L’apparition du Seigneur et événements associés

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Les passages de la Bible précèdent les notes. Le tout représente environ 9 pages au format A4

Commentaires des v. 17 à 20, voir :  dans le chapitre 3 ainsi que dans le chapitre 6

Apocalypse 19, 11-21

11 Et je vis le ciel ouvert: et voici un cheval blanc, et celui qui est assis dessus [appelé] fidèle et véritable; et il juge et combat en justice. 12 Et ses yeux sont* une flamme de feu; et sur sa tête il y a plusieurs diadèmes; et il porte un nom écrit que** nul ne connaît que lui seul; 13 et il est vêtu d’un vêtement teint dans le sang*; et son nom s’appelle: «La Parole de Dieu»; 14 et les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues de fin lin, blanc et pur; 15 et une épée aiguë à deux tranchants* sort de sa bouche, afin qu’il en frappe les nations; et lui les paîtra avec une verge de fer, et lui foule la cuve du vin de la fureur de la colère de Dieu le Tout-puissant; 16 et il a sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: «Roi des rois, et Seigneur des seigneurs».

17 Et je vis un ange se tenant dans le soleil; et il cria à haute voix, disant à tous les oiseaux qui volent par le milieu du ciel: Venez, assemblez-vous au
grand souper de Dieu; 18 afin que vous mangiez la chair des rois, et la chair des chiliarques, et la chair des puissants, et la chair des chevaux et
de ceux qui sont assis dessus, et la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands.

19 Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées assemblées pour livrer combat à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. 20 Et la bête fut prise, et le faux prophète qui était avec elle, qui avait fait devant elle les miracles* par lesquels il avait séduit ceux qui recevaient la marque de la bête, et ceux qui rendaient hommage à son image. Ils furent tous deux jetés vifs dans l’étang de feu embrasé par le soufre; 21 et le reste fut tué par l’épée de celui qui était assis sur le cheval, laquelle sortait de sa bouche, et tous les oiseaux furent rassasiés de leur chair.

/ v. 12*: plusieurs ajoutent: comme. / v. 12**: quelques-uns lisent: portant des noms écrits et un nom écrit, que. / v. 13: ou: trempé de sang. / v. 15: plusieurs omettent: à deux tranchants. / v. 20: litt.: signes.


Romains 14, 10
10 Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? Ou aussi toi, pourquoi méprises-tu ton frère? Car nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu


2 Corinthiens 5, 10
10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal.


Apocalypse 19, 6-10

Et j’ouïs comme une voix d’une foule nombreuse, et comme une voix de grandes eaux, et comme une voix de forts tonnerres, disant: Alléluia! car le
*Seigneur, notre Dieu, le Tout-puissant, est entré dans son règne. Réjouissons-nous et tressaillons de joie, et donnons-lui gloire; car les noces de l’Agneau sont venues; et sa femme s’est préparée; 8 et il lui a été donné d’être vêtue de fin lin, éclatant [et] pur, car le fin lin, ce sont les justices* des saints. 
9 Et il me dit: Écris: Bienheureux ceux qui sont conviés au banquet des noces de l’Agneau. Et il me dit: Ce sont ici les véritables paroles de Dieu. 10 — Et je tombai devant ses pieds pour lui rendre hommage. Et il me dit: Garde-toi de le faire; je suis ton compagnon d’esclavage et [celui] de tes frères qui ont le témoignage de Jésus: rends hommage à Dieu, car l’esprit de prophétie est le témoignage de Jésus.

— v. 8: ou: les justes actes (ou faits).


Quelques notes

 

À propos des versets d’Apocalypse 19, 11-21

Au v. 7, il y a les noces de l’Agneau … ce que Christ est pour son Église. Au v. 19, il y a le jugement de la Bête … ce que Christ est comme juge. La violence qui s’élève contre la puissance de l’Agneau est l’objet du jugement. Il faut auparavant la gloire de Jésus avec l’Église, les noces de l’Agneau. C’est une relation intime entre les Enfants et le Père, entre l’Épouse et l’Époux. L’Église est comptée comme étant non du monde, mais du Ciel. Elle est originaire d’en haut.


Tout est créé par lui, pour lui, pour sa gloire. Les hommes du monde n’y pensent pas. Tout genou fléchira devant lui; c’est le centre de toutes les pensées et de toute la justice de Dieu. Il faut reconnaître Jésus tel que Dieu l’a présenté selon la folie de la prédication, ou le reconnaître sans miséricorde quand sa gloire sera manifestée. Si l’on ne veut pas un Sauveur, on aura un Juge. Jésus s’est anéanti, Jésus sera glorifié. L’homme se sert de l’abaissement de Jésus pour le mépriser; mais Dieu le glorifiera là-même où il s’est anéanti, et
dans la forme dans laquelle il s’est anéanti, et il le glorifiera par ceux pour qui il s’est anéanti.

