Pentecôte

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♦ ♦ ♦ 1921 ♦ ♦ ♦

Livre des Actes – dans le chapitre deuxième – La Pentecôte

Actes chapitre 2 (la venue du Saint Esprit, annonce de l’évangile, heureux débuts de l’Église ou Assemblée)

Versets 1 à 4 (la venue du Saint Esprit)

Ce chapitre nous présente le fruit de l’ascension du Seigneur Jésus par l’envoi du Saint Esprit promis. En Luc 24, 49, c’est le Seigneur lui-même qui  » envoie  » la promesse du Père. Pour cela, il fallait que l’œuvre de la Rédemption soit achevée et que Christ soit élevé dans la gloire. C’est alors que Dieu envoie et scelle de son Esprit les rachetés du Seigneur constitués de ceux qui avaient cru. Le Saint Esprit agit d’abord pour attirer les âmes au Seigneur et les convertir. Puis il scelle ceux qui ont cru et habite en eux (cf Eph. 1, 1-15). Ainsi donc Dieu met son sceau sur ceux qui ont cru. Et cet Esprit de la promesse n’est pas venu sur les apôtres seulement le jour de la Pentecôte mais aussi sur les Éphésiens (cf. Eph. 1, 13). Pour ceux qui croient aujourd’hui et qui sont convertis, c’est la même chose : Dieu met son sceau et il y a des conséquences. En 1 Cor. 3, 16, le Saint Esprit est envisagé comme faisant partie de mon corps, son temple. Et les enfants de Dieu, ensemble, sont une habitation de Dieu par l’Esprit (cf Eph. 2, 22). Et en Rom. 8, 15-16, c’est par le Saint Esprit que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs et nous fait connaître cet amour. Le Saint Esprit dirige nos pensées et nos affections vers Jésus dans le ciel. C’est aussi l’Esprit de vérité qui nous conduit dans la vérité (cf Jean 16, 13). Au milieu de l’agitation de ce monde, nous avons un guide en la Parole de Dieu et le Saint Esprit, l’Esprit de vérité pour nous la faire comprendre et nous conduire dans toute la vérité. Ainsi donc, nous avons le Saint Esprit habitant en nous, puis l’Esprit d’adoption qui nous place dans cette position d’enfants vis-à-vis de notre Père, puis le Consolateur qui prend les chose de Christ pour nous les annoncer. Et nous avons encore le fait que le Saint Esprit nous unit à Christ dans le ciel. Et il y a entre ce précieux Sauveur et nous les chrétiens une union intime : c’est 1 Cor. 6, 17, à savoir celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui. Il y a donc cette union individuelle du croyant avec Christ. Et ce qui est merveilleux, c’est que les croyants ensemble forment par l’Esprit le corps de Christ (cf. Eph. 4, 4 et 1 Cor. 12, 13,20,27). Ainsi, la promesse a été accomplie ; le Saint Esprit a été envoyé pour habiter en nous et nous n’avons plus à le demander. Mais veillons à ce que le Saint Esprit ne soit pas attristé par notre conduite (cf Eph. 4, 30).

La Pentecôte : c’est en cette journée qu’a lieu Actes 2. En rapport avec l’Ancien Testament, rappelons que l’année juive commence par la Pâque qui a eu son accomplissement à la croix. Ensuite, il y a la fête des premiers fruits ou prémices qui typifie la résurrection de Christ. Cinquante jours après cette fête, il y la fête des semaines appelée ici la Pentecôte. Dans l’enseignement de ces types nous avons la mort du Seigneur, sa résurrection, et la descente du saint Esprit pour former l’Eglise. Ce sont des faits importants et fondamentaux de la période chrétienne. A ce sujet, on peut recommander l’étude du chapitre 23 du Lévitique.

Le don du Saint Esprit ne descend pas sous la forme d’une colombe comme ce fut le cas avec Jésus. Ce qui descend là, c’est la puissance de Dieu en témoignage, la Parole semblable au feu consumant qui juge ce qu’il y a devant lui. Le feu symbolise et rend témoignage à la sainteté de Dieu. La Parole de Dieu est aussi comparée à un feu qui brûle tout ce qui est devant lui (cf Jér. 23, 29). Ce point met en évidence la sanctification pratique du croyant. Mais la puissance du Saint Esprit est tout de même en grâce. Son action sortait des limites étroites des ordonnances juives pour annoncer les merveilles de Dieu à toutes les nations et langues sous le soleil. L’Esprit est comme un souffle impétueux du ciel qui se manifeste aux disciples et qui vient se placer sur eux sous la forme de langues de feu, chacune divisée en plusieurs. Cette merveille attire la foule et la réalité de cette opération divine est constatée par le fait que des personnes natives de beaucoup de pays entendent, chacune dans la langue du pays d’où elle était sortie pour venir à Jérusalem, … entendent ces pauvres Galiléens leur annoncer les œuvres merveilleuses de Dieu.

La descente du Saint Esprit est donc un fait capital. Il vient doter les disciples de la puissance nécessaire pour accomplir la mission que le Seigneur leur a confiée. Et il y a aussi toutes les autres vertus dont il a été, et dont il sera encore question.

L’Esprit venant en langues de feu, c’est bien cette œuvre du Saint Esprit au milieu d’un monde opposé qui jugerait tout ce qui n’est pas selon Dieu.

Versets 5 à 13 (premiers effets du don des langues)

En rendant capables les siens de s’exprimer dans des langues qu’ils ne connaissaient pas, Dieu use d’une grande grâce lorsque nous pensons à la malédiction de Babel (cf Genèse 11, 1-9). Pourtant, il y a des moqueurs. Ce sont les incrédules qui se moquent et spécialement les Juifs.

Les disciples parlent des langues étrangères et sont compris par ceux qui les écoutent. Il y a donc la preuve éclatante que Dieu est connu non seulement comme le Dieu des Juifs, mais comme le Dieu sauveur, pour tous les hommes (cf 1 Tim. 2, 4). C’est un changement difficile à accepter par les Juifs mais le Seigneur veut les aider à comprendre que la justice de Dieu est manifestée envers tous. Elle est sur tous ceux qui reçoivent Christ. Rappelons encore que, selon Deut. 16, 16, il y avait beaucoup de personnes qui se rassemblaient à Jérusalem, aussi bien des Juifs que des non-Juifs mais prosélytes. Et ces hommes entendent parler des choses merveilleuses de la part de ces Galiléens. Aujourd’hui encore, Dieu permet que des centaines de millions de textes bibliques soient traduits et diffusés dans le monde entier. C’est le remède de Dieu en grâce qui remonte jusqu’à la malédiction de Babel.

L’attention de ces hommes est donc attirée par le fait qu’ils entendent ces choses dans leurs propres langues. C’est le Seigneur qui répond à leurs questions et cela par la bouche de Pierre dans la langue courante des Juifs à ce moment-là, c’est-à-dire l’araméen. Nous y avons la première réunion d’évangélisation : un homme du peuple, sans instruction (cf ch. 4, 13) mais plein du Saint Esprit. Trois mille personnes sont sauvées ce jour-là par le filet de l’évangile.

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