Babylone la grande (Apocalypse 17 et 18)

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Les passages de la Bible précèdent les notes. Le tout représente environ 10 pages au format A4
(pour les signes de type [1], dans le texte,  = voir les notes complémentaires en fin de l’article)

Apocalypse 17
1
Et l’un des sept anges qui avaient les sept coupes, vint et me parla, disant: Viens ici; je te montrerai la sentence de la grande prostituée qui est assise sur plusieurs* eaux, 2 avec laquelle les rois de la terre ont commis fornication; et ceux qui habitent sur la terre ont été enivrés du vin de sa fornication. 3 Et il m’emporta en esprit dans un désert: et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. 4 Et la femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de pierres précieuses et de perles, ayant dans sa main une coupe d’or pleine d’abominations, et les impuretés de sa fornication*; 5 et [il y avait] sur son front un nom écrit: Mystère, Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre. 6 Et je vis la femme enivrée du sang des saints, et du sang des témoins de Jésus; et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement. 7 Et l’ange me dit: Pourquoi es-tu étonné? Je te dirai, moi, le mystère de la femme et de la bête qui la porte, qui a les sept têtes et les dix cornes.  
8
La bête que tu as vue était, et n’est pas, et va monter de l’abîme et aller à la perdition; et ceux qui habitent sur la terre, dont les noms ne sont pas écrits dès la fondation du monde au livre de vie, s’étonneront, en voyant la bête, — qu’elle était, et qu’elle n’est pas, et qu’elle sera présente*.  
9
Ici est l’entendement, qui a de la sagesse: Les sept têtes sont sept montagnes où la femme est assise; 10 ce sont aussi* sept rois: cinq sont tombés; l’un est; l’autre n’est pas encore venu, et, quand il sera venu, il faut qu’il demeure un peu de temps. 11 Et la bête qui était et qui n’est pas, est, elle aussi, un huitième, et elle est d’entre les sept, et elle s’en va à la perdition.  
12
Et les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais reçoivent pouvoir* comme rois, une heure, avec la bête. 13 Ceux-ci ont une seule et même pensée, et ils donnent leur puissance et leur pouvoir* à la bête. 14 Ceux-ci combattront contre l’Agneau; et l’Agneau les vaincra, car il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois, et ceux qui sont avec lui, appelés, et élus, et fidèles.  
15
Et il me dit: Les eaux que tu as vues, où la prostituée est assise, sont des peuples et des foules et des nations et des langues. 16 Et les dix cornes que tu as vues et la bête, — celles-ci* haïront la prostituée et la rendront déserte et nue, et mangeront sa chair et la** brûleront au feu; 17 car Dieu a mis dans leurs cœurs d’exécuter sa pensée, et d’exécuter une seule et même pensée, et de donner leur royaume à la bête, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies.  
18
Et la femme que tu as vue est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre.

/ v. 1: litt.: les nombreuses; plusieurs omettent: les. / v. 4: quelques-uns: de la fornication de la terre. / v. 8: c. à d.: et reparaîtra. / v. 10: ou: et il y a. / v. 12, 13: ou: autorité. / v. 16*: litt.: ceux-ci. / v. 16**: c. à d.: la prostituée.