Aujourd’hui (2014) : aussi longtemps que dure le temps favorable, le temps du salut, l’homme s’adonne à l’iniquité de toute sa force. Il veut avoir sa volonté malgré Dieu, et être comme Dieu. En ce sens, tout homme a l’esprit de l’Antichrist, que le Saint Esprit caractérise en ces mots: «Le roi fera selon sa volonté» (Dan. 11, 36). Cela ne peut pas durer. Il faut enfin que l’homme soit jugé par Celui qu’il a rejeté. Le Ciel doit-il gouverner la terre? Oui; mais l’homme dit  C’est moi qui doit gouverner, et non pas Dieu. Dans quatre occasions,
Dieu a des entretiens solennels avec l’homme:

·
Dieu a parlé à l’homme pour la première fois dans le jardin d’Éden alors que, par la désobéissance, toute relation de l’homme avec Dieu était déjà rompue. L’homme est condamné.

 

·
La seconde fois, c’est sur Sinaï. Israël effrayé dit . «Que Dieu ne nous parle pas» (Exode 20,19) car la gloire de Dieu effraie le coeur de l’homme.

 

·
La troisième fois,
c’est en Jésus, Dieu manifesté en chair. L’homme n’a pas voulu de Dieu
en douceur. Dès lors, on est chrétien ou on ne l’est pas.

 

·
La quatrième fois, c’est lorsque Jésus reviendra et qu’il exécutera le jugement sur tous ceux qui ne sont pas soumis au Seigneur Jésus. Il n’y a pas d’alternative. On est trouvé pour lui ou contre lui. Tous ceux qui n’ont pas reçu l’amour de la vérité seront  condamnés.

 


Jésus reviendra. Ce sera alors l’apparition de Christ en gloire avec l’Église et cela au temps du jugement. Le Ciel s’ouvre pour leur apparition glorieuse. Le ciel, v. 11, est ouvert. Ce n’est pas Jean qui y est ravi; ce n’est pas un signe au ciel; ce n’est pas le temple qui lui est ouvert dans le ciel; c’est le ciel ouvert et quelqu’un qui en sort. Il est évident, d’après ce passage, que l’Église était et est avec Christ dans les lieux célestes puisqu’elle en sort avec lui. Lorsque Jésus était sur la terre, le ciel s’ouvrit pour que le Saint Esprit en descendit sur Jésus ici-bas en témoignage qu’il était Fils de Dieu. Il s’ouvrit afin que les anges de Dieu pussent monter et descendre sur le Fils de l’homme. Il s’ouvrit pour l’Église (savoir dans le cas d’Étienne, terminant la période de la patience de Dieu avec les Juifs), afin qu’elle prit consciemment sa place dans le ciel, et aussi afin que l’unité du corps et sa position céleste fussent révélées à Paul et prêchées par lui. Maintenant, il est ouvert afin que le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs lui-même en sorte afin d’agir sur la terre pour juger et faire la guerre en justice (cf Ps. 94, 15). Il (Jésus) vient en manifestant sa fidélité et sa vérité; Il vient exercer un jugement qui scrute et nettoie; Il vient, réunissant en lui plusieurs royautés, ayant sa propre puissance connue de lui seul. Ses armées sont vêtues d’un fin lin blanc et pur (justice et pureté céleste): les sacrificateurs de Dieu. Il vient pour accomplir une vengeance divine (son vêtement est teint de sang); Il vient avec ce nom de «la Parole de Dieu» qui évoque cette puissance divine depuis la création jusqu’ici. Ainsi il avait créé, ainsi il s’était révélé, ainsi il juge. Il frappe, gouverne et foule la cuve de la colère de Dieu. La puissance et le titre sous lesquels il est maintenant publiquement manifesté, c’est: «Roi des rois et Seigneur des seigneurs», comme au ch. 17, 14. À la fin donc, le ciel s’ouvre pour manifester le Fils de l’homme. Lorsqu’il s’ouvre ainsi, c’est pour que le Seigneur Jésus revienne lui-même pour exécuter le jugement sur la terre. La patience de Dieu, très longue, le force à frapper quand l’iniquité atteint un comble (Gen. 15, 16).


