Jérusalem … en haut ou … en bas !

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« Jérusalem » … quelques versets et notes surtout dans l’épître aux Galates et dans Apocalypse ch. 21.

Pour les passages cités de la  Bible, vous pouvez accéder à ce lien :
Bible version JND du site « Bibliquest »

En comparant les Galates et Ésaïe, on comprend que Jérusalem est symbo­liquement la figure de différents états du peuple de Dieu. Agar correspond à la Jérusalem de maintenant qui est dans la servitude avec ses enfants. Elle représente l’état spirituel du peuple juif sous la servitude de la loi. Mais la Jérusalem d’en haut est la femme libre, c’est-à-dire Sara, qui est notre mère. Christ ayant accompli l’œuvre de la croix, Dieu se fait connaître comme le Rédempteur et la Jérusalem dont il est question en Es 54 n’est plus stérile ni désolée. Elle découvre d’abord les enfants nés pendant son abandon (És. 54, 1 à cf avec És. 49, 18 à 21). Ceux qui auront été rassemblés alors que Jérusalem était désolée lui seront comptés par Dieu comme étant ses fils. Ils le sont comme étant en Christ qui est né en elle (Ps. 87, 5), et en plus grand nombre que ceux de la femme mariée (És. 54, 1). Et, devenue la Jérusalem d’en haut, fondée sur la grâce et non sur la loi, elle est donc aussi notre mère, à nous chrétiens pris d’entre les nations, établis comme elle sur la grâce divine.

 

Un des buts de la loi, pour Israël, était de leur faire sentir combien ils avaient besoir du Messie annoncé et promis. La loi donnée par des anges et en présence d’un médiateur (Gal. 3, 19) suppose ainsi deux parties : Dieu et l’homme = un contrat entre ces parties. Ajoutons que la loi est en parfaite harmonie avec tout le reste du merveilleux dessein de Dieu. Selon Gal. 3, 24, la loi a exercé son contrôle comme tuteur jusqu’à ce que Christ vienne. Alors, Christ étant venu, un nouvel ordre de choses est là : la justi­fication par la foi et non par les œuvres. La foi est le seul moyen par lequel l’homme peut être béni. Les hommes, sous la loi étaient comme des « mineurs » sous la tutelle d’un instituteur. Sous cet angle, on comprend bien l’enseignement de Jean-Baptiste de Matt. 11, 11 : « En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ».
Le croyant d’aujourd’hui est un majeur et prend place comme fils dans la maison du père. Comme fils, notre comportement découle de cette relation. Cette pensée est la pensée maîtresse de l’épître. Elle fait plus spécialement l’objet des premiers versets du ch. 4. À la fin du ch. 3, notons encore que ces distinctions (un en Christ) sont en rapport avec Christ et non avec l’assemblée. Dans l’assemblée, hommes et femmes ont des rôles différents. Venons-en enfin au sujet central de cet exposé. Ainsi, dans les v. 22 à 31 de Gal. ch 4 : « Car il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un de la servante, et l’autre de la femme libre. Mais celui qui [naquit] de la servante naquit selon la chair, et celui qui [naquit] de la femme libre [naquit] par la promesse. Ces choses doivent être prises dans un sens allégorique : car ce sont deux alliances, l’une du mont Sina, enfantant pour la servitude, et c’est Agar. Car «Agar» est le mont Sina, en Arabie, et correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans la servitude avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est la femme libre qui est notre mère. Car il est écrit : «Réjouis-toi, stérile qui n’enfantes point ; éclate [de joie] et pousse des cris, toi qui n’es point en travail d’enfant ; car les enfants de la délaissée sont plus nombreux que [les enfants] de celle qui a un mari». Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de promesse. Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui [était né] selon l’Esprit, [il en est] de même aussi maintenant. Mais que dit l’écriture ? «Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre». Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de [la] servante, mais de la femme libre.  

