Les disciples de Jésus Christ

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Introduction à partir du chapitre premier du livre des Actes
Chapitre 1 : Appel des disciples dans les évangiles
Chapitre 2 : Simon
Chapitre 3 : Judas Iscariote
Chapitre 4 : Jean
Chapitre 5 : Jacques (fils de Zébédée)
Chapitre 6 : André
Chapitre 7 : Philippe
Chapitre 8 : Thomas
Chapitre 9 : Barthélémy
Chapitre 10 : Matthieu
Chapitre 11 : Jacques (fils d’Alphée)
Chapitre 12 : Simon (zélote)
Chapitre 13 : Jude (frère de Jacques) (aussi appelé Thaddée et Lebbée)
Chapitre 14 : Matthias

Introduction
Le passage d’Actes ch. 1er mentionne les 11 disciples réunis après l’ascension du Seigneur. Matthias (chapitre 14), qui a remplacé le traitre Judas Iscariote, n’est pas mentionné à cette occasion. Ce passage sert d’introduction pour donner une courte vue sur les disciples de Jésus Christ. Les commentaires des disciples les plus connus sont volontairement très courts du fait de l’abondance de matière à leur sujet dans de nombreux écrits.

Act. 1, 12-14
12 Alors ils s’en retournèrent à Jérusalem, de la montagne appelée des Oliviers, qui est près de Jérusalem, le chemin d’un sabbat*. 13 Et quand ils furent entrés [dans la ville], ils montèrent dans la chambre haute où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques [fils] d’Alphée et Simon Zélote*, et Jude [frère] de Jacques. 14 Tous ceux-ci persévéraient d’un commun accord dans la prière, avec les femmes, et avec Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères.
— v. 12 : parcours permis un jour de sabbat, environ 1 km. — v. 13 : ou : le zélateur

Dans ce passage, il y a onze disciples. Judas Iscariote, l’un des cinq suicidés de la Bible, n’est pas là. Il y a aussi des femmes dont la mère de Jésus mentionnée en dernier. Les femmes persévèrent dans la prière mais n’utilisons pas le verset 14 pour justifier la prière en public des sœurs. L’enseignement biblique est très clair à ce sujet. C’est dans le silence que les sœurs participent à la prière lorsque l’Assemblée est réunie au nom du Seigneur. Il est aussi instructif de voir Marie, la mère de Jésus, qui est comme une autre sœur tout en ayant eu le privilège de porter l’enfant Jésus. Alors pourquoi lui attribuer une place qui n’est pas la sienne au sein d’une grande partie de l’Église? Pourquoi lui adresser des prières alors qu’elle-même participe, d’un commun accord, avec ceux qui sont réunis à cette occasion?

Il est aussi touchant de constater que les frères de Jésus sont présents, eux qui, selon Jean 7, 5, ne croyaient pas en lui. Dieu a travaillé dans leurs cœurs et ils sont là, d’un commun accord, avec ceux qui sont réunis dans la chambre haute. Cette chambre haute a aussi une signification morale. Il s’agit d’être au-dessus, lorsque nous prions et d’autant plus lors d’une réunion de prières, des choses de ce monde pour être libre d’exposer en toute confiance des prières et des supplications au Père et à son fils Jésus Christ, lui qui vient d’être élevé dans le ciel. C’est donc la première fois que les disciples, avec d’autres, sont réunis après l’ascension du Seigneur. À leur exemple, persévérons dans la prière en sachant aussi que tout secours vient d’en haut (voir Ps. 121, 1 et Héb. 4, 16). Rappelons-nous aussi l’importance de la prière qui précède tout service. Cela est significatif au début du livre des Actes.

Questions : auriez-vous été heureux d’être dans une telle compagnie? Savez-vous qu’aujourd’hui, même en étant deux ou trois, l’on peut réaliser la présence de Jésus Christ? Une telle présence est le bien suprême (voir Matt. 18, 20).

On retrouve les douze disciples (ou apôtres) dans plusieurs endroits du Nouveau Testament et c’est toujours édifiant de considérer ces passages qui offrent, comme celui que nous venons de voir, des tableaux empreints de beauté, d’enseignements, de souvenirs, d’avertissements. Avant de considérer l’un ou l’autre de ces passages ajoutons encore, dans cette introduction la mention des apôtres à la fin du livre de l’Apocalypse:

Apoc. 21, 14
14 Et la muraille de la cité avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.

Le verset ci-dessus fait partie du sujet de la Jérusalem céleste, une sainte cité. Sur les fondements de la muraille, il y a les noms des apôtres de l’Agneau. Il y a là un enseignement qui est important pour les croyants de la période de la grâce qui est celle de l’Église. Rappelons d’abord que, dans la Bible, la muraille évoque tout à la fois une protection et une séparation des croyants d’avec le monde. Lorsque nous habiterons cette sainte cité, tout sera immuable et rien ne pourra troubler le bonheur des élus. Mais tant que les élus sont sur la terre, il est nécessaire d’être protégés et séparés du monde. La muraille repose sur douze fondements avec les noms des apôtres. L’enseignement est clair en ce que, pour réaliser le caractère d’étranger ici-bas, et de maintenir la séparation d’avec le monde, tout enfant de Dieu a besoin de connaître le caractère des apôtres et leurs enseignements. Le nom même de chaque apôtre a une signification importante. Nous y reviendrons plus tard. Et avant de passer aux passages de l’appel des disciples dans les évangiles synoptiques, relevons encore, à propos d’Apoc. 21, 14, les versets suivants :

  • ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin (Eph. 2, 20)
  • (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots; d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit (Eph. 3, 2 à 5)

 

Chapitre 1 : appel des disciples dans les évangiles :

Matt. 10, 1 à 4
1 Et ayant appelé ses douze disciples, il leur donna autorité sur les esprits immondes pour les chasser, et pour guérir toute maladie et toute langueur. 2 Or ce sont ici les noms des douze apôtres: le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère; Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère; 3 Philippe et Barthélemy; Thomas et Matthieu le publicain; Jacques le [fils] d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée; 4 Simon le Cananéen*, et Judas l’Iscariote, qui aussi le livra.
— v. 4: ou: Zélote

Marc 3, 13 à 19
13 Et il monte sur une montagne*, et il appelle ceux qu’il voulait; et ils vinrent à lui; 14 et il en établit douze pour être avec lui, et pour les envoyer prêcher, 15 et pour avoir autorité [de guérir les maladies et] de chasser les démons; 16 et il surnomma Simon, Pierre; 17 et Jacques le [fils] de Zébédée et Jean le frère de Jacques, et il les surnomma Boanergès, ce qui est: fils de tonnerre; 18 et André, et Philippe, et Barthélemy, et Matthieu, et Thomas, et Jacques le [fils] d’Alphée, et Thaddée, et Simon le Cananéen*, 19 et Judas Iscariote, qui aussi le livra.
— v. 13: montagne, en contraste avec la plaine. — v. 18: ou: Zélote.

Luc 6, 12 à 16
12 Or il arriva, en ces jours-là, qu’il s’en alla sur une montagne pour prier. Et il passa toute la nuit à prier Dieu. 13 Et quand le jour fut venu, il appela ses disciples. Et en ayant choisi douze d’entre eux, lesquels il nomma aussi apôtres: 14 Simon, qu’il nomma aussi Pierre, et André son frère; Jacques et Jean; Philippe et Barthélemy; 15 Matthieu et Thomas; Jacques le [fils] d’Alphée, et Simon qui était appelé Zélote*; 16 Jude [frère] de Jacques, et Judas Iscariote, qui aussi devint traître
— v. 15 : ou : le zélateur.

