Sur le péché: NADAB, ABIHU, ANANIAS, SAPPHIRA

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Nadab et Abihu, Ananias et Sapphira, blasphème contre le Saint-Esprit et péché à la mort


Pour les passages mentionnés, le texte biblique indiqué se trouve dans le site indiqué sous les liens recommandés par Tharsei, avec ce lien : http://www.bibliquest.org/Bible_table_matieres.htm



Lévitique 10 v. 1 à 11 : Nadab et Abihu … en présence de l’Éternel

Texte biblique :

Et les fils d’Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun leur encensoir, et y mirent du feu, et placèrent de l’encens dessus, et présentèrent devant l’Éternel un feu étranger, ce qu’il ne leur avait pas commandé. 2 Et le feu sortit de devant l’Éternel, et les dévora, et ils moururent devant l’Éternel. 3 Et Moïse dit à Aaron : C’est là ce que l’Éternel prononça, en disant : Je serai sanctifié en ceux qui s’approchent de moi, et devant tout le peuple je serai glorifié. Et Aaron se tut. Et Moïse appela Mishaël et Eltsaphan, fils d’Uziel, oncle d’Aaron, et leur dit : Approchez-vous, emportez vos frères de devant le lieu saint, hors du camp. 5 Et ils s’approchèrent, et les emportèrent dans leurs tuniques hors du camp, comme Moïse avait dit. 6 Et Moïse dit à Aaron, et à Éléazar et à Ithamar, ses fils : Ne découvrez pas vos têtes et ne déchirez pas vos vêtements, afin que vous ne mouriez pas, et qu’il n’y ait pas de la colère contre toute l’assemblée ; mais vos frères, toute la maison d’Israël, pleureront l’embrasement que l’Éternel a allumé. 7 Et ne sortez pas de l’entrée de la tente d’assignation, de peur que vous ne mouriez, car l’huile de l’onction de l’Éternel est sur vous. Et ils firent selon la parole de Moïse.

Et l’Éternel parla à Aaron, disant : 9 Vous ne boirez point de vin ni de boisson forte, toi et tes fils avec toi, quand vous entrerez dans la tente d’assignation, afin que vous ne mouriez pas. [C’est] un statut perpétuel, en vos générations, 10 afin que vous discerniez entre ce qui est saint et ce qui est profane, et entre ce qui est impur et ce qui est pur, 11 et afin que vous enseigniez aux fils d’Israël tous les statuts que l’Éternel leur a dits par Moïse.

Commentaires :

… au vu de la fin de Lévitique ch. 9 … qui devait, plus que tout autre, être sensible à une pareille marque de la grâce de l’Éternel ? Les sacrificateurs, bien sûr ! Or à ce moment-là, c’est justement ceux qui firent la preuve de l’incrédulité et de l’ingratitude de leurs coeurs. Les fils aînés d’Aaron prirent chacun leur encensoir, et y mirent du feu, et placèrent de l’encens dessus, « ce qu’il ne leur avait pas commandé ». Quel mépris du feu de Dieu lui-même ! C’était une insulte à ce que Dieu avait accordé et au sacrifice consumé par ce feu. Un feu étranger, du feu de nature ordinaire, pouvait-il suffire pour l’encens dans le sanctuaire ? C’était une insouciance profane, et de l’indifférence sans coeur à l’égard de la faveur et de la gloire de l’Éternel.

Nadab et Abihu tournèrent le dos à l’holocauste en train d’être consumé par le feu de l’Éternel, et prirent la liberté de faire fumer l’encens sans liaison avec les ressources que l’Éternel venait de fournir, ni avec le sacrifice qui seul peut permettre à l’homme d’être agréé par expiation. Si les lèvres des sacrificateurs devaient garder la connaissance (Mal. 2, 7), combien plus devaient-ils s’approcher avec révérence et avec crainte ! (Héb. 12, 28 et 29)…. La grâce n’a jamais été un moyen de se passer de la sainteté, mais au contraire de la produire et de la nourrir. C’est ce que dit Tite 211 et 12, et aussi Héb. 12, 10 qui déclare que la discipline sous la main paternelle est pour notre profit, pour que nous participions à Sa sainteté…. Alors, Lév. Ch. 10 au v. 3 : Dieu défend sa sainteté, puis dans les v. 4 à 7 le sacrificateur domine son chagrin, puis les v. 8 à 11 indiquent que le sacrificateur doit être au-dessus de toutes ses émotions.
 