Encore :

Versets 11 à 14 : Jésus paraît. Il a sa gloire essentielle, un nom que lui seul connaît. Tout ce qu’il fait est la manifestation de ce que Dieu a révélé. Il sera la Parole de Dieu en jugement, et sera l’exécuteur de la révélation de Dieu contre le péché. Les chevaux blancs sont un signe de victoire. L’épée tranchante se voit déjà, Apoc. 1, 16.

 

Quelle scène solennelle.
Ici, le ciel n’est pas ouvert pour y voir l’arche de l’alliance (ch. 11, 19), gage de la fidélité de Dieu envers Israël, l’objet de ses conseils. Ce n’est pas non plus une porte par laquelle le voyant est admis dans le ciel pour y contempler les voies de Dieu envers le monde dans son ensemble (ch. 4, 1). Ces deux cas, nous le comprenons, se groupent évidemment autour du Seigneur Jésus. Mais dans ce chapitre 19, le ciel s’ouvre en vue de faits d’une gravité plus grande et d’une importance incalculable pour l’homme, pour l’univers et pour l’ennemi. C’est Christ lui-même qui vient revendiquer, à la face du monde, ses droits comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs. «Et je vis le ciel ouvert: et voici un cheval blanc», symbole d’un pouvoir victorieux qui s’avance pour subjuguer. «Et celui qui est assis dessus appelé fidèle et véritable; et il juge et combat en justice». Il n’est plus question de soutenir ses saints par sa grâce, mais il s’agit de son pouvoir souverain pour juger la terre. «Et ses yeux sont une flamme de feu; et sur sa tête il y a plusieurs diadèmes». En même temps que le discernement nécessaire pour juger, il possède clairement tous les titres à la souveraineté. «Et il porte un nom écrit que nul ne connaît que lui seul». Il paraît revêtu, comme homme, d’une gloire que nul ne peut lui contester, mais il nous est rappelé avec le plus grand soin qu’il a ce qui est au-dessus de l’homme, au-dessus de toute créature, car «personne ne connaît le Fils si ce n’est le Père». Porter un nom que nul ne connaît que lui seul, semble correspondre à cette déclaration. Il est une personne divine quel que soit le caractère
(ici un nouveau caractère) sous lequel il se présente pour le monde. «Et il est vêtu d’un vêtement teint dans le sang». Il vient pour exercer la vengeance; la couleur de son vêtement, pour les rebelles, est un signe de mort. «Et son nom s’appelle: La Parole de Dieu». Il était la Parole de Dieu lorsqu’il révélait la grâce; bientôt il apparaîtra comme tel lorsqu’il viendra exécuter les jugements de Dieu. Dans ces deux manifestations de lui-même, il est l’expression de ce qu’est Dieu; l’évangile de Jean et l’Apocalypse nous le font connaître parfaitement sous ce double caractère de grâce et de jugement. «Et les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues de fin lin, blanc et pur». Les personnes qui forment sa suite sont des saints glorifiés, et non des anges. (cf ch. 17, 14 où ceux qui sont avec l’Agneau sont désignés comme «appelés, élus et fidèles». Ces termes, dans leur ensemble, ne s’appliquent pas aux anges. Les anges ne sont jamais «appelés», quoiqu’ils soient «élus»; et bien que l’épithète de saints leur soit donnée dans l’Écriture, il n’est parlé nulle part d’eux comme «fidèles». En plus, les anges tombés ne sont pas appelés, et les saints anges n’ont pas besoin de l’être). Il est donc évident, au vu des versets cités, que ceux qui suivent le Seigneur lorsqu’il sort du ciel sont les saints glorifiés. Ils ne sont pas vus ici comme l’épouse; cette figure ne conviendrait nullement à la scène qui est placée sous nos yeux. Quand le roi s’avance pour remporter la victoire en jugeant les hommes et un monde rebelles, ce n’est pas en qualité d’épouse que les saints l’accompagnent, mais comme les armées qui sont dans le ciel, renfermant aussi sans nul doute les conviés au banquet des noces. Ainsi tous les saints glorifiés prennent leur place à la suite du Seigneur. Remarquons en même temps qu’il n’est pas dit d’eux qu’ils sont les exécuteurs du jugement comme l’est Christ. Cela est d’autant plus frappant quand l’on fait attention au Psaume 149, 6-9, où tous les saints sont vus sur la terre au jour de Jéhovah.

