Les 3 épîtres de Jean (livres 62, 63 et 64 de la Bible)

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Généralités

1ère épître de Jean ch.1 y compris introduction  #  ch.2  ch.3   #  ch.4  #  ch.5

 

2ème épître de Jean

 

3ème épître de Jean

 


Généralités

En plus des détails mentionnés au début de chaque chapitre, quant à son contenu, voici un « découpage » suggéré parmi d’autres :

La vie divine en Christ et parmi les croyants (ch. 1, 1 à ch. 2, 2).

La vie divine et ses preuves ((ch. 2, 3 à ch. 3, 24).

La vie divine et ses privilèges (ch. 4).

La vie divine et ses certitudes (ch. 5).

 

1ère épître : Quant à son auteur, il s’agit de l’apôtre Jean. L’épître ne le mentionne pas mais cela ne fait aucun doute. Jean est aussi l’auteur de l’évangile qui porte son nom. Cet évangile, comme la première épître, ont des points communs avec des notions telles que la lumière, les ténèbres, la vie, la mort, la vérité, le mensonge. Les premiers versets de cette épître mentionne aussi Jean comme ayant été témoin oculaire de la vie de Jésus. Jean s’exprime aussi avec l’autorité d’un conducteur spirituel âgé et reconnu Les croyants du début de l’histoire de l’Église, comme Polycarpe de Smyrne (env. 70-155) qui a personnellement connu l’apôtre Jean, abondent dans ce sens. D’autres « pères » de l’Église donnent d’autres témoignages relatives à cette épître. Certains critiques de l’époque moderne, tout en ayant des idées contradictoires, pensent que le rédacteur était un disciple de l’apôtre Jean, voire un autre Jean. À relever encore que les destinataires de l’épître ne sont pas indiqués. L’on peut affirmer que, comme l’épître de Jude, cette lettre des destinée à tous les croyants … n’en déplaisent à certains chercheures qui estiment que la lettre était adressée à un cercle restreint de chrétiens qui habitaient l’Asie Mineure. L’auteur emploie souvent l’expression « enfants », littéralement « chers enfants » et « petits enfants ». Une troisième expression rappelle la relation d’enfant avec Dieu, littéralement « enfants de Dieu ». Les mots « bien-aimés » et « frères » ajoutent aux témoignages démontrant l’affection de l’auteur avec les destinataires. La lecture de cette épître évoque plusieurs fois les thèmes principaux tels que la vie éternel, l’amour fraternel, la justice pratique. Le langage est simple et empreint de gravité. Dès le début, il y avait de faux docteurs, en fait des précurseurs du grand adversaire de Christ qui apparaîtra après l’enlèvement de l’Église. Mais Jean, face aux attaques dirigées contre la foi chrétienne, présente des sujets ayant trait au salut comme « Fils éternel de Dieu ». Les critères pour reconnaître ceux qui ont véritablement la vie de Dieu sont aussi là. Et le but de l’épître n’est-il pas au ch. 5, 13 « Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu ». On a aussi remarqué que cette lettre est comme la suite des chapitre 1 à 19 de l’évangile. Jean, à la différence de Paul, ne décrit pas les privilèges des croyants en Christ, ni ce qui concerne l’Assemblée (ekklesia) de Dieu. Jean présente la vie éternelle dans les enfants de Dieu et les relations au sein de la famille de Dieu. Cette épître est aussi éminemment pratique. Il n’y a pas de zone grise. Ainsi, le croyant le plus simple connaît un fondement sûr et est armé contre les fausses doctrines. L’essence  de Dieu (lumière et amour) (ch. 1, 5, resp. 4, 8, 16) est mentionnée que dans la première épître. Ces deux traits divins sont toujours en parfaite harmonie. Ils ont été pleinement manifestés dans le Christ (cf Jean 1, 17).

2ème épître : cette 2ème, comme la 3ème, sont aussi mentionnées par les « pères » de l’Église. Jean s’y présente comme « l’ancien ». Il faut voir dans cette désignation non pas un ancien d’une assemblée locale mais, en quelque sort, la dernière colonne de l’assemblée (cf Gal. 2, 9). C’est donc un titre honorifique décerné à un apôtre âgé (voir aussi 1 Pi. 5, 1). Les sujets principaux de ces épîtres 2 et 3 sont d’une part la vérité et de l’autre l’amour. L’on peut aussi déduire que ces deux lettres ont été écrites après la première, soit après l’an 90 de l’ère chrétienne. La deuxième est adressée à « la dame élue ». Qui est-elle ? … une croyante, une sœur mariée à un incrédule, une assemblée locale ? Avec l’appui des autres épîtres, remarquons que le NT ne mentionne jamais une assemblée comme étant élue ou une dame. Seuls les croyants, en tant qu’individus, sont élus. Au v. 13 « Les enfants de ta sœur élue ». Ces mots se rapportent donc tout simplement à une croyante, à sa sœur et aux enfants de celle-ci. Pierre appelle aussi sa propre femme comme étant élue (1 Pi. 5, 13). Pour la femme élue dont parle le vieil apôtre Jean, nous ne savons pas de qui il s’agissait et où elle habitait. Remarquons que cette épître est la seule adressée à une dame. La destinataire, avec ses enfants, était dans une situation difficile, confrontée au fait que l’humanité de Christ comme fils éternel était niée, etc. Cette croyante était donc en danger de ne pas résister, du fait de sa faiblesse, aux fausses doctrines. Alors Jean, avec délicatesse, manifeste l’amour de Dieu à l’égard de tous. Bel enseignement pour nous. Cet amour doit être conduit et déterminé par la vérité. Certes, cet amour ne peut pas se manifester librement envers des hommes qui attaquent et nient la vérité divine. Il faut s’en détourner et c’est ce que Jean demande à la dame élue. Ainsi, la dame élue n’est pas contractée par la souillure. L’amour défini par la vérité définit le sujet de cette 2ème lettre. L’expression la plus importante de cette lettre est « Ne .. recevez pas ».

 

3ème épître : Gaïus en est le destinataire. Ce nom, d’origine latine, revient 5 fois dans le Nouveau Testament (Act. 19, 29; 20, 4; Rom. 16, 23; 1 Cor. 1, 14; 3 Jean). Nous ne savons pas si le destinataire de cette lettre s’identifie à l’un ou l’autre de ces Gaïus. Plusieurs sujets sont communiqués à Gaïus. L’amour avec lequel Jean écrit est remarquable puisqu’à quatre reprises il appelle son frère Gaïus « bien-aimé ». La marche dans la vérité forme le thème principal de la première partie de la lettre. Dans la deuxième partie, Jean mentionne des frères qui servent les assemblées en différents endroits par la prédication de la parole de Dieu. Ces hommes, reçus par Gaïus, étaient rejetés par un homme du nom de Diotrèphe. Si cette mauvaise personne voulait s’accaparer toute l’autorité dans l’assemblée, un autre exemple positif est donné en la personne de Démétrius.

Cette 3ème épître permet de développer le sujet déjà vu dans la 2ème, c’est-à-dire : tenir ferme la vérité dans l’amour. Le mot principal est « recevez ! »

 

1 Jean, introduction et chapitre 1          Retour au top
Versets 01 à 05 : introduction. La Parole de la vie.
Versets 05 à 10 : conditions pour que la communion avec Dieu soit réalisée

Introduction : le grand sujet de l’évangile et des épîtres de Jean est « la vie ». En introduction, s’il y a dans l’évangile la manifestation parfaite de la vie éternelle en Christ, les épîtres présentent les fruits et les œuvres de cette vie dans les croyants. L’apôtre, dans les épîtres, fait une mise en garde contre les antichrists et les faux prophètes. Ces épîtres font partie des derniers écrits du Nouveau Testament. Jean y mentionne déjà « la dernière heure ». La ruine de l’Église responsable avait déjà commencé. Ces épîtres sont donc très importantes pour les croyants des derniers jours. Nous y apprenons que le croyant individuellement peut encore revenir à ce qui est fondamental, à savoir la vie manifestée en perfection en Christ dès le début. Ainsi, ni la ruine de l’Église, ni la corruption de la chrétienté, ne peuvent porter atteinte à ce qui est vrai en Christ. La vie qui a été manifestée en Lui, et qui a été communiquée aux croyants, peut encore être vécue et produire ses fruits bénis dans la puissance de l’Esprit. Et, en relation avec le grand sujet de la vie éternelle, Dieu nous
a aussi donné une nature d’une capacité afin que nous puissions jouir de lui pour toujours. S’il y a d’une part la ruine de la profession chrétienne, avec la dispersion des enfants de Dieu, nous pouvons néanmoins, dans la puissance de cette vie nouvelle, jouir dès maintenant de la part éternelle et de la communion aussi bien avec le Père qu’avec le Fils, et les uns avec les autres. Les épîtres de Paul présentent généralement aux chrétiens la vérité relative aux moyens de se tenir dans la présence de Dieu, étant justifiés et rendus agréables en Christ. La première épître de Jean présente la vie qui provient de Dieu par Jésus Christ. Jean place Dieu devant le croyant, le Père révélé dans le Fils. La vie est dans le Fils qui place le croyant devant Dieu comme étant agréable en Christ. Ce qui précède caractérise donc ces deux apôtres alors que chacun
d’eux effleure respectivement l’autre point.