Apocalypse 18
1
Après ces choses, je vis un autre ange descendant du ciel, ayant un grand pouvoir; et la terre fut illuminée de sa gloire. 2 Et il cria avec une forte voix, disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande! et elle est devenue la demeure de démons, et le repaire de tout esprit immonde, et le repaire de tout oiseau immonde et exécrable; 3 car toutes les nations ont bu du vin de la fureur de sa fornication, et les rois de la terre ont commis fornication avec elle, et les marchands de la terre sont devenus riches par la puissance de son luxe.  
4
Et j’ouïs une autre voix venant du ciel, disant: Sortez* du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés et que vous ne receviez pas de ses plaies: 5 car ses péchés se sont amoncelés* jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. 6 Donnez-lui comme elle [vous] a donné, et doublez-lui le double, selon ses œuvres; dans la coupe qu’elle a mixtionnée, versez-lui* le double. 7 Autant elle s’est glorifiée et a été dans les délices*, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu’elle dit dans son cœur: Je suis assise en reine, et je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil; 8 — c’est pourquoi en un seul jour viendront ses plaies, mort, et deuil, et famine, et elle sera brûlée au feu; car le *Seigneur Dieu* qui l’a jugée est puissant! 9 Et les rois de la terre qui ont commis fornication et qui ont vécu dans les délices avec elle, pleureront et se lamenteront sur elle, quand ils verront la fumée de son embrasement, 10 — se tenant loin par crainte de son tourment, et disant: Hélas! hélas! la grande ville, Babylone, la ville forte! car en une seule heure son jugement est venu. 11 Et les marchands de la terre pleurent et mènent deuil sur elle, parce que personne n’achète plus leur marchandise, 12 marchandise d’or, et d’argent, et de pierres précieuses, et de perles, et de fin lin, et de pourpre, et de soie, et d’écarlate, et tout bois de thuya, et tout article d’ivoire, et tout article en bois très-précieux, et en airain, et en fer, et en marbre; 13 et de la cannelle, et de l’amome, et des parfums, et de l’huile aromatique, et de l’encens, et du vin, et de l’huile, et de la fine farine, et du froment, et du bétail, et des brebis, et des chevaux, et des chariots, et des esclaves*, et des âmes d’hommes. 14 Et les fruits du désir de ton âme se sont éloignés de toi; et toutes les choses délicates et éclatantes ont péri pour toi; et on ne les trouvera plus jamais. 15 Les marchands de ces choses, qui se sont enrichis par elle, se tiendront loin à cause de la crainte de son tourment, pleurant et menant deuil, [et] 16 disant: Hélas! hélas! la grande ville qui était vêtue de fin lin et de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de pierres précieuses et de perles! car, en une seule heure, tant de richesses ont été changées en désolation! 17 Et tout pilote, et quiconque navigue vers [quelque] lieu, et les matelots, et ceux qui sont occupés sur mer, se tenaient loin; 18 et voyant la fumée de son embrasement, ils s’écrièrent, disant: Quelle [ville] est semblable à la grande ville! 19 Et ils jetèrent de la poussière sur leurs têtes, et, pleurant et menant deuil, ils s’écriaient, disant: Hélas! hélas! la grande ville, dans laquelle, par son opulence, tous ceux qui avaient des navires sur la mer étaient devenus riches! car, en une seule heure, elle a été désolée!
20
Ô ciel, réjouis-toi sur elle, et [vous] les saints et les apôtres et les prophètes! car Dieu a jugé votre cause [en tirant vengeance] d’elle*.  
21
Et un ange puissant leva une pierre, comme une grande meule, et la jeta dans la mer, disant: Ainsi sera jetée avec violence Babylone la grande ville, et elle ne sera plus trouvée. 22 Et la voix des joueurs de harpe, et des musiciens, et des joueurs de hautbois, et de ceux qui sonnent de la trompette, ne sera plus ouïe en toi; et aucun ouvrier, d’aucun métier, ne sera plus trouvé en toi; et le bruit de la meule ne sera plus ouï en toi. 23 Et la lumière de la lampe ne luira plus en toi; et la voix de l’époux et de l’épouse ne sera plus ouïe en toi; car tes marchands étaient les grands de la terre; car, par ta magie, toutes les nations ont été égarées. 24 Et en elle a été trouvé le sang des prophètes, et des saints, et de tous ceux qui ont été immolés sur la terre.

/ v. 4: ou: Sors. / v. 5: litt.: ont été liés ensemble. / v. 6: ou: dans la coupe où elle a mélangé, mélangez-lui; litt.: mixtionnez-lui. / v. 7: luxe, au verset 3. / v. 8: l’Éternel Dieu. / v. 13: litt.: corps. / v. 20: litt.: car Dieu a jugé votre jugement d’elle; comparer Ésaïe 34:8.

Quelques notes

À propos d’Apocalypse 17
Les sept coupes (ch. 16), représentant la colère divine, ont été versées. La gloire de Jésus est proche mais avant cela, l’Esprit prophétique présente avec plus de détails les deux formes du mal à la fin: Babylone et la Bête. Quand le mal se manifeste, les choses se simplifient et sont plus faciles à saisir qu’au début de l’Apocalypse. Pour l’Église, intéressée par le dénouement de la scène de ce monde, il y a plus de clarté.

Verset 1 : au ciel, tout est connu. Ainsi, le langage des choses célestes rend actuelles des évènements à venir. Dieu a tout prévu et tout jugé; la sphère céleste est familière avec le mal en jugement et avec le bien pour en jouir. Dieu a tout signalé d’avance et tout se trouve sur le chemin de sa gloire. Ainsi, l’ange a la connaissance familière de la grande prostituée. Nous, nous avons besoin d’une explication afin d’avoir l’instruction nécessaire pour rester debout à tous égards. Jean n’avait certainement pas pu imaginer une chose telle que la Prostituée qui a le double caractère de corruption et d’influence sur les peuples. Il y a deux choses dans ce chapitre: Babylone et la Bête. La volonté de l’homme se manifeste selon les manières présentées dans Babylone et la Bête; ce sont la corruption et violence. C’était l’état du monde au temps du déluge. Satan est menteur, meurtrier, violent. À l’opposé, le Seigneur Jésus est la vérité et la vie. Babylone est donc la corruption dans toute son étendue et la Bête représente le pouvoir impérial romain dans sa dernière forme (comme l’antichrist); cette dernière forme est la propre volonté qui se révolte contre Dieu lui-même. Ces deux principes, qui se trouvent dès le commencement, prennent corps et agissent.