 

Verset 15 : fait allusion au Ps. 2, 8-9 «Demande-moi, et je te donnerai pour ton héritage les nations, et pour ta possession les bouts de la terre. Tu les briseras avec un sceptre de fer, et tu les mettras en pièces comme un vase de potier». C’est ce que Jésus exécutera à son apparition glorieuse. Il a les nations non pour Épouse, mais pour héritage. L’Église (Apoc. 2, 16-17) partage la puissance de Jésus sur les nations. Jésus a reçu de son Père non seulement de sauver l’Église, mais aussi de briser les nations; et l’Église sera avec lui. Distinguons le droit à l’héritage des nations et la relation de Christ avec l’Église: en És. 63,1-6, Christ nous est révélé quand il foule la cuve de l’indignation de l’Éternel, et le sang (Apoc. 14, 18-20) jaillit jusqu’au mors des chevaux. C’est ainsi que nous est dépeint ce terrible jugement de Dieu. «Et une épée aiguë à deux tranchants sort de sa bouche, afin qu’il en frappe les nations; et lui les paîtra avec une verge de fer». Ce qu’il y a de remarquable, c’est qu’il est promis aux saints qu’ils auront autorité sur les nations, et les paîtront avec une verge de fer (Apoc. 2, 26-27), mais il n’est pas question d’épée pour eux. Ils reçoivent la puissance pour régner, mais non pour exécuter le jugement de cette manière terrible attribuée au Seigneur lui-même. «Lui foule la cuve du vin de la fureur de la colère de Dieu le Tout-puissant», caractère de jugement qui n’est jamais indiqué comme appartenant aux saints. Et il a sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: «Roi des rois et Seigneur des seigneurs».

Verset 16 : il en ressort que Jésus prendra son titre de Roi des rois lorsque les royaumes de cette terre deviennent les royaumes de l’Éternel et de son Oint. Tout cela en relation avec la septième trompette. Ce jugement va être exécuté alors que les nations, ayant
politiquement Jérusalem devant elles, rejettent Christ et s’endurcissent. Jésus paraîtra comme le Fidèle, le Véritable, le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, étant déjà l’Époux de l’Église glorifiée.

Pour les versets 17 et suivants d’Apocalypse 19, voir ce qui figure dans les chapitres de la Bête romaine (pages 22 et 23) et de l’Antichrist (page 38) = voir les raccourcis au début de cet article.


 

À propos du verset de Romains 1410

 

Les expressions «le tribunal de Dieu» et «le tribunal du Christ» se trouvent que dans le passage ci-dessus pour la première et dans 2 Corinthiens 5 pour la deuxième. Il y a d’abord une prévention en vue de prévenir les jugements individuels puis, en deuxième lieu, comme une invitation à faire le bien. Le sujet en lui-même est des plus solennels et en même temps très béni. Chaque acte de nos vies sera manifesté devant le tribunal. La grâce de Dieu et ses voies envers nous, en relation avec nos propres actes, seront connues. Rom. 14, 12 précise que «chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu». La Parole, dans ce chapitre (cf v. 15 et 20), fait mention du tribunal en rapport avec l’exhortation de ne pas se juger l’un l’autre pour un jour, pour une viande et autres choses semblables. On peut penser que les actes seuls seront manifestés. Mais les actes particuliers de notre vie dépendent de nos sentiments intérieurs. Il est ainsi, dans un sens, difficile de distinguer les actes des simples pensées. Les actes manifestent la force de la pensée, ou du sentiment. L’ensemble de nos actes sera, selon toute vraisemblance, détaillé là devant ce tribunal. Ce ne sera pas en condamnation, comme si nous étions dans la chair, mais pour mettre en lumière devant nos yeux la grâce qui s’est occupée de nous. Dans les conseils de Dieu, tout racheté est élu avant la fondation du monde. En tant que rachetés, nous pouvons penser que l’histoire toute entière de chacun sera détaillée devant le tribunal avec, en parallèle, l’histoire de la grâce et de la miséricorde de Dieu. Le pourquoi et le comment nous avons fait ceci ou cela sera mis en lumière. Mais répétons que la scène ne sera pas judiciaire. Elle sera déclarative. Devant Dieu, un racheté n’est pas dans la chair. Par sa grâce, nous sommes morts aux éléments de la chair. Mais la chair se manifeste pendant notre séjour ici-bas lorsque nous ne la tenons pas là où elle doit, c’est-à-dire dans la mort. Il faut donc, lors de la comparution devant le tribunal de Dieu,
que nous sachions comment nous y avons perdu en bénédiction, quelle perte nous y avons fait.
D’un autre côté, les voies de Dieu envers nous, voies toutes de sagesse, de miséricorde et de grâce, nous seront pour la première fois parfaitement connues et comprises. L’histoire de chacun sera comme un grand transparent; on y verra comment vous cédiez et comment Lui vous préserva, comment votre pied avait glissé et comment Lui vous releva, comment vous approchiez du danger et de la honte et comment Lui par son propre bras intervint.

