Livre de la Genèse. Chapitre 2.

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Commentaires sur le chapitre 2
Ch. 01 à 05 :             temps précédent le déluge
Ch. 01 et 02 :            la création
Ch. 02 v. 01 à 14 :   le repos. La formation de l’homme. Éden.
Ch. 02 v. 15 à 25 :   l’homme en Éden. Union d’Adam et Ève.
Autre vue : Jusqu’au v. 7 : résumé du chapitre 1 # Versets 1 à 3 : Dieu se repose jusqu’à ce que le péché entre dans le monde. C’est le 7ème jour, à ne pas confondre avec le 1er jour, jour du Seigneur # Versets 8 à 25 : relations bénies. Les fleuves dont il est question représentent la propagation de l’évangile, sa puissance.

Versets 5 à 7 : il s’agit d’une description des plantes et des herbes produites au 3ème jour. Elles sont apparues avec une croissance achevée. La semence intervient pour le renouvellement de cette végétation. Il n’est pas question ici d’une répétition du fait général de leur origine (cf ch. 1), mais, tout comme dans l’ensemble du chapitre 2, il y a la présentation de circonstances spéciales; cet ajout est parfaitement à sa place. Il en va de même avec l’homme. Avant qu’il soit question de l’homme, il lui était important de savoir, de source autorisée, que Jéhovah Élohim (l’Éternel Dieu) avait non seulement fait la terre et les cieux (l’ordre réel, les cieux et la terre, est changé pour le même genre de raison) mais aussi qu’Il avait fait «toute plante des champs avant qu’elle fut sur la terre, et toute herbe des champs avant qu’elle crût». Ces productions sont spécifiées car elles étaient nécessaires aux créatures vivantes qui allaient exister sur la terre; Dieu fit qu’elles soient à maturité dès leur formation. Pour la suite, la semence perpétue chaque espèce végétale. Il y a encore 2 précisions à relever: 1) la pluie n’avait pas encore arrosé la terre telle qu’elle était alors; 2) il n’y avait pas encore d’hommes pour travailler le sol. C’est ici, et non pas dans le chapitre précédent, que nous apprenons les particularités de la constitution de l’homme. «Et l’Éternel Dieu forma l’homme, poussière du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie; et l’homme devint une âme vivante» (v. 7). Paul se réfère à ce passage dans sa sublime comparaison entre le 1er homme et le second (1 Cor. 15, 47 à 49). Tout croyant devrait bien comprendre cela. Dans la Genèse, il s’agit simplement du 1er homme; mais ce qui est dit est grand: la poussière du sol pour l’homme extérieur et le souffle de l’Éternel Dieu pour animer l’homme intérieur. Ce n’était certes pas la vie éternelle mais néanmoins une âme immortelle. Un passage (Eccl. 3, 21) mentionne «l’esprit de la bête»; la bête a une âme et un esprit appropriés à sa nature. L’âme est le siège de la volonté pour toute créature vivante; l’esprit, c’est sa capacité. Mais, pour la bête, tout «descend en bas vers la terre»: le corps, l’âme et l’esprit car elle a aussi bien une volonté propre (l’âme) qu’une faculté propre (l’esprit). Pour l’homme c’est différent: son esprit (et son âme aussi, bien sûr) «monte en haut»; «l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné» (Eccl. 12, 7). Ceux qui pensent que seuls les chrétiens ont un «esprit», en plus d’un corps et d’une âme, sont bien éloignés de la vérité. Les bêtes en ont. Toutefois, chez elles, ce n’est guère qu’un instinct. Chez l’homme, c’est une faculté incomparablement plus élevée et plus vaste, augmentée encore par le caractère immensément supérieur de l’âme immortelle de l’homme; aussi remarquablement dotées que soient les bêtes par la volonté de Dieu, elles ne sont que des créatures sans raison, purement animales, nées pour être prises et détruites (2 Pi. 2, 12). «Il y a un esprit qui est dans l’homme, et le souffle du Tout-Puissant leur donne de l’intelligence» (Job 32, 8).