Première section : ch. 1 à ch. 2, 2 = vie et communion

Ainsi, le grand objet de la première de Jean est de présenter les traits caractéristiques et les bénédictions de la vie éternelle qui était auprès du Père de toute éternité, puis manifestée dans le temps en Jésus, puis communiquée aux croyants. Il est nécessaire de présenter cette vie et les bénédictions qu’elle comporte car cet enseignement les rend capables de déceler toute fausse prétention à la possession de la vie. D’autre part, le croyant est encouragé à vivre cette vie. Dans la première section, trois vérités principales sont devant nous. Il s’agit 1) de la vie éternelle manifestée en Christ (v. 1 et 2) ; 2) le développement béni des effets de la vie éternelle qui conduisent à la communion avec les personnes divines et à une plénitude de joie (v. 3 et 4). 3) Dans les v. 5 à 10 et au début du ch. 2, il y a cette instruction, quant à la nature sainte de Dieu, avec qui la vie éternelle nous accorde d’avoir communion. Ensuite le moyen par lequel les hommes pécheurs peuvent être introduits dans une telle bénédiction et par lequel les croyants peuvent être maintenus dans la jouissance de la vie en communion avec le Père. 

 

Versets 01 à 05 : introduction. La Parole de la vie. Ainsi, dans les v. 1 et 2, la vie éternelle est manifestée en Christ. Dans les épître 1 et 2 de Jean, les croyants sont ramenés au début du christianisme à plusieurs reprises, ce par l’expression « dès le commencement ». La concordance mentionne huit fois cette expression dans la première épître et deux fois dans la deuxième. Jean ramène donc le croyant à ce qui était « au commencement ». Ce « commencement » est en relation avec la personne de Christ venu sur la terre. Dès le tout début, il y avait donc de faux prophètes qui contestaient la divinité de Christ et refusaient d’écouter les apôtres. Ce mal attaque les fondements de la foi mais l’apôtre place devant le croyant ce qui est vrai en Christ « dès le commencement ». Ainsi, il n’est pas possible de porter atteinte à la vérité qui est en Christ. C’est cette vérité qui demeure dans son inaltérable perfection et qui conserve toute bénédiction, pour les fidèles, au milieu de tout ce qui se passe dans la chrétienté. La seule grande ressource des fidèles sera d’écouter l’enseignement des apôtres. En Christ tout était parfait. L’on ne peut donc pas connaître un développement plus avancé. On ne peut pas aller au-delà de cette perfection, la perfection de Christ, en Christ. Ne nous écartons pas de la vérité et revenons à ce qui a été exprimé en Christ dès le commencement.

Dans les v. 3 et 4 : les bénédictions de la vie éternelle. Le Père trouve ses délices en Jésus. C’est bien en Lui aussi que nous pouvons trouver les nôtres ! Alors, nous avons communion avec le Père. Puis, quant à la joie, il est possible (v. 4) d’en goûter la plénitude; elle sera notre part dans le ciel tandis que nous marchons dans le chemin qui conduit vers ce lieu. Le psalmiste pouvait écrire « ta face est un rassasiement de joie » (Ps. 16, 11). Puisse-t-il en être de même pour tout croyant !

 

Versets 05 à 10 + ch 2, 1 et 2 : conditions pour que la communion avec Dieu soit réalisée ou le Dieu avec lequel nous pouvons avoir communion. C’est une vérité merveilleuse que d’avoir communion avec des personnes divines d’où la question « qui est ce Dieu avec qui nous avons communion ? ». Et bien le croyant a communion avec Dieu qui est lumière et en qui il n’y a aucune ténèbres. C’est ce Dieu qui s’est révélé en Jésus. Les disciples, en contemplant Christ sur la terre ont compris que « Dieu est amour ». Voilà ces grands faits que l’apôtre développe dans l’épître. Dieu est amour et il est aussi lumière (1 Jean 4, 8). Et c’est Christ qui a manifesté la vie, la lumière et l’amour. Le test de la réalité de notre profession (v. 6) est là avec (v. 7) les résultats pratiques d’une marche dans la lumière, à savoir la communion les uns avec les autres et la communion avec les personnes divines. Dans la lumière, le croyant apprend aussi à connaître l’efficace infinie du sang de Jésus Christ. Puis (v. 8 à 10) il ressort que la lumière met pleinement en évidence tout ce que nous sommes ! Nous commettons encore des péchés et nous ne devons pas demander, en tant qu’enfants de Dieu, le pardon mais nous devons confesser les péchés qui peuvent être pardonnés. Nous reconnaissons nos péchés devant le Père et non seulement il les pardonne mais il nous purifie de toute la souillure qui en résulte.

 

Le pardon du péché du croyant (ch. 2, 1 et 2) est rendu possible par l’office d’avocat de Jésus. Dans cet office, Jésus l’exerça, à l’égard de Pierre, avant même sa chute, lorsqu’Il a pu dire « j’ai prié pour toi ». Et dans ce cas, le résultat de cet office est démontré lors de la repentance et de la restauration de Pierre. Ainsi le fait d’être dans la lumière, dans la pleine révélation de Dieu en Christ, a pour conséquence d’amener les croyants dans une communion tout à fait indépendante des choses terrestres puis de manifester l’efficace du sang qui purifie, et de nous démontrer que le péché est en nous, et que nous sommes capables de pécher … puis Christ se révèle être « notre avocat » qui intervient lorsque nous avons péché afin de rétablir la communion interrompue.

 


1 Jean chapitre 2          Retour au top
Versets 01 – 02 : secours de Dieu afin de réaliser la communion
Versets
03 – 12 : obéissance et amour
Versets
13 – 27 : pères, jeunes gens, petits enfants
Versets 28 – 29 : attente de Christ (yc ch. 3, 1 à 3

 


Deuxième 
section : ch. 2, 3 à 11 = les traits caractéristiques de la vie divine

 

Pour les versets 01 – 02 : secours de Dieu afin de réaliser la communion, voir les commentaires avec les versets 5 à 10 du chapitre premier.


Versets 03 – 12
 : obéissance et amour. Dans cette deuxième partie (ou section) de l’épître, se trouvent les grands traits caractéristiques de la vie divine ici-bas. Ces traits sont d’une part l’obéissance à Dieu et de l’autre l’amour pour nos frères. En réalisant ces deux traits, ou non, il sera démontré si l’on connaît Christ (cf v. 4), si l’on demeure en Lui (cf v. 6), et si l’on marche dans la lumière ((cf v. 9).

 

Le croyant est dépendant de Dieu ((cf v. 3 et 4). La dépendance se traduit par la soumission ou l’obéissance afin que la profession soit vraie. Pour que la vérité se trouve dans le croyant, il faut non seulement connaître Dieu mais aussi marcher dans l’obéissance à sa volonté. La vraie connaissance de Dieu conduira à reconnaître qu’il est souverain et que nous sommes ses créatures. En connaissant Dieu, nous serons dans la lumière et nous aurons communion avec lui. Nous garderons sa parole (v. 5). Jésus a parfaitement réalisé ce verset 5. Il pouvait dire « je fais toujours les choses qui lui plaisent » (Jean 8, 29). De ce fait, il connaissait l’amour du Père et en jouissait (Jean 15, 10). Alors, faisons comme Christ et nous ferons les expériences bénies de l’amour du Père (cf v. 6). Certes, nous ne serons pas ce que Jésus était. Il était sans péché mais notre privilège consiste à marcher comme Lui a marché. Ne cherchons donc pas à plaire à soi-même mais au Père. Ne sommes-nous pas élus pour l’obéissance, pour marcher et plaire à Dieu (cf 1 Pi. 1, 2 et 1 Thes. 4, 1) ! Verset 7 : l’apôtre évoque ainsi la vie par l’obéissance et l’amour. Jésus a totalement manifesté cela. Ainsi, quiconque penserait écrire quelque chose de nouveau au sujet de cette vie prétendrait, bien à tort, donner de la lumière au-delà de celle qui a déjà été parfaitement manifestée en Christ. Verset 8 : la chose nouvelle, en fait, c’est que la vie que Christ a réalisée a été communiquée aux croyants de sorte qu’il peut être dit « ce qui est vrai en lui et en vous ». Il y a donc la possibilité de vivre cette vie dans la communion avec les personnes divines. Cela résulte du fait que Dieu a été pleinement révélé dans le Fils. Il est venu dans la lumière. Pour quiconque croit, les ténèbres qui caractérisaient et qui caractérisent le monde s’en vont. Quand le soleil de justice se lèvera, le monde entier viendra à la lumière. Les ténèbres ne seront plus. Pour la foi, maintenant déjà, « les ténèbres s’en vont ». Ils s’en vont lorsque les hommes sortent du judaïsme et du paganisme et viennent dans la lumière de la révélation de Dieu dans le christianisme. Versets 9 et 10 : l’obéissance est l’un de deux grands tests pour savoir si la profession de connaître Dieu est bien réelle. Le second test, c’est l’amour qui caractérise ceux qui sont dans la lumière. Verset 11 : un Juif faisait profession de connaître Dieu et d’être dans la lumière. Pourtant, il haïssait et persécutait les chrétiens. La preuve était donc là qu’il n’était pas dans la lumière révélée en Christ. Un tel homme est dans les ténèbres et marche dans les ténèbres. Là encore, il peut s’agir d’un vrai chrétien qui agit entretient des pensées amères contre son frère mais il s’agit surtout de quelqu’un qui est dans les ténèbres, c’est-à-die dans un système dans lequel il n’y a pas de révélation de Dieu. Les ténèbres, c’est l’absence de la révélation de Dieu. Tout le passage des versets 3 à 11 évoquent donc des deux grands traits caractéristiques de la vie éternelle dans l’obéissance et l’amour. Nous y voyons que si nous possédons cette vie, IL FAUT LA VIVRE. Alors, nous connaîtrons Dieu le Père puis, le connaissant, nous marcherons dans l’obéissance à sa volonté (cf v. 3 et 4). Nous jouirons aussi de son amour (v. 5) et nous serons dans l’obéissance et dans l’amour (v.6) et nous nous aimerons les uns les autres (v. 10).