Cette scène suggère la préparation de l’Épouse. Ce sera un moment merveilleux. La chair ne sera plus donc pas de condamnation. Mais la nouvelle nature entrera alors dans la pleine connaissance des soins et de l’amour qui, en vraie sainteté et en justice, et même en grâce, nous ont suivis à chaque pas de notre course. Des parties de notre vie, complètement inexpliquées, seront totalement mises à découvert et deviendront parfaitement claires; des

tendances de notre nature, dont nous sous-évaluons les effets, et pour lesquelles nous sommes maintenant peut-être assujettis à une discipline que
nous n’avons pas su interpréter, seront alors parfaitement expliquées; et bien plus que cela, les chutes mêmes qui nous plongent dans une si amère détresse maintenant, apparaîtront alors comme les moyens dont Dieu s’est servi pour nous préserver de quelque chose de plus terrible.

Cette scène fait aussi ressortir la méchanceté de notre chair. Nous en aurons une pleine connaissance ce qui est loin d’être le cas avant ce moment-là.
Combien il est heureux pour nous de savoir qu’alors, non seulement c’en est fait de la chair dans le conseil de Dieu, mais que la chair ne sera plus attachée à nous; et d’un autre côté, n’en doutons pas, la manifestation de la grâce de Dieu, individuellement envers nous, sera si magnifique que même le sentiment de la perversité de la chair que nous avions, s’il était possible qu’il entrât là, sera exclu par la grandeur de l’autre sentiment. Pourquoi ne renions nous pas et ne mortifions-nous pas la chair, quand nous nous rappelons cette heure? Que le Seigneur nous donne de faire ainsi davantage, pour la gloire de sa grâce. Ce grand sujet du tribunal amène l’âme à une très pleine connaissance de notre position individuelle.

 

À propos du verset de 2 Corinthiens 510

 

