Jésus revient

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♦ ♦ ♦ 1902 ♦ ♦ ♦

Plusieurs termes ou expressions sont utilisés dans les Ecritures concernant la venue du Seigneur, et ne doivent pas être confondus. Ils décrivent chacun un aspect ou un moment particulier de ce grand événement.
Dans son sens ordinaire, « parousie » signifie la présence comme résultat de la venue, d’où la « venue ». Le terme se réfère généralement à l’enlèvement des saints (1 Cor. 15, 23; 1 Thes. 4, 15; 2 Thes. 2, 1), mais avec des exceptions. Par exemple, on le trouve associé au terme « apparition » (« épiphanie ») dans 2 Thes. 2, 8.

L’enlèvement des saints
Le terme « enlèvement » ne figure pas dans les Ecritures. Il est employé pour désigner l’événement décrit en 1 Thes. 4, 17 : « Nous serons ravis ensemble ». C’est la première phase de la venue du Seigneur lorsqu’il vient chercher l’Eglise. Cet événement n’est pas mentionné dans l’A.T. parce que l’Eglise n’est pas le sujet de la prophétie, mais d’une révélation (1 Thes. 4, 15). Toutefois l’enlèvement des saints est symbolisé par celui d’Enoch (Gen. 5, 24) et d’Elie (2 Rois 2, 11).

L’apparition du Seigneur
L’apparition (« épiphanie ») du Seigneur est en relation avec sa venue sur la terre en puissance et en gloire pour juger la bête, le faux prophète et le monde comme système totalement opposé à Dieu (Apoc. 19, 19-21). Le Seigneur viendra avec les saints, accompagné des anges par lesquels sa puissance s’exerce (2 Thes. 1, 7-11). L’apparition du Seigneur n’est pas le jour du Seigneur, mais un événement qui prend place dans ce jour, à la fin de la grande tribulation. Cette apparition met un terme aux soixante-dix semaines annoncées par Daniel (Dan. 9, 25-27) et est décrite dans Es. 66, 15 ; Zach. 14, 4 ; Mal. 3, 1-6 ; Matt. 24, 15-31 ; Luc 21, 28 ; 1 Thes. 5, 1-12 ; 2 Thes. 1, 7-10 ; 2, 8. Cette seconde phase de sa venue est en relation avec Israël, les nations, et la terre, tandis que la première ne concerne que l’Eglise et les croyants de l’A.T.

La révélation du Seigneur
Le terme « révélation » signifie enlever un voile, une couverture. Dans le N.T., il est utilisé pour décrire l’action de mettre en lumière, de faire comprendre ce qui était caché. La « révélation » du Seigneur se réfère à sa venue en gloire, à la vue de tous (1 Cor. 1, 7; 2 Thes. 1, 7), en contraste avec l’enlèvement des saints qui restera invisible au monde. Dans le contexte juif, Pierre utilise le même terme dans sa première épître parce qu’il n’a pas en vue l’espérance de l’Eglise comme Paul, mais l’apparition du Seigneur sur la terre pour apporter le repos (1 Pi. 1, 7,13 ; 4, 13).

Le jour de Christ
Le jour de Christ (Phil. 1, 6 ; 2, 16) ou la journée du Seigneur Jésus (1 Cor. 1, 7-8 ; 5, 5 ; 2 Cor. 1, 14) commence avec l’enlèvement des saints et est presque synchrone avec le jour du Seigneur, bien que son application soit différente. Le jour de Christ est en relation avec les saints et des événements dans les cieux, alors que le jour du Seigneur concerne la terre, Israël et les nations. Le jour de Christ comprend le tribunal de Dieu (Rom. 14, 10), appelé aussi le tribunal de Christ (2 Cor. 5, 10), suivi des noces de l’Agneau (Apoc. 19, 7).

Le jour du Seigneur
L’expression « jour de l’Eternel » apparaît de nombreuses fois dans l’A.T. et correspond au « jour du Seigneur » dans le N.T. Le jour de l’Eternel désigne un jugement dévastateur et exterminateur, qui vient comme une destruction du Tout-Puissant (Joël 1 et ; Zach. 12 à 14). Les mots « ce jour-là » et « jour de l’Eternel » sont souvent équivalents (Es. 3, 7). Au-delà d’un jugement contemporain sur un peuple ou un pays, les prophètes entrevoient que le jour de l’Eternel aura son plein accomplissement à la fin des siècles (comp. Soph. 1, 7-18 avec 3, 8-20). Le Seigneur viendra alors en gloire et détruira toutes les puissances politiques et religieuses avant d’établir son règne (2 Thes. 1, 8-10 ; 2, 2 ; Apoc. 19, 17-21). Le jour du Seigneur débute après l’enlèvement de l’Eglise et s’achève au moment où le Seigneur établit son règne millénaire sur la terre.
De nombreux passages et expressions des Ecritures permettent de distinguer les deux phases de la venue du Seigneur : l’enlèvement des saints et l’apparition du Seigneur en gloire (voir « La seconde venue du Seigneur » pour un tableau récapitulatif). Mais comment savons-nous que les deux phases de la venue du Seigneur sont séparées dans le temps?
– 1. Les 70 semaines (litt. septaines) de la prophétie de Daniel (Dan. 9, 25-27) sont divisées en deux périodes de longueur inégale. La première, de 69 semaines, va jusqu’au moment où le Messie est retranché. La seconde, d’une semaine, correspond à un temps de grande tribulation. La période de l’Eglise (un mystère révélé dans le N.T.), est une parenthèse dans l’histoire prophétique d’Israël. Elle se place après la 69e et avant le début de la 70e semaine de Daniel. L’Eglise est enlevée avant la « grande tribulation » qui dure trois ans et demi, soit la deuxième moitié de la 70e semaine (Rom. 5, 9; 1 Thes. 1, 10; 5, 9; Apoc. 3, 10). Ensuite le Seigneur vient pour régner sur la terre après la 70e semaine (Dan. 9, 24 ; Matt. 24).
– 2. Dans les trois premiers chapitres de l’Apocalypse, l’Eglise est vue sur la terre. Dans les chapitres suivants qui décrivent le temps de la tribulation, l’Assemblée n’est jamais considérée comme étant sur la terre.
– 3. L’Eglise sera enlevée avant la « grande tribulation ». En voici quelques raisons :
. Les croyants sont délivrés de la colère qui vient (1 Thes. 1, 10; 5, 9; 2 Thes. 2, 13), de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière (Apoc. 3, 10).
. Les tribulations que les croyants subissent sont pour les discipliner et les éduquer (Héb. 12, 7), la « grande tribulation » est un temps de jugement.
. Israël a été mis de côté pendant la période de l’Eglise (Rom. 11, 1-15). Il est impossible que la période relative à la formation de l’Eglise se superpose à celle qui amènera le relèvement d’Israël (Rom. 11, 25).

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