Épître de Paul à Tite. 56ème livre de la Bible et 17ème du Nouveau T.
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La Bible, épître de Paul à Tite. Notes sur le chapitre :
01 : la vérité qui est selon la piété. Les anciens et le sain enseignement
02 : ce qui convient au sain enseignement. Les rapports les uns avec les autres
03 : être prêts à toute(s) bonne(s) oeuvre(s)
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Généralités
Paul appelle Tite son « véritable enfant selon la commune foi » (Tite 1, 4). On peut en déduire que l’apôtre fut le moyen pour amener Tite à la foi. Tite, tout comme Timothée et de par son âge, aurait pu être l’enfant de Paul. Cela dit, Tite est exhorté à être un modèle de bonnes œuvres et les jeunes sont en vue (cf Tite 2, 6-7 et 1 Tim. 4, 12). Tite n’est pas mentionné dans les Actes ; il est peut-être un frère de Luc, auteur du livre des Actes. Tite est mentionné deux fois dans les Galates (Gal. 2, 1, 3). Le contexte rappelle la présence de Paul et de Barnabas à Jérusalem à l’occasion du « conciles des apôtres » (Act. 15). Tite est Grec et ne dut pas se soumettre à la contrainte de la circoncision comme le demi-Juif qu’était Timothée. Ainsi, il est démontré que le chrétien n’est pas subordonné à la loi du Sinaï. Tite a aussi travaillé à Corinthe (cf 2 Cor. ch. 2, 7, 8 et 12 (8 mentions)). Une dernière mention de Tite est encore en 2 Tim. 4, 10 en relation avec la Dalmatie. Paul entretient donc un lien étroit, avec son enfant dans la foi, jusqu’à son délogement. Après sa première captivité, Paul séjourna dans la région orientale de la Méditerranée. Là, il laissa Tite sur place afin de rétablir l’ordre dans l’assemblée. Paul écrivit cette épître peu après, vers les années 63-64 de notre ère.
Comme la première à Timothée, le grand sujet de l’épître à Tite est le sain enseignement et l’ordre dans l’assemblée, cette dernière étant considérée en tant que maison de Dieu. Ces deux lettres, remarquons-le, ne sont pas adressées à des assemblées mais à des hommes ayant reçu un mandat de Paul. La doctrine se trouve principalement dans la première à Timothée alors que celle de Tite concerne plutôt l’ordre extérieur de la maison de Dieu.
Dans les particularités de l’épître à Tite, relevons l’expression « bonnes œuvres » qui revient six fois. Cette épître est vraiment un guide pratique pour la vie chrétienne. Et puis, comme dans la première à Timothée, les anciens ou « surveillants » sont aussi mentionnés.–
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Les épîtres à Timothée et à Tite ont des sujets semblables. Cependant celles à
Chapitre premier : Versets 1 à 4 : c’est le premier passage capital de l’épître. Ces versets résument en quelques mots le sujet inépuisable des aspects de la vérité relative au christianisme. Dieu est la source de ces bénédictions; c’est Dieu dans son caractère absolu. C’est le vrai Dieu qui ne peut mentir. C’est aussi le Dieu sauveur qui se révèle à des être perdus. C’est encore Dieu le Père, le Dieu d’amour. Mais c’est en Jésus Christ le sauveur que se trouve la révélation
Versets 5 à 9 : il y est question de la saine doctrine. Et les 4 sujets que nous venons de considérer, quant à l’apostolat de Paul, sont compris de ce terme de «saine doctrine». À ce titre, le bon ordre dans l’assemblée est nécessaire. Un bel ordre peut aussi avoir lieu sans la saine doctrine mais l’on ne conçoit pas la saine doctrine sans le bon ordre. Du reste, l’enseignement de cette épître est confiée à ceux qui ont une responsabilité spéciale dont Tite (cf ch. 3, 1), les anciens (ch. 1, 9), les femmes âgées (ch. 2, 3), les jeunes hommes (ch. 2, 7). Ainsi donc l’administration confiée à Tite consiste à établir, régler, et maintenir le bon ordre dans les assemblées de Dieu en Crète. Souvenons-nous aussi que, pour ce qui était confié à Timothée dans l’assemblée d’Éphèse, il s’agissait de veiller d’une manière spéciale sur la doctrine. Il est aussi question des anciens et, en rapport avec ceux qui sont favorables à un clergé dans les églises, prennent prétexte de cet établissement des anciens (cf ch. 1, 5b). Remarquons simplement qu’être «ancien» consiste en une charge. Les charges ne vont pas jusqu’à la fin contrairement aux dons (cf Éph. 4, 11 à 14). Établir des anciens relevait d’un pouvoir apostolique ou délégué. Ce n’est pas le fait de l’assemblée. Il n’y a pas d’anciens institués par les hommes. Instituer des anciens est une preuve palpable de la ruine de l’église. Les anciens devaient être capables d’enseigner (cf 1 Tim. 5, 17). Toutefois l’enseignement n’était pas indispensable à leur charge. Ainsi les v. 6 à 9 font part des qualités requises des anciens afin que Tite, délégué de l’apôtre, puisse les établir. Des qualités extérieures sont nécessaires (v. 6) mais il faut aussi des qualités intérieures et personnelles (v. 7). Et dans les degrés de l’administration, qu’il s’agisse de l’apôtre ou de Tite, ou de l’ancien selon Dieu, il y a lieu de nous acquitter, envers Dieu, de tout devoir. «… non adonné à son sens» (v. 7) signifie qu’il faut être soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ (cf Éph. 5, 21). Il faut être prêt à vérifier son propre opinion. Dans ce même verset il y a «non adonné au vin» ne concerne pas un ivrogne dont il est dit qu’il n’héritera pas du royaume de Dieu mais d’une habitude d’intempérance qui s’allie à la colère et qui en est souvent la cause et dont «batteur» peut en être la suite. Puis (v. 8) sept qualités sont mentionnées. Il faut «aimer le bien» qui vient en deuxième lieu.
Versets 10 et 11 : il y a la description des contredisants du v. 9. Il s’agissait d’une véritable plaie des assemblées en Crète: ces contredisants ont trois caractères. 1) l’insubordination. 2) vains discoureurs. 3) et enfin séducteurs. Ce sont en réalité des instruments de Satan. On cherche à séduire le monde religieux par ce système légal basé sur la capacité de l’homme pour faire le bien. De telles actions renversent des maisons entières. Ce sont des agents de ruine qui, si un temps étaient attachés à la saine doctrine, s’en sont éloignés. En s’éloignant de la saine doctrine, on devient des agents de ruine. Par conséquent, l’on édifie pas le corps de Christ. À de tels hommes, il faut opposer des anciens reconnus comme tels donc non avides de gains honteux, etc. Ces discoureurs (cf v. 12 à 14) étaient crétois d’origine. Comme dans d’autres nations il y avait, chez les Crétois, un prophète ou moraliste. Ces moralistes ont finalement en petite estime leur prochain et sont remplis d’eux-mêmes. Ils ne font pas l’expérience de Job. Le témoignage de leur propre prophète (v. 12) est indiqué. Il date d’environ 600 ans avant Jésus Christ.
Versets 15 et 16 : nous comprenons que nous sommes purs en vertu de l’œuvre de Christ et de l’action du Saint Esprit (v. 15). Puis le caractère de l’homme souillé est aussi mentionné (v. 16). En fait, ces hommes souillés renient Dieu. Relevons que le caractère des bonnes œuvres est aussi un sujet de cette épître et cela à six reprises: ici au v. 16 et aussi au ch. 2, 7 et 14, ch. 3, 1, 8 et 14). Une doctrine qui ne conduit pas aux bonnes œuvres n’est pas la saine doctrine. Et en 2 Tim. 2, 21 il s’agit d’être séparés du mal afin d’être préparés pour toute bonne œuvre. Le sujet des bonnes œuvres est édifiant. |
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– Rappelons que la première épître à Timothée et celle de Tite ont des sujets semblables. Toutefois, celle à Timothée incite à veiller d’une façon particulière à la saine doctrine alors que celle de Tite porte notre attention sur le fait de veiller sur l’ordre dans l’assemblée. Les choses sont liées l’une à l’autre. Dans Tite ch. 2, l’enseignement porte sur le ministère. Ce chapitre s’adresse à cinq catégories de personnes. Il y a (v. 1) « Mais toi » qui souligne bien le sérieux de la responsabilité donnée à Tite. Le mot « sain » équivaut à « santé ». En rapport avec les « saintes femmes » (v. 3), le passage de 1 Pi. 2 11-12 est à propos : « Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme, ayant une conduite honnête parmi les nations, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ils glorifient Dieu au jour de la visitation, à cause de vos bonnes œuvres qu’ils observent. » Et en relation avec le fait que les vieillards soient sobres, graves, sages, sains dans la foi, dans l’amour, dans la patience (v. 2), voici Prov. 16, 31 : « Les cheveux blancs sont une couronne de gloire s’ils se trouvent dans la voie de la justice. ». Sept choses (v. 5) sont indiquées pour la femme dont « pures », au quatrième rang, domine ce chiffre de la perfection. Quant à Tite (cf v. 6 à 8), mais aussi pour tout croyant, il ressort que la Parole doit faire partie de tout enfant de Dieu. Il y a ensuite les esclaves (v. 9 et 10). Ils ont besoin d’orner l’enseignement qui est de notre Dieu sauveur. « Orner » en opposition avec « blasphémer ». Des passages de la Parole (par exemple : Col. 3, 23 et Jean 15, 15) montrent qu’être « esclaves » est un titre honorifique.
