Plusieurs « Jacques » dans la Bible

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Pour accéder rapidement à une section de cet article, veuillez simplement introduire un argument de recherche tel que, par exemple « Jacques, le frère de Jésus ». Après une, ou très peu d’occurrence(s), vous arriverez sur les mptes correspondantes. Ci-dessous quelques arguments relatifs à ces notes.

Sections de cet article :
Pour : Jacques, fils de Zébédée Pour : Jacques, le frère de Jésus
Pour : Jacques, fils d’Alphée Pour : Cinq dernières mentions dans les épîtres *
Remarques préalables :
L’article « Jacques » fait parfois référence à des versets de la Bible; par exemple : 2 Tim. 3, 1. La clé de quelques abréviations, dont les livres de la Bible, se trouve dans le groupe 6 « Divers » sous : **.

Cet article peut également contenir des mots ou expressions qui nécessitent quelques explications. Un extrait de glossaire se trouve dans le groupe 6 « Divers » sous t061. En de tels cas, des liens figurent dans l’article de la manière suivante: voir ou cf *.

Jacques

Dans la Bible, « Jacques » revient 39 fois. Nous y avons ~19 x Jacques le fils de Zébédée et frère de Jean dans la colonne 1 ; ~4 x Jacques le fils d’Alphée et apôtre de Jésus-Christ dans la colonne 2 ; ~15 x Jacques le frère de Jésus, fils de Marie, dans la colonne 3 ; ~2 x Jacques, père de l’apôtre Jude (?), dans la colonne 4. // ~ signifie environ car, selon les auteurs, il n’y a pas toujours cohérence. Ce qui figure dans le tableau semble le plus plausible.

Z A J
No

Passage

1 2 3 4

Extrait du passage

1 Matt. 4, 21 X Jacques, le fils de Zébédée et Jean, son ..
2 Matt. 10, 2 X Jacques, le fils de Zébédée, et Jean son frère
3 Matt. 10, 3 X Jacques, le fils d’Alphée, et Lebbée
4 Matt. 13, 55 X Et ses frères Jacques, et Joses, et Simon
5 Matt. 17, 1 X Jésus prend avec lui Pierre, et Jacques
6 Matt. 27, 56 X Marie, la mère de Jacques et de Joses
7 Marc 1, 19 X Il vit Jacques, le fils de Zébédée et Jean son ..
8 Marc 1, 29 X

Ils allèrent avec Jacques et Jean dans la ..

9 Marc 3, 17 X Et Jacques le fils de Zébédée, et Jean le ..
10 Marc 3, 18 X Et Thomas, et Jacques le fils d’Alphée
11 Marc 5, 37 X Sinon à Pierre et à Jacques et à Jean le frère ..
12 Marc 6, 3 X Le fils de Marie, et le frère de Jacques et de ..
13 Marc 9, 2 X Jésus prend avec lui Pierre et Jacques et Jean
14 Marc 10, 35 X Et Jacques et Jean, fils de Zébédée, viennent ..
15 Marc 10, 41 X De l’indignation à l’égard de Jacques et de Jean
16 Marc 13, 3 X Pierre, et Jacques, et Jean, et André ..
17 Marc 14, 33 X Et il prend avec lui Pierre et Jacques et Jean
18 Marc 15, 40 X Et Marie, la mère de Jacques le mineur, et de ..
19 Marc 16, 1 X Et Marie, la mère de Jacques, et Salomé, ..
20 Luc 5, 10 X Jacques et Jean aussi, fils de Zébédée
21 Luc 6, 14 X Jacques et Jean ; Philippe et Barthélémy ;
22 Luc 6, 15 X Jacques, le fils d’Alphée, et Simon qui était ..
23 Luc 6, 16 X ? Jude, frère de Jacques, et Judas Iscariote, ..
24 Luc 8, 51 X Sinon à Pierre, et à Jean, et à Jacques, et au ..
25 Luc 9, 28 X .. il prit avec lui Pierre, et Jean et Jacques, ..
26 Luc 9, 54 X Et ses disciples Jacques et Jean, voyant cela ..
27 Luc 24, 10 X .. et Marie, la mère de Jacques, et les autres ..
28 Act. 1, 13 X ? .. où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, ..
29 Act. 1, 13 X .. et André, .. Jacques fils d’Alphée et Simon ..
30 Act. 12, 2 X .. il fit mourir par .. Jacques, le frère de Jean
31 Act. 12, 17 ? X Rapportez ces choses à Jacques et aux frères
32 Act. 15, 13 X Jacques répondit, disant : Hommes frères, ..
33 Act. 21, 18 X Paul entra avec nous chez Jacques
34 1 Cor. 15, 7 ? ? Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous ..
35 Gal. 1, 19 X .. sinon Jacques le frère du Seigneur.
36 Gal. 2, 9 X Jacques, et Céphas, et Jean, qui étaient ..
37 Gal. 2, 12 X .. fussent venus d’auprès de Jacques, il ..
38 Jac. 1, 1 X Jacques, esclave de Dieu et du Seigneur ..
39 Jude 1 X Jude, esclave de Jésus .. et frère de Jacques, ..
Informations sur le nom de « Jacques »C’est Jacob en grec. Jacob : celui qui prend par le talon ; qui supplante. Autre signification moins connue : Dieu qui garde, qui protège.