En lisant les passages de l’appel des disciples, ainsi que les versets qui précèdent et/ou qui les suivent, faisons ressortir quelques points communs dans le mandat que les disciples reçoivent :

  • L’autorité pour chasser les esprits immondes, pour guérir toute maladie et toute langueur.
  • S’occuper des brebis perdues de la maison d’Israël
  • Prêcher l’évangile du royaume

Remarquons encore qu’il faut tenir compte du caractère de chaque évangile et de la période pour bien saisir la portée du mandat que les disciples reçoivent à cet instant. Constatons aussi que, dans les trois évangiles, Simon Pierre est toujours indiqué en premier et Judas Iscariote à la fin. Les autres disciples occupent tantôt un rang, tantôt un autre. Cela n’est pas sans raison. Voyons, succinctement, ce qu’il en est pour Pierre et Judas Iscariote:

Chapitre 2 : Simon Pierre
Pierre (une pierre: petros, en grec en contraste avec le roc: petra

  • Simon, qu’il nomma aussi Pierre (nommé en premier dans: Matt. 10 + Marc 3 + Luc 6)

Nous trouvons souvent Pierre et Jean. Le premier, est-il dit en Matt. 10, 2: «Simon appelé Pierre». Il n’est pas dit Jean et Pierre. Il y a sans doute un enseignement pour chacun de nous individuellement et pour la vie de l’assemblée. Nous penserions peut-être que l’amour doit être prioritaire. Pierre qui avait reçu les clefs du royaume des cieux (Matt. 16, 19) présente le caractère essentiel du royaume. C’est la soumission au roi. Nous trouvons ce principe souvent présenté dans la première épître de Pierre, tout  particulièrement au ch. 2, 13: «Soyez donc soumis à tout ordre humain»; ch. 3, 1: «Femmes soyez soumises à vos propres maris» ainsi qu’au verset 5; puis au ch. 5, 5: «Jeunes gens, soyez soumis aux anciens» (voir aussi ch. 2, 18 et 3, 22). Paul nous présente dans Eph. 5, l’assemblée comme soumise à Christ. Il faut commencer par-là dans l’assemblée: l’assemblée «soumise au Christ», les croyants «soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ» (v. 24,21). Si nous réalisons cela, nous pouvons profiter de l’enseignement de Jean qui est le disciple de l’amour mais aussi de la lumière et jouir de l’amour de Christ et de la communion avec Lui.

Eph. 5, 24
24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses.

Eph. 5, 21
21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.

Chapitre 3 : Judas Iscariote

Matt. 27, 5 mentionne que ce sont les sacrificateurs qui achetèrent le champ; ils sont ainsi solidaires du péché de Judas. L’ensemble des  sacrificateurs et Judas sont, en figure, la nation apostate. La prophétie de Zach. 11 termine ce paragraphe: (Zach. 11, 12-13; Matt. 27, 9-10). Les sacrificateurs sont coupables tout comme Judas. Judas s’est suicidé. Il est l’un des cinq suicidés dont nous parle l’Écriture, Saül étant le premier, son porteur d’armes le deuxième (1 Sam. 31, 4-5), Akhitophel le troisième (2 Sam. 17, 23) et Zimri le quatrième (1 Rois 16, 18). C’est une chose terrible que de s’ôter la vie. C’est une chose des plus solennelles. Il faut qu’une telle personne soit sous la domination de Satan pour en arriver à une telle extrémité. Il est dit de Judas que Satan était entré en lui (Luc 22, 3).

En relation avec ce disciple, le fils de perdition (Jean 17, 12), on comprend quelque peu qu’il soit cité en dernier dans les 12 et que le Seigneur, selon Luc 6, fut toute la nuit en prière avant d’appeler ses disciples.

Chapitre 4 : Jean
(signifie « don ou faveur de Dieu » « l’Éternel a fait grâce »)

  • 4ème position dans les passages de Matthieu 10 et Luc 6
  • 3ème position dans le passage de Marc 3

Il ne faut pas confondre le prophète Jean (le baptiseur) avec le disciple Jean. Le disciple Jean est l’auteur de l’évangile et des épîtres qui portent son nom. Il est aussi l’auteur de l’Apocalypse. Dans ce petit exposé sur les disciples et pour Jean qui fait l’objet de nombreux commentaires, relevons ici simplement que:

  • Jean, fils de Zébédée, avait un frère qui était aussi disciple. Il s’agit de Jacques.
  • Il y a trois groupes de deux frères. Les deux autres groupes sont :
    • Pierre et André (cf Jean 1, 41) et
    • Jacques et Jude, fils d’Alphée

Jean mentionne beaucoup, dans l’évangile et ses épîtres, l’amour et la lumière qui sont deux caractères divins. Être dans l’amour et la lumière implique la soumission. La soumission vient en premier. C’est l’une des raisons pour laquelle Pierre vient avant Jean et, de manière particulière, lorsque les disciples sont appelés. Pierre évoque, dans sa première épître, plusieurs versets qui donnent des enseignements sur la soumission. Voici quelques versets, parmi d’autres, des livres de Jean sur l’amour et la lumière:

«À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous.» (Jean 13:35) # «Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés; demeurez dans mon amour.» (Jean 15:9) # «Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis.» (Jean 15:13) # «Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.» (Jean 17:26)

«Mais quiconque garde sa parole, – en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé: par cela nous savons que nous sommes en lui.» (1 Jean 2:5) # «- Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu.» (1 Jean 3:1) # «car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles,» (1 Jean 5:3)

«Celui-ci vint pour [rendre] témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui.» (Jean 1:7) # «Lui n’était pas la lumière, mais pour rendre témoignage de la lumière:» (Jean 1:8) # «Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises;» (Jean 3:19) # «Jésus donc leur parla encore, disant: Moi, je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.» (Jean 8:12)

«Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s’en allant, il se cacha de devant eux.» (Jean 12:36)

Chapitre 5 : Jacques (fils de Zébédée)
(signifie « qui supplante »)

  • 3ème position dans le passage de Matthieu 10 et Luc 6
  • 2ème position dans le passage de Marc 3

Jacques, fils de Zébédée et frère de Jean, est mentionné 19 fois dans la Bible. Jacques, c’est Jacob en grec; Jacob: celui qui prend par le talon; qui supplante. Autre signification moins connue: Dieu qui garde, qui protège.

Son appel :
C’est en Matt. 4, 21 que nous trouvons pour la première fois Jacques. L’appel de quelques disciples est mentionné dans les v. 18 à 22 de ce chapitre, soit: Pierre, André, Jacques et Jean. En rapport avec l’appel, remarquons la puissante attraction du Seigneur qui attache les êtres à Lui. Ces hommes quittent tout, rompent tout lien, pour suivre le Seigneur. Ils seront désormais pêcheurs d’hommes. (Voir également Luc 5, 10).

Jacques fait partie des 12. Dans le passage de Matt. 10, 1 à 4 (voir aussi Luc 6, 14), les termes «disciples» ou «apôtres» sont équivalents. Le premier est plutôt en rapport avec la formation; le mot disciple vient d’un verbe qui signifie: apprendre. Un disciple s’attache à un maître, suit ses enseignements et les met en pratique. Quant au mot apôtre, il vient du terme «apostolos»: littéralement «envoyé». Les 12 ont été avec Jésus durant son ministère sur la terre. Judas, le traître, fut remplacé par Matthias (Act. 1, 23 à 26). Les apôtres ont été témoins de la résurrection du Seigneur (Act. 1, 22). Paul est également un apôtre car il a vu le Seigneur dans la gloire après son Ascension (1 Cor. 9, 1).

Parmi les passages en question :

Sur la montagne de la transfiguration (Matt. 17, 1; Marc 9, 2; Luc 9, 28)
Avec Pierre et Jean, Jacques est choisi par Jésus qui les mène à l’écart sur une haute montagne. Jésus fut transfiguré. Moïse et Élie leur apparurent, parlant avec lui. Dans cette cène, nous avons la réalisation des paroles de Jésus (cf Matt. 16, 28).

La fille de Jaïrus (Marc 5, 37) (aussi dans Luc 8, 51 et Matt. 9, 18++)
Dans ce récit, Jacques est à nouveau en compagnie de Pierre et de Jean. Ils sont témoins du miracle de Jésus qui ressuscite la jeune fille. Le même récit se trouve en Luc 8, 40 à 56. Dans chaque évangile, lorsqu’un même récit est rapporté, il y a de petites différences intéressantes. Ainsi, en Luc, il faut donner à manger à la jeune fille. Dans Marc, cette jeune fille de douze ans se lève et marche. « Marche », en rapport avec ce récit, ne se trouve pas dans les autres évangiles.