 

Obéissance dans les v. 3 à 6 et amour des frères dans les v. 7 à 11. Le second trait résulte du premier (cf Jean 13, 34). La mesure est au v. 6 « comme lui a marché ». Cela va donc plus loin que l’obéissance aux commandements. Dès le v. 3 de ce ch. 2, les enseignements découlent du début de l’épître qui renfermait deux points capitaux et un troisième qui en découlait. Il s’agit de la propitiation et de la communion avec le troisième qui en découle et qui est « l’intercession ». Voilà l’introduction de la doctrine de l’épître. Le reste est une application expérimentale de cela, notamment avec la vie, c’est-à-dire avec les caractères de la vie divine. Si l’on ne possède pas la vie divine, on ne comprend rien aux développements qui en sont donnés.

 

Troisième section : ch. 2, 12 à 29 = croissance dans la vie divine

 

Versets 13 – 27 : pères, jeunes gens, petits enfants. Ainsi, ces versets présentent la croissance dans la vie divine. La convoitise de la chair, celle des yeux et l’orgueil de la vie sont les trois clés dont se sert le Méchant pour faire pénétrer le monde dans tout cœur où se trouve de la place. Remarquons que c’est aux « petits enfants » que l’apôtre écrit le plus longuement car, de par leur inexpérience, ils sont plus exposés à tout vent de doctrine. Craignons de rester toute notre vie de « petits enfants » et d’être ballottés (cf Éph. 4, 14). Remarquons encore que l’apôtre Paul considère les chrétiens comme formant l’assemblée de Dieu. Pour Pierre, ils constituent sont peuple céleste et son troupeau. Pour Jean, ils sont membres de sa famille. En général, dans une famille, les frères et sœurs sont d’âge et de développement différents, même si leur relation et la part d’héritage sont les mêmes. Ainsi, dans la famille de Dieu, ce passage démontre bien que les croyants possèdent la vie. Il y a toutefois une croissance dans la vie divine. Après avoir parlé de la vie éternelle et de la vie manifestée en perfection en Christ, et avoir placé devant nous les deux grands traits caractéristiques que sont l’obéissance et l’amour, et bien l’apôtre considère maintenant les croyants comme formant la famille de Dieu. Et il y a des éléments de la famille d’ici-bas comme « pères, jeunes gens, etc » afin de présenter différents niveaux de croissance spirituelle dans la compréhension de la vérité et dans l’expérience chrétienne. Ainsi un croyant relativement jeune peut être un père et un vieillard peut être un enfant ! L’apôtre présente aussi les pièges particuliers auxquels les croyants sont exposés à ces différents degrés de maturité spirituelle.

 

Verset 12 : nous sommes donc tous des enfants. C’est un terme de tendresse et il est établi que ce qui caractérise chaque membre de la famille de Dieu est le pardon des péchés. Il faut cela pour faire partie de cette famille. Verset 13 : le premier niveau présenté est celui de « pères ». Le terme évoque la maturité et l’expérience acquises. Puis il y a les « jeunes gens » caractérisés comme ayant vaincu le méchant et les « petites enfants » qui connaissent le Père. Le terme de vieillard n’est pas mentionné qui donnerait une image de faiblesse et de déclin. Dans la croissance spirituelle, remarquons que les jeunes gens ne cessent pas de connaître le Père. Et les pères ne cessent pas de vaincre le Méchant. Les trois niveaux représentés recouvrent tous les états spirituels du christianisme pratique. Posséder tous ces traits fait d’un chrétien un chrétien qui est parvenu à son plein développement. Verset 14 et suivants :  l’apôtre, revient à chaque niveau et insiste dans le cas des jeunes gens et des petits enfants sur les dangers spéciaux qui les guettent. Quant aux pères, il n’y a rien de nouveau à ajouter d’où la répétition « vous connaissez celui qui est dès le commencement ». Certes, les jeunes gens et les petits enfants connaissent aussi Christ. Ils le connaissent comme leur Sauveur. Connaître Christ comme Celui qui est dès le commencement implique qu’il est connu en rapport avec le commencement d’un monde de bénédiction entièrement nouveau selon les conseils de Dieu, du cœur du Père. C’est aussi saisir qu’avec la venue de Christ il y a le commencement d’une création entièrement nouvelle. C’est parvenir à ce niveau que « Christ est tout et en tous » (cf Col. 3, 11). Les jeunes gens sont caractérisés par la force spirituelle pour vaincre les assauts de l’ennemi. Pour vaincre, la source se trouve dans la Parole de Dieu. La Parole forme les pensées et s’empare des affections pour diriger les actions. Il faut que la Parole soit implantée dans le cœur et qu’elle soit gardée par la foi en Dieu. Il faut tester les choses en fonction de la Parole de Dieu et non pas en fonction de notre conscience. Oui, soumettre le caractère d’une chose à la lumière de la Parole de Dieu, c’est être soumis à Dieu et le diable n’a aucun pouvoir contre une personne soumise. Voilà comment vaincre le méchant. Le Seigneur, dans la tentation du désert, citait la Parole : « il est écrit … ». Verset 15 : la chair étant en nous, il y a un danger réel dans le monde, ce monde dans lequel nous sommes envoyés en tant que témoins pour Christ. Et … n’étant pas du monde, ne l’aimons pas ! Si un chrétien est plus à l’aise en compagnie du monde qu’avec les enfants de Dieu, c’est qu’un tel chrétien aime le monde ! Verset 16 : le caractère du monde dont il est question n’est pas le monde physique de la nature mais bien de ce grand système établit par l’homme déchu avec ces trois grands principe introduits lors de la chute de l’homme, c’est-à-dire : 1) la convoitise de la chair, 2) des yeux et 3) l’orgueil de la vie. Lorsqu’Ève vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et qu’il était désirable pour rendre intelligent, le monde est ainsi un vaste système organisé par l’homme déchu afin d’assouvir les différentes convoitises de la chair, pour satisfaire l’œil, et pour répondre aux formes variées de l’orgueil. Dans ce monde là, il n’y a rien du Père. Verset 17 : si le monde passe, et bien ceux qui font la volonté de Dieu demeurent car ils appartiennent à un domaine sur lequel l’ombre de la mort ne viendra jamais.

 

Verset 18 : revoilà les « petits enfants » dont il était déjà question au v. 13. Certes, les petits enfants, dans le cercle d’amour de la famille, n’éprouvent pas beaucoup la puissance de l’ennemi et ne sont pas très conscients du conflit qui est devant eux. Mais ils découvrent l’amour du cœur du Père et son soutien. Du fait de leur inexpérience, les petits-enfants sont plus particulièrement en danger d’être séduits. C’est pourquoi l’apôtre les met en garde contre les séducteurs anti-chrétiens. Et c’est la dernière heure. C’est plutôt la dernière heure non en ce qui concerne le temps, puisque voilà environ 20 siècles que cela est écrit, mais c’est la dernière heure quant au caractère de ce monde. La dernière quant au temps sera caractérisée par l’apparition de l’antichrist. Mais aux jours de l’apôtre, il y avait déjà de faux docteurs et cela déterminait déjà la « dernière heure » en relation avec le caractère du monde. Verset 19 : ces faux docteurs sont d’autant plus un piège qu’ils se lèvent « du dedans ». Verset 20 : afin de permettre aux croyants d’échapper aux enseignements fallacieux, il y a le Saint Esprit qui nous permet de juger toutes choses. Verset 21 : l’Esprit se sert de la vérité et nous rend capables de discerner l’erreur. Il s’agit d’être simples quant au mal et sages quant au bien (cf Rom. 16, 19). Versets 22 et 23 : ayant l’Esprit et la vérité, le croyant apprendra, troisièmement, que la personne de Christ est la pierre de touche de tout système religieux. Ainsi, le vrai critère est « quelle est la position des hommes de Dieu quant à la vérité su sujet de la personne de Christ » ! Et bien, tout faux système nie, sous une forme ou sous une autre, la vérité concernant sa personne. Ce qui est beaucoup nié, c’est la personne du Messie en relation avec les Juifs et la vérité du Père et du Fils dans la profession chrétienne. Si l’on nie Christ comme Fils, la vérité quant au Père est aussi niée. Verset 24 : la sauvegarde du croyant, contre toute erreur relative à la personne de Christ, est de demeurer dans les choses entendues « dès le commencement ». Il y a beaucoup à apprendre des gloires de la personne de Jésus mais nous savons QUI IL EST. Prétendre donner aujourd’hui plus de lumière quant à sa personne, c’est négliger le fait que la pleine vérité était dès le commencement. Puissions-nous nous nourrir aussi spécialement de Jésus dans les évangiles. Verset 25 : la vie éternelle est un quatrième point qui nous met en relation avec les personnes divines (cf Jean 17, 3).

Il est donc évident que les faux docteurs sont manifestés comme n’étant pas de la compagnie chrétienne car, v. 20, ils n’ont pas l’Esprit puis, v. 21, ils ne connaissent pas la vérité, puis, v. 19, ils n’ont pas la compagnie chrétienne, encore, v. 22, ils nient le Père et le Fils, et enfin, v. 24 et 25, ils ne demeurent pas dans ce qui est dès le commencement et n’ont pas la vie éternelle. Malgré tout cela, les petits enfants en Christ peuvent échapper à leurs faux enseignements car ils ont l’Esprit, la vérité, la connaissance du Père et du Fils. Ils demeurent aussi dans ce qui est « dès le commencement » en Christ et ils possèdent la vie éternelle par laquelle ils peuvent jouir de la communion avec le Père et avec le Fils. 