Un autre point se trouve dans les v. 9 et 10 lorsqu’il est question du tribunal de Christ. La pensée de ce tribunal est solennelle. Il s’agit cependant d’une pensée précieuse et heureuse. En comprenant réellement la grâce, et en étant formés, alors nous apprécierons d’être dans la pleine lumière. C’est une délivrance précieuse de s’y trouver. C’est même un soulagement de savoir que tout est dans la parfaite lumière en Dieu et s’il y a en nous des péchés, de nombreux péchés, cachés, que personne n’a connu, et bien par la foi et pour la foi, et lorsque nous jouissons d’une paix solide, c’est heureux que tout soit mis en lumière. Et devant Dieu, nous ne trouvons en nous-mêmes que du péché mais Dieu, tout amour dans cette lumière, nous a vivifiés. Dieu est lumière. La grâce fait que nous ne craignons pas la lumière. Nous savons que le péché a été ôté pour ce qui regarde la gloire de Dieu. L’offense n’est plus sous ses yeux. Nous sommes donc dans la lumière par la foi quand notre conscience est dans la présence de Dieu. Puis nous serons, selon la perfection de cette lumière, lors de notre parution au tribunal du Christ, lumières dans le Seigneur. Il y a encore plus que cela car, quand le chrétien est ainsi manifesté, il est déjà glorifié et parfaitement semblable à Christ et n’a aucun reste dans la mauvaise nature dans laquelle il a péché. Le chrétien glorifié peut regarder en arrière car, dans tout le chemin où il fut conduit en grâce, Dieu l’a aidé, soutenu, gardé de chutes, Lui qui ne retire pas ses yeux de dessus le juste. Il connaît comme il a été connu. Il s’agit donc d’une histoire de grâce et de miséricorde. Maintenant, en regardant en arrière, les péchés ne pèsent pas car Dieu les a expiés en vertu de l’œuvre de Christ. Mais tout sera encore plus clair quand les choses seront devant moi. Tout est donc bénéfice devant ce tribunal. Aucune trace de mal sera en nous. Ne craignons donc pas de voir toutes choses placées devant Dieu. S’il y a de la crainte, c’est que nous ne sommes pas affranchis quant à être justice de Dieu en Christ et que nous ne sommes pas dans la pleine lumière. Christ a tout ôté. Une autre pensée, dans ces v. 9 et 10, est celle de la rétribution. Ainsi, toutes choses, bonnes ou mauvaises, seront jugées selon un jugement divin. Il y aura de l’adoration en relation avec ce que Dieu aura été pour nous puisque même il y aura des récompenses alors que nous ne méritons rien. La lumière sera appréciée, les voies de Dieu seront connues et comprises dans toutes leurs perfections. Ainsi la majesté
de Dieu aura été maintenue par son jugement en même temps que la perfection de la tendresse de ses voies resteront gravées comme éternel souvenir dans nos âmes. Comprendre la lumière, c’est y être et en jouirLa lumière, c’est Dieu lui-même. C’est donc un bonheur de se trouver dans la parfaite lumière dont le sujet est ici présenté du côté de la conscience. Dieu maintient sa majesté par le jugement qu’il exécute (cf Ps. 9, 16). Ce jugement s’exerce dans le gouvernement du monde et dans le jugement final pour les croyants, selon ce passage relatif au tribunal de Christ. Mais il est aussi d’un grand profit pour notre âme. Il faut avoir le jugement de Dieu présent à nos pensées et que cela soit un moyen pour maintenir l’immuable majesté de Dieu dans notre conscience. Le sentiment d’un Dieu juge ne connaît pas la grâce. La sainte autorité de Dieu s’affirme aussi dans le jugement et fait partie de nos relations avec Lui. Ce sentiment, avec la gloire et la jouissance de la grâce, fait partie de nos saintes affections spirituelles. C’est la crainte du Seigneur. Ainsi, la conscience d’être manifesté devant le tribunal de Christ engage le cœur du croyant à accepter de Dieu et à rechercher à plaire au Seigneur à tous égards. Ces 2 grandes pensées de marcher dans la lumière, et la conscience étant pure dans la lumière, avec le sentiment de jugement, se rattachent à la doctrine de Christ le Sauveur dont l’amour nous étreint afin que nous puissions vivre pour celui qui pour nous est mort et a été ressuscité (selon v. 13 à 16). Revenons au tribunal de Christ pour préciser que nous y avons la manifestation de tout ce qu’une personne a été devant un trône, caractérisé par le jugement, sans que la personne en question soit jugée comme coupable. En paraissant devant ce tribunal, nous sommes déjà glorifiés. Ainsi, un tel moment n’éveille pas en Paul l’anxiété ou la crainte. Mais Paul réalise la solennité d’un tel moment car il sait combien le Seigneur doit être craint. La conséquence, c’est de persuader d’autres qui ont besoin de cette sainte crainte. Dans la nature de Dieu, deux parties dans son caractère à savoir le jugement de tous dans un amour parfait. Ces deux parties de sa nature et de son caractère sont unis pour nous en Christ et sont à nous en Lui. Le croyant est donc en Christ, la justice de Dieu, sur son trône et d’après sa nature même. Il faut avoir cela devant soi. Oui devant le tribunal Christ est notre justice. Et nous sommes cette justice, la justice de Dieu en Lui.

 

À propos des versets d’Apocalypse 19, 6-10

 

Au préalable remarquons que (v. 4), pour la dernière fois dans l’Apocalypse, il y a les quatre animaux associés intimement aux anciens. La première fois se trouvait dans le chapitre cinquième. Mais après cette dernière mention des quatre animaux et des anciens, il y a une nouvelle action de Dieu qui est la consommation de la joie de l’Église. Ce n’est pas seulement l’épouse qui nous est présentée mais avec elle une nouvelle classe de saints. En effet, nous lisons d’abord: «Sa femme s’est préparée; et il lui a été donné d’être vêtue de fin lin, éclatant et pur, car le fin lin, ce sont les justices des saints». Il n’est pas dit, «la justice», mais «les justices des saints». Ce n’est donc pas la justice dont ils ont été revêtus en Christ, mais tout ce que Dieu, même à ce moment, reconnaît avoir été en eux selon lui, quoique produit, sans nul doute, par l’action de l’Esprit de Christ. Aussi, chaque membre qui compose l’Église possède comme une part de l’époux, jouissant du fruit de son travail. Mais c’est l’Église dans la gloire, en tant qu’épouse, qui en a la totalité.

 

Verset 6 : Dieu commence à prendre possession de son royaume en tant que Roi. Comme tel, il exerce le jugement. Maintenant, Dieu agit en patience. C’est le temps de la grâce et Jésus est notre grand souverain sacrificateur (Héb. 4, 14). Si Dieu agissait maintenant en Roi, toute âme irrégénérée serait retranchée.

 

Verset 7 : présente l’expression de notre joie. Christ va prendre son royaume avec l’Église parée et manifestée dans la gloire. Tout cela doit donc avoir lieu avant la prise du royaume. En effet, par la résurrection, l’Église sera introduite dans la gloire pour les noces de l’Agneau. Jésus veut nous voir unis à lui dans la gloire. Quand Christ manifestera sa gloire, il veut que le monde, qui nous a méprisés, sache que nous sommes aimés comme Christ lui-même a été aimé.