Souhait des fils de Zébédée (Marc 10, 35 à 45) (aussi en Matt. 20, 20++)
Ce paragraphe est précédé de l’enseignement du «chemin de la croix». À ce moment, cet enseignement ne va pas bien loin chez les disciples. En effet, alors qu’il est question de la mort de Jésus, ces derniers sont occupés de savoir quelle serait leur place dans le royaume ou dans la gloire. Jacques et Jean ont cependant de la foi car ils croient que Jésus va régner. Mais il y a toutefois en eux ce désir qui vient de la chair. Dans sa réponse (qui va jusqu’au v. 45), le Seigneur, toujours rempli de bonté pour les siens, profite de ce désir charnel pour instruire les disciples. Dans tout cet enseignement, il y a la rédemption qui sera accomplie par le Fils de Dieu qui allait être l’Agneau de Dieu. Mais il y a aussi la marche sur la terre et tous les disciples doivent entrer sur le même sentier que Jésus et le suivre s’ils veulent être avec lui. Cela démontre la profonde humilité et la soumission du Seigneur dans sa venue ici-bas. Il recevait tout de la main du Père. Et quant à un droit de promotion dans le royaume, il n’y en a pas. C’est le Père qui choisit et qui donne la gloire spéciale destinée à un service spécial. Mais la portion de Jésus, c’est la croix, la croix qui conduit à la gloire. Et c’est la leçon que les disciples et chacun de nous devons apprendre.

Dans le jardin de Gethsémané
(Marc 14, 33) (aussi en Matt. 26, 36++ ; Luc 22, 39++; Jean 18, 1++).

Dans le passage ci-dessus, Pierre et Jacques et Jean sont là. C’est la cène poignante du jardin de Gethsémané. Le Seigneur se soumet à la volonté de Dieu qui le conduira jusqu’à la mort de la croix. Les disciples ne peuvent veiller; ils s’endorment.

Chapitre 6 : André
(signifie « viril, courageux»)

  • 2ème position dans les passages de Matthieu 10 et de Luc 6
  • 4ème position dans le passage de Marc 3

André est nommé 13 fois dans la Bible, dans 12 versets:

  1. «Et comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs;» (Matthieu 4:18)
  2. «Or ce sont ici les noms des douze apôtres: le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère; Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère;» (Matthieu 10:2)
  3. «Et comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit Simon et André le frère de Simon, qui jetaient un filet dans la mer; car ils étaient pêcheurs.» (Marc 1:16)
  4. «Et aussitôt, sortant de la synagogue, ils allèrent avec Jacques et Jean dans la maison de Simon et d’André.» (Marc 1:29)
  5. «et André, et Philippe, et Barthélemy, et Matthieu, et Thomas, et Jacques le [fils] d’Alphée, et Thaddée, et Simon le Cananéen,» (Marc 3:18)
  6. «Et comme il était assis sur la montagne des Oliviers, vis-à-vis du temple, Pierre, et Jacques, et Jean, et André, l’interrogèrent en particulier:» (Marc 13:3)
  7. «Simon, qu’il nomma aussi Pierre, et André son frère; Jacques et Jean; Philippe et Barthélemy;» (Luc 6:14) (signifierait « qui arrête les eaux»)
  8. «André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient ouï parler [de lui] à Jean, et qui l’avaient suivi.» (Jean 1:41)
  9. «Or Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre.» (Jean 1:45)
  10. «L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit:» (Jean 6:8)
  11. «Philippe vient, et le dit à André; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus.» (Jean 12:22)
  12. «Et quand ils furent entrés [dans la ville], ils montèrent dans la chambre haute où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques [fils] d’Alphée et Simon Zélote, et Jude [frère] de Jacques.» (Actes des Apôtres 1:13)

Dans le contexte d’une partie des passages ci-dessus, apprenons de ce disciple:

Le Seigneur veut faire d’André un pêcheur d’hommes. Pêcher des poissons, sa profession, est une chose difficile à tel point qu’il pouvait se passer de longues heures sans prise. Il faut de la patience. Pour gagner des êtres humains, il faut encore plus de patience. André, comme Pierre et d’autres, s’en rendront bien compte. Mais voyons quelques points pour réaliser comment André s’y prend pour amener des gens au Seigneur:

  • Il faut d’abord suivre Jésus (Matt. 4, 19; Marc 1, 17). C’est Jésus qui enseigne et qui forme pour tout nouveau travail.
  • Selon Jean 1, 35-43, André était disciple de Jean Baptiste. Quatre mots suffisent pour qu’André suive Jésus: «voilà l’Agneau de Dieu». Puis André désire connaître le lieu où habite Jésus et entend de sa propre bouche: «Venez et voyez». Alors André peut voir qui est son nouveau maître. C’est le Messie promis et il va le raconter à son propre frère, à Simon.
  • André mène Simon à Jésus. Remarquons bien l’ordre des choses:
    • D’abord rencontrer le Sauveur
    • Puis le suivre
    • Ensuite parler de Lui à d’autres
    • Enfin les conduire à Jésus

Jean 6, 5 à 15. Présence d’André lors de cette multiplication des pains
André a trouvé, parmi tous ces gens qui ont faim, un petit garçon qui a avec lui 5 pains d’orge et 2 poissons mais qu’est-ce?… pour tant de monde. Pourtant, ces gens doivent s’asseoir. Puis le miracle: des milliers de personnes ont de quoi se nourrir. Remarquons bien:

  • Jésus peut faire beaucoup à partir de très peu.
  • Pour cela, il faut venir à Lui.
  • Est-ce que nous rendons grâce avant de manger? Faisons-le car Jésus nous en donne l’exemple.

Jean 12, 2 à 22. Encore un passage qui mentionne André
Il s’agit de grecs qui désirent voir Jésus. La question est posée à Philippe qui en fait part à André. Ensemble, ils vont le raconter à Jésus.

  • André, dans ce passage comme les chapitres 1 et 6 de Jean, conduit les âmes à Jésus.

En conclusion : Matt. 4, 19 … venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.

Chapitre 7 : Philippe
(amateur de chevaux)

  • 5ème position dans les passages de Matthieu 10, Marc 3 et Luc 6

Le nom de « Philippe » revient plus de 30 fois dans le Nouveau Testament. Toutefois, Philippe l’évangéliste, dans les Actes, était l’un des frères mis à part pour le service des tables (Actes ch.6). Le disciple Philippe, faisant partie des 12, est mentionné dans les passages suivants:

  1. «Philippe et Barthélemy; Thomas et Matthieu le publicain; Jacques le [fils] d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée;» (Matthieu 10:3)
  2. «et André, et Philippe, et Barthélemy, et Matthieu, et Thomas, et Jacques le [fils] d’Alphée, et Thaddée, et Simon le Cananéen,» (Marc 3:18)
  3. «Simon, qu’il nomma aussi Pierre, et André son frère; Jacques et Jean; Philippe et Barthélemy;» (Luc 6:14)
  4. «Le lendemain, il voulut s’en aller en Galilée. Et Jésus trouve Philippe, et lui dit: Suis-moi.» (Jean 1:44)
  5. «Or Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre.» (Jean 1:45)
  6. «Philippe trouve Nathanaël et lui dit: Nous avons trouvé celui duquel Moïse a écrit dans la loi et duquel les prophètes ont écrit, Jésus, le fils de Joseph, qui est de Nazareth.» (Jean 1:46)
  7. «Et Nathanaël lui dit: Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth? Philippe lui dit: Viens et vois.» (Jean 1:47)
  8. «Nathanaël lui dit: D’où me connais-tu? Jésus répondit et lui dit: Avant que Philippe t’eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais.» (Jean 1:49)
  9. «Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe: D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent?» (Jean 6:5)
  10. «Philippe lui répondit: Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu.» (Jean 6:7)
  11. «Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant: Seigneur, nous désirons voir Jésus.» (Jean 12:21)
  12. «Philippe vient, et le dit à André; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus.» (Jean 12:22)
  13. «Philippe lui dit: Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit.» (Jean 14:8)
  14. «Jésus lui dit: Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe? Celui qui m’a vu, a vu le Père; et comment toi, dis-tu: Montre-nous le Père?» (Jean 14:9)
  15. «Et quand ils furent entrés [dans la ville], ils montèrent dans la chambre haute où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques [fils] d’Alphée et Simon Zélote, et Jude [frère] de Jacques.» (Actes des Apôtres 1:13)

Dans le contexte d’une partie des passages ci-dessus, apprenons de ce disciple:

  • Philippe est souvent mentionné avec Barthélemy. On aurait pu mettre «avec Nathanaël» car ce disciple portant ces noms est bel et bien le même disciple.