 

Paul attire l’attention des Galates sur la signification allégorique d’un évènement de la vie d’Abraham. Abraham était le grand exemple de la foi et de la promesse (Gal. 3). Mais avant d’avoir l’enfant de la promesse il a eu, par les œuvres, Ismaël, enfant d’Agar la servante. Pour nous, Agar et son fils sont une image de Sinaï, endroit dans lequel a été proclamé la loi qui a amené l’esclavage. Ils représentent aussi la Jérusalem de maintenant, c’est-à-dire le peuple juif qui, tout en étant sous la loi, se trouve en fait dans un  état d’incrédulité. Quant au chrétien, il est dans la position de l’enfant de la promesse et est lié à la Jérusalem
d’en haut
, qui est libre. Ainsi, un Juif orthodoxe peut se vanter d’être un descendant d’Isaac selon la chair mais spirituel­lement, il est fils d’Ismaël, asservi au précepteur de la loi. Remarquons aussi que le type s’accorde bien en ce sens qu’Ismaël est venu avant Isaac, tout comme la promesse fut accomplie par le venue du Fils de Dieu. Cela est encore confirmé par le fait que les Juifs orgueilleux ont persécuté les humbles chrétiens (Gal. 4, 29). Cette vérité allégorique est encore confirmée en Esaïe 54, 1 où nous voyons qu’Israël sera plus fécond au jour de la désolation qu’il ne l’a jamais été lorsqu’il était reconnu comme étant en relation avec l’Éternel. Ce fait est la conséquence immédiate de la merveilleuse vérité révélée en Es. 53. C’est le résultat de la venue du Messie souffrant et non l’obéissance à la loi. Quand la loi a été promulguée à Sinaï, personne n’a chanté de joie, bien au contraire … en Ex. 20, 19 :
« et dirent à Moïse : Toi, parle avec nous, et nous écouterons ; mais que Dieu ne parle point avec nous, de peur que nous ne mourions. » . Il en va tout autrement avec la victoire de Christ et c’est ainsi qu’Es. 54 commence par « exulte ». L’esclavage est terminé, la liberté est arrivée !

En tenant compte de ce qui précède, on comprend qu’il y a un conflit permanent entre un judaïsant et un chrétien de l’époque chrétienne tout comme il y en avait un entre Ismaël et Isaac. Ce qui tranche la question, ce n’est pas ce conflit, ni même la persécution de celui qui est né selon l’Esprit par celui qui est né selon la chair, mais c’est la voix de Dieu transmise par les Écritures. Que dit l’Écriture (Gal. 4, 30) ! Ce verset donne la réponse. L’esclave est chassé en faveur du fils. Celui qui voudrait se tenir devant Dieu sur le principe de la loi tombe. Celui qui s’y tient dans la plénitude de la grâce reste debout. Ainsi quelle joie pour ceux qui peuvent dire, en vérité : « Nous ne sommes pas enfants de la servante, mais de la femme libre » ! Alors nous nous tenons en Christ et Christ lui-même est formé en nous. Nous sommes dans la liberté de fils et c’est là la vraie liberté (cf 2 Cor. 3, 17).



Quelques notes prises lors de réunions d’études sur Apocalypse ch. 21.
En Apoc. 21, 1-5, l’épouse céleste est dans l’état éternel. Tout est nouveau (voir 2 Pierre 3, 13). Puis, du ch. 21, 9 au ch 22, 5, il y a un retour en arrière en rapport avec les cieux et la terre de la première création (celle de maintenant). Ce retour en arrière, par rapport à l’état éternel, présente ce qu’il en est de l’épouse céleste pendant le temps du Millénium (ou « règne de 1000 ans »). Au ch. 22, 5, nous rejoignons l’état éternel tel que décrit au début du chapitre 21. La « Jérusalem céleste » est aussi mentionnée en Hébreux 12, 22. Dans les Hébreux, l’accent est mis sur le lieu où nous serons alors que dans l’Apocalypse nous avons plutôt ce que nous sommes (ou serons) par grâce. Nous y avons l’accomplissement des conseils de Dieu dont nous parlons souvent en rapport avec les promesses. Pour saisir ces choses il faut, comme l’auteur de l’Apocalypse, Jean, être sur une haute montagne (ch. 21, 10). Pour nous, il s’agit donc d’être en communion avec Dieu. Cette portion de l’Apocalypse prés­ente deux descriptions d’une même chose. La première description (ch. 21, 2 et suivants) est en rapport avec l’aboutissement de l’histoire sur la terre. La deuxième description (ch. 21, 9 et suivants) est en rapport avec ce qui précède cet aboutis­sement, c’est-à-dire avec ce qui concerne l’épouse céleste pendant le règne de 1000 ans. Ce règne précède l’état éternel. Une question se pose : pourquoi la première description (état éternel) est plus courte que la deuxième (règne de 1000 ans) ? Le fait est que, dans l’état éternel, l’habitation de Dieu est avec les hommes. Cela dépasse tout et est pleinement suffisant comme haut fait de cette description.

