Un JEUNE HOMME RICHE (Marc ch. 10). Contrastes avec Paul (Philippiens ch. 3)

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Dans l’évangile selon Marc, chapitre 10 et dans l’épître aux Philippiens, au chapitre 3.

C O N T R A S T E S

 (ptn 3)


Réflexions sur les passages de Marc 10, 17 à 27 (voire à 35 ou 40) et Phil. 3, 4 à 11 avec, dans ce dernier passage, la puissance de Christ en résurrection et en gloire. Ces 2 portions présentent différents contrastes. Commençons par les Philippiens :

Phil. 3, 4 à 11

4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage: 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux; quant à la loi, pharisien; 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi; 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts.

 

En résumé, ce passage montre la puissance de Christ en résurrection et en gloire et cela illustre l’effet produit par le Saint Esprit dans une âme, en l’occurrence celle de l’apôtre Paul ; quel exemple en lui : un témoignage de premier plan avec le rejet de tout ce qui est opposé à Christ. Voyons le contraste entre une âme animée d’une telle manière, par la libre action du Saint Esprit, et d’autres âmes, appartenant au Seigneur ou pas, c’est-à-dire : 1) Une âme qui peut avoir d’énormes qualités, comme le jeune homme riche de Marc 10, et qui pourtant n’est pas sauvée. 2) Des âmes qui sont sauvées, comme les disciples (on ne parle pas encore du fils de perdition), mais dont le Saint Esprit, qui n’est pas encore venu, n’habite par conséquent pas en eux à ce moment-là. 3) Il découle aussi, de ces exemples et de ces textes, l’état d’âmes qui sont bien scellées du Saint Esprit mais dont l’action est plus ou moins limitée lorsque le Saint Esprit est contrit par de faux enseignements ou par une marche défectueuse.

 

Le passage des Philippiens fait ressortir de tels contrastes en relation avec la justice (basée sur la loi en contraste avec celle basée sur le sacrifice de Christ), la croix et la gloire.

Voyons un peu le contraste entre la position du jeune homme de Marc 10 et celle de Paul :

Marc 10, 17 à 27

17 Et comme il sortait sur la route, un homme accourut, et, se jetant à genoux devant lui, il lui demanda: Bon maître, que ferai-je afin que j’hérite de la vie éternelle? 18 Et Jésus lui dit: Pourquoi m’appelles-tu bon? Nul n’est bon, sinon un [seul], Dieu. 19 Tu sais les commandements: Ne commets point adultère; ne tue point; ne dérobe point; ne dis point de faux témoignage; ne fais tort à personne;  honore ton père et ta mère. 20 Et répondant, il lui dit: Maître, j’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. 21 Et Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit: Une* chose te manque: va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix. 22 Et lui, affligé de cette parole, s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. 23 Et Jésus, ayant regardé tout à l’entour, dit à ses disciples: Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu! 24 Et les disciples s’étonnèrent de ses paroles; et Jésus, répondant encore, leur dit: Enfants, combien il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d’entrer dans le royaume de Dieu! 25 Il est plus facile qu’un chameau passe par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. 26 Et ils s’en étonnèrent excessivement, disant entre eux: Et qui peut être sauvé? 27 Et Jésus, les ayant regardés, dit: Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu; car toutes choses sont possibles pour Dieu.

— v. 21: une seule. # cf Act. 8, 39 en contraste avec le v. 22.

L’effet produit par le Saint-Esprit, en Paul, est très frappant :

Paul a tout quitté pour Christ. Il a quitté des avantages dont un Juif pouvait s’enorgueillir. Paul possédait beaucoup plus que ce qu’avait le jeune homme de Marc 10. Paul avait été instruit par le pharisien Gamaliel qui était le plus distingué des docteurs de la loi. Il venait de Tarse, ville comparable, de nos jours, à une ville réputée pour son université. Il avait donc acquis beaucoup de choses et avait, de plus, une vie irréprochable. Toutes ces choses, pour un homme qui ne connaît pas Christ, sont très précieuses et il peut s’enorgueillir. Paul pouvait s’enorgueillir de tout ce que la chair peut désirer. Mais Christ s’est révélé à Paul depuis la gloire et tout change.