Versets 8 et 9 : Dieu, au ch. 1er, a attribué à la race humaine la domination sur les poissons, les oiseaux, le bétail et tout être vivant qui rampe ou qui se meut sur la terre et au-dessus de la terre. La présentation était générale. Il y a ici, dans ce ch. 2, une portion spéciale, un domaine particulier, qui sont attribués au 1er homme (encore innocent). La question morale profonde du 1er homme allait être mise à l’épreuve. Bien que toute la création sur la terre fût bonne avant que la ruine n’intervint par le péché, et que tout ce que Dieu avait fait était «très bon», le jardin était encore nettement supérieur. Dans le gouvernement moral de Dieu, il était l’objet d’un soin particulier. L’homme devait être mis à l’épreuve; aucune excuse n’était possible, aucune imperfection ne pouvait être alléguée. C’était l’Éternel Dieu lui-même qui plantait le jardin. Tout y était fait pour l’usage et la beauté convenant à la création (dans l’innocence). Si Dieu aime celui qui donne de bon coeur, Il est Lui-même le modèle de toute libéralité. Il avait «formé» l’Homme de manière exceptionnelle; et de manière exceptionnelle aussi, Il «planta» le jardin dans lequel il plaça l’homme. L’innocence perdue l’est de manière définitive. Dieu peut, et il l’a fait, introduire une condition meilleure pour la foi par le second homme lors de sa 1ère venue; il y aura encore une puissance visible lors de sa 2ème venue; mais il n’y a pas de restauration du 1er état. La tendance continuelle est de d’oublier ou d’ignorer tout cela. Les hommes exaltent indûment l’état 1er d’Adam. Ils omettent de voir la ruine complète causée par le péché. Ils rabaissent ou ignorent la nouvelle création en Christ. On affirme presque partout qu’Adam a été créé en justice et en sainteté de la vérité (cf Éph. 4, 24). Il n’en est pas ainsi. Seul le nouvel homme est ainsi décrit par l’apôtre. Cela ne saurait s’appliquer en aucune manière à l’homme tel que créé à l’origine, car il était simplement sans tache et droit, mais il n’avait aucune connaissance réelle de «la vérité», pas plus que de la «justice» ou de la «sainteté». Il était innocent; il n’avait pas ce que l’Écriture appelle ici «la connaissance du bien et du mal» (v. 9). Elle n’a été acquise que par la chute. Bien sûr, il avait la conscience de sa responsabilité. Il savait qu’il était tenu d’obéir à Dieu, bien que le test de son obéissance n’allât pas plus loin que de s’abstenir de manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal (v. 17).

Versets 10 à 14 : les fleuves, dans la Parole, sont remplis d’enseignements. Par exemple, le Jourdain (Naaman) fait ressortir la faiblesse de l’homme et les ressources divines. Le Ahava (Esdras) en relation avec les épreuves; le Hiddékel et le Kebar (Daniel et Ézéchiel) avec la révélation + voir, entendre, être nourri à c’est la seule vraie formation du serviteur. Il y a aussi, dans le Ps. 137, l’amertume en rapport avec les fleuves de Babylone (avec le souvenir de Sion). Mais il y a aussi la bénédiction finale pour Israël et l’Église selon Es. 41, 18; 66, 12 et Apoc. 22, 1-3.
Pishon signifie SURABONDANCE.

Versets 15 à 25 : considérons maintenant la position d’Adam dans le jardin d’Éden. S’il est un type de Christ, il est aussi une personne. À ce titre, il faut l’envisager non seulement comme représentant, d’une manière absolue, le second homme (le Seigneur du ciel), mais aussi comme placé dans une position de responsabilité personnelle. L’homme est mis à l’épreuve en relation avec la mort, la mort au milieu de la vie; Dieu avait dit: «Au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement» (v. 17). Cette parole paraît étrange, solennelle, et pourtant nécessaire. La vie d’Adam dépendait de son obéissance parfaite. Le lien qui l’unissait à l’Éternel Dieu était l’obéissance fondée sur une confiance implicite en la vérité et en l’amour de Celui qui l’avait placé dans la position élevée qu’il occupait. Adam devait ainsi se confier en lui et obéir. Le chapitre 3 développera la portée et la vérité de ce fait. Il y a un contraste entre le témoignage établi en Éden et celui de l’économie de la grâce. En Éden, alors que tout était vie, Dieu parle de mort. Maintenant, alors que tout est mort, Dieu parle de vie. Dieu avait déclaré «Au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement». Maintenant il est dit: «Crois, et tu vivras». En Éden, l’ennemi a cherché à annuler le témoignage de Dieu quant au résultat qui devait suivre la désobéissance. Dans la période actuelle de l’Église, Satan cherche à annuler le témoignage de Dieu quant au résultat de la foi à l’Évangile. En Éden, le serpent dit: «Vous ne mourrez point certainement». Et maintenant que l’Écriture annonce clairement que «celui qui croit au Fils a la vie éternelle» (Jean 3, 36), ce même serpent cherche à persuader aux hommes qu’ils n’ont pas la vie et qu’ils ne peuvent pas y prétendre avant d’avoir senti, fait, et expérimenté toute espèce de choses. N’écoutons pas le serpent. La Parole vaut mieux que les insinuations du serpent car «Celui qui entend ma parole et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie» (Jean 5, 24).

Relevons encore le beau sujet de méditation des v. 21 à 25. Ève, tirée du côté d’Adam, est un beau type de l’œuvre de Christ, mort sur la croix, ayant son côté percé et s’étant ainsi offert lui-même pour son épouse (Eph. 5, 25)

 

♦ ♦ ♦ Gen.  3012 ♦ ♦ ♦
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