Actes 5 v. 1 à 11 : Ananias et Sapphira

Texte biblique :

Mais un homme nommé Ananias, avec Sapphira sa femme, vendit une possession, et, de connivence avec sa femme, mit de côté une partie du prix, et, en apportant une partie, la mit aux pieds des apôtres. 3 Mais Pierre dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, que tu aies menti à l’Esprit Saint et que tu aies mis de côté une partie du prix de la terre ? 4 Si elle fût restée [non vendue], ne te demeurait-elle pas ? Et vendue, n’était-elle pas en ton pouvoir ? Comment t’es-tu proposé cette action dans ton cœur ? Tu n’as pas menti aux hommes, mais à Dieu. 5 Et Ananias, entendant ces paroles, tomba et expira. Et une grande crainte s’empara de tous ceux qui entendirent [ces choses]. 6 Et les jeunes hommes, se levant, le couvrirent, et l’ayant emporté dehors, l’ensevelirent. 7 Et il arriva, environ trois heures après, que sa femme, ne sachant pas ce qui était arrivé, entra ; 8 et Pierre lui répondit : Dis-moi, avez-vous donné le champ pour tant ? Et elle dit : Oui, pour tant. 9 Et Pierre lui [dit] : Comment êtes-vous convenus entre vous de tenter l’Esprit du *Seigneur ? Voici, les pieds de ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t’emporteront aussi. 10 Et à l’instant elle tomba à ses pieds et expira. Et les jeunes hommes, entrant, la trouvèrent morte ; et ils l’emportèrent dehors et l’ensevelirent auprès de son mari. 11 Et une grande crainte s’empara de toute l’assemblée et de tous ceux qui entendaient parler de ces choses.

Commentaires :

Le chapitre 5 commence par le mot « Mais ». Ce mot lie l’enseignement du 5ème chapitre au 4ème. Dans le chapitre 4 se trouve le tableau de l’état de l’assemblée: « un coeur et une âme ». L’ennemi ne supporte pas du tout cet état. Plus une assemblée sera en bon état, plus l’ennemi y travaillera et essayera de ruiner son témoignage. Et meilleur sera l’état de l’assemblée, plus les ruses de l’ennemi seront rapidement déjouées, le mal manifesté et jugé. Lorsqu’un mal tarde à être manifesté, c’est généralement dû au fait qu’une assemblée locale est en mauvais état. On peut penser qu’une assemblée n’est pas souillée par un mal qu’elle ne connaissait pas. Toutefois, il faut qu’elle soit consciente de son état (qui a permis que ce mal subsiste) pour le juger. Actes ch. 5 enseigne le fait que l’ennemi cherche à travailler pour ruiner le témoignage remarquable rendu par les apôtres et les premiers croyants. Certes, même si le Saint Esprit travaille dans le croyant et dans l’assemblée, cela ne veut pas dire, hélas, que la chair ne puisse plus se manifester. Remarquons qu’il n’est pas dit : un croyant nommé Ananias mais un « homme nommé Ananias ». De même l’apôtre dit « un tel homme» en parlant du méchant qui doit être ôté (voir 1 Cor. 5, 13). Du côté de Dieu, un tel homme est déjà hors de la communion de l’assemblée. Puis le Saint Esprit va agir de telle sorte qu’il sera retiré comme étant impropre au témoignage. Remarquons encore que le mal est entré dans l’assemblée à l’occasion de questions matérielles. Ici (Actes chapitre 5), c’est une tromperie caractérisée par le mensonge et l’hypocrisie. Au chapitre 6, ce sont les mécontentements et les murmures dont l’ennemi voudrait se servir pour apporter du trouble au sein de l’assemblée. Ils se produisent à l’occasion de l’exercice de la bienfaisance mais revenons à Ananias et Sapphira. Ils pensaient que l’assemblée de Jérusalem était un groupe d’hommes à qui ils pouvaient mentir impunément, qui ne pouvaient connaître leurs pensées secrètes. Ils n’avaient pas saisi ce qu’est la présence de Dieu dans l’assemblée et qu’on ne peut pas tromper Dieu … si même l’on peut tromper ses frères. C’est un point important. L’ennemi cherche par tous les moyens à effacer la différence entre ce qui est l’expression de l’assemblée et les différents groupements de la chrétienté. Or, il y a là une différence capitale. Sachons que :

·       La puissance de l’Ennemi ne peut être brisée et vaincue que par la puissance de la Parole et de l’Esprit de Dieu.

·       « Mentir à l’Esprit Saint » (v. 3), c’est mentir à une personne. Voilà un passage qui le montre clairement. Un peu plus loin (à la fin du v. 4) il est dit: «Tu n’as pas menti aux hommes, mais à Dieu». Passage qui rappelle, si besoin est,  que le Saint Esprit est l’une des 3 personnes de la déité. Il est Dieu.

Le mensonge d’Ananias et de Sapphira n’était donc pas seulement à l’égard de l’assemblée mais aussi à l’égard de Dieu. Relevons qu’il y a des degrés, non dans la gravité du péché (tous les péchés sont graves) mais dans les circonstances où il est commis. C’est pourquoi, au début de l’économie ou période de l’Église, lorsqu’un mal est manifesté, le jugement de Dieu intervient très vite et d’une façon exceptionnelle. Ainsi, après le déluge, le jugement est tombé sur Cham et demeure jusqu’à aujourd’hui. De même au début de la sacrificature, Nadab et Abihu ont été consumés par le feu du jugement. De même encore au début de la royauté le jugement est tombé sur Saül. De même enfin au début de l’Église avec Ananias et Sapphira. Leur sort éternel n’est pas ici en question. Il s’agit d’une manifestation du gouvernement de Dieu. Sous prétexte que nous sommes les objets de sa grâce ne pensons pas que Dieu ait le péché moins en horreur. Il est saint, et tels doivent être ses enfants (1 Pierre 1, 15 à 17)

Marc 3 v. 28 à 30 : blasphème contre le Saint-Esprit et

1 Jean 5 v. 16 à 19 : péché à la mort

Texte biblique :

Dans Marc ch. 3 v. 28 à 30 :

En vérité, je vous dis que tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les paroles injurieuses, quelles qu’elles soient, par lesquelles ils blasphèment ; mais quiconque proférera des paroles injurieuses contre l’Esprit Saint n’aura jamais de pardon ; mais il est passible du jugement éternel. C’était parce qu’ils disaient : Il a un esprit immonde.