 

Les noces de l’Agneau seront pour nous la manifestation de cet amour. Babylone étant jugée, le Seigneur annonce les noces de l’Agneau. Tout contraste entre Babylone, la gloire du monde, et l’Église de Dieu qui a souffert avec Christ, qui a été persécutée dans le monde, mais qui maintenant est glorifiée avec Jésus. Ici, seul le caractère entièrement céleste de l’Église est visible.

 

Mais dans l’économie de la grâce, les souffrances de l’Église lui sont absolument nécessaires. Si elle cesse de souffrir, elle perd petit à petit son vrai caractère et cesse d’être le témoignage divin dans le monde. Dans l’histoire, il y a toujours eu des difficultés lors de réveils et des persécutions car Satan n’est pas lié. Un homme qui, pour se défendre, ne peut pas employer des armes, doit souffrir. Aussi, vivre avec des personnes qui nous entourent, sans avoir une seule idée en commun, est pénible. Et plus les affections naturelles sont vives, plus le coeur souffre. Le Saint Esprit aiguise la sensibilité mais il donne la force de supporter le mal qui en résulte. Dieu veut ainsi éprouver les chrétiens pour manifester Christ en eux. Il ne peut pas changer cela avant d’exécuter le jugement. Mais en regardant à la mission du Saint Esprit, à la position de l’Époux dans le Ciel, nous aurons la force de souffrir avec Christ pour le nom de Christ. Le Saint Esprit nous attache au ciel et nous détache de la terre. Jésus avait le goût du Ciel en tout ce qu’il faisait; le monde ne peut supporter cela. L’Église se délie de Christ en tout ce en quoi elle se lie au monde. Impossible qu’une épouse puisse s’attacher à deux maris. Non seulement cela est défendu, cela est de plus impossible. Comme Épouse, l’Église est à Christ, et nous sommes morts à tout, excepté à Christ ressuscité. Christ ne peut être pour l’Église qu’un Époux céleste. Dire, en 2014, que l’Éternel règne sur la terre est, quelque part, un blasphème. En effet, Dieu n’exerce pas sa puissance en gouvernement direct.  C’était l’erreur immorale des amis de Job. Dieu ne permet pas, sous toutes ses formes, que le péché prospère. Cette prospérité dans le mal prouve que Satan est le Prince de ce monde. Ainsi, le Seigneur n’entre dans son règne qu’après la chute de Babylone. Appliquer les Psaumes au temps présent quand ils disent: «L’Éternel règne», c’est produire la confusion. Quand l’Éternel entrera dans son règne, il exécutera la justice et le jugement sur la terre. Dans le v. 7, le premier objet de l’amour de Dieu est d’unir l’Église à Christ. Il faut que cela ait eu lieu pour que Christ paraisse en gloire et qu’il juge la Bête. L’Église, fiancée de Christ, n’est pas encore l’Épouse. Entrer dans le règne est donc une chose à venir. Maintenant, Dieu ne règne que par sa providence cachée. Dans son règne, tout sera mis en règle; mais il ne peut rendre la terre et la création heureuses avant que ce que Christ a de plus précieux en jouisse avec lui. La première chose pour l’accomplissement des conseils du Père et de l’amour de Jésus, c’est la résurrection de l’Église et les noces de l’Agneau.

Verset 8 : ce que l’Esprit de Dieu montre dans ce verset n’est donc pas la justice qui nous vient par un autre, celle qui nous est imputée, et par laquelle nous sommes tenus pour justes, mais une justice personnelle et effective. Sans doute, nous avons aussi l’autre justice, car pour pouvoir subsister devant Dieu il nous faut ce qui ne se trouve que par Christ et en Christ, ce qui est d’un caractère tout autre et beaucoup plus élevé quand on le compare aux justices des saints.

 

Verset 9 : après avoir vu l’épouse ainsi parée, nous lisons: «Et il me dit: Écris: Bienheureux ceux qui sont conviés au banquet des noces de l’Agneau». Ces paroles semblent prouver ce qui a été mentionné préalablement, à savoir que les vingt-quatre anciens et les quatre animaux ne représentent pas uniquement l’Église. En effet, quand ces symboles disparaissent pour faire place à celui de l’épouse, apparaissent en même temps les conviés au banquet des noces de l’Agneau. Qui sont-ils? ce ne sont pas les saints de la période apocalyptique car, à ce moment, ils ne sont pas encore ressuscités d’entre les morts (Apoc. ch. 20 le prouve). Ces conviés sont les saints de l’Ancien Testament, les amis de l’Époux (voir Jean 3, 29). Ainsi les anciens et les animaux réunis, comme nous les voyons dès le chap. 5, comprennent à la fois les saints de l’Ancien Testament et l’Église, l’épouse de Christ; et dès que celle-ci est mentionnée distinctement, les autres sont présentés comme formant un corps à part.