 

Versets 26 et 27 : une mise en garde nous est nécessaire. Il y a non seulement la Parole écrite mais aussi le Saint Esprit. Il est ainsi possible d’éprouver les enseignements des hommes, l’enseignement même des docteurs les plus excellents peut être incomplet mais le Saint Esprit nous enseigne à l’égard de toutes choses. Quant aux faux docteurs, ils en en commun de vouloir séduire les saints afin qu’ils abandonnent la vérité. Voilà leur but. Quant à l’effet de l’enseignement du Saint Esprit, c’est d’amener les saints à demeurer dans la vérité telle qu’elle a été présentée en Christ dès le commencement.  


Après s’être adressé à chaque catégorie, l’apôtre s’adresse à nouveau aux Pères dans la première moitié du v. 14, aux jeunes gens depuis le v. 14b jusqu’au v. 17 et aux petits enfants du v. 18 à la fin du v. 27. Puis l’apôtre Jean termine en s’adressant à tous les chrétiens en les appelant « enfants » au verset 28 (cf v. 12). L’antichrist (cf v. 17 ++) est caractérisé en ce qu’il nie le fond du christianisme. Il nie le Père et le Fils et dans les antichrists dont il est question c’est qu’ils sont sortis du milieu des chrétiens. Il n’y a donc de l’apostasie en ce qu’ils n’étaient pas des chrétiens mais ils avaient été parmi eux !

 

Quatrième section : ch. 2, 28 à 3, 23 = la vie éternelle manifestée dans les croyants

Après avoir vu les différents niveaux de croissance de la vie chrétienne. Dans la quatrième section, l’apôtre poursuit le grand sujet de la vie en présentant la vie éternelle telle qu’elle est vue en pratique chez le croyant. La justice et l’amour caractérisent la nature de la vie éternelle. Ces traits, qui ont parfaitement caractérisés Christ, doivent maintenant constitués la vie du croyant. La manifestation de ces qualités est la preuve pratique de la possession de la vie. Ce qui devrait gouverner notre vie pratique, c’est l’apparition de Christ comme cela est d’abord placé dans la section en question (cf v. 28 du ch. jusqu’au ch. 3 v. 3).

 

 

 

 

 

1 Jean chapitre 3          Retour au top

Versets 01 à 03 : attente de Christ (depuis ch. 2, 28)
Versets 
04 à 11 : demeurer en Christ
Versets
12 à 18 : demeurer dans l’amour
Versets 19 à 24 : assurance du cœur ou sa condamnation

 

 

Quatrième section : ch. 2, 28 à 3, 23 = la vie éternelle manifestée dans les croyants

 

Après avoir vu les différents niveaux de croissance de la vie chrétienne. Dans la quatrième section, l’apôtre poursuit le grand sujet de la vie en présentant la vie éternelle telle qu’elle est vue en pratique chez le croyant. La justice et l’amour caractérisent la nature de la vie éternelle. Ces traits, qui ont parfaitement caractérisés Christ, doivent maintenant constitués la vie du croyant. La manifestation de ces qualités est la preuve pratique de la possession de la vie. Ce qui devrait gouverner notre vie pratique, c’est l’apparition de Christ comme cela est d’abord placé dans la section en question (cf v. 28 du ch. jusqu’au ch. 3 v. 3). Puis en deuxième lieu, cette portion présente les traits caractéristiques de la vie nouvelle qui distingue les enfants de Dieu des enfants du diable (cf v. 4 à 16 du ch. 3). Ce qui les distingue, c’est la justice et l’amour. Enfin en troisième lieu, ces vérités sont appliquées à la vie pratique du croyant dans les v. 17 à 23 du ch. 3).

 

Versets 1 à 3 : attente de Christ (depuis ch. 2, 28). Donc, premièrement, la vie pratique en relation avec l’apparition de Christ selon ch. 2, 28 à 3, 3. Si la partie précédente de l’épître tournait nos regards vers ce qui avait été entendu dès le commencement, et bien cette nouvelle partie est introduite en regardant vers la venue du Seigneur. Ainsi, le v.28 du ch. 2 est une liaison entre les deux parties puisqu’il résume la première partie qui s’adresse à toute la famille de Dieu par ces paroles « Et maintenant, enfants, … ». La sauvegarde contre l’ennemi est de demeurer dans la vérité qui est en Christ. Il faut « demeurer en Lui » afin que notre conduite soit compatible avec son apparition. Ainsi la venue de Christ est introduite pour régler et mettre à l’épreuve notre vie pratique. La marche des croyants doit ainsi être revêtue d’un caractère afin de ne pas être couverts de honte à la venue de Jésus. Sachons que l’ouvrage de chacun sera mis en évidence (cf 1 Cor. 3, 13, 4, 5 et 2 Jean 8). Puis le v. 29 du ch. 2, et les v. 1 à 3 du ch. 3 placent devant nous les privilèges et la ressource pleine de grâce à laquelle Dieu a pourvu pour que nous puissions marcher d’une manière qui convienne à Christ et à ne pas avoir honte à sa venue. Ainsi (ch. 2, 29) toute justice chrétienne résulte de la nouvelle naissance, c’est-à-dire de la nouvelle nature que les croyants reçoivent à la conversion. C’est cette même nature qui est en Christ et qui produit les mêmes fruits de la justice constituant la preuve que le croyant est né de Dieu. Verset 1 : il y a le rappel que le croyant est introduit dans la relation d’enfants et que nous sommes les objets de l’amour du Père. Ici bas, Christ était l’objet de l’amour du Père et de la haine du monde. Les croyants sont dans la même position d’où les encouragements de la Parole (cf Jean 17, 23 ; 15, 18, etc). Aimés du Père, comme Christ le fut, c’est avoir le privilège de partager avec Christ sa réjection de la part du monde. Une autre vérité se trouve au verset 2 : il s’agit de l’espérance bénie liée à la relation dans laquelle nous sommes introduits. Nous serons semblables à Christ, nous serons rassasiés de la ressemblance de JésusVerset 3 : en réalisant les trois vérités qui précèdent, savoir 1) marcher dans la justice, 2) avoir conscience de l’amour du Père et 3)  marcher dans la jouissance de l’espérance, alors nous luis serons semblables et nous ne serons pas couverts de honte à sa venue car quiconque a cette espérance en Lui se purifie comme lui est pur (cf Phil. 3, 21). Nous ne pouvons nous passer de l’œuvre accomplie pour régler toute question entre notre âme et Dieu, ni de son œuvre actuelle en haut pour nous tenir debout jour après jour. Nous avons besoin de Lui toute l’éternité. Notre bénédiction, notre joie, notre TOUT sont liés à Christ pour toujours. En ayant cette espérance maintenant, l’on peut connaître la transformation morale et progressive jour après jour.

 

Voyons maintenant les traits caractéristiques de la vie nouvelle qui distinguent les enfants de Dieu des enfants du diable dans les v. 4 à 16. Cette portion montre clairement que l’enfant de Dieu doit marcher dans l’amour et dans la justice cela avec l’iniquité et la haine qui caractérisent les enfants du diable.

 

Versets 4 à 11 : demeurer en Christ. Il y a, dans ces versets, la justice en contraste avec l’iniquité et, à partir du v. 10 (jusqu’au v. 23), l’amour en contraste avec la haine. Verset 4 : le péché n’est pas simplement la transgression d’une loi comme le suggère certaines traductions. Pécher, c’est agir sans le frein d’une loi ou sans la contrainte de l’autorité d’un autre; c’est agir selon sa propre méchanceté. Verset 5 : si le péché vient d’être défini, le v. 5 place devant nous celui en qui il n’y a point de péché, celui qui fait la volonté de Dieu (cf Héb. 10, 9; Jean 5, 30 ; Luc 22, 42). Et c’est par la volonté de Dieu, et par l’offrande du corps de Jésus, que nous sommes sanctifiés (Héb. 10, 10). En Jésus, il n’y a point de péché ni de principe d’iniquité. Au verset 6 : « demeurer en Christ », c’est le voir par la foi, le connaître par expérience et marcher selon sa volonté. En faisant ainsi, l’on ne pèche pas ! Ces versets mettent les deux natures en contraste : la vielle nature est inique alors que la nouvelle ne peut pas pécher. Ces deux natures coexistent dans le croyant (cf 1 Jean 1, 8, etc). Verset 7 : le croyant est mis en garde contre toute séduction. Mais, en participant à la vie divine, notre marche sera caractérisée, comme Lui, par la justice. Verset 8 : celui qui vit dans le péché démontre qu’il a la même nature que le diable. Par manque de vigilance, un croyant peut tomber dans le péché. Verset 9, le croyant est vu identifié avec la nouvelle nature et cette vie divine, en lui, ne peut pas pécher à l’inverse avec celui qui est du diable. Versets 10 et 11 : l’apôtre aborde, avec le v. 10, l’amour … cela après avoir montré que la justice est en contraste avec l’iniquité. Et bien l’amour est en contraste avec la haine ; c’est un second et grand trait caractéristique de la nouvelle nature. L’amour se trouve en Christ. Qu’il s’agisse de la justice (v. 5 à 7), ou de l’amour, et bien nos regards sont portés vers Christ en qui se trouve la manifestation parfaite de l’amour divin. C’est cette vie là qui doit être reproduite dans le croyant. Cela dirige le croyant à éviter le péché et à manifester la vie nouvelle en nous aimant les uns les autres. L’amour des frères est un motif divin. Il faut avoir communion dans les choses divines. Ainsi, un homme peut être de nature peu aimable et cependant aimer les frères de tout son cœur ! Un autre peut être très aimable et ne pas avoir du tout d’amour pour ses frères ! Voilà ce qui différencie la communion dans les choses dans la vie divine.