Selon les auteurs, il n’est pas facile d’identifier « Jacques », avec certitude, dans certains passages, d’où des ? dans le tableau. Par exemple, pour Jacques mentionné en Luc 6, 16 et en Act. 1, 13, nous ne savons pratiquement rien de lui.

Dans les pages qui suivent, le but est de faire ressortir, pour notre instruction, quelques traits des passages dans lesquels nous trouvons ce nom.

Jacques, fils de Zébédée, frère de Jean 

 

Son appel

C’est en Matt. 4, 21 que nous trouvons pour la première fois Jacques. Dans les v. 18 à 22 de ce ch., nous y avons l’appel de quelques disciples : Pierre, André, Jacques et Jean. A cette occasion, nous remarquons la puissante attraction de l’appel du Seigneur qui attache les êtres à Lui. Ces hommes quittent tout, rompent tout lien, pour suivre le Seigneur. Ils seront désormais pêcheurs d’hommes. (Voir aussi Luc 5, 10).

Jacques est aussi l’un des douze. Dans le passage de Matt. 10, 1 à 4 (voir aussi Luc 6, 14), les termes ‘disciples’ ou ‘apôtres’ sont équivalents. Le premier est plutôt en rapport avec la formation; le mot disciple vient d’un verbe qui signifie : apprendre. Un disciple s’attache à un maître, suit ses enseignements et les met en pratique. Quant au mot apôtre, il vient du terme ‘apostolos’ : littéralement ‘envoyé’. Les douze ont été avec Jésus durant son ministère sur la terre. Judas, le traître, fut remplacé par Matthias (Act. 1, 23 à 26). Les apôtres ont été témoins de la résurrection du Seigneur (Act. 1, 22). Paul est également un apôtre car il a vu le Seigneur dans la gloire après son Ascension (1 Cor. 9, 1).

 

Pendant le ministère de Jésus sur la terre

 

Sur la montagne de la transfiguration (Matt. 17, 1) (aussi en Marc 9, 2 ; Luc 9, 28)

Avec Pierre et Jean, Jacques est choisi par Jésus qui les mène à l’écart sur une haute montagne. Jésus fut transfiguré. Moïse et Elie leur apparurent, parlant avec lui. Dans cette cène, nous avons la réalisation des paroles de Jésus selon Matt. 16, 28.

La fille de Jaïrus (Marc 5, 37) (aussi en Luc 8, 51 et Matt. 9, 18++)

Dans ce récit, Jacques est à nouveau en compagnie de Pierre et de Jean. Ils sont témoins du miracle de Jésus qui ressuscite la jeune fille. Le même récit se trouve en Luc 8, 40 à 56. Dans chaque évangile, lorsqu’un même récit est rapporté, il y a de petites différences intéressantes. Ainsi, en Luc, il faut donner à manger à la jeune fille. Dans Marc, cette jeune fille de douze ans se lève et marche.

Souhait des fils de Zébédée (Marc 10, 35 à 45) (aussi en Matt. 20, 20++)

Ce paragraphe est précédé de l’enseignement du  » chemin de la croix « . A ce moment, cet enseignement ne va pas bien loin chez les disciples. En effet, alors qu’il est question de la mort de Jésus, ces derniers sont occupés de savoir quelle serait leur place dans le royaume ou dans la gloire. Jacques et Jean ont cepen-dant de la foi car ils croient que Jésus va régner. Mais il y a toutefois en eux ce désir qui vient de la chair. Et dans sa réponse qui va jusqu’au v. 45, le Seigneur, toujours rempli de bonté pour les siens, profite de ce désir charnel pour instruire les disciples. Dans tout cet enseignement, nous avons d’une part la rédemption qui sera accomplie par le Fils de Dieu qui allait être l’Agneau de Dieu. Mais il y a aussi la marche sur la terre et tous les disciples doivent entrer sur le même sen-tier que Jésus et le suivre s’ils veulent être avec lui. Cela nous montre la profonde humilité et la soumission du Seigneur dans sa venue ici-bas. Il recevait tout de la main du Père. Et quant à un droit de promotion dans le royaume, il n’y en a pas. C’est le Père qui choisit et qui donne la gloire spéciale destinée à un service spécial. Mais la portion de Jésus, c’est la croix, la croix qui conduit à la gloire. Et c’est la leçon que les disciples et chacun de nous devons apprendre.