Dans Jean ch. 1er
Philippe n’est pas aussi connu que d’autres disciples. Dans le récit de Jean 1, 44 à 52, on apprend de Philippe qu’il vient de la ville de Bethsaïda tout comme André et Pierre. Au v. 46, la joie de Philippe, d’avoir trouvé le Sauveur, est évidente. Il en parle à Nathanaël. Certainement que ces deux hommes avaient déjà parlé du Messie. Pourtant Nathanaël ne croit pas tout de suite mais Philippe lui dit «viens et vois»… accompagne-moi et tu verras, tu comprendras. Alors Nathanaël croit car il a vu Jésus, Jésus qui l’avait vu avant que Philippe l’appelât (cf v. 49). Ce passage de Jean 1 est très beau. Jésus trouve d’abord Philippe (v. 44). Philippe et d’autres trouvent Jésus (v. 46) et Philippe trouve Nathanaël (v. 46).  Trouver Jésus, c’est encore possible aujourd’hui. Celui qui le cherche le trouve.

Dans Jean ch. 6
Les récits de ce chapitre ne se passe plus en Judée mais en Galilée. Le Seigneur y est venu les bords du lac de Génésareth. Ce lac, dans Jean, est appelé mer de Galilée ou de Tibérias. Jésus est le pain de vie, le pain du ciel (cf v. 32) mais au début du chapitre, il s’agit de nourriture et Jésus, voyant la foule, dit à Philippe: «D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent?». Jésus éprouve Philippe car il savait ce qu’il allait faire. Jésus voulait voir si son disciple compterait sur sa puissance divine ou sur des ressources humaines. André est aussi mis à l’épreuve (v. 9b). D’une part, Philippe considère qu’une grande somme ne suffira pas et de l’autre, André constate l’inutilité des ressources dont ils disposaient. Cela démontre l’incapacité de l’homme et l’insuffisance des ressources humaines. C’est la raison pour laquelle Jésus est venu dans ce monde, comme déjà considéré dans le récit de l’infirme de Bethesda.
Pour nous, lorsque nous sommes en présence d’une difficulté, n’avons-nous pas l’attitude de ces disciples? Apprenons à dire au Seigneur, comme Philippe aurait dû le faire, «je ne peux rien, mais toi tu peux tout». La suite du récit est belle avec cette foule assise à l’aise, dans l’herbe, en attendant du pain, sans aucune ressource apparente. Il faut attendre dans la tranquillité, le calme et la confiance (cf Es. 30, 15 et Lam.J. 3, 26).

Dans Jean ch. 12
Des Grecs, bien qu’étrangers à Israël, participent à la fête. Ils désirent voir Jésus et s’adressent à Philippe qui, probablement étonné de cette demande de la part de Grecs, le dit à André. Ensemble, ils le rapportèrent à Jésus (v. 20-22). Ce désir exprimé par des gentils rappelle au Seigneur le moment où les nations seront admises à participer aux bienfaits du règne du fils de l’homme. Pour prendre ce titre, lui qui est rejeté comme Messie, il devait mourir. Jésus pouvait s’intituler Fils de Dieu et Fils de David sans passer par la mort; mais, pour prendre son titre de Fils de l’homme et, comme tel, régner sur l’univers, s’associer des hommes dans la gloire, il devait mourir. C’est pourquoi Jésus répond aux deux disciples: «L’heure est venue pour que le Fils de l’homme soit glorifié. En vérité, en vérité, je vous dis: À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit» (v. 23-24). L’«heure» est celle de la glorification du Fils de l’homme. Selon les conseils de Dieu, il ne devait pas être seul dans la gloire, mais avoir des compagnons, des hommes, non des anges.

Dans Jean ch. 14
La déclaration de Jésus, au v. 7, fait poser cette question (v. 8) à Philippe: «Montre-nous le Père, et cela nous suffit». Les disciples auraient dû voir le Père en Jésus qui répond: «Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe? Celui qui m’a vu, a vu le Père; et comment toi, dis-tu: Montre-nous le Père?» (v. 9). Le ministère du Seigneur était terminé, et tout ce temps n’avait pas suffi aux disciples pour connaître qu’il était dans le Père et que le Père était en lui. Jésus, personne divine, distincte du Père, était, quoique homme ici-bas, en son Père, et ce qu’il manifestait dans sa vie, en paroles et en œuvres, était le Père. Aussi dit-il: «Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes» (v. 10, 11). Jésus ne parlait pas d’une manière indépendante de son Père, ni de son propre fonds; il y avait unité parfaite; «Moi et le Père, nous sommes un» (ch. 10, 30). En le voyant on voyait le Père. Il avait revêtu l’humanité pour qu’une chose si merveilleuse pût s’accomplir, car: «Personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler» (Matt. 11:27). L’évangile selon Jean nous présente tout spécialement cette révélation. Si les paroles du Seigneur ne suffisaient pas aux disciples, témoins de ses œuvres, ils auraient dû croire grâce à ce qu’ils voyaient.

En lisant le chapitre 14 en entier, on y trouve Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint Esprit.

 

Chapitre 8 : Thomas
(jumeau, en araméen  à son nom grec était Didyme)

 

  • 7ème position dans le passage de Matthieu 10
  • 8ème position dans le passage de Marc 3 et de Luc 6

Thomas est souvent nommé avec Matthieu. Il y a 11 mentions de Thomas :

  1. «Philippe et Barthélemy; Thomas et Matthieu le publicain; Jacques le [fils] d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée;» (Matthieu 10:3)
  2. «et André, et Philippe, et Barthélemy, et Matthieu, et Thomas, et Jacques le [fils] d’Alphée, et Thaddée, et Simon le Cananéen,» (Marc 3:18)
  3. «Matthieu et Thomas; Jacques le [fils] d’Alphée, et Simon qui était appelé Zélote;» (Luc 6:15)
  4. «Thomas donc, appelé Didyme, dit à ses condisciples: Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.» (Jean 11:16)
  5. «Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons pas où tu vas; et comment pouvons-nous en savoir le chemin?» (Jean 14:5)
  6. «Or Thomas, l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux quand Jésus vint.» (Jean 20:24)
  7. «Et huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant fermées; et il se tint au milieu d’eux et dit: Paix vous soit!» (Jean 20:26)
  8. «Puis il dit à Thomas: Avance ton doigt ici, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais croyant.» (Jean 20:27)
  9. «Thomas répondit et lui dit: Mon Seigneur et mon Dieu!» (Jean 20:28)
  10. «Simon Pierre, et Thomas, appelé Didyme, et Nathanaël de Cana de Galilée, et les [fils] de Zébédée, et deux autres de ses disciples étaient ensemble.» (Jean 21:2)
  11. «Et quand ils furent entrés [dans la ville], ils montèrent dans la chambre haute où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques [fils] d’Alphée et Simon Zélote, et Jude [frère] de Jacques.» (Actes des Apôtres 1:13)

Mis à part l’appel des apôtres et le livre des Actes, Thomas est mentionné 7 fois dans l’évangile selon Jean. Dans le contexte de ces  sept passages, apprenons de ce disciple:

Jean 11, 16 : dans le contexte de ce passage (Lazare), Thomas pense qu’ils vont tous mourir. Il voit les choses du mauvais côté. Par contre, Thomas veut rester avec son maître quoiqu’il arrive, étant prêt à mourir. C’est très beau de sa part.