Versets 2 à 7 : au v. 2, les rois de la terre sont les puissances de la dernière scène prophétique des monarchies. Au v. 3, Babylone est un système. Le commerce et les richesses y abondent. C’est la capitale des vanités du monde. Mais ce qui la caractérise aux yeux de Dieu, c’est qu’elle est la mère de toutes les idolâtries. Avec toutes ses richesses, pour l’Esprit de Dieu, c’est un désert (v. 3). Il n’y a rien dans le monde qui puisse satisfaire les saints désirs d’un coeur nouveau. Ce que la chair aime, l’Esprit le hait. Ce qui est désirable pour la chair n’est que désert et corruption pour l’Esprit. La bête écarlate sur laquelle la femme est assise a sept têtes et dix cornes. C’est l’empire Romain. Ici la femme est montée sur la bête; donc, elle la domine. Il y est question des rapports entre la corruption morale de ce monde et les puissances civiles. Plus tard, ces rapports seront changés.

Dans l’Ancien Testament, Babylone empoisonne les nations. Ici aussi, elle est le centre qui attire les nations, le centre de la gloire, de la corruption et du luxe de ce monde. C’est aussi le centre religieux de l’idolâtrie (voir Dan. 2). Ce système de corruption domine donc la bête dans un premier temps. Les rois de la terre se trouvent bien dans ces rapports avec la femme. La corruption gouverne. La femme est assise sur de grandes eaux car elle est en relations avec les nations. Son association, ses relations avec elles ont naturellement pour but de les séduire autant qu’il lui sera possible. Mais, si le fait est clairement indiqué, le comment ne l’est pas. Il faut le déduire de la Parole. Or ce chapitre nous apprend que Babylone est la source et la mère de l’idolâtrie et des idoles de la terre; en effet, personne ne doute que ce ne soit le sens du mot abominations (v. 4). C’est là son caractère réel et, aux yeux de la foi, son caractère évident; caractère écrit sur son front (v. 5), quoique ce fût un mystère.

Fornication (v. 2 et 5). Le trafic qui ressort de ces versets indique que le commerce conduit à l’orgueil et à l’indifférence religieuse; en agrandissant les désirs des hommes, ces hommes courent après ce que Dieu n’a pas mis à leur portée. En raison de cela, tout ce commerce entre la femme et les rois porte cette sentence de fornication. Comme à Tyr jadis, tout cela se trouvera, à n’en pas douter, à la fin. Toujours est-il que l’idolâtrie  est mis en évidence avec ce que Dieu a écrit sur le front de cette femme mystérieuse. L’idolâtrie représente son caractère. Pourtant, il n’y a pas de mystère dans le fait que les hommes aiment les richesses et les cherchent au moyen du commerce. Cela peut leur donner une influence hors du commun de nos jours comme aux jours d’autrefois. Mais ce n’est pas un mystère. Cela a déjà existé. L’exemple de Tyr (cf Ezé.28) a déjà été cité. Que dire d’autres exemples à tous les niveaux. D’autre part,  (v. 6), le côté commercial n’a pas été trouvé ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Le commerce, aujourd’hui peut-être plus que jamais, peut contribuer à amener le système qui agira ainsi. Le développement complet de ce système semble encore à venir mais on peut dire qu’il est déjà en route car la femme est l’héritière légitime de ceux qui ont répandu tout le sang des saints sur la terre. Jérusalem, de même, était coupable d’une manière nouvelle et extraordinaire, mais ce n’était pour elle que l’action de combler la mesure de leurs pères.