Prédictions touchant Jérusalem (Marc 13, 1++) (aussi en Matt. 24 et en Luc 21)

Ce passage montre ce qui doit arriver à la fin. Marc diffère un peu de Luc où les Gentils tiennent une place spéciale. Ainsi, si un même récit se trouve dans plu-sieurs évangiles, nous y trouverons toujours des variantes en rapport avec le caractère propre à chaque évangile. En Marc 13, nous y avons les événements qui précéderont immédiatement la manifestation du Seigneur au monde. Le Seigneur donne aux disciples des enseignements pour les temps difficiles qui précéderont sa manifestation.

Dans le jardin de Gethsémané (Marc 14, 33) (aussi en Matt. 26, 36++ ; Luc 22, 39++; Jean 18, 1++)

Dans le passage ci-dessus, Pierre et Jacques et Jean. Nous y avons la cène poignante du jardin de Gethsémané. Le Seigneur se soumet à la volonté de Dieu qui le conduira jusqu’à la mort de la croix. Les disciples ne peuvent veiller ; ils s’endorment.

En chemin pour Jérusalem (Luc 9, 54) (aussi en Matt. 19, 1 ; Marc 10, 1)

Jésus se met en marche vers Jérusalem. C’est son dernier voyage vers cette ville où il devait être mis à mort. Il savait ce qui était devant lui et c’est pourquoi il dresse résolument sa face (voir Es. 50, 7). Si Jésus marchait comme victime vers Jérusalem, il avait néanmoins conscience qu’il était le roi qui aurait dû être reçu. Pour cette raison, il envoie des messagers. Mais au v. 53, Jésus n’est pas reçu. Ce fait provoque chez les disciples, donc chez Jacques aussi, un sentiment de jugement plutôt que de grâce en nommant Elie lorsque ce dernier fit descendre le feu (jugement) du ciel.

Après la mort du Seigneur Jésus

En prière (Act. 1, 13)

Après que Jésus fut élevé de la terre, quelques disciples se retrouvent dans la chambre haute pour la prière. Il y a des hommes et des femmes, chacun à la place assignée par la Parole. Des noms sont nommés dont celui de Jacques. S’agit-il du fils de Zébédée ou d’un autre Jacques ? Probablement le fils de Zébédée et Jacques, fils d’Alphée est aussi là.

 

Mort de Jacques (Act. 12, 2)

C’est à l’occasion du récit de l’emprisonnement de Pierre que nous avons la mention de la mort de Jacques. Le livre des Actes dépeint les progrès de l’évangile, également en dehors de la Judée et parmi les Grecs ; le ch. 11 le démontre. Mais Satan déploie ses efforts à Jérusalem. Son instrument est Hérode, le petit-fils d’Hérode le Grand qui avait fait massacrer les petits enfants de Bethléhem. Hérode se rend agréable aux Juifs en faisant mourir ceux qu’ils haïssaient. Ces hommes qui ne s’entendent pas entre eux s’unissent par haine contre Christ. Mais la grâce de Dieu a opéré pour que les chrétiens s’unissent par amour pour Christ alors que nous étions haïssables (voir Tite 3, 3). Dans le passage qui nous occupe Dieu a permis, dans sa toute connaissance, que Jacques fut mis à mort. Mais en même temps, par le récit de l’emprisonnement de Pierre, Dieu démontre l’impuissance et la nullité d’Hérode. La prière met en évidence la puissance de Dieu (voir Jac. 5, 16).