En comparant ce qui précède avec Marc 10, que de contrastes. Ces contrastes sont en relation avec le jeune homme riche et aussi avec les disciples (texte biblique plus bas). Le jeune homme riche était donc le reflet de quelqu’un qui a de nombreuses qualités. Pour de tels hommes, Christ n’étant pas leur objet, les affections naturelles n’ont pas grande valeur. Mais le beau caractère du jeune homme attire néanmoins l’attention du Seigneur. Jésus l’aima (v. 21). Ce jeune homme était remarquable quant à la loi. Pour un Juif, la loi était le moyen d’obtenir le salut ; il a aussi de bons sentiments envers Christ (bon maître) mais cela ne suffit pas. Jésus va mettre ce jeune homme à l’épreuve. Nous connaissons la suite. En finale, ce jeune homme continua son chemin « tout triste » … en contraste avec le « tout joyeux » de l’eunuque d’Éthiopie. Donc un contraste absolu avec Paul qui a entendu la voix de Christ depuis la gloire. Paul est justifié par Christ. Un homme qui accomplirait la loi (ce qui n’est pas en son pouvoir) n’aurait qu’une justice humaine. Quelle différence avec la justice divine. Christ a tout fait. Il a donné sa vie pour des pécheurs. Il a glorifié le Père sur la terre (Jean 17, 4). Christ est maintenant glorifié avec Dieu. Tout repose sur la valeur de l’œuvre de Christ à la croix. Par la foi, je le vois sur la croix et je me dis que, sans cette œuvre glorieuse, je ne peux rien faire. Christ est notre justice. Tant que nous cherchons une justice humaine, il est évident que nous ne connaissons pas la justice qui est en Dieu. Paul, qui a vu la gloire de Dieu (voir Act. 9, 3 et suivants ; 2 Cor. 12, 1 et suivants ; voir aussi Éph. 2, 6), veut être là où le Seigneur se trouve . Il est entré dans le ciel avec une justice divine. Que ce soit aussi notre place. Tout autre chose n’est que de la boue et des ordures. Toute autre chose est une perte. Il faut donc gagner Christ (Phil. 3, 8)La foi n’a plus rien à voir avec la justice humaine. La foi se promène dans un état de choses plus excellent (voir Col. 3, 1 à 3). Les richesses du jeune homme n’ont aucune attraction pour le cœur de Paul. Il a vu Christ et la justice de Dieu en gloire, la fin et le prix de l’appel céleste.

Marc 10, 25 : qui peut donc être sauvé ? … cela est impossible à l’homme mais toutes choses sont possibles à Dieu. Pour un homme, aussi excellent soit-il, c’est impossible. C’est une déclaration de Jésus et cela coupe toute capacité à l’homme de se sauver lui-même. À l’inverse, on peut tout quitter et suivre Jésus. C’est ce que Pierre disait (v. 28). Et par grâce les disciples ont réellement suivi Jésus. Leurs cœurs étaient vraiment attachés à Jésus. Ce n’était pas le cas du cœur du jeune homme riche. En réalité, il en coûte de suivre Jésus mais on reçoit la force nécessaire. En finalité il y a la vie éternelle. En suivant Jésus, souvenons-nous que Jésus a passé par le chemin de la croix. Introduisons ici la suite du texte biblique :

Marc 10, 17 à 38

28 Pierre se mit à lui dire: Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi.  29 Jésus, répondant, dit: En vérité, je vous dis: il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, [ou femme], ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi et pour l’amour de l’évangile, 30 qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le siècle qui vient, la vie éternelle. 31 Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers; et les derniers seront les premiers.

32 Et ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus allait devant eux; et ils étaient stupéfiés et craignaient en le suivant. Et prenant encore une fois les douze avec lui, il se mit à leur dire les choses qui devaient lui arriver: 33 Voici, nous montons à Jérusalem; et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes; et ils le condamneront à mort, et le livreront aux nations; 34 et ils se moqueront de lui, et le fouetteront, et cracheront contre lui, et le feront mourir; et il ressuscitera le troisième jour.

35 Et Jacques et Jean, fils de Zébédée, viennent à lui, disant: Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous tout ce que* nous te demanderons. 36 Et il leur dit: Que voulez-vous que je fasse pour vous? 37 Et ils lui dirent: Accorde-nous que nous soyons assis, l’un à ta droite et l’un à ta gauche, dans ta gloire. 38 Et Jésus leur dit: Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi je bois, ou être baptisés du baptême dont moi je serai baptisé?