 

Verset 10 : le prophète tombe aux pieds de l’ange pour lui rendre hommage. Cet acte donne lieu à un sérieux avertissement. Non seulement l’ange reprend Jean, en lui disant qu’il n’est que son compagnon de service et celui de ses frères qui ont le témoignage de Jésus, et que par conséquent il ne convient nullement de lui rendre un hommage qui n’est dû qu’à Dieu qui l’a envoyé pour servir, mais de plus il nous apprend que l’Esprit de prophétie, celui qui parle dans ce livre, est le témoignage de Jésus.

 

Dans la deuxième partie de ce verset : «Je (l’ange) suis ton (de Jean) compagnon d’esclavage et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus: rends hommage à Dieu, car l’esprit de prophétie est le témoignage de Jésus».

 

Jean était l’esclave et un témoin de Jésus. Le caractère de ce témoignage n’est pas proprement celui du Saint Esprit dans l’Église mais celui de l’Esprit de prophétie. La chose est confirmée selon le ch. 1, 2 «qui a rendu témoignage de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus Christ, [de] toutes [les] choses qu’il a vues.». Certaines versions changent le sens du verset avec un «ET» … et de toutes les choses qu’il a vues.

 

La dernière phrase de ce verset contient ce que l’on appelle une proposition réciproque car chacun de ses deux membres contient un nominatif avec l’article. Cette phrase peut donc être lue dans le sens inverse, savoir: «L’Esprit de la prophétie est le témoignage de Jésus». Et cela équivaut à la déclaration que cette position de prophète, comparativement distante, qui n’est pas la communication de la vérité concernant la famille, comme telle, n’en est pas moins le canal d’un témoignage rendu à Jésus. En Pierre, il y a l’Esprit de prophétie en contraste avec l’Évangile ou le témoignage de l’Église, qui appartenait à la famille. Il va sans dire que le premier a la même autorité que le dernier. L’Esprit de Christ dans les prophètes rendait d’avance témoignage, et administrait des choses qui ont été annoncées par ceux qui vous ont prêché l’Évangile par l’Esprit Saint envoyé du ciel. Dans ces choses, les anges désirent de voir en se baissant; ils en sont eux-mêmes les messagers, parce qu’ils ne sont pas proprement de la famille, quoique toutes choses appartiennent à Christ qui en est le chef.

 

Ainsi le témoignage de Dieu n’est pas limité à l’évangile et à l’Église sur la terre, mais, après que celle-ci a été retirée dans le ciel, l’Esprit prophétique qui caractérise l’Apocalypse est également un témoignage de Jésus. Il est très important de faire ressortir ce fait, parce que plusieurs l’ont négligé, estimant que l’évangile et ce qui y correspond, c’est-à-dire la présence du Saint Esprit, sont les mêmes dans tous les temps, tandis que d’autres ont pensé que l’Apocalypse, depuis le chap. 4, ne traitant que des Juifs et des gentils, ainsi que de l’état du monde sous les jugements de Dieu, il ne peut y avoir dans cette période, en aucune manière, un témoignage de Jésus. Mais en réalité il y en a un. «L’Esprit de prophétie est le témoignage de Jésus», et c’est ce qu’il est dans toute l’Apocalypse, après qu’est terminé ce qui a rapport aux sept églises. Pour nous, nous connaissons le Saint Esprit plutôt comme un esprit de communion avec Christ; mais bientôt, quand nous aurons été ravis au ciel pour être toujours avec le Seigneur, l’Esprit agira avec tout autant de puissance de vie en ceux qui se soumettront à Dieu pour recevoir le témoignage prophétique, qui est annoncé ici comme étant celui de Jésus.

 

En un mot, ce qui caractérise les divers témoignages dans ce livre, c’est l’Esprit de prophétie, et non pas la position particulière de Jean, en tant qu’apôtre, dans la famille.

 

Chose remarquable : à l’introduction comme à la clôture du Livre, avant et après la partie prophétique, là où le nom de Jésus est mentionné, il est toujours associé à ce témoignage (ch. 1, 2, 5, 9). Christ lui-même devient, pour ainsi dire, un prophète, révélant ce que Dieu lui a donné.

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