Jacques, fils d’AlphéeMission des douze disciples (Matt. 10, 3) (voir aussi Marc 3, 18 ; Luc 6, 15)

Le nom de Jacques, fils d’Alphée, est mentionné une fois seulement dans chacun des trois évangiles de Matthieu, Marc et Luc. Quelques particularités sont propres à chacun de ces évangiles. Ces évangiles de Matthieu, Marc et Luc sont les évangiles ‘synoptiques’ (cf. *)

La mission des douze disciples en Matt. 10, 1 à 42

Les v. 5 et suivants nous apprennent que les brebis perdues de la maison d’Israël constituent la sphère du service des disciples du Seigneur. Ainsi, l’évangile d’aujourd’hui ne découle pas de cette mission. Toutefois, il y a certainement des analogies et des instructions pour les vrais croyants d’aujourd’hui. Ainsi, dans le dernier verset du chapitre 9, Jésus exhorte ses disciples à prier pour que des ouvriers soient poussés dans la moisson. Le chapitre 10 montre qu’ils sont eux-mêmes la réponse à leurs prières. Aujourd’hui, lorsque nous demandons que telle ou telle chose s’accomplisse dans le service pour le Seigneur, n’avons-nous pas souvent cette réponse : « C’est à vous de le faire ». Et quelle que soit la mission à effectuer, il faut que des personnes soient mises à part. Il faut aussi de la puissance conférée et l’indication de la bonne manière de procéder. Matthieu chapitre 10 traite de ces trois points, à savoir :

Le nom des personnes choisies dans les v. 2 à 4
Au v. 1 : le fait que Jésus leur confère la puissance nécessaire
Du v. 5 et jusqu’à la fin : l’énumération des instructions données pour l’accomplissement correct de leur mission.

Dans cette mission et dans l’évangile de Matthieu, qui est l’évangile du Messie, du Roi d’Israël, relevons encore l’annonce du royaume qui s’est approché, du Roi qui était près d’eux : c’était la bonne nouvelle du royaume.

L’appel des douze en Marc 3, 13 à 19

En cette occasion et dans l’évangile de Marc, évangile du parfait serviteur, nous avons plutôt la suite du ministère de Jésus. A ce titre, il s’associe d’autres serviteurs pour continuer son oeuvre. Dans ce choix des douze disciples, cet évangile nous présente le Seigneur en prière, sur une montagne, et Luc précise qu’Il a prié toute la nuit. Ces serviteurs allaient être envoyés, selon v. 15 de ce ch., pour :

Prêcher l’évangile
Guérir les malades
Chasser les démons

Christ peut donc donner à d’autres le pouvoir d’accomplir des miracles. En donnant des noms à quelques-uns de ses disciples, nous voyons sa marque d’autorité suprême et sa connaissance de leur caractère avant même d’en avoir fait l’expérience.

L’appel des apôtres en Luc 6, 12 à 19

C’est dans ce passage que nous voyons Jésus prier Dieu toute la nuit. Dans Luc, il y a sept versets dans lesquels nous voyons le Seigneur en prière. Ce chiffre est le chiffre de la plénitude : Jésus a eu une vie remplie de prières. Sur la croix et toujours en Luc : une huitième mention de Jésus qui prie. Tout en étant Dieu, agissant en puissance au milieu des hommes, Jésus réalisait la position d’un homme dépendant de Dieu son Père. Et l’évangile de Luc est précisément celui du « fils de l’homme ». Quel enseignement Jésus nous donne en priant : nous y avons la source de la puissance, de la sagesse, de l’intelligence, et de tout ce dont nous avons besoin pour accomplir nos devoirs. Obéissant, dépendant, Jésus, un avec Dieu, fait la volonté de son Père. Il connaît déjà le caractère de Judas Iscariote mais il ne le met pas de côté car Dieu son Père voulait qu’il soit au nombre des douze.

– Dans le contexte de ce passage, remarquons la haine des principaux du peuple, selon v. 7 de ce ch. Le fait que Jésus soit le centre duquel sort tout vrai bien excite toujours plus la haine des chefs religieux car leur prestige s’en ressent. Hélas, plus tard, le peuple se laissera convaincre que Jésus mérite la croix.

– Ne soyons pas des gens qui écoutent les propos de l’ennemi. Au contraire, attachons-nous toujours plus de coeur à la personne de Jésus. Par la foi, nous trouverons en Lui la source de toute vraie bénédiction et nos besoins seront comblés.

Dans le livre des Actes

Act. 1, 13

Ce passage a déjà été cité en relation avec Jacques fils de Zébédée. Dans les versets de ce paragraphe, les disciples devaient être surpris puisqu’ils ne pensaient pas que Jésus allait remonter au ciel mais qu’il établirait son royaume pour Israël. Ils pensaient que Jésus allait établir le royaume selon l’annonce faite par les prophètes. Mais le rejet du Roi diffère l’établissement du royaume. Toutefois, Dieu, dans sa bonté, envoie deux anges pour les rassurer. Ils leur disent que Jésus reviendra de la même manière qu’il s’en est allé. Alors les disciples retournent à Jérusalem et persévèrent dans la prière. Remarquons que la venue de Jésus, annoncée ici, n’est pas celle que nous attendons. Ici, il s’agit de son apparition.