Jésus informe les 12 de ce qui est devant Lui dans ce chemin qui mène à Jérusalem. Les disciples étaient remplis de crainte en suivant leur maître car ils n’avaient pas encore le Saint Esprit. Ils étaient stupéfiés et troublés. Jésus
reste le Bon Berger. La croix est le chemin qui mène à la gloire. Par contraste, Paul était dans un état différent. Il connaissait la puissance de la résurrection de Jésus Christ. Loin d’être effrayé, Paul était prêt à partager les souffrances de Christ. Paul n’avait pas le désir de souffrir mais d’avoir une part aux souffrances de Christ. Pour nous, la croix est légère en comparaison de ce qu’elle fut pour Paul. Néanmoins, c’est par le chemin de la croix que nous percevons des choses cachées qui nous font réaliser quelque chose de Christ en gloire. Quel contraste avec les disciples qui, comme indiqué plus haut, étaient stupéfiés et troublés dans ce chemin qui allait à Jérusalem, à Golgotha. Contraste donc avec Paul qui savait même que, s’il fallait passer par la mort, un gain était là. Mais Christ, lorsqu’il mourut, a senti dans toute son horreur le poids immense de nos péchés qui pesait lourdement sur Lui, cela dans un monde cruel et hostile. Mais sa mort était le fondement d’une bénédiction éternelle. Pour le chrétien, la mort est donc un gain. Mais si, à l’exemple d’Étienne, un croyant peut dire ou penser « reçois mon Esprit », Christ a lui-même remis son esprit.

Versets 35 à 37 : Jacques et Jean demandent à Jésus qu’ils soient près de Jésus, à ses côtés, dans le royaume. Ces disciples ont la foi que Christ régnera malgré les dangers qu’ils voient sur la route de Jérusalem. Mais à qui pensaient-ils ? … à eux-mêmes. En réponse, Jésus leur parle de la coupe (v. 38). Jésus leur parle aussi, une fois encore, du chemin de la croix. Il y a cependant ici un pas de plus. C’est la question de la gloire en rapport avec le royaume. Mais le « moi » est en eux. Pour être délivré du « moi », il faut que le Saint Esprit dirige nos pensées sur Jésus. Il en était ainsi de Paul. En Paul, il n’y a pas le « moi ». Paul est plus occupé de Christ que de sa propre personne. Il désire « gagner » Christ. C’est l’Esprit qui place Christ devant lui. Christ est tout pour lui. Son égoïsme, etc, est crucifié. Paul est remarquable et nous reconnaissons en lui quelque chose d’excellent. Mais dans sa propre opinion, Paul ne cherche pas une place excellente. Il cherche Christ seul. S’il gagne Christ, quelle justification ! Et s’il y a des souffrances dans le chemin c’est en conformité à Christ et mourir est un gain. Paul réalise cela en ayant Christ comme unique objet, Christ qui va changer le corps de Paul, et celui de tout croyant, en la conformité de Son corps de gloire (Phil. 3, 20 et 21). En attendant, puissions-nous, comme Paul, par le Saint Esprit, être rempli de Christ. Ayons ce désir de posséder Christ afin de le glorifier en chemin en nous souvenant que c’est la croix de Christ, Christ sur la croix, Christ avec la croix. Et ce n’est rien moins que la justice divine que nous avons en Lui.

Encore : dans Marc, il y a donc ce jeune homme qui ne veut pas abandonner ses richesses ni porter la croix qui mène au ciel. Les disciples, eux, suivent Jésus avec crainte. Et dans le chapitre 3 de l’épître aux Philippiens, Paul suit Jésus sans crainte et avec joie, quoiqu’il en coûte. La chose importante, pour chacun d’entre nous est d’avoir Christ lui-même, qui donne un cœur pur et un œil simple (Luc 11, 34) … et d’avoir Christ si complètement que tout soit fait en vue de Lui, en vue de la rédemption qui est en Lui, d’avoir toutes choses en Lui mis à part, bien sûr, de cette boue et ces ordures ! Alors, approuvé par Lui et remplit de Lui, nous serons en paix et en accord avec la justice que Dieu lui-même nous a donné.

 

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