Persécution et protection divine. Puissance de la prière.

Retour au menu « Expériences vécues »

♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦

Dans une ville du nord de la Chine, un petit orphelinat recueillait les fillettes abandonnées et sans foyer ; une mission se chargeait d’elles depuis l’âge le plus tendre jusqu’à l’âge de raison. Quand le régime communiste s’installa dans le pays, les chrétiens chinois engagèrent ces missionnaires à s’en aller.  » Ce serait préférable pour vous et pour nous, dirent-ils. Nous aurions moins de difficultés si vous nous laissez seuls pour affronter l’orage « . Ainsi les missionnaires se retirèrent.

Mais avec eux, les subventions étrangères cessèrent également ; la maison parvint néanmoins à se suffire à elle-même : le blé qu’on achetait désormais au marché fut moulu à la meule de la maison, puis on en faisait du pain qu’on pouvait vendre. On vendit également le petit âne qui avait appartenu à la mission parce qu’on ne pouvait plus le nourrir ; les enfants, pour ne pas être étourdies, se mirent des foulards sur les yeux, et chacune à son tour tourna la meule.

La direction de l’orphelinat se trouvait entre les mains d’une jeune nurse chinoise ; le nouveau gouvernement se rendit compte du témoignage puissant qui émanait de cette communauté, aussi, un jour, l’infirmière fut-elle traduite en justice et condamnée à mort. Lorsque les fillettes l’apprirent, elles se jetèrent sur leurs genoux et se mirent à prier. Pour une raison ou une autre, ce jugement ne fut pas exécuté. Il y eut une seconde, une troisième condamnation, et chaque fois, une circonstance imprévue en empêchait l’exécution. Une quatrième fois, le juge se leva plein de rage :  » Donnez-moi une corde, s’écria-t-il ; je vais la faire mourir moi-même. Je ne crois pas du tout qu’il y ait un Dieu pour la protéger « .

Pendant que les enfants priaient, le juge, la corde en main, suivi des bourreaux, descendait la rue qui conduisait à l’orphelinat. Au moment où il posait le pied sur le seuil de la porte, il tomba, foudroyé par une attaque, et il fallut le transporter chez lui.

Quelques mois plus tard, les communistes durent évacuer la ville, et les nationalistes y rentrèrent. Le nouveau maire engagea la nurse et les fillettes à quitter leur maison pour trouver une protection plus efficace à l’intérieur de la cité. Une fois, encore, on chercha le secours de Dieu, tout le monde se mit à genoux et on pria ; pendant les prières, l’infirmière se souvint de ces mots du Psaume 118, 8 :  » Mieux vaut mettre sa confiance en l’Eternel, que de se confier en l’homme « .

Elle répondit au maire qu’elle et ses compagnes se sentaient poussées à demeurer là où elles étaient ; la même nuit, les communistes pénétrèrent intempestivement dans la ville, ils tuèrent ou emmenèrent trois mille personnes. Seul le petit groupe de chrétiennes de l’orphelinat resta sain et sauf.

♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦

Retour au menu « Expériences vécues »