Act. 12, 17

Ce passage est commenté ici bien qu’il y ait un doute entre Jacques fils d’Alphée et Jacques frère du Seigneur. Quoiqu’il en soit, Jacques est nommé en rapport avec la délivrance miraculeuse de Pierre. Hérode, adulé par les hommes, mais dont la mort est mentionnée au v. 23, est un persécuteur. Très vite, les chrétiens font l’expérience de la méchanceté et de l’opposition des hommes mais aussi des ressources de la foi et des délivrances. Ainsi Pierre, objet des instantes prières de l’assemblée, est délivré. Pour Pierre et d’autres, dont Jacques, leur service pour le Seigneur continue.

Le Seigneur, ressuscité, a été vu de Jacques (1 Cor. 15, 7)

Là aussi, il y a un doute entre Jacques fils d’Alphée et Jacques frère du Seigneur. Mais le passage de 1 Cor. 15, 7 mentionne Jacques dans les témoins de la résurrection du Seigneur. Ce chapitre de la ‘résurrection’ introduit par ce sujet une cène nouvelle. En effet, quant aux choses extérieures et en dehors de la résurrection, tout est vain et ce jusqu’aux résultats du travail du Seigneur lorsqu’il était ici-bas (voir Es. 39, 4, Ps. 109, 4). Ainsi la résurrection est nouvelle et est à la base de la victoire de Christ. Elle est la seule ressource et le seul remède contre la mort, cette mort qui sépare tout ce à quoi nous avons pris intérêt depuis le commencement de notre vie. La mort est la fin et la destruction de toutes relations et de toutes espérances terrestres. Pour le chrétien, la résurrection est autre chose qu’une chose vague et sans portée : elle est la puissance vivifiante qui seule soutient le cœur là où tout s’écroule ! Mais la résurrection ne sera pas le lot de tous les vrais chrétiens puisque nous attendons le retour du Seigneur. La fin de 1 Cor. 15 donne quelques enseignements à cet égard.

Jacques le frère de Jésus, fils de Marie 

L’histoire profane rapporte qu’il a subi le martyre lors d’une émeute de la populace juive, entre la mort de Festus et la nomination de son successeur, en l’an 62 après Jésus Christ.

Jésus dans son pays (Matt. 13, 53 à 58) (aussi en Marc 6, 3)

Nous trouvons la première mention de Jacques à l’occasion de la venue de Jésus dans son pays. Ce sujet clôt ce chapitre remarquable qui se situe au temps où les chefs du peuple avaient blasphémé contre le Saint Esprit ce qui détermine un jugement sur le système légal juif tout entier. Mais la patience de Dieu cherche encore tous ceux qui ont des oreilles pour écouter. L’homme, sous la position de la loi, a montré qu’il ne pouvait pas atteindre à la justice selon la loi, ni recevoir Dieu venu en grâce, dans la personne de Jésus, manifesté dans l’humanité pour gagner l’homme. C’est dans ce contexte que les paraboles de ce chapitre 13 de Matthieu sont enseignées. Après ces paraboles, Jésus reprend ses travaux au milieu des Juifs qui ne voient pas au-delà des choses que le coeur naturel peut apercevoir. La bénédiction du Seigneur était arrêtée par leur incrédulité (v. 58). Il est rejeté par les siens (Israël) aussi bien comme roi que comme prophète. Et c’est dans les v. 55 et 56 qu’il est question de Jacques et des membres de la famille dans laquelle Jésus a grandi.

Mort et ensevelissement de Jésus (Matt. 27, 50 à 61) (aussi en Marc 15, 40)

La deuxième mention de Jacques, frère de Jésus, dans l’évangile de Matthieu, se trouve à l’occasion de la mort et de l’ensevelissement de Jésus. Mais il est plutôt question de Marie, mère de Jacques et de Joses, donc de Jésus duquel le centurion a dit : « Certainement celui-ci était Fils de Dieu » (v. 54). En rapport avec ce passage, et avec les autres passages où nous trouvons Marie, mère de Jésus, remarquons que la Parole de Dieu lui accorde une place évidente. Mais cette place n’est pas en relation avec ce qu’une partie de la chrétienté en a fait. Faisons attention, dans l’interprétation de la Parole de Dieu, de rester sobres et de la recevoir simplement dans le coeur par le Saint Esprit. Il faut l’étudier avec prières et demander le discernement nécessaire pour ne pas dévier du sain enseignement (voir Phil. 1, 9 et 10).

