Guérison et imposition des mains: oui ou non

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♦ ♦ ♦ 1915 ♦ ♦ ♦

Adaptation d’une lettre véridique des années 1990; avec un prénom d’emprunt.

Marie, femme dévouée et mère de trois enfants, apprit il y a quelques années qu’elle était atteinte d’un cancer. Sa maladie dura longtemps, et un ami, voyant que son état physique ne s’améliorait pas, lui proposa d’assister à une réunion de guérison, afin de se faire imposer les mains. Voici sa réponse:

 

Cher ami,

 

Je te remercie très sincèrement pour les gâteries que tu m’as envoyés. Avant d’être frappée par le cancer, j’ai fréquemment gâté ma famille avec des friandises comme cela. Tu comprendras donc que nous apprécions d’autant plus ce que tu nous as envoyé.

 

Mon mari m’a dit que tu me conseilles d’assister à une réunion de guérison tenue par l’évangéliste que tu connais pour me faire imposer les mains afin d’être guérie de mon cancer. J’apprécie ton souci pour ma guérison physique.

 

Je ne suis pas théologienne, et je peux seulement t’écrire au sujet de la guérison divine du point de vue d’une laïque. Puisque tu manifestes ton amour à mon égard et le fait que tu me portes dans ton cœur, c’est avec un même sentiment d’amour que je te réponds.

 

Permets-moi de te dire tout d’abord que je crois fermement aux miracles. Dans Matt. 9, 5, le Seigneur demande: « Lequel est le plus aisé, de dire: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi et marche? » Bien sûr, le plus grand miracle est de pardonner les péchés. Du temps des apôtres, le Saint Esprit a accordé le don de guérison à certains hommes. Mais personne, sauf le Christ, ne peut pardonner les péchés. Le salut d’une âme, le plus grand des miracles, existe encore aujourd’hui. Peut-il y avoir de plus grand miracle que de transformer un cœur de pierre en cœur de chair – une vraie transplantation cardiaque !

 

Pour ce qui concerne la guérison physique aujourd’hui, le Seigneur nous a donné des règles bien précises. Selon Jac. 5, 14-17, le malade doit appeler les anciens de l’Église, pour qu’ils prient avec lui et l’oignent d’huile au nom du Seigneur. Je mettrai en doute toute réunion de guérison qui ne suit pas ces instructions formelles des Ecritures.

 

Je crois que Dieu exauce la prière pour la guérison en se servant de deux moyens principaux :

 

  1. En rendant efficace la science médicale de nos jours;
  2. En intervenant directement en réponse aux prières de son peuple.

 

Que ce soit pour la guérison physique ou le salut de notre âme, nous devons toujours nous rappeler que la puissance réside en Dieu et non pas en nous-mêmes ou en aucun être humain, quel qu’il soit. L’apôtre Paul pose la question dans1 Corinthiens 4, 7: « Qui est-ce qui met de la différence entre toi et un autre? » La réponse à cette question est sans aucun doute: le Seigneur lui-même. Autrement, nous nous tromperions en donnant la gloire à la créature plutôt qu’au Créateur.

 

Permets-moi aussi de te rappeler qu’une guérison physique est par la force des choses, provisoire, puisque, si le Seigneur patiente encore avant de venir, nous devrons tous vieillir et mourir. La guérison physique, donc, ne fait que de retarder l’inévitable.

 

Pour conclure, permets-moi d’insister sur le fait qu’en toutes choses, nous devons nous soumettre à la volonté de Dieu. De grands hommes de Dieu dans le passé avaient leur écharde dans la chair. Pour ce qui concerne l’apôtre Paul, nous ne savons pas en quoi consistait son écharde dans la chair, mais nous savons que ce n’était pas la volonté de Dieu de la lui enlever, malgré ses prières ferventes (2 Cor. 12, 7-10). Nous devons donc nous soumettre à la volonté de Dieu en toutes choses, et prier à cette fin.

 

Il se peut que Dieu refusera de nous guérir. En ce cas, nous ne devons pas désespérer, comme sinous n’avions pas assez prié, ou pas prié avec assez de conviction et de foi. Notre guérison dépend de la puissance et de la volonté de Dieu, et non de notre foi. Si Dieu décide de ne pas nous guérir, nous ne devons par avoir un sentiment de culpabilité. Au contraire, nous devons nous réassurer de la certitude que Dieu est sur le trône, qu’il est trop sage pour se tromper et trop bon pour faire le mal.

 

Dieu se sert de ma maladie physique pour m’attirer plus près de lui. Je le remercie de tout cœur de m’accorder encore un peu de temps pour m’approcher davantage de lui, afin qu’il puisse me façonner davantage dans l’image de Christ.

 

Encore une fois, je te remercie de ta lettre. Plusieurs m’ont parlé, comme toi, de réunions de guérison, et ta lettre m’a poussé à bien réfléchir à ce sujet. Ce faisant, mes convictions ont été renforcées.

 

Ton amie, Marie

 

Marie est décédée peu après dans la joie du Seigneur. Elle est aujourd’hui auprès du Seigneur qu’elle aimait

 

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