 

Versets 12 à 18 : demeurer dans l’amour. Caïn (v. 12) présente les deux principes du mal. Il hait son frère et la racine de la haine était l’iniquité. Il ne faut donc pas s’étonner (v. 13) si le monde hait les croyants. D’une part, les œuvres d’Abel étaient bonnes alors que celles de Caïn étaient mauvaises. La conscience de cela éveille une haine jalouse dans le cœur dans le cœur de Caïn, figure du cœur du monde, vis-à-vis des enfants de Dieu. Le monde est dans une condition de mort morale (v. 14). Quant aux croyants, l’amour est la preuve pratique de la vie divine. L’amour réciproque entre croyants fait que des liens plus intimes, avec nos parents selon la chair, sont goûtés. Qu’il s’agisse de races différentes, ou de niveaux différents, la raison est simple car nous avons la même vie et nous jouissons ensemble des mêmes affections pour Christ. Versets 15 et 16 : nous y avons les conséquences extrême de la haine en contraste avec la plus grande expression qu’est l’amour. Ainsi la haine peut conduire au meurtre. Celui qui hait est animé de l’esprit d’un meurtrier. En contraste Christ, dans son amour, a laissé sa vie pour nous. Ayant un tel exemple, nous devrions être prêts à laisser nos vies pour les frères. Cela ne signifie pas la mort effective mais la perte de la vie ici-bas pour l’amour de Christ (cf Matt. 16, 25). Et ce qui est placé sous nos yeux, avec Caïn, enseigne que le monde est caractérisés par trois choses. Il s’agit 1) de l’iniquité puis 2) la haine et encore 3) la haine et la violence. Quant au monde entièrement nouveau, sans péché et avec Christ pour centre, il est aussi marqué par trois choses que sont la justice, l’amour et le don de soi-même. Pour jouir de cela, il faut connaître Christ qui est dès le commencement (1 Jean 1, 1; 2, 7, 13 et 14). Il s’agit donc de s’appuyer sur ce qui est nouveau car « le monde s’en va » (1 Jean 2, 17). Si Christ est le centre nouveau de bénédictions divines, tout, dans ce monde, ne peut dépendre que de lui. Et le fondement de tout est d’être amenés dans la dépendance de Christ. Ainsi, nous sommes nés de Dieu, nous sommes amenés en relation avec lui et aimés d’un amour propre à satisfaire cette relation. Bientôt, les croyants seront manifestés dans la ressemblance de Christ. En attendant, il faut caractériser la justice, l’amour et le don de soi qui peut aller jusqu’à laisser sa vie pour son frère. 

 

Versets 19 à 24 : assurance du cœur ou sa condamnation

La réalisation pratique de l’amour et ses effets selon v. 17 à 23.

 

L’apôtre conclut cette portion de l’épître par une application pratique des vérités dont il a fait mention. Ce sont nos actions qui démontrent si nos paroles sont vraies. Dans les v. 19 à 21, en marchant dans l’amour, nous serons libres et heureux dans nos relations avec Dieu. Mais si nous désobéissons et que notre conscience nous condamne, « Dieu connaît toutes choses ». Alors, si un mal n’est pas confessé, notre conscience sera chargée et nous ne jouirons pas de la communion avec lui. Il ne s’agit pas ici du pardon éternel puisque l’apôtre écrit à ceux qui sont pardonnés. Mais pour être en communion, il faut marcher de telle sorte que notre cœur ne nous condamne pas pour avoir faillit dans l’amour pratique. En marchant dans l’heureuse assurance que nous faisons des choses agréables au Père (v. 22 et 23), nous aurons la liberté de nous adresser à lui par la prière. Des demandes seront faites selon sa volonté. Et les commandements de Dieu se résument par la foi en son Fils Jésus Christ et à l’amour les uns pour les autres. De cela, Paul pouvait rendre grâce pour les saints à Colosse (cf Col. 1, 4).

 

Encore :

Dans toute cette portion, remarquons que nous ne sommes pas purs comme Christ est pur mais Il est notre modèle et la mesure de notre purification. Refléter Christ peut donner occasion à la haine du monde. Toutefois, quelle bénédiction de refléter quelque chose de Jésus (cf v. 1 et Jean 16, 1 à 3). Dans une famille normale, l’amour est ce qui constitue le lien entre ses membres. C’est une faible image de nos relations célestes. Nous ne sommes pas appelé à comprendre cet amour mais à le voir (v. 1). 


Au v. 9, comprenons bien que c’est le nouvel homme qui ne peut pas pécher.


Et la démarcation entre les enfants de Dieu et les enfants du diable est établi clairement (dans les v. 7 à 12. Cf Jean
8, 44). Le croyant peut distinguer celui qui est sauvé et celui qui ne l’est pas. Toutefois, « le Seigneur connaît ceux qui sont siens » (cf 2 Tim. 2, 19).

Ne nous étonnons pas de la haine du monde contre les enfants du Père (v. 13. Cf Jean 15, 18). Ce qui devrait nous être suspect, ce sont leurs sourires. Quant à l’amour, le monde ne peut en concevoir que les contrefaçons car ses motifs ne sont jamais purs, jamais totalement désintéressés. À la croix, nous connaissons l’infini de l’amour divin. 

 

 

 

 

1 Jean chapitre 4          Retour au top

Versets 01 à 06 : éprouver les esprits

Versets 07 à 10 : l’amour de Dieu envers nous

Versets 11 à 16 : l’amour de Dieu consommé en nous

Versets 17 à 21 : l’amour de Dieu consommé avec nous

 

Versets 1 à 6 et 7 à 10 éprouver les esprits + l’amour de Dieu envers nous. 

Il y a (v. 1 à 6) une mise en garde contre les esprits d’erreur. Trois critères sont là pour pouvoir distinguer entre l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur. Ainsi, dans les v. 2 et 3, une pierre de touche est là quant à la manière dont les serviteurs confessent Christ venu en chair. Il faut donc reconnaître que Christ est une personne divine qui existait avant sa venue en chair. Le reconnaître comme tel, c’est s’incliner devant lui comme le Seigneur. Une fois détectés, le croyant peut vaincre l’esprit d’erreur (v. 4). Un deuxième critère, pour détecter un esprit d’erreur, se trouve au v. 5; il s’agit de savoir leurs rapports avec le monde. Un esprit d’erreur est du monde et parle comme étant du monde. Ce qui est évident, c’est que ce qui est véritablement de Dieu ne sera pas populaire dans le monde. Toute prédication, tout livre religieux qui plaît au monde, devra être condamné comme n’enseignant pas la vérité. Ce test permet de démasquer bien des mouvements religieux. Le troisième critère est au v. 6. Il faut recevoir l’enseignement des apôtres. Si tel n’est pas le cas, « l’esprit d’erreur » est là. Aujourd’hui (2017), ceux qui rejettent les enseignements de Jean ou de Paul, pour ne citer qu’eux, ne peuvent pas être considérés comme étant dans la vérité. Au contraire, ils sont caractérisés par un « esprit d’erreur ». Ils sont condamnés (v. 6) comme n’étant pas de Dieu. Le croyant peut donc discerner l’esprit d’erreur et l’esprit de vérité et être en mesure d’échapper
aux faux prophètes, aux faux enseignements, aux faux esprits, qui étaient déjà dans la chrétienté au temps des apôtres. Ainsi, 1er critère : quelle leur attitude à l’égard de Christ ? 2ème : sont ils populaires dans le monde ? 3ème : reçoivent-ils l’enseignement des apôtres ?  

Chacun doit être éprouvé (cf 1 Thes. 5, 21). C’est par le moyen de la Parole que nous pouvons « éprouver » ou « être éprouvés » car la Parole nous accorde de distinguer le vrai du faux. En cela, un parallèle peut être fait avec la vérité qui a ses « faux-monnayeurs ». Comme enfants de Dieu, en connaissant la Bible, il s’agit d’être capables de discerner les enseignements qui portent le caractère de la vérité de ceux qui ont le caractère de faux-monnayeurs. Les bonnes pièces portent toutes le sceau de Jésus Christ venu en chair (v. 3). Dieu est lumière (ch. 1, 5). C’est un fait. Mais il est aussi « amour » (v. 8 et 16). Pour savoir ce qu’est l’amour, il posséder l’amour qui aime et qui provient de Dieu (v. 7. Cf 1 Thes. 4, 9). Dieu a eu l’initiative de l’amour envers nous qui étions coupables (v. 10 et 19). Par Jésus, nous avons vie et propitiation (v.9, 10, 12). Revenons à la suite des versets de la section « éprouver les esprits ». Ainsi (v. 6), il faut écouter les enseignements directes des apôtres. Celui qui ne le fait pas est caractérisé par l’esprit d’antichrist tout comme le premier fait « qui ne confesse pas que Jésus est venu en chair ». L’esprit d’antichrist (v. 3 et 6) est en contraste absolu avec le fait que non seulement Dieu est amour mais l’amour de Dieu qui a pensé à tout, amour envers nous comme pécheurs (v. 9 et 10), en nous comme saints (v. 12), avec nous, parfaits dans notre condition en vue du jour du jugement (v. 17).