Dans 1 Jean ch. 5 v. 16 à 19 :

Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera [pour lui] ; et il lui donnera la vie, [savoir] à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. Toute iniquité est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort. Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant.

Commentaires

Passage de l’évangile selon Marc : au v. 29, il est donc question d’un péché qui ne peut pas être pardonné. C’est celui du blasphème contre le Saint Esprit. C’est le terrible péché d’Israël incrédule qui attribuait à Satan la puissance de l’Esprit Saint dont Jésus était revêtu. Bien des choses peuvent être pardonnées. Les scribes devaient reconnaître, en Jésus, l’exercice d’une puissance plus grande que celle des démons. Mais, plutôt que d’y voir le doigt de Dieu, ils attribuent cette puissance aux démons. C’est qualifier l’Esprit Saint comme étant un démon. C’est la fin de toute espérance pour Israël quant à sa responsabilité. La grâce seule peut cependant pardonner à la nation et c’est ce qui aura lieu quand le Seigneur reviendra en gloire. Mais maintenant l’histoire d’Israël, comme peuple responsable, a pris fin.

Encore : le ministère du Seigneur Jésus a commencé lors du baptême au Jourdain. À cette occasion, Dieu approuve officiellement son Fils en déclarant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Matt. 3, 17). L’Esprit Saint descend sur lui sous la forme d’une colombe. Dieu montrait ainsi que tout ce qu’allait faire Jésus, serait accompli dans la puissance de l’Esprit Saint. La plénitude de la Déité est donc là, l’homme Christ Jésus en est la manifestation complète. « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes » (2 Cor. 5, 19).

Lors du ministère de Jésus, quand il chassait un démon, les principaux des Juifs s’opposent à Lui et disent : « Il a Béelzébul ; et : Par le chef des démons, il chasse les démons » (Marc 3, 22). C’était attribuer à Satan la puissance de l’Esprit de Dieu qui était en Jésus ; c’était choisir délibérément Satan et ses agents en refusant d’accepter l’opération de l’Esprit Saint. C’est cela le péché contre le Saint Esprit. La preuve nous en est donnée, comme vu, aux versets 28 à 30 de ce même chapitre de Marc : En vérité je vous dis que tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les paroles injurieuses, quelles qu’elles soient par lesquelles ils blasphèment ; mais quiconque profèrera des paroles injurieuses contre l’Esprit Saint n’aura jamais de pardon ; mais il est passible du jugement éternel. C’était parce qu’ils disaient : il a un esprit immonde ». Les passages similaires dans les Evangiles de Matthieu et de Luc se trouvent Matt. 12, 31-32 et en Luc 12, 10.
Le fait de refuser reconnaître à Jésus la puissance de l’Esprit opérant en Lui mettait l’homme dans l’impossibilité d’obtenir le salut, maintenant encore, on ne peut accéder au salut qu’en acceptant pour soi-même la valeur de l’œuvre accomplie par le Seigneur Jésus à la croix du Calvaire. Son sang a la capacité d’effacer tous nos péchés, mais il faut le recevoir par la foi.

Il faut distinguer aussi le jugement du croyant qui pèche sciemment contre l’Esprit Saint comme Ananias et Saphira en Act. dont la mort du corps suit comme gouvernement de Dieu mais n’en sont pas moins sauvés car ils avaient cru à l’Évangile.  

Passage de la première épître de Jean : bien des maladies frappant les enfants de Dieu ne sont en aucune manière un châtiment consécutif à un péché commis ; les maladies peuvent être, comme dans le cas de Lazare, en vue de la gloire de Dieu (Jean 11, 4). Toutefois, les voies gouvernementales de Dieu envers les siens s’exercent; si nous voyons un frère frappé par Dieu d’une maladie à cause d’un péché particulier, nous pouvons intercéder pour ce frère pour autant qu’il ne s’agisse pas d’un péché à la mort. Toute iniquité (injustice) est péché et entraîne des conséquences gouvernementales; toutefois, ces conséquences ne sont pas forcément la mort du corps. Les circonstances particulières déterminent si un péché est à la mort ou non. Plus d’un croyant peut avoir menti sans être placé sous le châtiment sévère de la mort ; mais dans le cas d’Ananias et de Sapphira, le mensonge était aggravé par les circonstances, de sorte qu’il portait le caractère d’un péché à la mort.

 

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