Jéhovah-Jiré, Nissi, Shalom

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Jéhovah-Jiré, Nissi, Shalom

 

Jéhovah est un nom de Dieu dans sa relation avec Israël. Le Tout-puissant est aussi un nom de Dieu à l’égard des patriarches. Quant au Souverain, ce sera son nom pendant le règne millénaire. 

 

 

Abraham doit luimême offrir son fils en holocauste ; selon Gen. 22, 2 :  « Et Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai ». C’est la première fois, dans l’Écriture, qu’il est question d’amour, et, au verset 5, d’adorer.

Jéhovah-Jiré signifie l’Éternel y pourvoira. Texte biblique de :

Gen. 22, 11 à 19

10 Et Abraham étendit sa main et prit le couteau pour égorger son fils. 11 Mais l’Ange de l’Éternel lui cria des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il dit : Me voici. 12 Et il dit : N’étends pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car maintenant je sais que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. 13 Et Abraham leva ses yeux, et vit, et voici, il y avait derrière [lui] un bélier retenu à un buisson par les cornes ; et Abraham alla et prit le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. 14 Et Abraham appela le nom de ce lieu-là : Jéhovah-Jiré*, comme on dit aujourd’hui : En la montagne de l’Éternel il y sera pourvu. 15 Et l’Ange de l’Éternel cria des cieux à Abraham, une seconde fois, 16 et dit : J’ai juré par moi-même, dit l’Éternel : Parce que tu as fait cette chose-là, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, 17 certainement je te bénirai, et je multiplierai abondamment ta semence comme les étoiles des cieux et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta semence possédera la porte de ses ennemis. 18 Et toutes les nations de la terre se béniront* en ta semence, parce que tu as écouté ma voix.

Et Abraham retourna vers ses jeunes hommes ; et ils se levèrent, et s’en allèrent ensemble à Beër-Shéba ; et Abraham habita à Beër-Shéba.

— v. 14 : L’Éternel y pourvoira. — v. 18 : ou : seront bénies.


Commentaires :

L’Ange de l’Éternel s’était déjà adressé à Abraham en Genèse ch. 18. Là, il est évident que l’un des trois hommes venus annoncer à Sara la naissance d’un enfant et entretenir le patriarche du sort de Sodome, était l’Éternel (voir Gen. 18, 17, 19 et 20, 22, 33). Mais dans la scène poignante du chapitre 22, 11 et 15), Dieu éprouve Abraham et met sa foi à rude école. C’est une figure de la croix. L’Ange de l’Éternel, qui intervient personnellement dans cette scène, savait tout ce qu’il (Jésus) allait souffrir, en accomplissant  « au temps convenable » la volonté de Dieu son Père (Rom. 5, 6 à 8). Connaissons-nous Jéhovah-Jiré, c’est dire « en la montagne de l’Éternel, il y sera pourvu » (v. 14) ? C’est Jéhovah-Jiré. C’est le fruit paisible que l’épreuve a produit, le renouvellement des promesses, non seulement à Abraham, mais à sa semence qui est Christ selon v.
18
cité dans Gal. 3, 16). En sa semence seront bénies toutes les nations de la terre ! Pourquoi ? … « parce que tu as écouté ma voix » (v. 18). LAnge de l’Éternel a les regards fixés sur cette scène ; il crie alors des cieux et arrête la main d’Abraham à l’instant même où il va frapper son fils. Par contre aucune voix ne se fera entendre à Golgotha pour arrêter l’épée qui devait frapper le Fils. Dieu « n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous » (Rom. 8, 32).

L’Éternel y pourvoira (Jéhovah-Jiré) ; c’est bien lorsque l’épreuve est véritablement là que nous découvrons ce que Dieu est. Les épreuves sont nécessaires. Ainsi, la pratique l’emporte sur la théorie. Dieu ne veut pas que nous soyons « des théoriciens » ; il veut que nous entrions dans les profondeurs de la vie et la vie est en lui-même. Puissions-nous, comme Abraham, goûter la réalité d’une communion personnelle avec Lui. Abraham, en
retournant sur ses pas (v. 19) de Morija à Beër-Shéba devait avoir des pensées extraordinaires à l’égard de Dieu, à l’égard d’Isaac, à l’égard de toutes choses (voir v. 15 à 18). Quand tout semble manquer et que l’avenir paraît de plus en plus menaçant, pensons à Jéhovah-Jiré.