Dans un temps futur, les succès du papisme (la femme) causeront sa ruine. L’unité populaire, produite par le commerce florissant, et qui tend nécessairement à détruire le sentiment de nationalité [1], contribue à provoquer ce que la démocratie finira par demander, ce qu’elle demande partout où elle est en maturité, ce que d’ailleurs les circonstances politiques rendront nécessaire, savoir, l’établissement d’un centre d’union, qui se trouvera dans la petite corne. La conséquence en sera la subversion de tout système pacifique, un essor militaire et des guerres, que Dieu terminera par le jugement. De tout cet avenir, chacun jugera selon la lumière qui lui a été donnée. Quant aux faits actuels, la connaissance de ce qui se passe pour reconnaître la vérité de ce qui précède est suffisante. Le grand rôle du commerce en tout cela est évident. Les coeurs des hommes en sont préoccupés et les agents du parti de Satan auront tout loisir de faire leur oeuvre derrière le commerce, plus encore que par son moyen. Mais quelle que soit, aux yeux de l’homme, l’apparence de ce système, quelque grand qu’il paraisse sur l’horizon de la chair, la foi lit sur le front de Babylone ce nom: «Mère des abominations» (v. 5); et sur celui de la Bête: «Blasphème» (v. 3).
Les noms de blasphème sont divers caractères de propre volonté et de rébellion dans la Bête qui s’oppose à Dieu. Au v. 5, Babylone est la source de toute la corruption. Elle fait que toutes les relations qui devaient subsister avec Dieu ont lieu avec le monde. Elle fait quitter le vrai Dieu pour s’adonner à des idoles. Au v. 6, la puissance civile est celle qui de fait met les saints à mort; mais c’est Babylone qui est coupable. Elle est ivre du sang des saints et du sang des martyrs, des témoins de Jésus. C’est en elle que se retrouve le sang des saints, comme autrefois Jérusalem était coupable du sang des prophètes. C’est là que se trouve le principe de la religion qui se lie au monde, et cherche ses ressources dans le monde. C’est la chose la plus haïssable devant Dieu. Au v. 7, Jean s’étonne de voir que ce qui a la forme et le nom de la religion soit coupable du sang des martyrs. Il a dû être non moins étonnant pour un Juif que Dieu redemandât à Jérusalem le sang des prophètes. Devant Dieu, une génération hérite des générations précédentes toute l’iniquité qu’elles ont accomplie. Cette iniquité devrait avertir leur conscience. Si les chrétiens ne sont pas entièrement séparés de Babylone, ils héritent l’iniquité des temps précédents du fait que leur conscience n’en tire pas instruction. Quand l’homme a épuisé un principe, Dieu lui en présente un autre pour agir sur sa conscience; et, s’il le rejette, il est d’autant plus coupable. Ainsi, après avoir parlé à plusieurs reprises et de différentes manières, la connaissance du Père et du Fils est introduite; les Juifs veulent être fidèles à Dieu en tuant ceux qui introduisent cette connaissance. On se prévaut d’une vérité connue auparavant, qui, en tant que généralement reçue et que les hommes s’en glorifient, ne coûte rien, pour s’opposer à de nouvelles lumières qui demandent de la foi. Les Juifs insistent sur l’unité de Dieu pour nier le Fils. Quand nous en appelons à une lumière bénie dans un temps pour rejeter une lumière actuelle, c’est rejeter le moyen par lequel Dieu veut agir maintenant. C’étaient les Juifs dévots, et non les païens, qui s’opposaient le plus au christianisme. La sincérité ne suffit pas; il faut que la nouvelle lumière soit admise. «Ils vous tueront, parce qu’ils n’ont connu ni mon Père ni moi» (Jean 16, 3). Ainsi, la lumière la plus précieuse devient l’instrument du mal dans les mains de l’incrédulité. Ce principe est très important pour ceux qui agissent dans le règne de Dieu.

Depuis le verset 8, l’ange du v. 1 quitte le sujet de la femme et nous donne l’histoire de la bête écarlate du v. 3. Le contenu du v. 8 a déjà été vu, d’une manière moins claire, auparavant. Lorsqu’il est question de l’empire Romain, on dit qu’il n’existe plus puisqu’il a pris fin il y a plusieurs centaines d’années. Pourtant, il reviendra sur la scène de ce monde. Ici, l’explication est donnée: l’empire Romain doit sortir de l’abîme, des ténèbres, et agir avec puissance pour le mal. Il est très sérieux de constater qu’à la fin, la puissance dominatrice de la terre sortira de l’abîme même. Les habitants de la terre s’étonneront de cette espèce de résurrection de l’empire Romain. C’est alors que le monde suivra la bête (Apoc. 13, 3). Le monde sera séduit quand la bête prendra le caractère de résurrection de l’empire Romain détruit depuis des siècles.

Versets 9 et 10 : comme le mentionne le v.3, il y a un rapport entre la femme et la bête. Une femme, une ville établie sur la perfection de la puissance, sur sept montagnes, est le centre de la corruption. La bête a aussi sept têtes. Les têtes sont des rois. Il y en a cinq qui sont tombés: cinq rois ou cinq formes de gouvernement. Peu importent de tels détails car l’histoire n’est pas nécessaire pour comprendre la prophétie. Elle est même parfois un empêchement car, souvent, ce qui est important pour l’homme ne l’est pas pour Dieu qui a Christ en vue. Quoique l’histoire accomplisse la prophétie, elle ne l’explique jamais, tandis que la prophétie peut expliquer l’histoire. Les fidèles sont appelés à croire la prophétie avant qu’elle s’accomplisse. Le moyen de comprendre la Parole, c’est de comprendre la pensée de Dieu et ses voies quant à Christ. Du temps de l’apôtre Jean, il y avait déjà cinq rois de tombés, et il en existait un sixième. Un septième devait venir pour un peu de temps. Verset 11: la huitième tête de la bête est la bête elle-même. Toute la puissance de la bête est concentrée dans la personne du chef. C’est l’empire Romain ressuscité par Satan avec un caractère diabolique, mais qui sera détruit par la puissance de Dieu. Il y a un rétablissement à venir de l’empire Romain, et cet empire rétabli sera détruit par la puissance de Dieu. Dans 2 Thes. 2, 5, l’homme de péché est appelé le fils de la perdition. [2]