Le lendemain du sabbat ; le premier jour de la semaine (Marc 16, 1) (aussi en Luc 24, 10)

A nouveau, Jacques est nommé ou plutôt : Marie la mère de Jacques. Dans ce passage, nous avons le récit de ce jour « le plus beau » qui succède à « une nuit profonde » puisque Jésus, fils de Marie et frère de Jacques, est ressuscité. Selon le passage de Matt. 13, 55, il semble que Jacques soit l’aîné de Joseph et Marie. C’est peut-être la raison pour laquelle il est mentionné en rapport avec sa mère. Il y a aussi probablement eu, à ce moment là, un travail salvateur en lui.

Appel des apôtres (Luc 6, 16)

Dans le contexte du passage ci-dessus, il y a Jacques et Jean, Jacques fils d’Alphée et Jude frère de Jacques. Les deux premiers ‘Jacques’ sont faciles à identifier et le dernier un peu moins. Jude et Jacques sont-ils ici les fils de Marie mère de Jésus ? Dans ce cas, Jude serait converti alors que, selon Jean 7, 5, il semble que ce ne soit pas (encore) le cas. Jésus, qui connaît cependant les coeurs, n’aurait pas mis au rang de ses disciples un incrédule. Judas Iscariote, qui aussi devint traître, fait bien partie des douze mais l’enseignement de la Parole est différent au sujet du fils de perdition. Pour le passage ci-dessus et bien que le doute subsiste, mettons Jacques frère de Jude comme étant le frère de Jésus et le fils de Marie.

Délivrance de Pierre (Act. 12, 17)

Dans ce passage aussi, quelques commentateurs sont partagés entre Jacques fils d’Alphée et Jacques frère de Jésus. Penchons pour Jacques, frère de Jésus. Mais, dans ce passage, ce qui est surtout important, c’est le récit de la délivrance miraculeuse de Pierre. Cette délivrance correspond à la volonté de Dieu et l’assemblée, qui faisait d’instantes prières à Dieu pour Pierre, a prié selon la volonté de Dieu. Pierre désire que ses frères et soeurs dans la foi soient au courant de l’exaucement de leurs prières. Ce sont les v. 16 et 17 d’Act. 12 où il y a Jacques, l’un des principaux frères de Jérusalem et qui est appelé frère du Seigneur en Gal. 1, 19. C’est aussi l’auteur de l’épître qui porte son nom. Quant à Jacques, fils d’Alphée, la Bible en parle de manière sans équivoque pour la dernière fois en Act. 1, 13.

Une conférence à Jérusalem (Act. 15, 1 à 21)

Dans cette portion, Jacques est mentionné au v. 13. Dans les Actes, si le printemps de l’Eglise y est apparent, l’opposition de Satan l’est aussi. Il s’acharne contre le rassemblement. Après avoir eu comme instruments les Juifs incrédules dans les chapitres précédents, il utilise ici des Juifs convertis pour troubler les assemblées depuis l’intérieur. Ils veulent introduire la loi et les ordonnances. C’est contraire à l’évangile de la grâce ; des coeurs, comme celui de Paul, souffrent de cet état de choses. Rappelons-nous que, sur le principe des oeuvres de la loi personne n’a pu et ne peut être sauvé.

Cela a lieu à Antioche mais c’est à Jérusalem que la chose sera examinée en présence des apôtres et des anciens. La question est grave ; l’ennemi en profite encore pour essayer de mettre la division entre frères. Cependant, Dieu est au-dessus de tout et, par ses instruments, l’ennemi sera confondu. Parmi ces instruments, nous avons Jacques qui intervient au v. 13. C’est l’ancien le plus estimé de l’assemblée à Jérusalem et l’auteur de l’épître qui porte son nom, selon Gal. 1, 19. Ses paroles ont du poids pour les auditeurs Juifs. Il y a chez lui des qualités plus que jamais d’actualité : connaissance de la Parole, dépendance du Saint Esprit, foi, soumission, autorité conférée.

Arrivée de Paul à Jérusalem (Act. 21, 15 à 26)