Par ce récit, apprenons que Dieu seul peut pourvoir à la bénédiction de l’homme déchu tout en agissant selon sa justice. Or, quand Dieu se fait ainsi connaître à l’homme, non comme un juge, mais comme celui qui peut et veut bénir, quand II lui ouvre l’accès auprès de Lui, le cœur qui reçoit cette grâce désire à son tour s’approcher de Dieu, et trouve tout son bonheur dans la présence de son Sauveur. Il s’écrie alors, comme David : « Ta face est un rassasiement de joie, il y a des plaisirs à ta droite pour toujours » (Psaume 16, 11). Adam, dans la conscience de son péché, s’était caché devant Dieu. Mais Abraham, qui connaît l’Éternel comme le Dieu qui justifie (Gen. 15, 6), court, au contraire, au-devant de Lui (Gen. 18, 1 et 2). « L’amour parfait chasse la crainte » (1 Jean 4, 18).


Rappelons aussi ce que la Parole déclare à propos d’Abraham:
« il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur » (Héb. 11, 10). Que savait-il de cette cité ? nous l’ignorons. Et pour nous, quelle est cette cité ? N’est-elle pas celle d’Apoc. 21, 2 : « Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari » !
 


 

Jéhovah-Nissi signifie l’Éternel mon enseigne. Texte biblique de :

Ex. 17, 13 à 16
13 Et Josué abattit Amalek et son peuple au tranchant de l’épée. 14 Et l’Éternel dit à Moïse : Écris ceci pour mémorial dans le* livre, et fais-le entendre à Josué, que** j’effacerai entièrement la mémoire d’Amalek de dessous les cieux. 15 Et Moïse bâtit un autel, et appela son nom : Jéhovah-Nissi* ; 16 et il dit : Parce que Jah a juré*, l’Éternel aura la guerre contre Amalek de génération en génération.

— v. 14* : ou : un. — v. 14** : ou : car. — v. 15 : l’Éternel mon enseigne. — v. 16 : litt.: Car la main sur le trône de Jah.


Commentaires :

La croix était le combat du Seigneur seul. Nous ne pouvions lutter pour notre salut. Mais après la conversion, commencent aussitôt les combats (Galates 5, 17). Comme une armée, tous nos anciens défauts reviennent nous harceler, nous faire la guerre (1 Pierre 2, 11). Peut-on encore compter sur le Seigneur ? Oui nous le pouvons. Sachons que, à la croix, Jésus combattait en notre faveur et à notre place. Maintenant, il combat avec nous. N’est-il pas le vrai Josué !

Gal. 5, 17 et 1 Pi. 2, 11 :

·        « Vous couriez bien, qui est-ce qui vous a arrêtés pour que vous n’obéissiez pas à la vérité ? »

·        « Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme, »  

 


 

Jéhovah-Shalom signifie l’Éternel de paix. Texte biblique de :

Jug. 6, 22 à 24

22 Et Gédéon vit que c’était un ange de l’Éternel, et Gédéon dit : Ah ! Seigneur Éternel, si c’est pour cela que j’ai vu l’Ange de l’Éternel face à face ! 23 Et l’Éternel lui dit : Paix te soit ; ne crains point, tu ne mourras pas. 24 Et Gédéon bâtit là un autel à l’Éternel, et l’appela Jéhovah-Shalom*. Jusqu’à ce jour il est encore à Ophra des Abiézerites.

v. 24 : l’Éternel de paix.

Commentaires :
Précieuse rencontre de Gédéon avec l’Ange de l’Éternel ; c’est une figure de celle que nous devons nécessairement avoir avec le Seigneur une fois dans notre vie en relation avec son sacrifice de la croix ! La conséquence de cette rencontre n’est pas la mort, loin de là, c’est la paix (v. 23). Puis Gédéon dresse un autel en hommage au Dieu de paix qui s’est fait connaître à Lui. Et, sitôt après, il doit apprendre qu’il y a des choses à renverser, à démolir et à couper (voir Jos. 6, 25 à 27). N’avons-nous pas, nous aussi, des destructions à envisager si nous voulons être forts ? Comment se pourrait-il qu’une idole habite dans notre coeur en même temps que le Saint Esprit dont notre corps est devenu le temple ?

 


Encore
:

Jéhovah-Jiré, Jéhovah-Nissi, Jéhovah-Shalom, sont des noms qui rappellent tous des honneurs que l’Éternel a acquis. Combien leur valeur prévaut pour lui selon les voies ineffables de sa grâce infinie ! Il y a encore bien des pensées en rapport avec les noms divins mentionnés dans la Bible. Exemple : « l’Éternel notre justice » (Jér. 33,
16). « Je suis celui qui suis » (Ex. 3, 14). Le titre que Dieu prend ici est merveilleusement significatif. En recherchant, dans l’Écriture, les divers noms que Dieu y prend, nous constatons que ces noms sont en rapport intime avec les divers besoins de ceux avec lesquels Dieu s’est trouvé en relation. Dieu répond aux besoins de son peuple. Jéhovah-Jiré, Jéhovah-Nissi, Jéhovah-Shalom sont significatifs. Et lorsqu’il s’appelle « Je suis », ce titre renferme tous les autres.

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