Au verset 12, les dix cornes ont leur puissance en même temps que la bête. Les royaumes sortis de la destruction de l’empire Romain par les Barbares n’ont pas été les cornes prophétiques malgré toute la peine que certains se sont donnés, en pure perte, à ce sujet. Les rois Barbares ont détruit l’empire Romain au lieu d’exercer leur puissance en même temps que lui (v. 13). Il y aura alors une confédération de rois avec un centre, une tête qui exercera la puissance au milieu d’eux. Verset 14: ces rois combattront contre l’Agneau, mais l’Agneau, qui est le Roi des rois, les vaincra. L’Église l’accompagnera. Les appelés et élus et fidèles, voilà ceux qui sont avec lui.

Dans la fin du chapitre (v. 15 à 18), remarquons : dans le v. 16, les cornes [3] haïront la prostituée, et lui ôteront sa chair, sa richesse, sa grandeur. Elles sont fatiguées d’elle et n’en veulent plus. On croit que, si l’on pouvait se débarrasser de cette forme extérieure et corrompue de christianisme, on serait béni. C’est le contraire. Quand les dix rois dépouillent la prostituée, ils donnent leur royaume à la bête. Les rois de la terre ne donneront pas leur puissance à Christ; au contraire, ils la donneront à la bête et feront la guerre à l’Agneau. Il est inconcevable que ceux qui lisent la Parole de Dieu puissent entretenir la pensée que les rois de la terre donneront leur puissance à l’Agneau. Quand on réussirait à détruire la prostituée, on n’aurait d’autre résultat que la guerre contre l’Agneau. Il importe que l’Église de Dieu ne se trompe pas à cet égard. Dieu nous avertit afin que nous évitions le chemin qui conduit à la perdition.

Il y a dans ce chapitre trois parties essentielles: la femme qui devient le centre de la corruption et qui exerce l’influence sur la masse des peuples; puis la bête, sortie de l’abîme; enfin les dix rois (voir note No 14) qui agissent contre la femme et donnent leur puissance à la bête, puis tombent en faisant la guerre à l’Agneau.

Il faut distinguer entre ces expressions la femme et la prostituée. Que Rome ait été le centre, il n’y a pas de doute. La femme est la ville alors que la prostituée embrasse tout un système de corruption qui a des formes diverses, dont l’esprit de mondanité, longtemps revêtu de la forme de la religion, est le principe dominant. Ce chapitre indique plus particulièrement la prostituée sous sa forme religieuse. Les abominations qui sont présentées comme ce qui caractérise la grande prostituée sont, sans aucun doute, des idolâtries, la corruption religieuse caractérisant la prostituée. Le luxe et la mondanité servent d’occasion pour éblouir les yeux, pour obscurcir et lier les coeurs. Toute cette prospérité tombe en ruines; mais la cause du jugement est le mal religieux. Quant à la prostituée, sa chair est mangée, et elle cesse d’être montée sur la bête du fait que les rois vont (voir note No 14) donner leur puissance à la bête et la bête règne elle-même.

Nous avons donc ici des associations mondaines, une grande extension de trafic, d’échanges et d’opulence. Ce grand système de prospérité mondaine aura comme caractère de jugement sa fornication et non pas sa pourpre, son écarlate et le reste bien que tout cela se rattache à sa fornication. Ce qui précède la fornication, c’est que l’on devient mondain avec cette ambition d’acquérir des richesses. Alors on se prostitue aux passions des rois de la terre; voilà justement la vraie cause de cet état. Quant aux justes, comme autrefois, ils sont martyrisés (cf v. 6). Et comme jadis leur sang est trouvé dans la maison de Dieu devenue apostate. Il en est toujours ainsi; c’est toujours la forme ecclésiastique de la méchanceté qui prime dans le mal, et non pas la forme mondaine. La corruption morale est toujours pire que la puissance du mal. Babylone est aussi la mère des fornicateurs et des abominations ou des idolâtries de la terre.

Mais ce qui était un mystère (v. 5), c’est que l’Église, sur laquelle l’apôtre veillait, pût prendre cette forme; c’est qu’elle en est arrivée à dominer l’état de choses sous lequel Jean souffrait alors comme un pauvre et méprisé disciple du crucifié, et à corrompre un monde dont l’Église était proprement la seule vraie lumière. Elle était la mère des abominations de la terre; mais sa domination était sur les grandes eaux, c’est-à-dire sur des peuples, et des foules, et des nations, et des langues. Mais au v. 14, les élus, appelés et fidèles sont avec l’Agneau quand il détruit la Bête et les rois. Cela est infiniment précieux, et sépare de l’esprit de ce monde. Un païen n’est pas à Babylone. Il ne peut y être. Un chrétien peut s’y trouver. Tout ce qui peut lier le monde et la religion, voilà le principe de Babylone. L’esprit de Babylone, l’esprit de mondanité est un terrain bien glissant. Voilà pourquoi Dieu nous avertit. Que Dieu nous garde!