Puis (v. 11) la première manifestation de la grâce envers l’homme est Christ lui-même. La grâce de Dieu. La grâce est pour la conversion, pour la marche, et pour le retour du Seigneur. C’est l’amour de Dieu en activité dans le croyant. L’apparition de la gloire (v. 13) est pour le croyant contrairement à la grâce qui est pour tous. La loi a été donnée à un peuple. La grâce est pour chacun. Le chapitre 7 de l’épître aux Romains donne en enseignement profond entre la grâce et la loi. Il y a (v. 12 et 13) « sobrement » quant à nous ; « justement quant à notre prochain ; « pieusement » quant à Dieu. Alors (v. 14 et cf 1 Pi. 2, 12) … Jésus Christ qui s’est donné lui-même pour nous, afin qu’il nous rachetât de toute iniquité et qu’il purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes œuvres. Pour le croyant, les bonnes œuvres sont celles d’Éph. 2, 10. Ce sont des œuvres préparées à l’avance. Les œuvres doivent être le fruit de l’esprit et non de la chair. |
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L’expression « Rappelle-leur » (v. 1) attire l’attention sur le fait qu’il ne faut pas oublier ce que nous savons d’où la nécessité que des choses nous soient rappelées. Le début de ce chapitre contient des exhortations aux croyants en rapport avec nos relations envers ceux de dehors. Puis, l’esclavage est mentionné (v. 3). Il s’agit de ce pays d’esclavage où règne la nuit. Nous en avons été délivrés (Hymnes et cantiques No 119 v. 1). Et dans les versets suivants (v. 4 à 7), une fois de plus, il ressort que tout est de Dieu, quant à notre délivrance, en contraste avec le v. 3. Il y a (v. 4) ce « Mais » qui démontre un nouvel état de choses. La bonté de Dieu est en activité. Puis le renouvellement de l’Esprit Saint est là (v. 5 et 6). C’est un fait initial distingué du sceau de l’Esprit. En rapport avec le v. 7, voyons 1 Thes. 5, 23 : « Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ. » Ensuite (v. 8) le fait est là qu’un témoignage découle des versets précédents puisque notre position dans le Seigneur nous donne l’exhortation d’être les premiers dans les bonnes œuvres (cf Éph. 2, 10). Ces bonnes œuvres doivent être faites pour le nom de Christ (cf Act. 4, 9 et 10), et par la foi en Christ devant Dieu le Père (cf Marc 14, 6) et envers les saints (en Act, 9, 36), etc. Ces différents passages mentionnent les bonnes œuvres dont il faut s’acquitter à être les premiers. Notre devoir est appuyé par (v. 8) « cette parole est certaine ». Le privilège du chrétien devient donc une responsabilité. Il faut être « les premiers ». L’on peut être « les premiers » lorsqu’il s’agit de la vie de Dieu réalisée dans chaque membre du corps de Christ. Ce n’est donc pas contradictoire la Parole de Dieu qui nous enseigne à ne pas avoir une pensée au-delà de celle qu’il convient d’avoir (cf Rom. 12, 3). En réalisant ces exhortations à « être les premiers » … quel témoignage !
Versets 9 à 11 : en contraste avec ce beau témoignage, il y a aussi (v. 9) des choses inutiles et vaines. Si nous sommes occupés du v. 8, ce que relève le v. 9 n’aura pas d’emprise sur nous. D’un autre côté, Tite est mis en garde par Paul, d’éviter de telles choses, car il est appelé à enseigner l’assemblée. Paul y attache une grande importance comme le prouve la fin du chapitre. À propos des contestations du v. 9 (cf Prov. 17, 9; 20, 3; 2 Tim. 2, 24) … le v. 9 démontre ce qu’entraîne l’inobservation de ces choses comme l’homme sectaire (v. 10) qui insiste sur son propre opinion et qui crée des partis dans l’assemblée et ces choses des v. 9 et 10 sont définies par la perversion, le péché, la condamnation (au v. 11). Mais la grâce est encore là car deux admonestations sont nécessaires (v. 10). |
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