah, qui avait ardemment désiré le connaître personnellement, obtient cette seule réponse: « Mon nom ? Il est merveilleux » (v. 18). En És. 9, 6 : « On appellera Son nom: Merveilleux … ». Du fait qu’Il est merveilleux, Il ne peut que faire « une chose merveilleuse » par laquelle nous Le reconnaissons aussi. L’Ange et Jésus sont une seule et même personne. Au v. 20, l’Ange monte dans la flamme de l’holocauste. Jésus, son oeuvre étant achevée, « après leur (les disciples) avoir parlé fut élevé en haut dans le ciel » (Marc 16, 19).

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