Versets 11 à 16 : l’amour de Dieu consommé en nous. À propos du v. 12, Jean 1, 18 fait saisir la portée de l’enseignement de l’apôtre. Une même vérité se trouve dans les deux passages. Au début de l’évangile de Jean, il n’est pas dit que le Fils « était dans le sein du Père » mais qu’Il « est dans le sein du Père ». Il ne quitta donc pas le « sein du Père » mais comme il connaît Dieu, il le révèle sur la terre. Quant au v. 12, le fait est que Dieu est en nous. Et quelle pensée avec le fait que personne n’a jamais vu Dieu, comme le Fils unique l’a aussi déclaré dans l’évangile, mais que, cependant, Dieu demeure en nous. Cela jette aussi de la clarté sur les paroles du ch. 2, 8 « ce qui est vrai en lui et en nous ». L’apôtre n’enseigne pas que nous sommes en Dieu, ou dans le Père, mais qu’il « demeurons en nous » et « nous en Lui » (v. 13). Au v. 15, la dimension indiquée est vraiment celle du croyant. Remarquons que cette haute position n’est pas une affaire de spiritualité, bien que le
degré selon lequel nous réalisons la chose d’une manière intelligente soit tout de même une affaire de spiritualité mais la chose en elle-même est la part de tout chrétien. Un chrétien est quelqu’un qui participe à la nature divine et la connaissance de cette position dépend de l’amour de Dieu. Cet amour est aussi la source de la connaissance et de la jouissance de ces privilèges si doux, si élevés, si simples, si vrais … quand il sont connus ! « Dieu est amour » (v. 16). Et si Dieu est amour, il est aussi juste, et saint. Ces deux termes sont en relation avec d’autres êtres. Ainsi, les caractères du Dieu d’amour et de lumière sont vraiment à part. L’amour est aussi la source d’un principe actif et énergique d’où la manifestation de l’amour (selon v. 14 et 16). D’abord (v. 14) dans le fait que le Père a envoyé son Fils puis dans le fait que le chrétien a cru à cet amour et qu’il en jouit selon sa plénitude. Un croyant en communion jouit de ce double effet à savoir qu’il demeure en Dieu et que Dieu demeure en Lui. C’est très encourageant de savoir cela pour un chrétien timide et aussi un reproche pour un chrétien insouciant. 

 

Versets 17 à 21 : l’amour de Dieu consommé avec nous. Le croyant, en Jésus, a toute assurance au jour du jugement. Cela lui donne une paix parfaite. Et c’est déjà maintenant vis-à-vis du monde que le chrétien peut paraître en paix il connaît déjà sa place. Elle lui est connue, assurée, selon la nature et les conseils de Dieu en relation avec le jour du jugement. Les vrais chrétiens sont identifiés d’une manière vivante avec Christ. Pour eux, dans la mort, il n’y a pas de crainte mais de la confiance. Au v. 20 (cf Jean 14, 31), le fait que celui qui aime Dieu aime aussi son frère; si ce n’est pas le cas, il est menteur.

Dans les sections précédentes, les deux grands traits de la nouvelle nature, que sont la justice et l’amour, ont été passés en revue. L’exhortation a été donnée de vivre de manière pratique la vie de l’amour afin de pouvoir marcher avec assurance devant Dieu. Maintenant (section 5 (ch. 3, 24 à 5, 5)), il est démontré que cette marche n’est possible que si nous demeurons en Dieu et que Dieu demeure en nous (v. 13). Une telle proximité, qui constitue en fait une demeure réciproque, permet une marche dans l’obéissance. Ainsi caractérisé, nous aurons non seulement la vie mais aussi la puissance pour réaliser une vie d’amour et de communion.  

Encore
 :
Dans ce chapitre 4, il y a un fait inexprimable. C’est que Dieu a envoyé son Fils (v. 10 ; cf Jean 3, 16). Christ a laissé sa vie pour nous (ch. 3, 16). Cet amour est maintenant donné aux enfants de Dieu afin de « s’aimer les uns les autres ». C’est ainsi que Dieu devrait être rendu visible (v. 12). Il faut cela car Jésus n’est plus sur la terre. En Jean 1, 18 « personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître ». En aimant Dieu, nous devons nous aimer entre enfants de Dieu. Il y a des choses évidentes et, quant à la terre, peut-on dire, par exemple, qu’un homme aime, ou n’aime pas, ses beaux-parents, tout en aimant sa femme ! Il ne suffit pas de dire les choses. Il faut les montrer. Ainsi, dans cet épître, il y a des expressions telles que « si nous disons » ou « celui qui dit » ou « si quelqu’un dit » … et bien il faut non seulement le dire mais surtout le montrer. Ainsi, il y a au v. 9 « l’amour pour nous » avec le salut déjà accompli. Puis dans les v. 12, 15 et 16 « l’amour en nous » versé par l’Esprit dans nos cœurs. Et enfin l’amour « avec nous » (v. 17).

Quant à l’amour : L’amour « pour nous » (v. 7 à 11) ; « en nous » (v. 12 à 16) ; « avec nous » (v. 17 à 19). Il y a respectivement ce qui fut réglé dans notre passé, puis ce qui nous dirige actuellement et ce qu’il en est de nous dans l’avenir. Au v. 11, « s’aimer l’un l’autre » c’est aussi s’élever au-dessus de tout ce qui est désagréable et fâcheux chez mon frère, me souvenant que Dieu m’a aimé alors que j’étais haïssable. Prenons aussi garde ne pas vivre avec négligence sans prendre conscience que Dieu est en nous par son Esprit (v. 15 et 16). Nous pouvons attrister l’Esprit ou l’éteindre de telle manière à ne plus jouir de l’amour que Dieu a pour nous. Si nous marchons dans la puissance d’un Esprit non attristé, nous connaîtrons et croironà l’amour que Dieu a pour nous et demeurant en nous. Il s’agit de faire attention à l’ordre dans ce passage remarquable : v. 7 à 10, « nous possédons la nature de Dieu » ; par conséquent, nous aimons. Nous sommes nés de lui et nous le connaissons. Mais la manifestation de l’amour envers nous dans le Christ Jésus est la preuve de cet amour. Ainsi que nous connaissons l’amour. Dans les v. 11 à 16, nous jouissons de l’amour en y demeurant. C’est la vie présente dans l’amour de Dieu par la présence de son Esprit en nous. C’est la jouissance de l’amour par la communion en ce que Dieu demeure en nous et qu’ainsi nous demeurons en lui. Puis au v. 17, son amour est consommé en nous; c’est la perfection de l’amour considéré dans la place qu’il nous a donnée en vue du jugement. Nous sommes dans ce monde tel que Christ y est (v. 17b). Versets 18 et 19 : l’amour est ainsi pleinement consommé avec nous, l’amour pour les pécheurs, pour la communion, pour la perfection devant Dieu. Au v. 20, la réalité de notre amour pour Lui est mise à l’épreuve.

 

 

 

 

1 Jean chapitre 5          Retour au top 

5ème section: ch. 3, 24 à 5, 5 = demeurer en Dieu et Dieu en nous.

6ème section: ch. 5, 1 à 12 = les témoignages rendus au Fils.

7ème section: ch. 5, 13 à 21 = confiance en Dieu. Fruits de la foi. 

Certitudes de la foi :

Ch. 5 versets 01 à 05: la puissance de la foi

Ch. 5 versets 06 à 12: le témoignage de Dieu

Ch. 5 versets 13 à 21: les fruits de la foi

 

Versets 1 à 5: la puissance de la foi. Dans ce début de chapitre, l’apôtre donne les caractères de celui qui appartient à la famille de Dieu. Ainsi notre frère est quelqu’un qui a manifesté qu’il est de la famille de Dieu. Il croit que Jésus est le Christ. En second lieu, étant né de Dieu, c’est quelqu’un qui aime Dieu et tous ceux qui sont engendrés de Dieu, qui sont des enfants de Dieu. Troisièmement, aimant Dieu, ils gardent les commandements de Dieu qui ne sont pas pénibles car son grand commandement est d’aimer notre frèreEn quatrième lieu, celui qui est né de Dieu marche par la foi et aime le monde par la foi. Enfin en cinquième lieu, la foi qui vainc le monde est une foi qui a Christ pour objet. Nous croyons que Jésus Christ est le Fils de Dieu. L’amour pour les frères est la preuve de la réalité de notre amour pour Dieu. Cet amour doit être en exercice envers tous les chrétiens. Mais il y a un danger. C’est d’aimer les frères s’ils sont aimables pour nous et qu’ils nous offrent une société agréable dans laquelle notre conscience n’est pas blessée. Il faut donc tenir compte de garder les commandements (v. 2). La pierre de touche relève de frères qui sont dans la désobéissance avec leur Père. Ne marchons pas dans la désobéissance avec eux sous prétexte d’amour fraternel. Ce ne serait pas exercer un véritable amour à leur égard. Le véritable amour est l’universalité de l’amour à l’égard de tous les enfants de Dieu avec son exercice dans l’obéissance pratique à la volonté de Dieu. Ce qui n’a pas ces caractères relève d’un esprit charnel de parti qui prétend au nom et aux forces de l’amour fraternel. Le grand obstacle à l’obéissance est le monde. Le monde a des formes qui est loin d’être l’obéissance à Dieu. Le monde et les commandements de Dieu sont en contradiction.