À propos d’Apocalypse 18
Ce chapitre ne nous arrêtera pas longuement. Nous y trouvons, non la relation de Babylone avec la bête, mais la description de la chute de la cité, avec les chants funèbres des différentes classes d’hommes qui se lamentent parce qu’elle a disparu de la scène d’ici-bas. En même temps Dieu avertit son peuple de la ruine de Babylone et l’invite à en sortir. «Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés et que vous ne receviez pas de ses plaies: car ses péchés se sont amoncelés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités» (v. 4 et 5). Nous entendons ensuite cette parole: «Donnez-lui comme elle vous a donné, et doublez-lui le double, selon ses oeuvres; dans la coupe qu’elle a mixtionnée, versez-lui le double. Autant elle s’est glorifiée et a été dans les délices, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu’elle a dit dans son coeur: Je suis assise en reine, et je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil» (v. 6 et 7). C’est-à-dire que Babylone est vue dans ce chapitre, non pas tant sous sa forme mystérieuse et religieuse, donnant cours à toute sorte de confusion entre la vérité et l’erreur, entre le bien et le mal, empoisonnant, séduisant et corrompant, comme tous peuvent le voir, par sa fatale et pernicieuse influence religieuse; mais elle apparaît ici de la manière la plus évidente, comme aidant et poussant le monde dans tout le luxe et les délices et l’orgueil de la vie, tout ce que les hommes nomment «civilisation». C’est là ce qui est traité dans notre chapitre avec beaucoup de détails, en même temps que nous sont présentés les regrets et les plaintes de ceux qui pleurent sur la chute de Babylone et la perte de leurs richesses et de leurs jouissances.

Mais le récit ne se termine pas sans que l’Esprit de Dieu ne nous ait montré un tout autre aspect de Babylone. «Et un ange puissant leva une pierre, comme une grande meule, et la jeta dans la mer, disant: Ainsi sera jetée avec violence Babylone la grande ville; et elle ne sera plus trouvée» (v. 21). La raison en est donnée à la fin; non seulement il lui est dit: «Car, par ta magie, toutes les nations ont été égarées» (v. 23b), mais, par-dessus tout, «en elle a été trouvé le sang des prophètes, et des saints, et de tous ceux qui ont été immolés sur la terre» (v. 24). Quel fait grave et solennel dans le gouvernement de Dieu! Comment se peut-il que ce système vil, corrompu et idolâtre des derniers jours, soit coupable du sang de tous les martyrs? C’est qu’il a suivi l’esprit et ainsi accepté l’héritage de tous ceux qui, depuis les jours de Caïn, ont levé leurs mains contre leurs frères justes. Au lieu de tirer un avertissement de la méchanceté de ceux qui l’ont précédée, qui, d’un côté, entraînaient par leurs séductions, et, de l’autre, persécutaient, Babylone, toutes les fois qu’elle l’a pu, a enchéri sur eux, jusqu’à ce qu’enfin le coup du jugement divin l’ait frappée. Telle est la règle habituelle de Dieu dans ses jugements. Il ne les fait pas tomber nécessairement sur celui qui, le premier, a introduit le mal, mais sur ceux qui ont marché dans la même voie coupable, et peut-être ont aggravé le mal, au lieu de s’en détourner. Et quand Dieu juge, ce n’est pas seulement pour le mal commis par ceux que frappe le jugement, mais pour tout, depuis l’origine jusqu’au moment du jugement. Bien loin que cette manière de procéder soit injuste, c’est, à un point de vue divin, la voie de la plus haute justice.
Prenons pour exemple
les membres d’une famille. Supposons que le père se soit laissé aller à s’enivrer. S’il y a chez ses fils une étincelle de sentiments honnêtes, non seulement ils éprouveront une honte profonde et une vive douleur à cause de la faute de leur père, mais, comme ceux des fils de Noé qui sentaient ce qu’ils devaient à leur père, ils s’efforceront de jeter quelque manteau d’amour sur ce qu’ils ne peuvent nier, et dont, cependant, ils détournent la vue, mais sûrement, par-dessus tout, ils veilleront à ne pas se laisser surprendre eux-mêmes par ce honteux péché. Mais hélas! dans la famille se trouve un fils qui, au lieu de tirer enseignement de ce qui est arrivé à son père, en prend occasion de satisfaire la même passion. Le coup tombe sur lui, et non sur le misérable père. Il est doublement coupable, parce qu’il a vu la nudité de son père, qu’il a compris qu’il devait la couvrir et ne l’a pas fait. Il aurait dû haïr le péché, tout en ayant pour son père la plus profonde compassion. Au lieu de cela, il a, au contraire, persévéré dans le même courant du mal, et fait peut-être pire que son père; ainsi se trouve aggravée sa culpabilité.