Jean 14, 05 : une autre mention de Thomas. Au ch. 13, 33 de cet évangile, Jésus avait dit à ses disciples «Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir,…».  Et dans le v. 4 du ch. 14, Jésus déclare que les disciples connaissent le chemin. Thomas, malgré sa bonne volonté, n’arrive pas à comprendre et pose la question du v. 5. Pourtant, Thomas aurait dû savoir le chemin qu’allait prendre le Seigneur. En effet, Jésus venait de leur parler de la maison du Père. Il avait précisé «je vais vous préparer une place».

Jean 20, 19-29 (24, 26, 27, 28) : c’est le récit le plus connu en relation avec Thomas. Cela a eu lieu le soir du jour de la résurrection, le 1er de la semaine. Les jours d’alors n’étaient pas désignés comme maintenant. C’était donc un dimanche. Par crainte des Juifs, les portes étaient fermées. On comprend la peur des disciples car les Juifs venaient de crucifier Jésus. Tout à coup, les portes étant fermées, Jésus apparaît au milieu d’eux et leur dit «Paix vous soit» puis il leur montre ses mains et son côté. Thomas n’était pas là. On perd beaucoup lorsque Jésus est présent et que l’on est absent. Les disciples, tout heureux, racontent à Thomas qu’ils ont vu le Seigneur. Mais Thomas ne veut pas croire. Il dit même «à moins que je ne voie en ses mains les marques des clous et que je mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne croirai point». À l’exemple de nombreuses personnes, et souvent à juste titre, Thomas veut voir avant de croire. Mais le Seigneur Jésus, à la fin du v. 29, déclare «bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru».

Le dimanche d’après, Jésus est à nouveau au milieu d’eux et Thomas est présent. Le Seigneur souhaite la paix et invite Thomas à toucher ses blessures. Que c’est touchant encore, avec ces paroles «ne sois pas incrédule, mais croyant». Thomas déclare alors des paroles pleines de respect et d’émerveillement. C’est son cœur qui parle lorsqu’il dit «mon Seigneur et mon Dieu» (cf Rom. 10, 9)

Jean 21, 2 : L’enseignement que nous trouvons dans les versets 1 à 14 diffère de celui qui a caractérisé l’évangile. Il ressemble à celui de Matthieu du fait qu’il nous présente symboliquement les rapports de Christ avec la terre. Le Seigneur se retrouve avec quelques-uns de ses disciples en Galilée, près de la mer de Tibérias (lac de Génésareth). Ces disciples avaient repris leur occupation antérieure puisque le royaume de Christ ne s’établissait pas sur la terre selon leur attente. Pour les disciples présents, la vie de Jésus ici-bas est comme une parenthèse dans leur existence, et ils vont reprendre leur train de vie au point où ils l’avaient quitté (voir Matt. 4,18-22 et Marc 1, 16-20). Ces disciples étaient au nombre de 7 dont Thomas. L’Esprit de Dieu se sert de la circonstance de leur occupation dans laquelle le Seigneur se manifeste aux disciples. Jésus les retrouve au bord de la mer comme aux débuts de son ministère. Le Seigneur arrive au matin, en figure celui du beau jour de son règne millénaire; le résidu, dont Thomas est une figure, l’avait déjà rencontré. Mais Israël ne sera pas seul à jouir de ce règne; les nations doivent aussi être admises aux bénédictions de ce jour-là, selon les promesses faites aux pères et les nombreuses prophéties. Pour qu’elles s’accomplissent, il faudra jeter le filet de l’évangile du royaume dans la mer des peuples. C’est ce qui est présenté symboliquement, lorsque le Seigneur dit aux disciples de jeter leur filet au côté droit de la nacelle. Bien qu’il se remplît de 153 gros poissons, il ne se déchira pas, contraste frappant avec la pêche de Luc 5, où les filets se rompaient, la nacelle enfonçait; tout allait se perdre. Rien de semblable ici. La raison est que, dans Luc, la puissance du Seigneur était bien là mais en rapport avec l’homme dans la chair, incapable comme tel d’en profiter. Pour pourvoir en profiter, il fallait que le Seigneur accomplisse l’œuvre de la rédemption dans laquelle l’homme responsable a trouvé sa fin. Dès lors la bénédiction pour le ciel et la terre repose sur cette œuvre; tout est de Dieu; tout est sûr.

Puis Jésus voulait jouir avec eux de la communion dont l’expression est autour d’une table. Pour la réaliser, c’est lui qui pourvoit à tout, alors comme aujourd’hui.

Ces poissons sur la braise représentent le résidu juif qui a traversé le feu de l’épreuve dans la grande tribulation, avant que la masse des peuples ait été évangélisée de l’évangile du royaume.

«Ce fut là la 3ème (sur 5 cf 1 Cor. 15) fois déjà que Jésus fut manifesté aux disciples, après qu’il fut ressuscité d’entre les morts» (v. 14). 1ère fois: ch. 20, 19-23 en rapport avec la compagnie de Jésus ressuscité. 2ème fois: ch. 20, 24-29 en rapport avec Thomas, figure du résidu juif de la fin qui reconnaît le Seigneur en le voyant. 3ème fois ici en rapport avec le Seigneur qui veut amener les nations à jouir de son règne glorieux.

Chapitre 9 : Barthélemy
(fils de Tolmai, ou qui arrête les eaux) (Nathanaël : signifie « don de Dieu »).

  • 6ème position dans les passages de Matthieu 10, Marc 3 et Luc 6

Quatre occurrences dans :

  1. «Philippe et Barthélemy; Thomas et Matthieu le publicain; Jacques le [fils] d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée;» (Matthieu 10:3)
  2. «et André, et Philippe, et Barthélemy, et Matthieu, et Thomas, et Jacques le [fils] d’Alphée, et Thaddée, et Simon le Cananéen,» (Marc 3:18)
  3. «Simon, qu’il nomma aussi Pierre, et André son frère; Jacques et Jean; Philippe et Barthélemy;» (Luc 6:14)
  4. «Et quand ils furent entrés [dans la ville], ils montèrent dans la chambre haute où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques [fils] d’Alphée et Simon Zélote, et Jude [frère] de Jacques.» (Actes des Apôtres 1:13)

Et six occurrences pour Nathanaël dans :

  1. «Philippe trouve Nathanaël et lui dit: Nous avons trouvé celui duquel Moïse a écrit dans la loi et duquel les prophètes ont écrit, Jésus, le fils de Joseph, qui est de Nazareth.» (Jean 1:46)
  2. «Et Nathanaël lui dit: Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth? Philippe lui dit: Viens et vois.» (Jean 1:47)
  3. «Jésus vit Nathanaël venir vers lui, et il dit de lui: Voici un vrai Israélite, en qui il n’y a pas de fraude.» (Jean 1:48)
  4. «Nathanaël lui dit: D’où me connais-tu? Jésus répondit et lui dit: Avant que Philippe t’eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais.» (Jean 1:49)
  5. «Nathanaël répondit et lui dit: Rabbi, tu es le Fils de Dieu; tu es le roi d’Israël.» (Jean 1:50)
  6. «Simon Pierre, et Thomas, appelé Didyme, et Nathanaël de Cana de Galilée, et les [fils] de Zébédée, et deux autres de ses disciples étaient ensemble.» (Jean 21:2)

On pense que Nathanaël est le même disciple que Barthélemy. Barthélemy serait le surnom de Nathanaël. Barthélemy est cité dans les évangiles synoptiques alors que Nathanaël se trouve dans celui de Jean. Bar signifiant fils, on peut supposer que Barthélemy (ou Nathanaël) est le fils de Thélemy. La tradition veut qu’il ait été écorché vif, puis crucifié la tête en bas, après avoir prêché l’évangile en Arabie, en Perse et jusqu’aux Indes.

D’autres noms commencent par Bar. Par exemple Bartimée (Marc 10, 45), Barabbas (Marc 15, 7), Barnabas, Barjonas. Dans la Bible, les personnes n’ont pas de nom de famille. Par exemple, pour distinguer les Jacques, il y a, comme parents, Zébédée, Alphée, Marie, et encore Jacques le frère de Jésus.