 

Versets 6 à 12: le témoignage de Dieu. Avant de terminer cette épître, l’apôtre présente un triple témoignage au Fils de Dieu par qui la vie éternelle a été communiquée aux croyants. Il s’agit du témoignage de l’eau, du sang et de l’Esprit (v. 6). Pour que des pécheurs puissent être sauvés et bénis, Jésus n’est pas seulement venu dans le monde par l’incarnation mais il est venu par l’eau et le sang. Cela signifie qu’il devait mourir. Sa vie de perfection mettait à nu notre condition et nos besoins. Toutefois, la perfection de Christ ne pouvait pas subvenir à notre état et ni communiquer la vie éternelle. Sans sa mort il serait resté seul à jamais! En Jean 12, 24: «En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.» Ainsi, l’eau et le sang, sortis du côté percé de Christ, rendent témoignage de sa mort. En plus, il y a deux grands résultats de sa mort. Il y a d’abord l’eau qui rend témoignage du jugement de mort prononcé et exécuté sur la chair. Le croyant est délivré, par ce jugement, de la vieille nature. «Nous sommes crucifiés avec Christ». Nous nous tenons en même temps pour «morts avec Lui». Nous sommes délivrés de la vieille nature. Et puis, il est aussi venu à nous par le sang. Par sa mort nous sommes non seulement libérés du vieil homme mais nous sommes, par son sang, lavés de nos péchés et justifiés. En plus, sur le fondement de sa mort et de sa résurrection, le Saint Esprit a été donné pour rendre témoignage de Christ et de l’efficacité de sa mort. Versets 7 et 8: si le 7ème est reconnu comme une interpolation, les 3 témoins se retrouvent dans ces versets. Mais cette fois, dans l’ordre de leur témoignage sur la terre, c’est-à-dire L’Esprit, et l’eau, et le sang. Précédemment (v. 6), c’était l’ordre historique. Mais quand le témoignage s’adresse aux croyants, le Saint Esprit vient en premier car c’est par l’Esprit que nous recevons le témoignage de la mort de Christ et que nous apprécions la valeur de l’eau et du sang. Ces «trois» s’unissent pour rendre un seul témoignage au Fils et l’efficacité de son œuvre. Puis l’apôtre (v. 9 et 10) rappelle que le témoignage en rapport avec ces grandes vérités vient de Dieu. Quelle valeur que le témoignage de Dieu rendu au sujet de son Fils! Ainsi, il faut croire et alors, le témoignage de la vérité de Dieu est au-dedans de celui qui croit et cela par l’Esprit. Il y a donc un témoignage irrécusable concernant son Fils de sorte que celui qui ne croit pas Dieu l’a fait. Ne pas croire est faire Dieu menteur mais nous, enfants de Dieu, «nous savons». Puis (v. 11 et 12), toutes ces grandes vérités, c’est-à-dire la mort de Christ et la présence du Saint Esprit dans le croyant, rendent témoignage au fait que Dieu nous a donné la vie éternelle dans son Fils. Elle est dans le croyant comme «don» et elle est en Lui comme «source».

 

Versets 13 à 21: les fruits de la foi. La fin de cette épître exprime la confiance en notre Dieu. C’est le résultat pratique du fait d’être héritiers de la vie éternelle. Ne soyons pas ébranlés dans cette confiance par l’activité des faux prophètes. Notre confiance en Dieu est maintenue par l’emploi répété des expressions «vous savez» et «nous savons» (v. 13, 15, 18, 19 et 20).

V. 13: Dieu nous a donné la vie éternelle. Croire au nom du Fils de Dieu donne un gros poids contre les mauvaises influences. V. 14 et 15: quel bonheur de s’adresser à Lui, d’être écoutés, et de savoir que selon sa sagesse et son amour parfait, Il se réserve de répondre à nos requêtes en son propre et à sa propre manière. Quelle privilège de présenter nos requêtes à Dieu et non pas lui dicter ce qu’il doit répondre. Il peut juger bon de nous faire attendre mais quelle consolation de savoir qu’il nous écoute. 

V.  16 et 17: la confiance en Dieu est un encouragement à la prière pour soi-même et aussi à intercéder pour d’autres. Par exemple, ayons en vue la gloire de Dieu en priant pour notre prochain atteint de maladie, etc. (comme Lazare en Jean 11, 4). Mais il y a aussi le gouvernement de Dieu et un frère peut être frappé d’une maladie en raison d’un péché particulier. Intercédons alors pour lui s’il ne s’agit pas d’un «péché à la mort». Ainsi, ne voyons pas toujours la mort du corps dans les conséquences gouvernementales. Les circonstances particulières déterminent si un péché est à la mort ou non. Plus d’un croyant peut avoir menti sans être placé sous ce châtiment sévère qu’est la mort. Un exemple de «péché à la mort» est celui d’Ananias et de Sapphira dont le mensonge était aggravé par les circonstances. Puis (v. 18) l’aspect de la vie nouvelle en ce que celui qui est «né de Dieu ne pèche pas». De plus, celui qui possède la vie nouvelle ne peut pas être atteint par le méchant. Le Seigneur pouvait donc déclarer «personne ne ravira les brebis de ma main» (voir Jean 10, 28). Vivant la vie du nouvel homme, le croyant ne péchera pas et ne sera pas troublé par le méchant. Puis (v. 19), ayant une vie nouvelle, le croyant peut distinguer entre ceux qui sont nés de Dieu et le monde qui nous entoure et qui gît dans le méchant. Alors (v. 20), l’apôtre fortifie notre confiance en résumant les grandes vérités de l’épître. Le Fils de Dieu est venu. L’épître débutait par cela. Il nous a donné une intelligence complète afin que nous connaissions le véritable. C’est ainsi que l’épître enseigne que Dieu est lumière et qu’il est amour. Nous avons aussi appris que le don de la vie éternelle est par l’Esprit. Nous sommes dans le véritable, à savoir dans le christ Jésus, Fils de Dieu. Nous sommes unis à Lui, une personne bénie, qui est le Dieu véritable et la vie éternelle. C’est une personne divine en qui la vie a été manifestée en perfection. Puis le dernier verset est un rappel que «tout ce qui vient se placer entre notre âme et Dieu», et empêcher la jouissance de la vie, qui est le grand sujet de l’épître, est «moralement une idole». Toute l’épître est là pour nous encourager à vivre la vie divine que nous avons reçue et à être préservés des idoles.

Un bel enchaînement se trouve au v. 20: nous sommes en Celui qui est le Véritable. C’est là la nature de Celui en qui nous sommes. Or, en réalité, quant à la nature, il s’agit de Dieu lui-même. Quant à la manière, c’est à la personne d’être en Lui, en son Fils Jésus Christ. C’est le Fils, dans le Fils homme, que nous sommes de fait quant à sa personne. Mais il est vrai Dieu, le Dieu Véritable. Et ce n’est pas tout, nous avons la vie en lui. Il est la vie éternelle de sorte que nous la possédons en lui. Nous connaissons le vrai Dieu, nous avons la vie éternelle. Tout ce qui est en dehors de cela est une idole (v. 21).

 

 

 

 

2ème épître de Jean          Retour au top
Versets 01 à 03 : salutation et introduction
Versets 04 à 11 : enseignement et exhortation
Versets 04 à 06 : être édifiés dans la marche, la vérité et l’amour
Versets 07 à 11 : la conduite à tenir envers les faux docteurs
Versets 12 à 13 : conclusion et salutation


Versets 1 à 3
 : salutation et introduction. Dans les jours de l’apôtre Jean, il y avait déjà de faux docteurs et de faux prophètes. Les vrais croyants doivent donc être mis en garde quant au vrai caractère de ceux qui prennent la place de docteurs parmi eux. Il y a deux dangers : celui d’accréditer un faux docteur et celui de rejeter un vrai serviteur de Dieu. Les 2ème et 3ème épîtres de Jean répondent à ces difficultés. La 2ème épître est là pour une mise en garde contre la réception de ceux qui nient la vérité quant au Christ. La 3ème encouragera à recevoir et à aider ceux qui enseignent la vérité. Dans ces deux courtes épîtres, la vérité occupe une place importante. Au v. 1, l’apôtre s’adresse à une personne nommée « la dame élue » et « à ses enfants ». Il est donc question de notre responsabilité individuelle. En écrivant cette lettre, le motif de Jean est « l’amour ». L’amour s’exerce dans la sphère chrétienne. Puis, dans le v. 2, Jean cherche à préserver les saints des séducteurs et de les garder, dans la vérité, à l’abri de toute erreur. Et au v. 3, Jean désire que cette dame éprouve la bénédiction que procurent la grâce, la miséricorde et la paix. Tout en mettant l’accent sur les vérités qui étaient mises en question par les séducteurs, l’apôtre désire que les bénédictions soient goûtées non seulement d’une manière humaine mais comme marchant dans la vérité et l’amour.

Versets 4 à 6 : la vérité et l’amour font partie de la marche pratique du croyant. Il faut marcher en conséquence pour résister aux faux docteurs. Il ne s’agit pas seulement connaître la vérité mais il faut qu’elle demeure dans le croyant. Alors l’apôtre peut se réjouir de voir des enfants marchant dans la vérité. L’amour se manifeste par une marche dans l’obéissance aux commandements du Père selon lesquels tout croyant est enseigné à marcher dans la vérité, telle qu’elle est exprimée en Christ dès le commencement. Cela équivaut à une marche dans la sainteté et dans l’amour car les grandes vérités révélées en Christ sont que Dieu est amour et que Dieu est lumière. 