A cette occasion, c’est au v. 18 que Jacques est mentionné. Tout le chapitre est plein d’enseignements quant à la communion fraternelle, à la place de la famille et des enfants au sein de l’assemblée, au chemin à suivre ou à ne pas suivre, à la soumission des uns aux autres, à l’obéissance à la Parole, aux directives d’en haut. Ici, Paul se rend à Jérusalem; a-t-il bien fait ou non ? Il semble que non. Et puis il y a cette rencontre chez Jacques où se rendent également les anciens de l’assemblée de Jérusalem. Paul peut raconter tant de choses en rapport avec ce que le Seigneur a opéré par son moyen. Dieu est glorifié et les chrétiens Juifs admettent pleinement que l’évangile soit prêché aux nations. Et c’est alors que nous lisons ces versets qui soulignent un aspect d’un groupe d’hommes qui ont embrassé le christianisme sans renoncer à la loi. Que d’enseignements pour nous en rapport avec ce que nous devons quitter lorsque nous devenons enfants de Dieu. C’est alors que Paul commet quelque chose qu’il n’aurait pas dû. Il pratique le contraire de ce qu’il enseigne en cédant à une sollicitation qui le conduit à un acte légal. Cela peut paraître étrange de la part de Paul qui ne rend pas, ici, un fidèle témoignage. Pour rendre un fidèle témoignage, qu’il s’agisse d’un apôtre ou d’un simple chrétien, il faut être là où le Seigneur nous conduit dans des moments ou dans des cas précis. Mais dans sa bonté, Dieu ne permet pas que tout soit accompli jusqu’au bout, selon ce qu’enseigne Lév. 22, 21. Mais que d’enseignements pour tous, en rapport avec cette circonstance, ce séjour de Paul à Jérusalem et cette rencontre chez Jacques.

Cinq dernières mentions dans les épîtres 

En Gal. 1, 19

Dans le contexte de ce passage, nous apprenons que Jacques a reçu la visite de l’apôtre Paul qui, au début de son ministère, avait aussi fait la connaissance de Céphas (Pierre). Ces versets nous enseignent surtout de Paul, de sa conversion(cf *), de sa formation. Il y a d’une part l’absence de toute intervention humaine et d’autre part une formation avec des périodes spéciales dont il ne nous est rien dit ou pas grand chose. Ainsi son séjour en Arabie. Puis son deuxième séjour à Damas. Puis son bref séjour à Jérusalem avec ses visites à Céphas puis à Jacques. On peut penser quel était l’objet de leurs entretiens. Et cela parle à notre coeur : de qui et de quoi nous entretenons aujourd’hui !

« La main d’association » en Gal. 2, 9

L’épître aux Galates donne quelques indications de la Parole de Dieu au sujet du service pour le Seigneur. Quant à l’apôtre Paul (ch. 1, 1), tout, dans son appel, est de la part de Dieu. Aucune intervention humaine. Et lorsque le temps fut venu pour Paul de commencer son service envers les nations, Act. 13, 2 souligne l’activité de l’Esprit Saint. Il y a donc l’Esprit Saint et, en Gal. 1, 1, Jésus Christ et Dieu le Père. En principe, il en est toujours ainsi ; l’homme est absent. Certes, les frères âgés d’une assemblée peuvent donner leur accord au service d’un frère. Ils peuvent le recommander à la grâce spéciale de Dieu mais cela n’a rien à faire avec l’appel au service.

– Dans le passage qui nous occupe, un exemple pratique de cela. Et ce n’est pas pour rien que des apôtres comme Jacques, Céphas et Jean, qui étaient considérés comme des colonnes, donnèrent à Paul et à Barnabas la main d’association pour aller vers les nations.

« Judaïser » (cf *) dans le contexte de Gal. 2, 12

Jacques est simplement mentionné ici en rapport avec quelques-uns qui ont été chez lui. Dans ce contexte, il est question de Céphas (Pierre) qui a manqué et Paul a dû le reprendre selon v. 14. Quelques mots sur Gal. 2, 11 et suivants sur le judaïsme.

Dans ce ch. 2 des Galates, il y a le même sujet général que celui du ch. 1, cela dans les v. 1 à 10, à savoir que Paul ne dépendait pas des hommes mais du Seigneur. Paul y montre aussi que l’évangile et la loi sont inconciliables. Et dans la suite de ce chapitre, si la loi est une règle parfaite, elle est sans puissance pour l’homme dans la chair. L’évangile révèle des choses célestes : Christ dans la gloire et nous transforme à son image. Lorsque Pierre veut retourner à la loi, Paul lui résiste en face, à Antioche (v. 11). Cela malgré le fait que Pierre lui avait donné la main d’association à Jérusalem. La raison se trouve dans les v. 12 et 13 : Pierre s’était détourné de ceux des nations lorsque la crainte le saisit en rapport avec des croyants Juifs (ceux de la circoncision) ((cf *)
A ce propos, Jacques est généralement connu comme le représentant d’un christianisme encore en relation avec la synagogue de la loi. Pierre, influent, avait entraîné les autres Juifs y compris Barnabas. Pierre est influent. Sa faute consiste surtout à se détourner de ceux des nations avec lesquels il mangeait. Pourtant, dans les Actes, il avait bien compris que l’évangile de la grâce changeait tout et s’était assis à la table de Corneille malgré l’interdiction de la loi (voir Act. 11, 3). Les conséquences de l’acte de Pierre, dont la faute consiste à s’être détourné de ceux des nations, sont graves : Gal. 2, 14. « Judaïser (cf*)  » consiste ainsi à retourner aux choses de la loi.