Selon Jean 21, 2, Nathanaël vient de Cana de Galilée. La Galilée se trouve au nord d’Israël.  Nathanaël, selon Jean 1, 47, n’a pas cru tout de suite mais dans le contexte de ce passage, Nathanaël peut déclarer que Jésus est le fils de Dieu, le roi d’Israël. Jésus avait vu Nathanaël sous le figuier. Un autre homme était dans un figuier (sycomore). C’était Zachée (Luc 19).

Chapitre 10 : Matthieu
(donné, récompense. Matthias, qui remplaça Judas, signifie aussi «donné, récompense»)
(l’autre nom de Matthieu, qui est Lévi, signifie «attachement»)

  • 8ème position dans le passage de Matthieu 10
  • 7ème position dans les passages de Marc 3 et Luc 6

 Cinq occurrences, pour Matthieu, dans :

  1. «Et Jésus, passant de là plus avant, vit un homme nommé Matthieu, assis au bureau de recette; et il lui dit: Suis-moi. Et se levant, il le suivit.» (Matthieu 9:9)
  2. «Philippe et Barthélemy; Thomas et Matthieu le publicain; Jacques le [fils] d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée;» (Matthieu 10:3)
  3. «et André, et Philippe, et Barthélemy, et Matthieu, et Thomas, et Jacques le [fils] d’Alphée, et Thaddée, et Simon le Cananéen,» (Marc 3:18)
  4. «Matthieu et Thomas; Jacques le [fils] d’Alphée, et Simon qui était appelé Zélote;» (Luc 6:15)
  5. «Et quand ils furent entrés [dans la ville], ils montèrent dans la chambre haute où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques [fils] d’Alphée et Simon Zélote, et Jude [frère] de Jacques.» (Actes des Apôtres 1:13)

Trois occurrences pour Lévi, dans :

  1. «Et en passant, il vit Lévi le [fils] d’Alphée assis au bureau de recette, et il lui dit: Suis-moi. Et se levant, il le suivit.» (Marc 2:14)
  2. «Et après cela il sortit; et il vit un publicain nommé Lévi, assis au bureau de recette, et il lui dit: Suis-moi.» (Luc 5:27)
  3. «Et Lévi lui fit un grand festin dans sa maison; et il y avait une grande foule de publicains et d’autres gens qui étaient avec eux à table.» (Luc 5:29)

Matthieu a écrit l’évangile qui porte son nom. Un autre disciple du Seigneur Jésus a également écrit un évangile. C’est Jean. Matthieu raconte lui-même comment il est devenu l’un de ses disciple (Matt. 9, 9-13. Péager ou publicain = percepteur d’impôts). Cet homme gagnait bien sa vie. Si nous nous mettons à sa place, l’appel de Jésus devait être inattendu. Suivre Jésus signifiait abandonner son travail. Toutefois, il y a des promesses pour celui qui quitte tout pour suivre Jésus. Une des réponses se trouve dans Matt. 19, 29: … recevoir 100 fois autant et hériter de la vie éternelle. Dans le passage du ch. 9, Jésus appelle Matthieu en ne prononçant que deux petits mots. Ces mots «suis-moi» sont importants. «Et se levant, il le suivit». Suivre Jésus, c’est ce que nous pouvons faire aujourd’hui. C’est écouter ce qu’il nous dit dans la Bible et le faire. Bien que Jésus ne soit pas visible par nos yeux, comme autrefois pour Matthieu, nous pouvons néanmoins le suivre.

À cette occasion, Matthieu invite Jésus pour un repas, ainsi que quelques disciples, des publicains et des pécheurs. Aujourd’hui aussi, nous pouvons avoir à cœur le bien de notre prochain, que ce soit des collègues de travail ou des copains d’école, pour les mettre en relation avec le Sauveur puisque Jésus est le seul nom donné parmi les hommes par lequel on peut obtenir le salut.

Dans ce récit, il y a des visages irrités: ceux des Pharisiens. Ils font savoir leur mécontentement aux disciples du fait que Jésus est à table avec des publicains et des pécheurs (Matt. 9, 11). Le Maître, qui a entendu la question des Pharisiens, donne lui-même la réponse au v.12: «ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal». Dans cet enseignement qui a une portée générale, on comprend que Jésus n’est pas venu pour ceux qui se croient justes mais bien quiconque se reconnaît mauvais et pécheur.

À l’exemple de Matthieu et d’autres, puissions-nous réaliser, comme Pierre: « Alors Pierre, répondant, lui dit: Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi … (Matt. 19, 27).

Chapitre 11 : Jacques fils d’Alphée
(celui qui supplante)

  • 9ème position dans les passages de Matthieu 10, Marc 3 et Luc 6

Quatre à six occurrences (doutes pour les Nos 5 et 6) dans :

  1. «Philippe et Barthélemy; Thomas et Matthieu le publicain; Jacques le [fils] d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée;» (Matthieu 10:3)
  2. «et André, et Philippe, et Barthélemy, et Matthieu, et Thomas, et Jacques le [fils] d’Alphée, et Thaddée, et Simon le Cananéen,» (Marc 3:18)
  3. «Matthieu et Thomas; Jacques le [fils] d’Alphée, et Simon qui était appelé Zélote;» (Luc 6:15)
  4. «Et quand ils furent entrés [dans la ville], ils montèrent dans la chambre haute où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques [fils] d’Alphée et Simon Zélote, et Jude [frère] de Jacques.» (Actes des Apôtres 1:13)
  5. «Et leur ayant fait signe de la main de se taire, il leur raconta comment le Seigneur l’avait fait sortir de la prison; et il dit: Rapportez ces choses à Jacques et aux frères. Et sortant, il s’en alla en un autre lieu.» (Actes des Apôtres 12:17)
  6. «Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres;» (1 Corinthiens 15:7)

Le nom de Jacques, fils d’Alphée, est mentionné une fois seulement dans chacun des trois évangiles de Matthieu, Marc et Luc. Quelques particularités sont propres à chacun de ces évangiles.

La mission des douze disciples dans Matt. 10, 1 à 42
Dans les v. 5 et suivants, il ressort que les brebis perdues de la maison d’Israël sont la sphère du service des disciples du Seigneur. De ce fait, l’évangile d’aujourd’hui ne découle pas de cette mission. Toutefois, il y a certainement des analogies et des instructions pour les vrais croyants d’aujourd’hui. Ainsi, dans le dernier verset de Matthieu 9, Jésus exhorte ses disciples à prier pour que des ouvriers soient poussés dans la moisson. Ces ouvriers (Matthieu 10 le montre) sont les disciples eux-mêmes en réponse à leurs prières. Aujourd’hui, lorsque nous demandons que telle ou telle chose s’accomplisse dans le service pour le Seigneur, n’avons-nous pas souvent cette réponse: «C’est à vous de le faire». Quelle que soit la mission à effectuer, il faut que des personnes soient mises à part. Il faut aussi de la puissance conférée et l’indication de la bonne manière de procéder. Matthieu chapitre 10 traite de ces trois points, à savoir :

  • Le nom des personnes choisies (v. 2 à 4)
  • Le fait que Jésus leur confère la puissance nécessaire (v. 1)
  • L’énumération des instructions données pour l’accomplissement correct de leur mission (v. 5 à 42).

Dans cette mission et dans l’évangile de Matthieu, qui est l’évangile du Messie, du Roi d’Israël, relevons encore l’annonce du royaume qui s’est approché, du Roi qui était près d’eux: c’était la bonne nouvelle du royaume.

L’appel des douze dans Marc 3, 13 à 19
L’évangile de Marc, évangile du parfait serviteur, présente plutôt la suite du ministère de Jésus. À ce titre, il s’associe d’autres serviteurs pour continuer son oeuvre. Dans ce choix des douze disciples, cet évangile nous présente le Seigneur en prière, sur une montagne, et Luc précise qu’Il a prié toute la nuit. Ces serviteurs allaient être envoyés, selon v. 15 de ce ch., pour :

  • Prêcher l’évangile
  • Guérir les malades
  • Chasser les démons

Christ a ainsi le pouvoir de donner à d’autres de faire des miracles. En changeant le nom de quelques disciples, sa marque d’autorité suprême et sa connaissance de leur caractère, avant même d’en avoir fait l’expérience, sont bien mis en évidence.