 

Versets 7 à 11 : la conduite à tenir envers les faux docteurs. Les séducteurs (v. 7) sont mis à découvert par leur attitude à l’égard de Christ. Ils croient peut-être en Jésus comme homme de bien mais refusent de le confesser comme venu en chair. Le confesser, c’est reconnaître qu’il existait avant de « devenir chair ». Ne pas confesser cela, c’est nier son existence éternelle, nier qu’il est une personne divine, qu’il est Dieu. Celui qui nie tout cela est un séducteur et un antichrist. Vu qu’il y a de tels séducteurs, il ne faut pas se laisser influencer (v. 8). Prenons garde à nous-mêmes ! V. 9 : soyons aussi préservés de la mauvaise influence de ceux qui prétendent avoir fait des progrès au-delà de la vérité révélée en Christ dès le commencement. Refuser la vérité quant au Père et au Fils, révélée en Christ, ce n’est pas connaître Dieu car demeurer dans la vérité, concernant la personne de Christ, c’est précisément connaître le Père et le Fils. Puis (v. 10 et 11), lorsque la vérité concernant la personne de Christ est en jeu, il ne suffit pas d’exprimer son désaccord mais il importe d’écarter tout ce qui sanctionnerait, en quelque manière que ce soit, la mauvaise doctrine ou celui qui la répand. Certes, des enseignements peuvent être mal compris et il peut se trouver des interprétations imparfaites de la Parole car nous avons tous à apprendre … mais, quant à la vérité touchant la personne de Christ est niée, il ne doit y avoir ni compromis avec le mal, ni tolérance avec celui qui en est le porteur.  

 

Versets 12 à 13 : conclusion et salutation. L’apôtre a encore bien des choses à dire mais cela ne pourra se faire que lorsqu’ils se verraient. Mais comme ces séducteurs nient la vérité quant à la personne de Christ, il était urgent de régler ce point par cette lettre d’exhortation adressée à « la dame » et indirectement à tous les croyants afin de tenir avec fermeté et sans compromis les vérités vitales de notre foi au sujet du Père et du Fils. 

 

Encore :

Remarquons par ailleurs que l’apparence de l’amour, qui ne maintient pas la vérité mais qui s’accommode à ce qui ne l’est pas, n’est pas l’amour selon Dieu. C’est profiter du nom de l’amour pour céder aux séductions de Satan. Dans les derniers jours, la pierre de touche du véritable amour est le maintien de la vérité. Dieu veut que nous nous aimions les uns les autres. Mais le Saint Esprit, par la puissance duquel nous recevons la nature divine, et qui verse l’amour de Dieu dans nos cœurs, est l’Esprit de vérité. Son office est de glorifier Christ. 

 

Cette seconde épître met en garde les chrétiens contre tout ce qui est équivoque à la personne de Christ. Elle exhorte à une fermeté inébranlable sur ce point. La conduite des enfants, dans cette épître, constitue la preuve la plus évidente qu’une maison chrétienne est gouvernée par la vérité. Dans une époque où tout est corrompu, le foyer est la dernière cellule où l’enfant peut se développer à l’abri de la souillure. Remarquons aussi que des personnes converties peuvent être compétentes, non pas pour discuter avec des séducteurs, mais pour leur fermer la porte. La vérité constitue notre plus grand trésor … alors n’en faisons pas « bon marché » ! (voir Prov. 23, 23 : « Achète la vérité, et ne la vends point, – la sagesse, et l’instruction, et l’intelligence. »).

 

Faut-il employer le terme « la vérité » ou « les vérités » sachant qu’il y a « une seule vérité ». Chacun comprendra que « les vérités » constitue l’ensemble de la vérité ou les différents constituant « la vérité ».

 

 

 

3ème épître de Jean          Retour au top

Le v. 1, tout comme les v. 13 à 15, contiennent une salutation, précédée, dans les derniers versets, d’une conclusion. Entre deux, c’est la vérité dans l’amour.
Plus précisément :
Versets 02 à 04 : le bon témoignage de Gaïus.
Versets 05 à 08 : le bon comportement envers les frères.
Versets 09 – 10 : le mauvais témoignage de Diotrèphe.
Versets 11 à 12 : le bon témoignage de Démétrius. 

 

L’apôtre  encourage à recevoir ceux qui oeuvrent parmi les enfants de Dieu pour prêcher l’évangile et annoncer la vérité. Il faut les aider (leur faire la conduite) dans leur œuvre. Trois personnes différentes sont mentionnées, à savoir Gaïus, Diotrèphe et Démétrius. Ces trois hommes donnent un petit aperçu remarquable du cercle chrétien de ces jours. L’on remarque qu’il existait alors les mêmes circonstances et les mêmes difficultés que celles de nos jours (2017). 

Versets 1 à 4 : c’est Gaïus, croyant spirituel, dont les intérêts sont centrés sur le peuple de Dieu. Ce croyant était instruit dans la vérité et l’apôtre peut indiquer « ta vérité » (v. 3). La vérité occupait son cœur. Cela était connu car les frères en rendent témoignage. En plus, Gaïus possédait non seulement la vérité mais il la manifestait dans sa marche puisque sa vie pratique était en accord avec la vérité qu’il professait. C’est aussi un encouragement, pour l’apôtre Jean, de constater le témoignage de Gaïus, son enfant dans la foi. 

Versets 5 à 8 : encore un beau trait en Gaïus en ce qu’il agit fidèlement envers les frères et les étrangers qui se consacrent au service du Seigneur (v. 5). Un quatrième trait de ce serviteur en ce qu’il n’est pas seulement caractérisé par la fidélité mais aussi par l’amour (v. 6 et 7). L’on peut être fidèle et manquer d’amour comme l’on peut avoir de l’amour et ne pas être fidèle. Chez Gaïus, fidélité et amour se conjugue d’une manière heureuse ! Gaïus, et c’est un cinquième trait, semble être un homme fortuné et il utilise ses biens pour faire la conduite à ses frères. Dans les relations avec son prochain (v. 8), Gaïus accompagnait les saints dans leurs déplacements et se joignaient aussi à d’autres pour les recevoir dans leurs maisons et aussi dans les assemblées locales. Gaïus, en son temps, aurait aussi reçu l’apôtre Paul, pour autant que le Gaïus de Romains 16, 23 soit le même que celui de l’épître de Jean. Dans ce v. 8, avec d’autres, Gaïus a donc aussi coopéré AVEC la vérité. Il n’est pas mentionné que Gaïus ait un don de docteur ou de prédicateur. Mais il apparaît comme un croyant humble, plein de grâce et dévoué. C’est quelqu’un qui chérit la vérité, qui marche en elle, qui agit avec fidélité et amour, qui fait la conduite aux saints et les reçoit dans les assemblées et contribue à répandre la vérité. Gaïus est un bien-aimé. Il y a en lui tout pour affiner l’affection des saints.

Veiller au bien des serviteurs du Seigneur (v. 8), c’est prendre part à l’évangile.

Versets 9 et 10 : Diotrèphe. Il y a en lui un avertissement solennel quant à la manière dont la vie chrétienne tout entière peut être gâtée par la vanité de la chair non jugée. Il ressort que Diotrèphe est un frère influent dans une assemblée et probablement, donc, un homme doué. Mais tout était altéré par son désir de prééminence. Il était motivé par « la vaine gloire » dont nous sommes mis en garde en Gal. 5, 26 ou en Phil. 2, 3. Diotrèphe aimait avoir la première place et le sentiment de sa propre importance et, comme c’est toujours le cas, le rend jaloux des autres. Cette jalousie s’exprimait par de méchantes paroles. Et non seulement cela, mais il usait de violence et refusait de recevoir les serviteurs du Seigneur. Il en chassait même. Il faut recevoir l’avertissement qui nous est donné en rapport avec Diotrèphe car la chair est en nous. Et à défaut de nous juger nous-mêmes, nous ignorerons la gloire du Seigneur, etc. Ne nous laissons pas aller à de méchantes paroles, voire à des actes violents, comme Diotrèphe, dont rien ne nous dit qu’il n’était pas un chrétien !

Versets 11 et 12 : après été entretenus de Gaïus et de Diotrèphe, nous sommes exhortés à rejeter le mal et à imiter le bien. Démétrius, bien connus de tous, apparaît (v. 12). C’est l’un des serviteurs doués qui œuvre parmi les enfants de Dieu dans le service de la Parole. Il est caractérisé par 3 traits désirables. 1) il avait le témoignage de tous. 2) il présentait la vérité d’une manière telle qu’elle témoignait en sa faveur. 3) enfin, du fait qu’il marchait conformément à l’enseignement des apôtres, et suivait leur exemple, ces derniers, eux-aussi, rendaient témoignage à son intégrité et à son dévouement. C’est donc heureux, lorsque des serviteurs du Seigneur qui oeuvrent dans les assemblées pour annoncer la Parole, veillent si soigneusement sur leurs paroles, leur marche et leur voie, qu’ils ont un bon témoignage de tous. Ils confirment aussi pratiquement la vérité qu’ils enseignent et qu’ils reflètent dans leur vie ce qu’est  l’enseignement et la manière d’agir des apôtres ! Ainsi donc, il nous faut imiter l’humilité et la spiritualité de Gaïus, puis de recevoir l’avertissement en rapport avec Diotrèphe, puis enfin de chercher à vivre de telle manière que, comme Démétrius, nous ayons un bon témoignage de tous.

Dans le cas de Diotrèphe, l’on peut remarquer que l’apôtre s’adresse à l’assemblée et non au « chef » Diotrèphe. De même, ce directeur qui aimait la prééminence, résistait aux paroles de l’apôtre ce que l’assemblée, semble-t-il, n’était pas disposée à faire.

Pour recevoir des personnes, la pierre de touche est de savoir quelle est la doctrine  qu’ils apportent. Voilà le moyen de juger de l’autorité de leur mission. Et les preuves de leur mission est de savoir s’ils apportent la vérité. Si ce n’est pas le cas, il ne faut pas les saluer (2 Jean 10). 

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