Voilà précisément ce que nous avons ici. Babylone avait entendu les divers témoignages de Dieu; aucune partie de la vérité ne lui avait été cachée. De même qu’autrefois la Babylone de Chaldée avait pu connaître la loi et les prophètes, la prédication de l’évangile a retenti dans celle-ci, qui doit aussi entendre le témoignage final de Dieu, l’évangile du royaume qui sera annoncé dans les derniers jours. Mais elle aime ses aises et sa puissance, et repousse la vérité. Elle en viendra à mépriser tout ce qui est réellement divin; elle n’emploiera de la parole de Dieu que ce qu’elle pourra pervertir pour le faire servir à accroître sa propre importance, obtenir un plus grand ascendant sur les consciences, et jouir plus entièrement du luxe et des plaisirs dans ce monde; elle fera tout pour effacer tout souvenir du ciel, et faire de ce monde une sorte de paradis qu’elle embellira, non pas une religion pure et sans tache, mais au moyen des arts humains et des idolâtries du monde.
C’est là ce qui fera éclater l’indignation et le jugement de Dieu sur la dernière phase de Babylone, de sorte que tout le sang versé sur la terre lui sera imputé et qu’elle sera jugée en conséquence. Il est évident que cela n’empêchera nullement que, dans le jugement des morts, chaque homme ne soit jugé pour son propre péché. Cette vérité demeure. Le jour du Seigneur pour le monde n’annule en rien ses voies et son action envers chaque âme individuellement. Le jugement des morts est strictement individuel, les jugements qui atteignent le monde ne le sont pas; ils viennent sur lui comme autrefois sur Israël, c’est-à-dire qu’ils tombent sur les nations; mais ils sont incomparablement plus sévères pour la chrétienté corrompue, ou Babylone comme elle est nommée ici, parce qu’elle a joui de privilèges beaucoup plus grands.
Selon ce principe du gouvernement de Dieu, ce n’est pas seulement la culpabilité personnelle qui vient sous le jugement, mais celle qui, par le mépris de Dieu, s’est ainsi moralement accumulée d’âge en âge, en raison même du témoignage de Dieu et de la méchanceté dans laquelle les hommes se sont complu en dépit de ce témoignage.

Autres remarques
Depuis le commencement du ch. 18ème jusqu’au ch. 19, 10 le contraste entre Babylone et la Nouvelle-Jérusalem est bien marqué. Le jugement de la prostituée a été vu au ch. 17. L’Esprit y a présenté la Femme et la Bête dans leurs rapports l’une avec l’autre. Ici, ch. 18, il montre Babylone seule pour en révéler le jugement. Le grand principe de Babylone est la mondanité, mais la mondanité comme position de captivité pour le peuple de Dieu, en rapport avec la prostitution des affections naturelles de l’homme. Dans l’Ancien Testament, la fornication est appliquée au commerce, non au commerce en vue des besoins, mais à l’esprit de commerce pour le gain. Tyr en est l’exemple. L’idolâtrie proprement dite était un adultère pour Jérusalem, parce que l’Éternel était son mari. Dans l’Église, c’est la fornication, parce que les noces n’ont pas encore eu lieu; mais il y a plus de rapport moral qu’on ne pense, parce que le coeur est loin de Dieu, et la conscience aussi, par l’appât du gain. La forme la plus abominable de la mondanité, c’est que ceux qui se disent chrétiens, séparés à Dieu par le sang de l’Agneau, vivent dans la mondanité, dans les principes du monde qui a rejeté le Seigneur Jésus. Il s’agit des rapports moraux; l’idolâtrie caractérise Babylone, les abominations signifiant l’idolâtrie.

L’Apocalypse est presque tout empruntée de l’Ancien Testament. L’AT donne ainsi beaucoup de lumière pour comprendre l’Apocalypse. Babylone est l’ennemie de Jérusalem. Israël est sorti d’Égypte. L’Égypte est le monde naturel; il n’en est pas ainsi de Babylone; il y a une Babylone littérale et une Babylone mystique; une Jérusalem littérale et une Jérusalem mystique. Mais, pour revenir au caractère de Babylone, nous ajouterons qu’elle a, de toute ancienneté, ce double caractère: le commerce et l’idolâtrie. Un païen est en Égypte. Satan est son prince. Israël, sorti d’Égypte, n’y est jamais retourné; mais il a été en captivité à Babylone. Dès le commencement, Babylone a été l’esprit de mondanité, les attraits de ce monde pour le coeur sorti d’Égypte. C’est un manteau de Shinhar, c’est-à-dire un vêtement babylonien, qui a attiré le coeur de Acan (Jos. 7, 21).