L’appel des apôtres en Luc 6, 12 à 19
C’est dans ce passage que Jésus s’adresse à Dieu, par la prière, toute la nuit. L’évangile de Luc présente 7 versets dans lesquels le Seigneur est en prière. Ce chiffre est le chiffre de la plénitude: Jésus a eu une vie remplie de prières. Sur la croix et toujours dans Luc il y a une 8ème mention de Jésus qui prie. Tout en étant Dieu, agissant en puissance au milieu des hommes, Jésus réalisait la position d’un homme dépendant de Dieu son Père. L’évangile de Luc est précisément celui du «fils de l’homme». Jésus nous donne un enseignement de toute importance car, dans la prière, il y a: la source de la puissance, de la sagesse, de l’intelligence, et de tout ce dont nous avons besoin pour accomplir nos devoirs. Obéissant, dépendant, Jésus, un avec Dieu, fait la volonté de son Père. Il connaît déjà le caractère de Judas Iscariote mais il ne le met pas de côté car Dieu son Père voulait qu’il soit au nombre des douze.

Dans le contexte de ce passage, remarquons la haine des principaux du peuple; selon v. 7 de ce ch., le fait que Jésus soit le centre duquel sort tout vrai bien excite toujours plus la haine des chefs religieux car leur prestige s’en ressent. Hélas, plus tard, le peuple se laissera convaincre que Jésus mérite la croix.

Ne soyons pas des gens qui écoutent les propos de l’ennemi. Au contraire, attachons-nous toujours plus de coeur à la personne de Jésus. Par la foi, nous trouverons en Lui la source de toute vraie bénédiction et nos besoins seront comblés.

Dans le livre des Actes.
Act. 1, 10-13
Ce passage a déjà été cité en relation avec Jacques fils de Zébédée. Dans les versets de ce paragraphe, les disciples devaient être surpris puisqu’ils ne pensaient pas que Jésus allait remonter au ciel mais qu’il établirait son royaume pour Israël. Ils pensaient que Jésus allait établir le royaume selon l’annonce faite par les prophètes. Mais le rejet du Roi diffère l’établissement du royaume. Toutefois, Dieu, dans sa bonté, envoie deux anges pour les rassurer. Ils leur disent que Jésus reviendra de la même manière qu’il s’en est allé. Alors les disciples retournent à Jérusalem et persévèrent dans la prière. Remarquons que la venue de Jésus, annoncée ici, n’est pas celle que nous attendons. Ici, il s’agit de son apparition.

Act. 12, 17
Ce passage est commenté ici bien qu’il y ait un doute entre Jacques fils d’Alphée et Jacques frère du Seigneur. Quoiqu’il en soit, Jacques est nommé en rapport avec la délivrance miraculeuse de Pierre. Hérode, adulé par les hommes, mais dont la mort est mentionnée au v. 23, est un persécuteur. Très vite, les chrétiens font l’expérience de la méchanceté et de l’opposition des hommes mais aussi des ressources de la foi et des délivrances. Ainsi Pierre, objet des instantes prières de l’assemblée, est délivré. Pour Pierre et d’autres, dont Jacques, leur service pour le Seigneur continue.

Le Seigneur, ressuscité, a été vu de Jacques (1 Cor. 15, 7)

Là aussi, il y a un doute entre Jacques fils d’Alphée et Jacques frère du Seigneur. Le passage de 1 Cor. 15, 7 mentionne Jacques dans les témoins de la résurrection du Seigneur. Ce chapitre, par le sujet de la résurrection, introduit une scène nouvelle. En effet, quant aux choses extérieures et en dehors de la résurrection, tout est vain et ce jusqu’aux résultats du travail du Seigneur lorsqu’il était ici-bas (voir Es. 39, 4, Ps. 109, 4). La résurrection est à la base de la victoire de Christ. Elle est la seule ressource et le seul remède contre la mort, cette mort qui sépare tout ce à quoi nous avons pris intérêt depuis le commencement de notre vie. La mort est la fin et la destruction de toutes relations et de toutes espérances terrestres. Pour le chrétien, la résurrection est autre chose qu’une chose vague et sans portée: elle est la puissance vivifiante qui seule soutient le cœur là où tout s’écroule! Mais la résurrection ne sera pas le lot de tous les vrais chrétiens puisque nous attendons le retour du Seigneur. La fin de 1 Cor. 15 donne quelques enseignements à cet égard.

Chapitre 12 : Simon zélote
(Simon signifie « qui écoute»)

  • 11ème position dans les passages de Matthieu 10 et dans Marc 3
  • 10ème position dans le passage de Luc 6

Quatre occurrences, dont deux avec l’additif de «Zélote» et deux avec «cananéen» dans :

  1. «Simon le Cananéen, et Judas l’Iscariote, qui aussi le livra.» (Matthieu 10:4)
  2. «et André, et Philippe, et Barthélemy, et Matthieu, et Thomas, et Jacques le [fils] d’Alphée, et Thaddée, et Simon le Cananéen,» (Marc 3:18)
  3. «Matthieu et Thomas; Jacques le [fils] d’Alphée, et Simon qui était appelé Zélote;» (Luc 6:15)
  4. «Et quand ils furent entrés [dans la ville], ils montèrent dans la chambre haute où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques [fils] d’Alphée et Simon Zélote, et Jude [frère] de Jacques.» (Actes des Apôtres 1:13)
  • Beaucoup de Simon dans la Bible mais, selon toute vraisemblance, que ces quatre passages pour le disciple Simon faisant partie des 12.

Voyons un aspect ou l’autre, en rapport avec Simon zélote ou le Cananéen, dans le moule des douze disciples.

Le service du Seigneur
L’Évangile de Marc présente le Serviteur parfait. Si, dans la gloire de sa Personne, il demeure seul, dans son service, il est le modèle pour tous les serviteurs du Seigneur (voir, entre autres passages: 2 Pi. 1, 17-18; Matt. 11, 29; Rom. 12, 11; Matt. 19, 14).

Choix, appel et formation des serviteurs
Il est instructif d’apprendre, en parcourant les Évangiles, comment le Seigneur prépare chacun à remplir le service qu’Il se propose de lui confier (Éph. 4, 7). Une formation qui ne peut s’acquérir que dans Sa compagnie (Marc 1,17).
La lecture des évangiles est précieuse. On y découvre la manière dont le Seigneur prépare et forme un serviteur. Un service (cf Eph. 4, 7) s’acquiert dans sa compagnie (Marc 1, 17). Sont en vue l’appel au service, la formation (se renoncer selon Matt. 16, 24 / le courage pour suivre le Seigneur dans un monde qui le rejette selon Jean 11, 16 / etc), la communion (pour porter du fruit selon Jean 15, 16 / pour connaître le Père selon Jean 15, 15 / etc), la fidélité (Jean 12, 26: le Seigneur récompense un service fidèle).
Dans ce moule, le Seigneur enseigne encore ses disciples en relation avec la parabole du semeur qui montre l’effet souverain de la Parole semée dans la bonne terre. Puis dans l’évangile de Marc le sujet «écouter» est constant. Ainsi, pour Simon zélote comme pour les autres, que d’enseignements, pour eux et pour nous, à être de fidèles serviteurs.

