Contraste : Caïn et Abel, deux frères

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♦ ♦ ♦ 1913 ♦ ♦ ♦

Souvent la Parole nous présente deux personnes placées dans des conditions identiques ou du moins bien semblables et dont la conduite et l’orientation de vie diffèrent entièrement. Et pour plusieurs de ces exemples nous connaissons l’aboutissement de ces chemins divergents.

1. Caïn et Abel Deux frères

Les affections maternelles s’éveillèrent puissamment dans le premier coeur de mère, nous pouvons bien le penser ; le péché avait déjà mis son empreinte sur tout, mais les sentiments avaient alors la fraîcheur du point de départ ; aussi combien ils devaient être puissants, puisqu’ils peuvent parfois l’être encore aujourd’hui.
Cette mère « Ève » parlait certainement avec la même tendresse à ses deux enfants ; c’était une merveille que de voir pour la première fois le développement de la vie et de l’intelligence chez ceux-ci. Il n’y avait pas pour Ève de souvenirs de famille à évoquer devant eux, pas de points de comparaison avec d’autres enfants ; une seule chose pouvait être dans la bouche de ces parents humiliés… Adam avait changé le nom de sa femme, et Ève (mère des vivants) avait donné le nom de Caïn, « J’ai acquis un homme avec l’Eternel », à son premier-né ; ils avaient ainsi montré leur foi en la Parole de Dieu. La seule histoire qu’ils pouvaient raconter était celle du jardin d’Éden, histoire magnifique à son point de départ, mais si sombre à sa fin ; peut-être la lame de l’épée des chérubins brillait-elle dans le lointain ; les deux enfants reçurent donc les mêmes impressions.
Quel fut le résultat de cette éducation et quel fut le chemin poursuivi dans leurs cœurs par le témoignage reçu ?
Caïn suivit la pente naturelle d’un coeur de pécheur non soumis à la Parole de Dieu, ainsi qu’aux solennelles instructions de son juste gouvernement.
Abel craignit et tira instruction pour lui-même des expériences de ses parents ; son coeur soumis fut éclairé par la lumière divine ; il lui fut donné de comprendre la sainteté immuable de Dieu et aussi la lueur de grâce manifestée par les vêtements dont l’Eternel Dieu (Celui des promesses) avait recouvert ses parents, cachant pour ainsi dire Lui- même à Ses propres yeux leur péché. « N’est-ce pas ce que Dieu a fait en Christ ? » II lui fut donné de comprendre aussi qu’il fallait continuer à interposer une victime expiatoire dont le sang – nous le comprenons maintenant – préfigurait celui de Christ qui a coulé.
Caïn avait offert le premier un sacrifice ; mais rempli de lui-même, il offre du fruit de son travail, de ses œuvres, oubliant encore que si la terre avait produit, cela provenait de la puissance et de la grâce divines. Son offrande n’est pas agréée ; il est repris, il ne reçoit pas la répréhension, il s’aigrit, il tue son frère.

Même point de départ, même éducation ; l’âme d’Abel est la première qui entre dans le repos de Dieu ; Caïn, à son heure, est entré dans la prison de 1 Pi. 3, 19 en attendant le jugement du grand trône blanc (Apoc. 20, 11-15).

 

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