Remarquons aussi que, dans l’Apocalypse, on trouve  constam­ment ces mots « je vis ». C’est un moyen de discerner une succession d’étapes ou de sujets présentés dans ce livre.

A propos du ch. 21, 11 « ayant la gloire de Dieu » plusieurs passages peuvent être cités dont les v. 22 et 24 de Jean ch. 17.

Plusieurs appels sont à leur place en rapport avec l’annonce de l’évangile, spécia­lement à propos du v. 8 (ch. 21). Combien c’est solennel ! Où se passera l’éternité : dans la gloire ou dans les peines éternelles (ou seconde mort) ? À propos de ce v. 8, bien des pensées ont été émises dont :

·        Les timides représentent une catégorie de personnes qui sont d’accord avec l’évangile mais qui, pour une raison ou une autre, ne s’engagent pas « de cœur » à la suite du Seigneur et ne se mettent pas à couvert du sang de l’Agneau. Elles remettent peut-être à plus tard ce pas décisif qu’il faut faire maintenant. Le diable dit « tu as assez de temps … tu peux te décider demain ». Et il y a une succession de « demain » et un jour il sera « trop tard ». La voix du Seigneur, la voix de la Bible, c’est « aujourd’hui ». Oui c’est aujourd’hui qu’il faut franchir le pas décisif. Les timides ne refusent pas l’évangile mais ne se font pas violence pour acquérir le salut.

·    Les incrédules représentent les personnes qui, aveuglées par l’ennemi, de manière consciente ou non, restent insensibles aux appels de la grâce. Elles restent insensibles.

·        Etc

 

En Apoc. 21, 10, l’épouse (la Jérusalem céleste) descend du ciel. Elle descend du ciel sans descendre jusque sur la terre. Elle a néanmoins un rôle pendant le temps du règne millénaire. Mentionnons ici que nous, croyants de la période de l’Église, nous faisons partie de l’épouse, la Jérusalem céleste. Nous serons toujours avec le Seigneur (voir 1 Thess. 4, 17). Dans les versets 9 et suivants d’Apocalypse 21, c’est donc la partie céleste et la partie terrestre pendant le règne de 1000 ans. Les nuances ne sont pas toujours faciles à distinguer. Néanmoins comprenons que les portes sont en rapport avec la terre et les fondements avec la partie céleste. À propos de la muraille (v. 12), remarquons que s’il n’y avait rien à protéger, il n’y aurait pas besoin de muraille. On comprend ainsi le rôle des murailles, des portes, sont là pour protéger ce qui doit l’être. En parti­culier, comme portée pour aujourd’hui concernant l’assem­blée, on comprend que la muraille est nécessaire afin de ne pas laisser entrer n’importe qui ou n’importe quoi. Les « portiers » sont néces­saires pour cela et nous avons tous un rôle à cet égard. Cepen­dant, dans le futur, les portes seront toujours ouvertes (v. 25) car plus rien de souillé n’entrera dans le ciel.

Voir aussi :

·        Apoc. 3,12 et Rom. 3, 22 en rapport avec Apoc. 21, 11-12 

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