Chapitre 13 : Jude
(frère de Jacques) (Jude signifie «célébré»)

  • 10ème position dans Matthieu 10 (Lebbée surnommé Thaddée à en Matthieu 10)
  • 10ème position dans le passage de Marc 3 (Thaddée dans Marc 3)
  • 11ème position dans le passage de Luc 6

Six occurrences avec le nom de «Jude» dans la Parole mais seules les Nos 3 à 5, avec en plus les passages ci-dessus avec Thaddée (signifie « qui offre la louange ») et Lebbée (signifie « homme de coeur »), sont attribuables au disciple faisant partie des 12 :

  1. «Celui-ci n’est-il pas le fils du charpentier? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie? et ses frères, Jacques, et Joses, et Simon, et Jude?» (Matthieu 13:55)
  2. «Celui-ci n’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques et de Joses et de Jude et de Simon; et ses sœurs ne sont-elles pas ici auprès de nous? Et ils étaient scandalisés en lui.» (Marc 6:3)
  3. «Jude [frère] de Jacques, et Judas Iscariote, qui aussi devint traître;» (Luc 6:16)
  4. «Jude (non pas l’Iscariote) lui dit: Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde?» (Jean 14:22)
  5. «Et quand ils furent entrés [dans la ville], ils montèrent dans la chambre haute où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques [fils] d’Alphée et Simon Zélote, et Jude [frère] de Jacques.» (Actes des Apôtres 1:13)
  6. «Jude, esclave de Jésus Christ et frère de Jacques, aux appelés, bien-aimés en Dieu le Père, et conservés en Jésus Christ:» (Jude 1)
  • Aux occurrences ci-dessus, il faut donc ajouter celles comportant le nom de Thaddée et Lebbée, c’est-à-dire :
  1. «Philippe et Barthélemy; Thomas et Matthieu le publicain; Jacques le [fils] d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée;» (Matthieu 10:3)
  2. «et André, et Philippe, et Barthélemy, et Matthieu, et Thomas, et Jacques le [fils] d’Alphée, et Thaddée, et Simon le Cananéen,» (Marc 3:18)

Faisons, pour Jude, une approche identique à celle effectuée avec Simon zélote en complétant le moule propre aux 12.

Toutes les ressources sont en leur Maître
En cas de tempêtes (Marc 4, 37 à 41) :
Les disciples peuvent contempler quelques attributs du Seigneur. Son autorité, sa gloire (le plus souvent voilée), sa puissance en présence d’éléments en furie, sa mise à l’épreuve des siens (il dort). Puis Jésus intervient. Il est le Dieu de paix (cf Phil. 4, 9 et 2 Thes. 3, 16). Les vagues peuvent nous assaillir mais la ressource est là. Faisons appel, comme les 12, au secours du Seigneur.

En relation avec le monde des esprits (Marc 5, 15 et contexte)
C’est le démoniaque Légion. En abordant le rivage, la 1ère personne rencontrée est cet homme possédé de nombreux esprits. Le Seigneur montre alors aux siens sa puissance sur le monde des démons ou esprits. Jésus le délivre. Quelle différence avec les hommes qui sont incapables de soulager ceux qui sont tourmentés par les agents de l’ennemi. Cette délivrance est, pour les 12, digne d’encouragements en voyant cet homme aux pieds de Jésus et vêtu. Belle image de ceux qui, autrefois nus, sont maintenant revêtus de la justice divine.

En relation avec la femme à la perte de sang (Marc 5, 25 à 34)
En route pour répondre à la demande de Jaïrus, chef de synagogue dont sa fille est à l’extrémité, une femme, caractérisée par la foi, recourt secrètement à la puissance de Jésus en touchant le bord de son vêtement. Son cas est désespéré mais elle connaît la puissance du Seigneur et réalise qu’elle est guérie. Le Seigneur le sait aussi. Mais il faut une confession publique et Jésus peut prononcer cette parole pleine de grâce «Ma fille, ta foi t’a guérie; va en paix». Encouragement pour sa foi et à nouveau un enseignement pour les disciples en ce que seule la puissance divine peut guérir toutes les conséquences du péché.

En relation avec la fille de Jaïrus (Marc 5, 35 à 41 et contexte)
La mort a frappé. Mais le Seigneur est plein d’amour. Il faut croire ce qu’il dit, Lui qui est la résurrection et la vie. Dans ce récit, Jude (v. 37) n’est pas choisi par Jésus. Ce sont trois autres disciples qui entrent dans la chambre où l’enfant se trouvait. Mais Jude, comme les 8 autres disciples, sont témoins du pouvoir de Jésus. Jésus a montré à ceux qu’il envoie son pouvoir sur une mer démontée, sur un démoniaque, sur une maladie incurable et sur la mort (roi des terreurs dans Job 18, 14).

Dans ce moule, le Seigneur enseigne encore ses disciples de nombreuses et diverses manières (cf Jean 21, 25). Relevons seulement le cas du passage à l’autre rive de Marc 4, 35 et 36:

  • Passer à l’autre rive. Rejeté sur une rive, il sera pourtant Roi des rois et Seigneur des seigneurs (cf Ps. 24; Apoc. 18, 16, etc). Comme le Seigneur et ses disciples, il faut s’attendre à rencontrer de l’opposition et de l’opprobre car le diable rôde et attaque. Il faut aller avec Lui vers l’autre rive. Pour nous, bien mieux que pour les 12 d’alors, la gloire s’y trouve.

Les 12 sont parés pour un service (Marc 6, 7++). Comme eux, nous pouvons servir selon la pensée du Maître. Puissions-nous, tout en le servant, apprendre toujours en marchant sur ses traces. Rendons témoignage. Soyons aussi caractérisés par la foi. Dieu pourvoit aux besoins des siens (Luc 22, 35-36). C’est un grand privilège de pouvoir servir et de tout Lui dire plutôt que de raconter aux autres (cf Luc 17, 10). Soyons aussi occupés de Lui plutôt que de nous-mêmes et de notre service. Il faut d’abord cultiver la vraie communion.

Chapitre 14 : Matthias
(même signification que MATTHIEU : don de l’Éternel)

Deux occurrences :

  1. « Et ils en mirent deux sur les rangs: Joseph, appelé Barsabbas, qui était surnommé Juste, et Matthias.» (Actes des Apôtres 1:23)
  2. « Et ils jetèrent le sort sur eux; et le sort tomba sur Matthias, qui fut adjoint aux onze apôtres.» (Actes des Apôtres 1:26)

Ce Juif, témoin oculaire de la résurrection de Christ, a remplacé le traitre Judas Iscariote dans le cadre des disciples. Mis à part les deux versets du chapitre 1er des Actes, on ne sait rien d’autre de lui. Toutefois, dans le contexte des v. 21 à 26 de ce chapitre, relevons encore que:

Pierre, dans le 1er de ses 7 discours, cite l’Écriture (voir Psaume 69, 25 et Psaume 109, 8)  pour montrer que Judas doit être remplacé. L’importance d’être témoin de la résurrection est aussi indiqué. Aujourd’hui encore plus qu’alors, c’est la Parole écrite qui dirige les croyants. Demandons toujours au Seigneur qu’il nous ouvre l’intelligence pour comprendre les Écritures (cf Luc 24, 45). Les Écritures sont donc suffisantes pour montrer que Judas doit être remplacé. Aujourd’hui, les Écritures sont complètes et contiennent tout ce qui est nécessaire pour guider tout croyant dans sa marche et pour l’instruire à tous égards. Tout ce qui n’est pas fondé sur les Écritures et qui vient de soi-même est sujet à révision. Il faut regarder au Seigneur. C’est ce qui se fait dans les versets 24 et 25. On regarde au Seigneur pour choisir un remplaçant à Judas. Dès le début, il est ainsi démontré que les apôtres font usage de la prière et de la Parole. Aujourd’hui aussi, en faisant usage de ces ressources, les chrétiens seront gardés. Au v. 26, le sort tombe sur Matthias qui était mentionné en deuxième lieu. Peut-être que les disciples auraient choisis celui qui était mentionné en premier, c’est-à-dire Joseph. De nos jours, il n’est plus besoin d’utiliser le sort. Il s’agissait d’une coutume juive. Maintenant, la Parole est complète et le Saint Esprit dirige le croyant avec intelligence afin qu’il tienne compte des Écritures et qu’il fasse usage de la prière.

Quant à Joseph et Matthias, ils faisaient partie de ceux qui avaient eu le privilège d’accompagner Jésus pendant son ministère ici-bas. Peut-être faisaient-ils partie des 70 de Luc 10, 1. En Actes 13, 2, l’Esprit est là et l’on ne jette plus le sort. La promesse du Saint Esprit de la part du Père est donc autre chose que celle de la restauration du royaume d’Israël par la puissance de Jéhovah, le Dieu de jugement.

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