Ce qui se trouve dans Apoc. 18, c’est l’état de Babylone en chute et non sa gloire. C’est le jugement de Babylone (v. 2 et 3). Elle a joui pour un temps des agréments de la terre, mais elle devient une habitation de démons. En même temps, il est dit au peuple de Dieu (v. 4): «Sortez du milieu d’elle». Israël a été captif à Babylone par le jugement de Dieu. Quand Babylone est tombée, Israël en est sorti. Si je discerne Babylone, je suis appelé à en sortir pour ne pas avoir part aux jugements qui vont tomber sur elle.

Versets 6-8. Le peuple de Dieu sur la terre est appelé à lui rendre la pareille, et le double de ce qu’elle lui a fait. L’Église dans le ciel est appelée à se réjouir de son jugement (v. 20).

Versets 11-13 : pourquoi l’Esprit de Dieu fait-il la liste de tout ce commerce? Pour nous signaler l’occupation des enfants de Babylone. Tout était marchandise pour elle. C’est un centre de toutes les choses dont peuvent jouir les habitants de la terre.
Tout y est pour le gain, l’agrément et le commerce de ce monde. L’esprit de cela est déjà manifesté, quoique tous les détails ne se voient pas. Commercer et s’enrichir, voilà le ressort de toute la politique actuelle du monde; et, si les âmes sont utiles dans ce but, cela est égal, pourvu qu’on atteigne son but, gagner et bien arranger ce monde dont Satan est le prince. L’esprit de mondanité s’oppose au témoignage de Dieu, et il est coupable de la mort de ceux qui ont rendu témoignage à Jésus. Quand Jésus le Christ est prêché, ce sont les Juifs qui vont de ville en ville pousser les païens à persécuter les chrétiens, et qui suivent dans ce but les apôtres de ville en ville. Ce qui supporte le moins la lumière de Dieu, c’est ce qui prétend être la religion de Dieu sans l’être.
Babylone est la mondanité chassée loin de Dieu comme coupable de la mort de Christ, et qui, néanmoins, s’adonne à embellir le monde. Mondanisée, l’Église s’éteint. Babylone dans l’Église, elle égorge les prophètes et les saints. N’étant pas du vrai Dieu, et ne pouvant l’être, car elle ne serait plus Babylone, elle se sert de l’idolâtrie obligatoire pour établir l’unité.

Pour l’Église, il existe une véritable unité: «Un seul esprit et un seul corps». Cette unité a le Saint Esprit pour puissance de vie, et Christ pour centre de tout. L’unité de Babylone est d’une tout autre nature. Elle tend à la gloire de l’homme, qui veut réunir les hommes autour d’un système que la sagesse et la prudence de l’homme ont inventé. Babylone a toujours un chef. Après que Dieu a mis Babel en confusion, un homme s’empare de toutes ces volontés éparses, les réunit sous la sienne et les fait obéir. Association et despotisme, sous ces deux formes, c’est l’homme qui veut se faire un nom. L’esprit d’association est très puissant dans ces temps-ci. L’association commerciale domine tout, et le besoin d’unité est partout proclamé. L’homme réussira d’une manière étonnante; mais tout cela n’aboutira qu’à la confusion de la volonté de l’homme, et à sa soumission à la Bête comme dernier chef.

Au commencement, quant à l’Église, personne ne disait que ce qu’il avait fût à lui. Plus tard, que les riches  sont avertis (1 Tim. 6, 17-19). Ensuite, l’Église a voulu être riche. Les vierges ont sommeillé. Satan s’est introduit, et le Prince de ce monde est devenu prince dans l’Église professante, ses vrais membres mêmes étant presque tous perdus dans la corruption. Et c’est dans cette Église corrompue, que Satan se trouve, et qu’on a vendu même des âmes d’hommes. À la fin les rois ne veulent plus de cette Prostituée.

À propos de ce chapitre 18, le site « Bibliquest » ajoute des appendices de valeur aux notes adaptées ci-dessus. Ces appendices touchent surtout le v. 24 et la ruse d’un membre éminent du clergé catholique pour réfuter les affirmations protestantes à propos des chapitres 17 et 18.

[5]
Que penser de la mondialisation (2013)

[6]
Cet homme de péché, est-ce l’antichrist issu de la tribu de Dan ou est-ce le futur chef de l’empire romain? Il semble que c’est plutôt l’antichrist mais, dans un sens large, le chef de l’empire romain est aussi un homme de péché.

[7]
Il parait que les meilleurs manuscrits ajoutent: «et la Bête;» ce qui modifierait ce qui est dit ici. Ainsi aussi, en suivant la volonté de la Bête dans la destruction de la Femme, il paraîtrait que ce ne serait pas lors de sa destruction qu’elles donnent pour la première fois leur puissance à la Bête; c’est une preuve de son assujettissement, mais cela n’en marque pas le commencement. à la traduction JND mentionne  «et la Bête»

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