En de telles occasions, l’ennemi pourrait insinuer que ce n’est pas grave. Mais l’intervention de Paul démontre le contraire. Dieu désire voir en nous un sentiment plus profond pour tout ce qui regarde Christ et l’évangile.
En terminant cette section, remarquons encore que Gal. 2, 15 à 17 enseigne que tout principe légal, qu’il s’agisse de la loi de Sinaï ou d’une autre loi, détruit la grâce et rend toute justification impossible.

En Jac. 1, 1

Dans cette épître, dont l’auteur est Jacques, frère du Seigneur, nous avons un enseignement très pratique. En particulier, les jeunes croyants peuvent l’étudier avec profit. On l’a parfois comparée, dans bien des traits, au livre des Proverbes de l’AT.

– Le livre des Actes mentionne Jacques comme étant le conducteur de l’assemblée à Jérusalem, assemblée composée uniquement de Juifs convertis. Mais ces croyants n’avaient jamais renoncé au temple ni à la synagogue, tout en se réunissant ailleurs pour le culte et la fraction du pain. Ils n’avaient pas (encore) réalisé l’enseignement de « sortir hors du camp » (voir Héb. 13). Cela à tel point que, selon Act. 21, Jacques et les anciens de Jérusalem persuadent Paul de marcher « gardant la loi ». Cela paraît incroyable. Paul fut gardé. Quant à l’assemblée de Jérusalem, elle vécut la destruction de cette ville lorsque les Romains s’y attaquèrent.

– Au milieu d’un tel état, Jacques exhorte à une rigoureuse séparation intérieure du monde et de ses voies. Vu les circonstances très spéciales du temps et du milieu, l’Esprit nous présente un tableau intéressant de la première forme du christianisme en Judée. Cette lettre, d’une haute importance pratique, a été appelée « La ceinture de nos reins ». Le texte s’applique à la chrétienté qui n’a du christianisme que le nom. Il faut que la profession se manifeste par les oeuvres. La réalité de la foi ne peut se montrer que par l’amour et la sainteté dans la marche.

– Remarquons encore, au début de cette épître, le titre que prend Jacques. Il ne prend pas celui d’apôtre mais d’esclave, esclave de Dieu et du seigneur Jésus Christ. C’est d’une touchante beauté ; l’esclave reconnaît tous les droits du Seigneur.

En Jude 1

Jude se trouve à la fin de la Bible. Il y est question de la fin des temps et nous y sommes. Portons donc une attention spéciale à cette courte épître. Jacques y est mentionné comme étant le frère de Jude. Jude, comme Jacques, prend le titre d’esclave de Jésus Christ. C’est très touchant de la part des frères du Seigneur dont il faut rappeler Jean 7, 5 : « ils ne croyaient pas en lui ». Les propres frères de Jésus se sont convertis et sont devenus esclaves de Jésus Christ.

A propos de différents aspects d’être appelés, relevons :

aux appelés, bien-aimés en Dieu le Père, et conservés en Jésus Christ : en Jude 1
Vous aussi, vous êtes des appelés de Jésus Christ : en Rom. 1, 6
Aux sanctifiés dans le Christ Jésus, saints appelés : en 1 Cor. 1, 2
En ce qui concerne l’élection, ils sont bien-aimés à cause des pères. Car les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir : en Rom. 11, 28 et 29
et que je vous ai appelés et que vous n’avez pas répondu : en Jér. 7, 13

Conclusion

Le nom de « Jacques », dans ces quelques pages, a porté notre attention sur plusieurs aspects de la vie chrétienne avec les circonstances liées à celle-ci. Que ce soit pour nous un encouragement à persévérer dans le chemin en imitant la foi de ceux qui nous ont devancés. Que ce soit aussi un avertissement pour éviter les pièges, parfois très subtils, que tend l’ennemi devant les enfants de Dieu. Enfin, on peut remarquer combien il est profitable, en méditant la Parole de Dieu, de mémoriser des vérités bibliques en pensant aux circonstances vécues d’hommes de Dieu. Ainsi, que les passages relatifs au nom de « Jacques » nous fortifient dans la foi et dans la fidélité à servir celui qui est en est tellement digne : notre bien-aimé Sauveur et Seigneur Jésus Christ.

 

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